Dans son Journal spirituel, le père Lagrange, dévoile son désir de « se conformer à l’obéissance … mais amoureusement[1]». Il savait que la perfection de la vie spirituelle ne se trouve pas dans l’obéissance servile mais dans la charité. La Vierge Marie brillait devant ses yeux comme le parfait modèle d’obéissance à la Parole de Dieu. Quand il priait, il comptait sur la prière de Marie auprès de son Fils : « Me voici à vos pieds, ô mon Jésus. Ma très douce Mère, tuus sum ego (Je suis tout à toi) ».
Enfant de Marie, le père Lagrange a vécu « « la voie de l’enfance spirituelle » à la suite de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus. Au mois d’octobre 1925, après la lecture d’Histoire d’une âme de « la petite Thérèse », religieuse carmélite qui déclarait à la fin de sa vie façonnée par l’Esprit Saint, esprit de liberté : « Maintenant je fais ce que je veux », il met par écrit son émerveillement :
« Lu la vie de sainte Thérèse de Lisieux par elle-même. Première impression étrange. Elle parle tant d’elle, de ses goûts, des signes qu’elle a demandés et obtenus, de sa sainteté … avec tant de fleurettes, de jouets, on se sent si loin de saint Augustin ou de sainte Thérèse d’Avila … Mais le sens de tout cela est ama et fac quod vis (Aime et fais ce que tu veux). Dans l’immense clarté d’amour divin où elle vivait, elle se voyait si peu de chose qu’elle pouvait parler d’elle sans le moindre amour-propre. Admirable leçon qu’elle donne plus que tout autre saint, avec un abandon d’enfant gâtée [2]…»
La Revue du Rosaire, n° 205 Octobre 2008.
- Marie-Joseph Lagrange, Journal spirituel (deuxième cahier), 26 septembre 1924. Transcription par le Fr. Renaud Escande, revue par le Fr. Bernard Montagnes.↵
- Marie-Joseph Lagrange, Journal spirituel (deuxième cahier), 16 octobre 1925. Transcription par le Fr. Renaud Escande, revue par le Fr. Bernard Montagnes.↵
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