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4 octobre 2014

Le mariage de saint François avec l’Ange de Pauvreté (en robe brune, rapiécée) tandis que ses sœurs Chasteté (en blanc) et Obéissance (en rose, porte un joug) attendent. Noter : contrairement à ses sœurs, Pauvreté n’a pas de chaussure et regarde mélancoliquement saint François en partant. (Sassetta 1392-1450 env.)

Le mariage de saint François avec l’Ange de Pauvreté (en robe brune, rapiécée) tandis que ses sœurs Chasteté (en blanc) et Obéissance (en rose, porte un joug) attendent. Noter : contrairement à ses sœurs, Pauvreté n’a pas de chaussure et regarde mélancoliquement saint François en partant. (Sassetta 1392-1450 env.)

Dans son Journal spirituel, le père Lagrange met l’accent sur ses trois vœux : Pauvreté, Chasteté, Obéissance.

Le 21 février 1879, il écrit : « L’humble de cœur désire être aux yeux des hommes ce qu’il est aux yeux de Dieu. Il faut épouser l’humilité comme saint François a épousé la pauvreté, par un vrai mariage mystique. Ne pas se pousser au premier plan, affirmer son moi, occuper les autres de son estime, de son affection. »

 

 

 

thérèse de jésus-infovaticana03 octobre 2014

1880 : en exil à Salamanque, où l’Ordre des Prêcheurs se trouve affaibli et diminué, c’est là que le frère Marie-Joseph Lagrange s’attachera à la mystique de Thérèse d’Avila ensevelie à Alba de Tormes, où le père Lagrange se rend en pèlerinage. Il restera toujours reconnaissant envers la doctrine de cette femme, docteur de l’Église, qui le poussera à avancer dans l’oraison et l’audace apostolique (Fr. Manuel Rivero o.p., « Prier 15 jours avec le Père Lagrange »).

« Ce n’est pas sortir de la connaissance de soi-même, c’est y arriver bien mieux par la connaissance de Dieu » (Ste Thérèse, Moradas, ch. II). (Père Lagrange, « Journal spirituel »).

 

 

 

2 octobre 2014Guardian Angel-01

 

Le père Lagrange dans son Journal spirituel aimait à invoquer son ange gardien : “Mon Saint Ange Gardien, protégez-moi !”

 

 

 

1er octobre 2014

Sainte Therese_LisieuxLu la vie de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus par elle-même… Dans l’immense clarté d’amour divin où elle vivait, elle se voyait si peu de chose qu’elle pouvait parler d’elle sans le moindre amour-propre. Admirable leçon qu’elle donne plus que tout autre saint, avec un abandon d’enfant gâtée… (Père Lagrange. Journal spirituel).

« Je compris que l’Église avait un corps, composé de différents membres, le plus nécessaire, le plus noble de tous ne lui manquait pas, je compris que l’Église avait un Cœur, et que ce cœur était brûlant d’amour. Je compris que l’Amour seul faisait agir les membres de l’Église, et que si l’Amour venait à s’éteindre, les Apôtres n’annonceraient plus l’Évangile, les Martyrs refuseraient de verser leur sang… Je compris que l’Amour renfermait toutes les vocations, que l’Amour était tout, qu’il embrassait tous les temps et tous les lieux… En un mot, qu’il est éternel…” “Alors, dans l’excès de ma joie délirante, je me suis écriée : Ô Jésus mon amour… Ma vocation enfin je l’ai trouvée, ma vocation c’est l’Amour !… » (Ste Thérèse de l’Enfant Jésus et de la Sainte Face).

Thérèse de l’Enfant Jésus est non seulement le Docteur de l’Église le plus jeune en âge, mais encore le plus proche de nous dans le temps, elle souligne en quelque sorte la constance avec laquelle l’Esprit du Seigneur envoie à l’Église ses messagers, hommes et femmes, comme maîtres et témoins de la foi (Saint Jean-Paul II, 19 octobre 1997).

 

30 septembre 2014

Saint Jerome in the scriptorium by Master of Parral

Saint Jerome in the scriptorium by Master of Parral

« J’estime que le Père Lagrange est comme l’initiateur de toute la renaissance catholique des études bibliques. Penser qu’au début de ce renouveau il y a eu un saint nous encourage à vivre ces études avec l’attitude de saint Jérôme et des autres saints exégètes qui ont cherché le visage de Dieu dans les Écritures. » (Cardinal Carlo Maria Martini s.j. à fr. Manuel Rivero o.p., le 22 juillet 2007. Cité dans le Journal spirituel du Père Lagrange.)

Saint Jérôme, grand « amoureux » de la Parole de Dieu se demandait : « Comment pourrait-on vivre sans la science des Écritures, à travers lesquelles on apprend à connaître le Christ lui-même, qui est la vie des croyants ? » (Verbum Domini, 72.)

 

 

 

29 septembre 2014

Les trois archanges : Michel, Gabriel (avec le lys) et Raphaël (tient Tobie par la main) par Francesco Botticini.

Les trois archanges : Michel, Gabriel (avec le lys)
et Raphaël (tient Tobie par la main)
par Francesco Botticini.

 

 

 

« Bon saint Michel, donnez-moi la dévotion au Verbe Incarné, à la louange de Dieu, donnez-moi la haine du mal. Quis ut Deus ? En avant, luttons jusqu’à la mort, suivant le doux Agneau crucifié et l’héroïque Marie ! » (Père Lagrange. Journal spirituel)

 

 

 

 

27 septembre 2014St Vincent de P

Le principe de la charité envers le prochain, c’est le Saint-Esprit, principe de tout amour surnaturel, de Dieu pour son Fils, de nous pour Dieu, pour les autres. La charité, le sommet de la foi, le ciment de l’Église catholique, la marque distinctive des enfants de Dieu vient du Saint-Esprit. L’objet de la charité, c’est Dieu lui-même : il faut aimer le prochain non pas pour lui, mais pour son être surnaturel, pour Dieu qui l’a fait à son image (Père Lagrange, Journal spirituel).

Il n’y a que notre Seigneur qui soit si épris de l’amour des créatures que de quitter le trône de son Père pour venir prendre un corps sujet aux infirmités. Et pourquoi ? Pour établir entre nous par son exemple et sa parole la charité du prochain. C’est cet amour qui l’a crucifié et qui a fait cette production admirable de notre rédemption. Ô Messieurs, si nous avions un peu de cet amour, demeurerions-nous les bras croisés ? Oh ! non, la charité ne peut demeurer oisive ; elle nous applique au salut et à la consolation des autres. (Saint Vincent de Paul)

 

Scènes bibliques par Jacques Chéry, peintre haïtien.

Scènes bibliques par Jacques Chéry, peintre haïtien.

24 septembre 2014

Nous avons découvert beaucoup de textes anciens, nous scrutons mieux la pensée antique ; avons-nous trouvé quelque chose qui fût dans l’ensemble comparable à la Bible ? D’autre part, la science marche de progrès en progrès ; a-t-elle inventé le secret de rendre les hommes heureux d’une autre manière que par l’Évangile de charité ?

(Père Lagrange. « L’inspiration et les exigences de la critique ».)

 

22 septembre 2014

« Combien de fois les nuits ai-je récité le “Sacris Solemniis” » ! (P. Lagrange, Journal spirituel.)santo tomas d'aquino
[Qu’à ces saintes solennités réponde notre joie 
Et que du fond des cœurs résonnent nos louanges. 
Que s’efface l’ancien et que tout soit nouveau
Les cœurs, les voix, les œuvres.

Célébrons le banquet suprême de la nuit
Où le Christ, nous le croyons, donna à ses frères
L’agneau et les azymes, selon la Loi
Jadis octroyée à leurs pères.

Après l’agneau qui le figurait, à la fin du repas,
Le corps du Seigneur fut donné aux disciples
Tout entier à tous, comme entier à chacun,
De ses propres mains : telle est notre foi.

À leur faiblesse il donna son corps en nourriture
À leur tristesse il donna son sang comme breuvage
Disant : Recevez la coupe que je vous livre,
Buvez-en tous.

Ainsi, fut institué, par lui, ce sacrifice
Dont il voulut confier le ministère
 ses seuls prêtres : c’est à eux qu’il incombe
D’y communier et de le donner aux autres.

Le pain des anges devient le pain des hommes,
Le pain du ciel accomplit les figures.
Ô prodige admirable! Il mange son Seigneur
L’esclave pauvre et humble.

Déité trine et une nous vous en prions,
Vous dont la visite permet notre culte,
Par vos chemins, conduisez-nous là où nous aspirons,
À la lumière que vous habitez.
(Hymne liturgique composé par saint Thomas d’Aquin pour la fête du Très Saint-Sacrement.)]

 

 

 20 septembre 2014

St Dominique

En 1881-1882, sous la direction de ses maîtres, le frère Lagrange se forme autant à la méthode qu’à la doctrine. « Je les comprenais bien, moi qui n’avais pu retenir mes larmes à la première audition, en classe de dogme, de cette parole lucide, entraînante, dont toute l’éloquence était dans l’analyse serrée de l’article de l’Ange de l’école [Thomas d’Aquin] ».

Avec une passion qui ne s’éteindra pas, il se plonge dans la Somme de théologie. « En un mot, considérer saint Thomas comme la conclusion de toute la doctrine catholique, et non comme le point de départ de toutes les chicanes. Ô très pure Marie, notait-il encore à ce moment-là, enseignez-moi à combattre les hérésies, non les catholiques » (Cité par Bernard Montagnes o.p. dans Marie-Joseph-Lagrange. Une biographie critique).

 

 

 

19 septembre 2014Angelico-incoronazione

“Je m’étais donné à saint Dominique, moins après la lecture de son œuvre, que pour avoir été séduit par la radieuse image du saint empruntée au couronnement de la Vierge par le bienheureux Angelico de Fiesole. Je ne doutais pas de l’exactitude de ce portrait : et c’était bien en effet ce qu’on peut imaginer de la vision aimante d’une âme pure.” (P. Lagrange. Souvenirs personnels)

 

 

16 septembre 2014

Angelus-Millet“À la simple pratique des bonnes œuvres l’Église a toujours préféré la vie qui écoute la parole de Dieu par la lecture, la méditation et la prière. Elle a surtout compris que la vie d’œuvres devait avoir pour principe l’union à Dieu dans la prière ; alors tout est dans l’ordre” (P. Lagrange. L’Évangile de Jésus-Christ. Marie et Marthe).

 

 

 

 

15 septembre 2014Pieta Botticelli

« Aucun évangéliste ne parle de Marie, mère de Jésus, plus tendrement intéressée que tout autre à la conservation du corps de son Fils.  Le sentiment unanime de l’Église supplée pour la foi à ce silence.  Elle espérait, elle attendait la résurrection, elle en était sûre.  Affligée dans son cœur comme Jésus l’avait été, elle s’unissait à la certitude de son espoir, sans laisser pour cela de souffrir d’être restée seule. » (Évangile de Jésus-Christ par le Père Lagrange.)

 

 

Esaltazione della Santa Croce-14 septembre 2014

“On ne peut se consoler qu’au pied de la Croix, qui ne paraît jamais plus opportune !”

(P. Lagrange à l’abbé Bardy, 12 février 1919.)

 

 

 

 

 

 

12 septembre 201410689944_644524468995895_4421335284356167926_n

“Quand les difficultés devenaient trop lourdes à porter, le frère Lagrange conseillait à ses frères de reprendre le chapelet pour obtenir la grâce de la vérité et de l’obéissance. L’année 1912 fut l’année terrible dans l’existence du frère Lagrange. Il fut obligé de quitter Jérusalem au début du mois de septembre. Il confia à ses frères : « J’ai toujours mis mon recours en Marie. Elle veillera sur nous. »” (Journal spirituel, 1er février 1880.)

 

10 septembre 2014

« Vous venez au nom de Marie, dans les sentiments de Marie. Comment Marie est la grande réparatrice, elle a l’innocence, elle a l’amour qui apaise, qui adoucit, qui obtient tout, elle est la Mère qui a presque le droit de commander. » (Père Lagrange, Journal spirituel le 2 mai 1908)

Confions à l’intercession de la Vierge Marie la cause de béatification du Père Lagrange et prions en communion avec fr. Manuel Rivero qui, à St-Denis de La Réunion, célèbre la messe de ce jour aux intentions des amis de l’association.

http://mj-lagrange.org/wp-content/uploads/2010/05/Prière.jpeg

8 septembre 2014

Nativite-de-La-TourB8 septembre 1880. Nativité de la Bienheureuse Vierge Marie.

Anniversaire de ma première arrivée à Saint-Maximin. Il me semble que ma Mère Immaculée me recommande une grande fidélité à mes petits devoirs, la docilité, l’union à Jésus Crucifié, la prière continuelle, l’étude de la Sainte Écriture pour y voir l’amour de Dieu, beaucoup de surnaturel dans mes affections, même pour mes parents, voire les âmes. Mon Seigneur Jésus, donnez-moi la Très Sainte Vierge pour Mère. (fr. Marie-Joseph Lagrange. Journal spirituel.)

 

 

 

 

6 septembre 2014P. Lagrange agenouillé

Les chrétiens savent que la Vierge Marie n’est pas une mère possessive. Loin de s’enfermer dans une prière intimiste, la prière mariale du frère Marie-Joseph Lagrange manifeste le don total de lui-même par amour au service du règne de Dieu : Vierge du Rosaire, vous que je désire tant faire connaître et aimer ! (Prier 15 jours avec le père Lagrange par fr. Manuel Rivero o.p.)

 

4 septembre

L’Église, la plus vieille puissance d’Europe, est aussi la plus jeune, celle qui est la plus sûre de la force qu’elle tire de la vérité et de l’assistance divine qu’elle implore. (P. Lagrange à son cousin Albert Férier, 3 août 1933.)

 

2 septembre 2014

St Paul VaticanPar l’Esprit du Fils qui vit en lui, le chrétien est avec Dieu dans des rapports de tendresse ou d’intimité qui rappellent ceux des enfants selon la nature avec leur père. Lors donc que Paul conclut : « si tu es fils, tu es héritier », il ne se réclame pas du droit romain qui mettait vraiment les adoptés sur le même rang que les fils ; il se sert d’une formule de droit naturel : partout, les fils sont les héritiers de leur père (Marie-Joseph Lagrange des Frères prêcheurs, Épître aux Galates, 4, 7).

 

 

 

30 août 2014

Au jour de sa prise d’habit au couvent royal de Saint-Maximin (Var), Albert Lagrange a reçu en religion le prénom de Marie-Joseph. Ses deux patrons l’accompagneront de manière heureuse et fidèle. Son Journal spirituel reflète la présence permanente de la Vierge Marie dans son esprit, dans sa prière, dans toute son existence. (Fr. Manuel Rivero O.P. dans “Prier 15 jours avec le père Lagrange”.)

 

 

29 août 2014

Martyre de saint Jean-Baptiste

St John the Baptist STANZIONE-Massimo-Beheading

Pour les moralistes c’est le plus célèbre des cas où la cruauté s’est associée à l’amour du plaisir. Jean, avec son attitude d’ascète, son pressentiment infaillible du jugement, la fermeté inflexible de ses monitions aux chefs du peuple, était bien désigné pour être le martyr du droit. Le premier il a prononcé ce « non licet », simple, sans emphase, mais résolu qui a été la protestation des confesseurs contre la force et la séduction. (P. Lagrange. Évangile selon saint Marc 6, 17-29.)

 

27 août 2014

Une fidèle amie du père Lagrange et de notre association : Marie-Ange Petigenêt

http://www.catholique-vosges.fr/j-aurais-voulu-etre-un-homme-j-ai-toujours,6248

 

27 août 2014

Deux grandes mamans chrétiennes :
Ste Monique, maman de saint Augustin.
Élisabeth Lagrange, maman du père Lagrange.
En 1855, alors que sévissait la mortalité infantile, Élisabeth redoutant le pire pour son fils Albert, conduit celui-ci au saint curé d’Ars. Ce pèlerinage a donné lieu à deux versions, l’une plus sobre, l’autre plus flatteuse. D’après celle rapportée – ou, selon le P. Louis-Hugues Vincent, enjolivée – par Thérèse Lagrange, qui affirmait la tenir de sa mère peu avant la mort de celle-ci, le curé d’Ars aurait dit à la maman : « L’enfant ne mourra pas, il deviendra un jour une lumière de l’Église. » Mme Lagrange n’aurait jamais répété ces paroles à Albert pour lui épargner toute tentation d’orgueil. D’après celle racontée par le P. Lagrange, dans un passage de son Journal spirituel écrit durant la retraite conventuelle de septembre 1892 : « Mes parents m’ont mené en pèlerinage à Ars, le saint curé m’a béni et peut-être guéri d’une fatigues d’entrailles. » Le P. Lagrange a toujours eu une dévotion fervente au sanctuaire d’Ars comme à son saint curé.
(Marie-Joseph Lagrange. Une biographie critique par le P. Bernard Montagnes, o.p.)
Prions pour toutes les mamans qui ont le souci de la formation chrétienne de leurs enfants.

 

 

Vierge Fra Angelico25 août 2014

Le P. Lagrange dans son Memento ou Journal spirituel consacré au contrôle attentif du travail intérieur de réforme, les notes quotidiennes sur les recommandations du Père Maître, les rappels à la sanctification de l’étude par l’union à Dieu, les reproches humiliés, les ardentes et pratiques résolutions invariablement mises sous la protection de la Sainte Vierge se poursuivent, au jour le jour, à peine interrompues (Louis-Hugues Vincent. Le père Lagrange. Sa vie et son œuvre).

 

 

 

23 août 2014Rose de Lima

Au 15 août, je confiai au confesseur le désir de me faire prêtre ! … Comment avertir mes parents ? … Après les quinze mardis à S. Dominique, j’étais convaincu, mais l’affection pour mes parents me retenait encore… Mon père ! Comment lui parler ! Ce fut à Saint-Cyr-au-Mont-d’Or, un jour de Ste Rose de Lima ou la veille… (P. Lagrange. Journal spirituel, le 24 septembre 1892).

 

 

 

22 août 2014

Marie couronne2« Pour moi, tous mes vœux ont été exaucés, la Sainte Vierge Marie, à laquelle je me suis consacré de nouveau à ma tonsure, m’a présenté elle-même à Saint-Maximin, le jour de sa Nativité et le jour du Très Saint Rosaire. Puisse-t-elle être toujours ma Mère, ma Maîtresse, ma Reine, ma Dame, ma Patronne, ma Protectrice, mon Avocate auprès de Jésus » (P. Lagrange, Journal spirituel).

 

 

21 août 2014 

Les papes ont tracé la route à suivre : « Léon XIII, en créant la Commission biblique, et Pie X, en organisant le doctorat en Écriture sainte, ont évidemment voulu que les études se meuvent dans le double esprit de respect du dogme et d’égards envers les travaux solides et consciencieux. Tous les catholiques croient cette conciliation possible ; l’avenir la montrera réalisée. » (P. Lagrange) Marie-Joseph Lagrange. Une biographie critique par le P. Bernard Montagnes, o. p.

 

 

18 août 2014Noun-

 

Quand la société a si évidemment besoin d’esprit chrétien, comment peut-on, de gaieté de cœur, s’acharner contre des bases religieuses ? (P. Lagrange à son cousin Albert Férier)

 

 

 

 

15 août 2014

Assomption. LaPurisimaimmaculataConceptiondeRibera

La fête de votre Assomption, toujours si féconde en grâces, ô ma Mère, produira encore des fruits puisqu’elle me ramène dans votre maison. Ô mon Dieu, je reviens à vous, à la prière. Prier, sans prétention, mais avec confiance ô Jésus, Dieu homme, vous connaître et vous aimer. Retour à Jésus. (P. Lagrange, Journal spirituel, le 15 août 1883)

 

 

 

 

13 août 2014

« Mon Sauveur Crucifié, je vous rends grâce de m’avoir mis dans la vraie pauvreté extérieure, de n’attendre, non seulement mon pain, mais celui des autres, que de votre charité, ne pouvant pas même compter sur mon travail… Je vous rends grâce d’avoir réalisé les aspirations de ma jeunesse à la vie de missionnaire, hors de ma patrie, et si quelquefois je trouve cela dur, que ce soit du moins une mortification, que je ne regarde pas en avant, que je ne songe pas à un rôle plus brillant, plus actif, plus varié, plus consolant. Que mon isolement me serve à vous trouver, Dieu de mon âme ! » Père Lagrange. Journal spirituel, le 13 août 1893.

 

10 août 2014

Heureux sommes-nous d’avoir été choisis par Jésus pour lui rendre témoignage dans des temps si durs aux croyants… (P. Lagrange, Journal spirituel, 22/12/1907)

Et en ce jour anniversaire, soyons unis par la prière pour tous ceux qui sont persécutés.

http://mj-lagrange.org/wp-content/uploads/2010/05/Prière.jpeg

 

 

 

 

08 août 2014sto_domingo_guzman-

J’ai promis à St Dominique, le jour de sa fête, de ne jamais manquer volontairement à ses règles, et d’être fidèle serviteur de Marie Immaculée. (Père Lagrange. Journal spirituel.)

 

 

 

06 août 2014

Transfiguration BelliniAprès la confession de Pierre, se passa une scène extraordinaire. On dirait qu’elle n’a rien de parallèle dans la vie de Jésus, si la prière au jardin de Gethsémani n’en était comme l’antistrophe et l’antithèse : dans les deux cas Jésus prend Pierre, Jacques et Jean pour prier avec eux à l’écart ; dans les deux cas les disciples sont engourdis par le sommeil, dans les deux cas Jésus reçoit une visite d’en-haut.

La Transfiguration est un gage certain de la gloire de Jésus, la scène de Gethsémani le montre au point où il s’abaisse le plus pour satisfaire aux conditions de la nature humaine. Pierre a été choisi, comme le chef désigné, Jean était le plus aimé, Jacques son frère ne le quittait pas et devait être le premier des Apôtres à verser son sang pour l’évangile. (Père Lagrange. L’Évangile de Jésus-Christ.)

 

 

04 août 2014dominic

Habituons-nous, sans affecter une indifférence inhumaine, à voir les choses sub specie aeternitatis. « Tout commence ici-bas, mais tout finit ailleurs » a dit V. Hugo, rarement si bien inspiré. Dieu supporte tant de choses dans ce bas monde, qu’on voit bien que ses vues sont ailleurs. La prière commencée dans l’angoisse, doit finir dans la paix. Loin de nuire à une action énergique pour lutter contre le mal sous toutes ses formes, cet abandon à Dieu nous donne le calme nécessaire pour agir efficacement. (P. Lagrange à son cousin Albert Férier, 2 novembre 1932)

 

 

1er août 2014

“Je prierai le Notre Père en araméen jusqu’à ce que vous soyez rentrés à Mossoul” a déclaré le Cardinal Barbarin

En union de prière avec les chrétiens d’Irak, récitons ce jeudi le Notre Père en araméo-syriaque comme il a été récité par le groupe d’enfants chrétiens avec Mgr Sako et les évêques irakiens en présence des membres de la délégation de l’Église de France.

A’oun D’ouashmaya nethqaddash shmakh Notre Père en araméen phonétique
téthé malkouthakh
nehoué seouyanakh a’iykanna d’ouashmaya ap b’ar’a.
Haoulan lahma d’sounqanan yaoumana
ouashwoklan houba’in ouahtaha’in
a’iykanna d’ap hnan shouaqa’in lhayaoua’in.
Ou la ta’lan lnessyona
ella passan men bisha
mettol dilakhi malkoutha
haïla outheshbota
l’alam almin
amen.

 

30 juillet 2014

“Nous sommes si bien installés pour [ces études] dans le calme et la solitude des anciens Père d’Orient ! Notre bibliothèque commence à se monter […] ; nous y passons de bonnes heures ; d’autres au chœur de notre église, vaste et belle. C’est une vie que je ne trouve que trop douce, et qui me fait craindre de ne pas mériter une vie meilleure auprès de Notre Seigneur”. (lettre 9)

– La vérité divine inlassablement étudiée et priée, voilà ce qui, dès la Jérusalem terrestre, comblait le père Lagrange.

On notera que cette lettre du 26 juin 1912 a été écrite trois jours avant la date de la circulaire de la Consistoriale qui allait perturber la douceur dont le père Lagrange craignait les délices (Commentaire du Père Bernard Montagnes o.p. dans Lettres du P. Lagrange à G. Bardy)

 

29 juillet 2014

Statua raffigurante santa Marta. Sorella di Lazzaro Patrono di Casalinghe, domestiche, albergatori, osti, cuochi, cognate

Statua raffigurante santa Marta. Sorella di Lazzaro
Patrono di Casalinghe, domestiche, albergatori, osti, cuochi, cognate

Une confession parfaite

Sublime et inconcevable Révélation de Jésus à Marthe : « Je suis la Résurrection et la Vie ; celui qui croit en moi, fût-il mort, vivra… Le crois-tu ? » (Jean 11, 25-27)

La réponse de Marthe est l’une des professions de foi les plus denses des Évangiles, semblable seulement à celle de Pierre (Matthieu 16, 16) : « Oui, Seigneur, je crois que tu es le Christ, le Fils de Dieu, qui viens dans le monde. » (Germaine Leclerc).

 

 

 

27 juillet 2014

our-lady-of-the-seven-sorrows, prays for usÀ Notre-Dame de l’Heure

par fr. Nageeb Mekhail, dominicain irakien

Ô Notre-Dame, combien cette Heure 
est-elle sombre et dure ! Depuis deux mille ans
nous la partageons avec ton Fils : 
jadis à Gethsémani, au chemin de croix, 
à Golgotha et aujourd’hui en Irak et ailleurs… 

C’est l’Heure décisive qui nous révèle
le sens profond de la déchirure 
entre l’humiliation et la gloire, 
entre la mort et la résurrection. 
Oui, sur la croix, nous vivons cette Heure 
de fracture et d’hémorragie… 
Mais, enfin ! Pourquoi cette Heure est-elle si interminable pour nous, humains ? 

C’est Rachel, dans la Bible, qui pleure ses enfants tous les jours : veuves, orphelins, 
handicapés et sans-abri… 
Tout est là : l’Heure de l’intolérance 
et de la vengeance. 
Des fanatiques croient que tuer est un jeu. 
Et pourtant, il y a une autre Heure, 
celle des hommes et des femmes de bonne volonté 
qui crient pour la non-violence,
qui ne cessent de prier et de travailler 
pour la paix et l’espérance. 
Ô Vierge Marie, priez pour nous, 
maintenant et à l’Heure de notre mort 
et pour une véritable résurrection. Amen.

La prière que j’aime

« Notre-Dame de l’Heure, telle est la patronne de l’église latine des dominicains à Mossoul. Elle doit son nom au fait d’être ornée de la première horloge installée sur le sol irakien en 1880. Dans la cour de l’église se trouve une grotte de Lourdes avec la statue de la Vierge, Notre-Dame-des-miracles, où viennent prier des paroissiens, mais aussi des musulmans et des yezidi (minorité religieuse irakienne) qui m’ont rapporté de nombreuses grâces reçues. Puisse Notre-Dame nous venir en aide sur le chemin de la paix ! »

Né en 1955, dans une famille catholique de rite chaldéen, Nageeb Mekhail a suivi une formation pour devenir expert en forage pétrolier. Après son service militaire, il décide, à 24 ans, d’entrer chez les dominicains, présents en Irak depuis 1750. Habitué dès sa jeunesse à jouer de l’orgue dans leur église de Mossoul, il est séduit « à la fois par leurs prédications, leur côté fraternel et proche de la population, ainsi que par leur rayonnement intellectuel ». Ordonné prêtre à Strasbourg en 1987 par le dominicain Mgr Claverie (évêque d’Oran, assassiné en 1996 par des islamistes), fr. Nageeb Mekhail dirige plusieurs associations d’entraide et enseigne la théologie pastorale à Erbil (Kurdistan irakien).

 

26 juillet 2014anne et joachim-

Sainte Anne et saint Joachim, priez pour nous !

Ô mon Dieu vous m’avez aimé. Plus je vais, plus je vois que vous m’avez aimé, et moins je comprends ce que vous avez aimé en moi : c’est vous-même, ô mon Dieu. Soyez béni ! Que ma mémoire vide de tout le reste, ne garde que le souvenir de vos bienfaits ! Ô Marie, ma Mère !

(Père Lagrange. Journal spirituel inédit, bientôt en librairie)

 

23 juillet 2014

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Sainte Brigitte de Suède, co-patronne de l’Europe

Il ne faut pas confondre le zèle avec l’activité naturelle, un besoin d’agitation de certaines âmes qui ne consentent jamais à vivre en paix. Avant de dépenser, il faut entasser ; pour enflammer les autres, il faut brûler soi-même. Notre Seigneur a prié 30 ans : il ne s’est pas usé comme beaucoup qui ont amassé peu et dépensent beaucoup. Notre Seigneur est venu pour sauver le monde, et il reste dans la Judée !

« Ô Marie Immaculée, donnez-moi la grâce : sine te nil possum facere (Évite le mal et fais le bien, recherche la paix et attache-toi à elle) ». (Père Lagrange. Journal spirituel)

 

 

22 juillet 2014

Sainte Marie Magdeleine.,
Basilique St-Étienne, Jérusalem

Marie-Magdeleine était une des saintes de prédilection du P. Lagrange, à cause de son héroïque esprit de pénitence et de son ardent amour pour Notre-Seigneur.

 

« C’est dans la soirée du 22 juillet [1927], fête de sainte Marie-Magdeleine – comme le P. Lagrange disait le plus volontiers –, mon maître m’annonça très incidemment qu’il avait commencé le matin même d’écrire « sur l’Évangile » […] Cet ouvrage s’intitulerait : L’Évangile de Jésus-Christ » (Louis-Hugues Vincent dans Le père Marie-Joseph Lagrange. Sa vie et son œuvre).

 

 

 

20 juillet 2014

Vierge du Rosaire. François Brea. 1555 (détail)Marie est non pas le type, mais la vraie mère de ces âmes saintes, de cette élite exquise, que la révélation et la grâce avaient préparée, à laquelle il fût donné de la comprendre et de la suivre par une volonté droite et une fidélité inaltérée. C’est en Marie, à Nazareth, dans ces journées qui n’étaient remplies de rien, que cette harmonie s’était réalisée, que cette grande aurore avait brillé (P. Lagrange. Marie à Nazareth).

 

 

18 juillet 2014

Le fruit de la fête doit être un plus grand désir de connaître, d’aimer et d’imiter Notre-Seigneur qui a daigné avoir une vocation apostolique que saint Dominique a reproduite si parfaitement (Père Lagrange. Journal spirituel).

Quelle fête ?

Célébrons une fête, dit Paul, non pas avec de vieux ferments, non pas avec ceux de la perversité et du vice, mais avec du pain non fermenté, celui de la droiture et de la vérité (1 Co 5, 8). Alors en quoi a-t-il besoin du sabbat, celui qui est perpétuellement en fête et a pour cité le ciel ? Célébrons donc une fête sans fin et abstenons-nous de tout mal, c’est cela la fête (St Jean Chrysostome).

16 juillet 2014

Notre-Dame du Mont-Carmel : « Quel profit y a-t-il à invoquer Marie de nos voix, si nous ne prenons aussi exemple de son humilité ? » (Le Père Lagrange dans son Journal spirituel cite saint Augustin. 16 juillet 1881).

 

15 juillet 2014St Paul-T

Saint Paul a exalté la supériorité du christianisme sur le judaïsme par le don surabondant de l’Esprit à tous les chrétiens. À plus forte raison est-ce l’Esprit qui est son maître quand il enseigne : « Et nous en parlons, non avec des paroles qu’enseigne la sagesse humaine, mais avec celles qu’enseigne l’Esprit, en exprimant les choses spirituelles par un langage spirituel » (1 Co 2, 13). C’est au nom de cet Esprit qu’il exprime non seulement ce qui est de foi, mais ce qui lui paraît le plus sage (1 Co 7, 40).

(Marie-Joseph Lagrange o.p. Histoire ancienne du Canon du Nouveau Testament, Lecoffre-Gabalda, Paris, 1933).

 

 

12 juillet 2014

Notre-Dame-de-Guadalupe3La dévotion mariale du Père Lagrange plongeait ses racines dans le mystère trinitaire, source et sommet de la foi chrétienne. Alors que la neige recouvre de son manteau blanc la ville universitaire de Salamanque, il décrit ainsi le rôle et la place de Marie :

« Elle est la fille chérie du Père céleste, la bien-aimée du Saint-Esprit, la mère et l’amie de Notre-Seigneur Jésus, la compagne fidèle de ses joies et de ses douleurs. Elle est plus belle que les anges, plus pure que la neige fraîchement tombée, plus souriante que l’aurore. Elle est la Vierge fidèle qui n’abandonne pas ses serviteurs : quand nous pensons à elle, elle se réjouit dans son Cœur Immaculé ; quand nous parlons d’elle, elle sourit ; elle se penchera vers nous, si nous la saluons par une antienne »

(Père Lagrange, Journal spirituel, 3 avril 1881, cité par fr. Manuel Rivero dans son livre “Le Père Lagrange et la Vierge Marie. Méditations des mystères du Rosaire, Cerf, 2012).

 

10 juillet 2014

Jour anniversaire du départ au ciel du Père Marie-Joseph Lagrange, le 10 mars 1938. En communion de prière avec fr. Manuel Rivero, vice-postulateur de la Cause du P. Lagrange, qui célèbre aujourd’hui une messe aux intentions de tous les amis de l’association du Père Lagrange : http://www.mj-lagrange.org/?page_id=35

  Vous avez obtenu une grâce en priant par l’intercession du Père Lagrange. Faites-le nous savoir : pere.marie.joseph.lagrange@gmail.com

9 juillet 2014

La façon dont vous me parlez de l’action divine en vous m’a ravi, parce que vous avez saisi cette action de Dieu, si suave, si douce, qui attire non par la violence, mais par l’amour. (P. Lagrange à son cousin Albert Férier, 3 août 1933)

“La forma de hablar de la acción divina que me agradó, porque usted ha tomado esta acción de Dios, tan dulce, tan dulce, que atrae no por la violencia sino por el amor. (Lagrange su primo Albert Férier 3 de agosto de 1933)” (Merci Hugo pour la traduction !)

 

 

7 juillet 2014Marie à Jésus

À Cana, Marie dit simplement : « Ils n’ont plus de vin. » C’était la plus délicate des prières, à peine une suggestion, pas même l’expression d’un désir. Jésus lui répondit : « Ne t’inquiète pas ! » Il n’était pas dans l’intention de Jésus d’entrer en scène. Et cependant, chose étrange, Marie, interprétant sans doute le regard plus que les paroles, a compris que le dessein premier sera quelque peu atténué à la suite de sa prière.

Prier Marie plus que jamais, pour tout. Marie, Mère de la Grâce !

(Père Marie-Joseph Lagrange dans l’Évangile de Jésus Christ et dans son Journal spirituel)

 

 

4 juillet 2014

Lagrange et FrassatiBX PIER GIORGIO FRASSATI (1901-1925) ET MARIE-JOSEPH LAGRANGE (1855-1938)

Le XXe siècle ne manque pas non plus de grandes figures dominicaines, je me permettrais d’en présenter deux bien différentes mais qui se rejoignent sur un point : ils furent tous deux des hommes d’évangiles à la suite de Saint Dominique.

Le premier Pier Giorgio Frassati fut un jeune laïc dominicain italien qui mourut à l’âge de 24 ans d’une maladie fulgurante ; le second Marie Joseph Lagrange fut un frère dominicain français qui s’éteignit après 60 ans de vie religieuse. Le jeune italien passait tout son temps à servir les plus pauvres et n’aimait rien tant qu’escalader les sommets des Alpes ; le religieux français dédia toute sa vie à l’étude de la Bible et se passionna pour l’archéologie dans les sables de Palestine. L’un bon vivant créa avec ses amis la « compagnie des types louches » pour faire des excursions en montagne et se soutenir spirituellement ; l’autre fonda l’École biblique et archéologique de Jérusalem pour approfondir les connaissances historiques et géographiques du monde de la Bible.

Pourrait-on imaginer portrait plus contrasté ! Pourtant ces deux figures dominicaines du XXe siècle ont en commun d’avoir servi le Christ malgré les difficultés : Pier Giorgio devra toute sa vie durant cacher à sa famille, plutôt hostile à sa foi trop militante, son intense activité auprès des pauvres et le père Lagrange sera violemment contester au sein de l’Église comme trop critique vis-à-vis du texte biblique. Cependant chacun des deux à sa manière éclaire pour nous la Parole de Dieu : Le jeune laïc dominicain par l’exemple de sa vie de fidélité à l’évangile au point que Jean-Paul II le décrit comme « l’homme des huit béatitudes » et le savant bibliste dominicain par le renouveau qu’il donna à l’étude biblique, donnant à l’Église un regard sur les textes bibliques permettant d’allier foi et raison.

http://www.dominikaner.ch/index.php/fr/ordre-des-precheurs/portrait-de-l-ordre/33-grandes-figures/75-bx-pier-giorgio-frassati-1901-1925-et-marie-joseph-lagrange-1855-1938

 

 

03 juillet 2014Verrocchio.Christ and St Thomas

Apprenons ici à avoir pour ceux qui doutent la même indulgence que le Christ […] Thomas laissa-t-il le Christ s’emparer de sa main et la conduire à la blessure de son côté, ou renonçant à sa logique, se rendit-il à l’évidence de ce qu’il voyait ? C’est à lui, l’incrédule qu’échappa le premier acte de foi explicite en la divinité du Ressuscité. Il s’écria : « Mon Seigneur et mon Dieu. » Et Jésus, avec un sourire de pardon : « Tu crois après avoir vu ? » Ce n’est pas étonnant, ni très méritoire ! Heureux ceux qui croient sans avoir vu ! (Voir Jean 20, 24-29) (P. M.-J. Lagrange. L’Évangile de Jésus-Christ).

 

02 juillet 2014

Christ calming the seaLa tempête apaisée (Matthieu 8, 28-34).

« Maître, vous ne vous souciez pas de ce que nous périssons ? »

Lui gourmande le vent, et comme s’il s’était adressé à une personne importune, il dit à la mer : « Silence ! tais-toi ! » Et il se fit un grand calme. Alors aux disciples : « Pourquoi êtes-vous peureux ? N’avez-vous pas encore de foi ? »

Jésus a refusé à Satan de satisfaire sa faim par un miracle, mais il en fait un pour les siens, car leur confiance sera désormais plus assurée : ils savent maintenant que les vents et la mer obéissent à Jésus. (L’Évangile de Jésus-Christ par le P. M.-J. Lagrange, O.P.)

 

 

 

29 juin 2014

Je demande à :Mary- Peter- paul-the-chapel-of-saint-peter-and-paul-brailes-oxfordshire-the-oldest-catholic-church-in-england

Marie Immaculée de me mener tout droit au Cœur de Jésus !

Saint Pierre, confirmez-moi dans la foi !

Saint Paul, la connaissance de l’Écriture !

(P. Lagrange, Journal spirituel.)

 

 

28 juin 2014

Coeur Immaculé de Marie

Cuore immacolato di Maria

Elle est la Vierge fidèle qui n’abandonne pas ses serviteurs : quand nous pensons à elle, elle se réjouit dans son Cœur Immaculé : quand nous parlons d’elle, elle sourit ; elle se penchera vers nous si nous la saluons par une antienne… Ave Maria ! (P. Lagrange, Journal spirituel).

 

 

 

27 juin 2014

Solennité du Sacré-CoeurSacred Heart

“Ô Jésus, vous êtes le maître absolu et adoré de mon âme, et vous me donnez tout pouvoir sur votre Sacré Cœur par l’intercession de la très pure Marie : donnez-moi, plus que je ne comprends, votre amour et celui du prochain.” (P. Lagrange. Journal spirituel, juin 1882.)

 

 

24 juin 2014

NativityofStJohnBaptist

 

Nativité de saint Jean-Baptiste

La perfection est communicative : il faut, par charité pour les autres, avoir un grand désir de les édifier. Cependant il faut distinguer : il ne faut pas agir pour les hommes, ne pas faire ses bonnes œuvres, pour être loué par les hommes ; mais on peut réaliser les mêmes œuvres pour des vues élevées, afin qu’ils glorifient Dieu. Nous subissons tous l’empire de l’exemple. Éloge de saint Jean Baptiste : « Jean était la lampe qui brûle et qui luit » (Jean 5, 35).

Saint Jean-Baptiste, priez pour nous. (P. Lagrange. Journal spirituel.)

 

 

 

23 juin 2014P.Lagrange64.-

Les hommes se plaignent souvent de Dieu, mais si l’on supprimait les maux qu’ils s’infligent eux-mêmes, le reste serait bien facile à porter ! (P. Lagrange à son cousin Albert Férier, Noël 1934)

 

 

20 juin 2014

Le repas pascal et les différentes coupes

l'Afikoman dans nos fins de repas en souvenir de l'agneau pascal;

Pour la Pâque on avait fixé un minimum de quatre coupes, que tous devaient boire au même moment, sans borner à cela l’usage du vin, qui restait libre. Selon la coutume grecque, il était mêlé d’un peu d’eau, au goût des convives. Les Grecs buvaient volontiers à la même coupe, et les Juifs les imitaient quelquefois. Il semble cependant que pour le repas pascal chacun avait sa coupe. Mais rien n’est précisé, et le maître de la maison avait sûrement le droit de faire circuler sa coupe, pour que tous y trempassent leurs lèvres.

La cérémonie commençait par la bénédiction de la première coupe, bénédiction du vin et du Jour. […]

Puis on apportait des légumes, avec un plat rempli de sauce. Les Juifs connaissaient l’usage des fourchettes, mais ce jour-là, et spécialement pour tremper quelques légumes dans la sauce, on se servait de ses doigts. Ce premier service terminé, on apportait l’agneau pascal. Alors commençait la commémoraison des bienfaits de Dieu. Le père de famille expliquait la raison d’être du rite, rappelait la délivrance d’Israël. Il n’y avait rien de strictement prescrit. […]

On buvait la seconde coupe. Les herbes amères étaient mangées avec l’agneau. Après la ruine de la ville, l’agneau ne parut plus sur la table, puisqu’il ne pouvait être immolé au Temple. À Jérusalem nous l’avons vu remplacé par un dindon ou tout autre rôti. D’autres aliments, comme les œufs, n’étaient pas exclus, non plus que d’autres viandes offertes en sacrifice. Puis on versait la troisième coupe et l’on rendait grâce à Dieu. La quatrième coupe est mentionnée aussitôt après. […]

Le dernier psaume, avec son « Béni soit celui qui vient au nom de Iahvé ! » donnait ouverture aux espérances messianiques. Jésus lui-même y avait fait allusion dans ses adieux à Jérusalem. […]

Tel est l’ordre du repas que prit Jésus avec ses disciples la veille de sa mort. Les évangélistes n’ont pas parlé de l’agneau pascal : mais ils n’ont nommé comme aliment que le pain et le vin, à cause de l’Eucharistie. Ils n’ont attaché aucune importance à l’observation ponctuelle de l’ancien rite, précisément parce qu’ils le savaient remplacé par un rite nouveau. C’est ce que Jésus donna à entendre dès le début, marquant bien qu’il s’agissait de la Pâque traditionnelle, mais inaugurant une nouvelle alliance (Père Lagrange. L’Évangile de Jésus-Christ).

 

18 juin 2014Charité-Christian_charity_Thorvaldsen_Louvre_RF3968

L’essentiel doit toujours être la pensée de vous abandonner plus entièrement à N. S.

par la pratique des conseils, car le but dernier,

la charité, nous est commun à tous,

et plût à Dieu que nous ne le perdions de vue ni les uns ni les autres

(6 février 1912. P. Lagrange à l’abbé Bardy).

 

 

15 juin 2014


Trinité

Dans la Trinité, l’Esprit Saint est la mise en commun du Père et du Fils. Pour la foi chrétienne, la communication des trois Personnes divines dans la Trinité est la source, le modèle et la fin de la communication humaine.

Dieu est relation sans domination.

Le Père ne pense jamais à lui-même et toute sa vie passe dans le Fils.

Le Fils reçoit tout du Père et dans l’action de grâce se donne entièrement à Lui en accomplissant sa volonté.

L’Esprit Saint est la communication, le partage, le va-et-vient, la mise en commun, le don, l’amour et la communion du Père et du Fils. Saint Bernard de Clairvaux l’appelle « le baiser du Père et du Fils ».

C’est l’Esprit-Saint qui réalise l’unité dans l’Amour.

C’est pourquoi il est invoqué dans les prières liturgiques après le Père et le Fils. La préposition « dans » utilisée dans les prières montre son rôle d’union et de communion.

L’ordre de la prière dévoile les différentes missions des Personnes divines. Le Père est cité en premier car tout trouve en lui son origine. Le Fils vient ensuite car Il est le médiateur tandis que le Saint-Esprit est l’amour qui fait culminer les relations trinitaires dans la plénitude. (P. Lagrange, Lumière pour la Nouvelle Évangélisation par Manuel Rivero o. p. Revoir : http://www.mj-lagrange.org/?p=3271)

 

14 juin 2014

Vierge d'Autun-mr2La Vierge d’Autun et le père Lagrange

“Elle est belle cette Vierge”, disent les visiteurs du Musée Rolin à Autun.

Le père Lagrange aimait cette “Vierge à l’enfant”, en pierre polychrome du XVe siècle. Il donne dans son “Journal spirituel” inédit, à paraître bientôt aux Éditions du Cerf, son interprétation spirituelle : l’abandon entre les mains de Dieu.

Frère Marie-Joseph LAGRANGE, o.p.  JOURNAL spirituel inédit. Deuxième cahier. 21 oct. 1927 :

« Être dans les bras de Marie, la Vierge d’Autun, comme l’enfant Jésus emmailloté, serré, qui se laisse prendre, porter sans remuer bras ni jambe. Autrefois je devais agir, prendre des initiatives ; aujourd’hui je dois m’en remettre à mes supérieurs ; s’ils m’appellent, j’irai, s’ils me laissent, je resterai ; je ne demanderai rien. Après une vie qui n’avait de religieux que le nom, je n’ai que cette disposition comme planche de salut, confiant dans la miséricorde de Marie. »

Belle journée en ce samedi  où les chrétiens vénèrent l’Immaculée, la sainte Mère de Dieu. (Fr. Manuel Rivero o. p.)

 

11 juin 2014

presentationrPremière douleur profonde d’une Mère

Prenant l’enfant dans ses bras, Siméon, ce véritable héritier d’Isaïe salue celui qui répandra le salut sur tous les peuples, étant la lumière des nations, sans cesser d’être la gloire d’Israël. Mais cette lumière ne percera pas toutes les ténèbres. Selon la force du terme légal, dès cette heure le premier-né de Marie est sanctifié à Dieu. C’est le terme dont Jésus se servira à la veille de sa Passion : « Je me sanctifie moi-même pour eux, afin qu’ils soient aussi sanctifiés en vérité[1]. »

Or la consécration au Dieu saint se fait par le sacrifice. Les premiers-nés de l’homme ne sont pas immolés, et Jésus lui-même est racheté pour cinq sicles au jour de sa Présentation, mais l’immolation l’attend dans l’avenir.

Le vieillard Siméon en eut le pressentiment comme du résultat final de la contradiction qui devait conduire Jésus à la mort, une mort salutaire à tant d’autres. Et parce que l’enfant paraissait endormi dans la passivité de son âge, c’est au cœur de sa Mère qu’il adresse le trait douloureux de sa prophétie : « Voici qu’il est placé pour la chute et le relèvement d’un grand nombre en Israël, et pour être en butte à la contradiction, et ton âme sera transpercée d’un glaive. » Première douleur profonde de la Mère, frappée la première en attendant d’être associée à la Passion de son Fils.

Depuis Marie, sœur de Moïse, les femmes en Israël avaient été honorées de l’esprit prophétique. Une veuve, nommée Anne, fille de Phanouël, âgée de quatre-vingt-quatre ans et qui n’avait vécu que sept ans dans le mariage, servant Dieu dans le Temple par ses jeûnes et ses prières, se joignit à Siméon pour rendre gloire à Dieu. Elle annonçait à tous ceux qui attendaient la délivrance d’Israël que le Sauveur était né. (Extrait de L’Évangile de Jésus-Christ par M.-J. Lagrange, o. p.).

 


[1] Jn 17, 19.

 

10 juin 2014

Jour anniversaire de la « naissance au ciel » du P. Marie-Joseph Lagrange, soyons en communion par la prière avec fr. Manuel, P. Montagnes et les frères. Prions pour la cause du Père Lagrange et confions à son intercession toutes nos intentions. http://www.mj-lagrange.org

 

09 juin 2014St Dominique-7

 

Une pensée du Père Lagrange

Notre père saint Dominique avait neuf manières de prier. Il disait souvent : Domine si vis, potes me mundare  (Seigneur, si tu le veux tu peux me purifier) – et Domine ne statuas illis hoc peccatum (Seigneur, ne leur imputes pas ce péché). Il priait prosterné pour obtenir à ses enfants l’esprit des huit béatitudes (Père Lagrange, Journal spirituel).

 

 

 

 

05 juin 2014

Esprit Saint, le grand amiPentecote 2
(Jean 14, 1-27)

Comme un ami, chargé par ses amis de leur procurer un logement au terme de l’étape, part en avant, ainsi Jésus se rend dans la maison de son Père, où il y a beaucoup de demeures ; il le sait, puisqu’il va leur préparer des places. Puis il reviendra et les ramènera pour être avec eux. Et cependant il faut qu’ils sachent le chemin.

Comment connaître la voie ? La voie, c’était la foi en lui, qui est la voie, puisque c’est par lui qu’on connaît le Père. Et puisque ce chemin est une voie de l’intelligence, on le suit en appréhendant la vérité, et il est la vérité. Et cette vérité est la vie de l’âme, toujours en lui, car il est la vie. Ses disciples l’ont vu, ils ont donc déjà vu le Père.

Ils l’ont vu, mais dans l’obscurité de la foi qui leur dit que le Fils est le même que le Père. Mais la vision parfaite est réservée à l’éternité. « Ne crois-tu pas que je suis en le Père et que le Père est en moi ? » Parole étonnante, où les Juifs réprouvent un blasphème, est aussi l’affirmation du Père demeurant en Jésus. Car si la meilleure raison de croire est sa parole, du moins ne peut-on récuser le témoignage des œuvres, des miracles qui sont en lui l’œuvre du Père.

Cette foi, dans les disciples, ne doit point être inactive. Des fidèles ne doivent point se troubler ; bien plus, ils devront agir, et leur Maître leur donnera les secours nécessaires.

Leur meilleure ressource sera la prière, toujours exaucée, parce que les disciples prieront le Père au nom de Jésus, et telle est l’unité du Père et du Fils, que le Fils fera ce qu’ils demanderont, l’ordre étant désormais que le Père soit glorifié dans le Fils. Et celui qui aura la foi, armé de cette prière, fera les mêmes œuvres que Jésus, et même de plus grandes. En effet, il n’est pas sorti du pays d’Israël, et il les envoie pour convertir les gentils.

Pour cette œuvre l’amour de Dieu aussi est nécessaire, l’amour qui garde les commandements. La foi seule ne serait pas un appel suffisant au don que la prière de Jésus obtiendra du Père, celui du Paraclet, défenseur, protecteur, grand ami, qui n’est autre que l’esprit de vérité. Celui-ci assistera les disciples dans leurs voies comme la lumière, en chassant les ténèbres paralysantes, rend la confiance de marcher et d’agir. Mais cette lumière est intérieure. Le monde n’en reçoit pas le bienfait, parce qu’il regarde au dehors, où l’on ne saurait la percevoir ; les disciples en jouiront, parce qu’ils la trouveront au-dedans d’eux-mêmes.

Jésus lui-même viendra à eux. Le monde ne le verra pas, sa vie étant une vie spirituelle, mais les disciples vivant de la même vie le verront, et ils connaîtront le secret de cette union qui les rattache au Père : Jésus en eux, eux en lui, et lui en son Père. (Extraits de L’Évangile de Jésus par Marie-Joseph Lagrange O.P.)

 

03 juin 2014

Charles Lwanga et ses frères

Charles Lwanga et ses frères

« Martyrs bénis, grappes raisonnables, votre vin a réjoui l’Église. Ô vous ! luminaires glorieux et divins, vous apprenez à combattre joyeusement les épreuves. Lorsque les saints se placèrent au banquet des souffrances, ils burent tous de ce vin nouveau que foula le peuple au Golgotha, et apprirent les trésors cachés de la maison de Dieu ; aussi nous célébrons les louanges du Christ : béni soit le Christ qui a enivré les saints du sang de son côté. »

(Antique morceau de liturgie syrienne, extrait de Un évêque syrien du Ve siècle, Rabulas, évêque d’Édesse par M.-J. Lagrange op)

 

 

1er juin 2014

Saint Justin. Philosophe, Martyr

Inscription grecque : Saint Justin le Philosophe

Inscription grecque : Saint Justin le Philosophe

Nous ne savons guère de saint Justin que son goût pour la philosophie, sa conversion et son martyre. Il a donc fallu le chercher dans ses écrits, et s’occuper moins de l’homme que de sa doctrine.

Sur l’homme, tout le monde est d’accord. Il n’y a qu’une voix pour rendre justice à cette âme honnête, à ce caractère droit et loyal, à cette intelligence éprise de vérité, à ce saint rempli de l’amour de Jésus-Christ, ardemment désireux du salut de tous les hommes.

Les écrits ont donné matière à de nombreuses controverses. Plusieurs sont perdus, d’autres ont été attribués faussement à saint Justin.  […]  L’œuvre de Justin est considérable. Son importance n’est pas douteuse. Placé entre les Pères apostoliques et les grands controversistes de la fin du second siècle, saint Irénée, Tertullien, saint Hippolyte, Justin est, sinon le premier par la date, du moins à la tête des apologistes grecs. Sa sincérité, sa confiance dans la force de la vérité, l’ont poussé à lever le voile des réunions liturgiques chrétiennes. Comme controversiste avec les Juifs, il occupe aussi un rang à part. Enfin, le premier, il a adressé à la raison humaine un sympathique appel.

L’accord cesse lorsqu’il s’agit d’apprécier la valeur intellectuelle de saint Justin. Son style est négligé et sa composition embarrassée ; ce sont choses dont il ne se souciait guère. Mais son esprit est-il aussi médiocre qu’on l’a dit tout récemment ? La parfaite exactitude de ses renseignements sur le judaïsme suffirait à prouver le contraire. Depuis longtemps on agite la question de savoir si Justin est un philosophe teinté de christianisme ou un franc chrétien qui a mis sa philosophie au service de sa foi. La seconde alternative est incontestablement la vraie. Si donc Justin s’est quelquefois trompé, comme il faut le reconnaître, ce n’est pas par suffisance philosophique, ou par manque de docilité aux enseignements de l’Église. Je crois pouvoir ajouter que ces erreurs ne sont point une conséquence de sa philosophie, mais le résultat d’une exégèse encore inexpérimentée. Son opinion sur le millénarisme vient de l’interprétation trop littérale des anciens prophètes et de l’Apocalypse. S’il a paru assez souvent subordonner le Fils au Père, c’est sous l’influence d’un texte biblique mal traduit en grec, et d’une théorie exégétique peu sûre à propos des apparitions de l’Ancien Testament.

Image héroïque du saint martyr palestinien, saint Justin n’a pas écrit une ligne sans être prêt à sceller de son sang les écrits qui lui ont inspirés sa foi et son amour pour Jésus-Christ.

Jérusalem, 21 novembre 1914

Fr. M.-J. Lagrange des Frères Prêcheurs
Saint Justin. Philosophe, Martyr. « Les Saints », Avant-propos.
Librairie Victor Lecoffre. J. Gabalda, Éditeur, Paris, 1914.

 

31 mai 2014

La Visitation de la Vierge Marie à sa cousine Élisabeth (Luc 1, 39-56)

visitation2Extrait de Le Père Lagrange et la Vierge Marie.

Méditations des mystères du Rosaire
à la lumière de la vie et des écrits du Père Lagrange

par Manuel Rivero o.p.

La Vierge Marie s’est mise en route rapidement vers la maison de Zacharie et d’Élisabeth. Chaque phrase de l’Évangile sur la Vierge Marie est riche d’enseignements pour nous. Ici il nous est dit que la Vierge marcha vite. Ayant le Christ dans son cœur et dans son âme, Marie emprunte d’un pas joyeux les routes qui vont la conduire jusqu’au village de sa cousine à Aïn Karim, près de Jérusalem. La charité du Christ la presse. Élisabeth sera heureuse de recevoir l’aide de sa parente, fatiguée qu’elle est par la grossesse de Jean le Baptiste.

En arrivant, Marie a souhaité la paix : Shalom ! Car c’est ainsi que les Juifs se saluent en Israël.

Deux femmes enceintes se rencontrent et à travers elle leurs enfants : Jésus et Jean le Baptiste, le précurseur.

Selon le père Lagrange, Élisabeth a compris par le tressaillement de son enfant l’arrivée du Messie chez elle. Inspirée par le Saint-Esprit, remplie de joie, Élisabeth répond à la salutation de Marie en la reconnaissant comme la mère du Seigneur : « Et comment m’est-il donné que vienne à moi la mère de mon Seigneur ? Car, vois-tu, dès l’instant où ta salutation a frappé mes oreilles, l’enfant a tressailli d’allégresse en mon sein. Oui, bienheureuse celle qui a cru en l’accomplissement de ce qui lui a été dit de la part du Seigneur ! » « Élisabeth s’incline devant Marie comme Jean le Baptiste le fera devant Jésus », commente le père Lagrange.

Le Magnificat de Marie plonge ses racines dans le cantique d’Anne, la prophétesse : « Les rassasiés s’embauchent pour du pain, mais les affamés cessent de travailler. La femme stérile enfante sept fois, mais la mère de nombreux enfants se flétrit. C’est Yahvé qui fait mourir et vivre, qui fait descendre au shéol et en remonter. C’est Yahvé qui appauvrit et qui enrichit, qui abaisse et aussi qui élève » (1 Samuel 2, 6-7).

En Israël comme dans les pays arabes, sous l’empire de la joie, les femmes improvisent un chant pour  célébrer une victoire ou un événement heureux.

Mère de Samuel, Anne annonce l’onction du Messie et le salut d’Israël qui manifestent la bonté de Dieu dont la sagesse renverse les orgueilleux. Le chant d’Anne ne se réduit pas à l’exultation d’une femme stérile qui devient mère. Prophétesse, elle parle du cœur de Dieu qui brise l’arc des puissants et qui rend la force au Messie. Jésus, oint du Saint-Esprit, est ainsi annoncé dès l’Ancien Testament. Le cantique d’Anne préfigure le Magnificat de Marie.

Pour le père Lagrange,  « ce qui est propre au Magnificat, c’est que cette fois les expressions ne sont pas trop fortes pour dire ce qui s’est opéré en Marie, et qu’elles paraissent à peine suffisantes pour exprimer l’humilité de celle qui glorifie le Seigneur. Pour que toute gloire Lui soit rendue, elle avoue sa bassesse, et cependant, répondant à la félicitation d’Élisabeth, elle avoue que toutes les générations la nommeront bienheureuse. Tandis que le chant d’Anne aurait pu être placé dans la bouche d’un héros, celui de Marie est bien celui de la mère de Jésus[1]. »

L’histoire témoigne de l’accomplissement du Magnificat. Toutes les générations proclament bienheureuse la Vierge Marie, la Mère de Jésus, la Mère de Dieu.

Après trois mois, Marie rentre chez elle pour ne pas provoquer « une curiosité indiscrète si loin de chez elle », précise le père Lagrange. Joseph, son époux, l’attend à Nazareth. Il partage avec elle le mystère de l’Incarnation en tant que père adoptif de Jésus.

Seigneur, par Marie, éveille dans le cœur des jeunes le désir de te suivre avec confiance.

Ouvrons la porte à Marie. Quand le Saint-Esprit voit Marie dans une âme, il s’y précipite…

 

 


[1] M.-J. LAGRANGE, L’Évangile de Jésus-Christ avec la Synopse évangélique traduite par le P. C. LAVERGNE, o.p. Nouvelle édition, Paris, Librairie Lecoffre et J. Gabalda, éditeurs, 1954, p. 20.

 

 

 

29 mai 2014 Ascension-GIOTTO_-L_Ascension_-Capell

L’ASCENSION DE JÉSUS AU CIEL

à la lumière de la vie et de l’oeuvre du Père Lagrange par fr. Manuel Rivero o.p.

 

 

 

Eucharistie-26 mai 2014 Le trait divin de l’Eucharistie Le chef d’œuvre, le trait divin de l’Eucharistie, est d’avoir surpassé l’ambition insensée des désirs par la plénitude du don, mais sous une forme délicatement spirituelle qui écarte toutes les images grossières, et donne à entendre que la véritable union ne s’arrête pas à la manducation. Cet acte extérieur atteindra toujours la réalité du corps du Christ, mais le fidèle ne se nourrira vraiment de lui que si l’amour opère le rapprochement de notre esprit à l’Esprit du Christ. Laissons les critiques malins articuler le sarcasme de « magie ». Toute la vie spirituelle de l’Église, amour de Dieu et amour du prochain, est suspendue à ce charme d’énergie divine, et de délices pour le cœur des croyants. (Père Marie-Joseph Lagrange. L’Évangile de Jésus-Christ. Institution de l’Eucharistie [Luc 22, 19-20 ; Marc 14, 22-23 ; Mt 26, 26-27])

Jésus nous laisse l’Eucharistie comme mémoire quotidienne de l’Église qui nous introduit toujours plus dans la Pâque (Luc 22, 19). (…) L’Eucharistie, même si elle constitue la plénitude de la vie sacramentelle, n’est pas un prix destiné aux parfaits, mais un généreux remède et un aliment pour les faibles (Pape François, La joie de l’Évangile).    

 

 

23 mai 2014 Jésus est-il apparu à sa Mère ?jesus marie joseph

La piété des enfants de l’Église tient pour assuré que le Christ ressuscité apparut d’abord à sa très sainte Mère. Elle l’a nourri de son lait, elle a guidé son enfance, elle l’a comme présenté au monde aux noces de Cana, pour ne reparaître guère qu’auprès de sa croix. Mais Jésus a consacré, à elle seule avec Joseph, trente ans de sa vie cachée : comment n’aurait-elle pas eu pour elle seule le premier instant de sa vie cachée en Dieu ? Cela n’intéressait pas la promulgation de l’Évangile ; Marie appartient à un ordre transcendant où elle est associée comme Mère à la Paternité du Père sur Jésus. (M.-J. Lagrange, o.p., L’Évangile de Jésus-Christ).

 

 

 

 

 

 

babeth_photo21 mai 2014

Notre amie Élisabeth nous a quittés Après une longue maladie supportée dans la foi et avec courage, notre amie Élisabeth a rejoint la maison du Père le lundi 19 mai, entourée de sa famille. Ses obsèques auront lieu, demain jeudi 22 mai, à 10 heures, en l’église Notre-Dame de Bourg-en-Bresse. Soyons unis par la prière à cette occasion et disons merci à Élisabeth pour son exemple.              

21 mai Bienheureux Hyacinthe-Marie Cormier, o.p. (1832-1916). Maître de l’Ordre de 1904 à 1916.

Le Père Lagrange, le Père Cormier et la prière du Rosaire par fr. Manuel Rivero o. p. Vice-postulateur de la cause de béatification du Père Lagrangedominic and rosary

En ce mois de mai, la nature qui refleurit nous conduit à honorer la Vierge Marie, la Mère de Dieu, dans la prière du Rosaire. Le mot « rosaire » vient du mot « rose ». Lors de ses promenades dans les alentours de Saint-Maximin, le Père Lagrange aimait à cueillir quelques fleurs parfumées de Provence qu’il offrait en bouquet à la Vierge Marie. Dans son testament spirituel, il a révélé sa spiritualité : « Je suis fils de Marie ».

Le 6 octobre 1879, au couvent de Saint-Maximin (Var), le Père Lagrange avait reçu l’habit dominicain des mains du prieur provincial le Père Hyacinthe Marie Cormier[1], apôtre fervent du Rosaire, qui comparait la prière du Rosaire au parfum qui enivre toute l’existence du chrétien :

« Semblable à l’arbre du Liban auquel on n’a point fait d’incision, j’ai rempli toute mon habitation d’un parfum délicieux. »[2] C’est Marie dans son Rosaire qui nous parle ainsi. Mais pour comprendre l’application de cette figure, transportons-nous en Orient, sur la belle montagne du Liban si souvent citée, ou plutôt chantée par les Livres saints. Là vous trouvez certains arbres dont les branches, le feuillage et les fleurs ont la propriété de répandre une odeur délicieuse, non seulement dans leur voisinage immédiat, mais même à une certaine distance. Tout le jardin, toute l’atmosphère, l’arbre fût-il totalement caché, sont imprégnés de cette vapeur embaumée, dont les chastes parfums, en même temps qu’ils réjouissent l’odorat, sont des éléments de santé et de vie. Le Rosaire est figuré par cet arbre à parfum ; et ses émanations étendent leur bienfaisante influence à toute l’habitation, c’est-à-dire à toute la vie.[3]

Ces deux hommes ont été fortement marqués l’un par l’autre. Le Père Cormier a été pendant de longues années, le supérieur du Père Lagrange qui  lui a toujours voué une obéissance loyale. De son côté, le Père Cormier n’a jamais caché son estime et son affection pour ce fils spirituel en saint Dominique. Le pape Pie X disait souvent en parlant du Père Cormier : « Comme il est saint ! » Puisse la fréquentation de ces deux grandes figures de la foi et de la prédication nous partager le parfum de la sainteté !


[1] Bienheureux Hyacinthe Marie Cormier o. p. (1832-1916), béatifié par Jean-Paul II en 1994. Fêté dans la liturgie de l’Église le 21 mai. [2] Office liturgique du Rosaire.
[3] CORMIER Hyacinthe Marie, Trois retraites progressives – Troisième retraite, Desclée de Brouwer, 1896, pp 262-263. Société Saint-Augustin, Rome, via della Minerva, 47-52.

 

 

Esprit Saint. Chapelle de l'Annonciation. Damas. Syrie.

Esprit Saint. Chapelle de l’Annonciation. Damas. Syrie.

19 mai 2014   Jésus promet à ses disciples sa présence et celle du Père et de l’Esprit Saint (Jean 14, 1-26) Pour cette œuvre l’amour de Dieu aussi est nécessaire, l’amour qui garde les commandements. La foi seule ne serait pas un appel suffisant au don que la prière de Jésus obtiendra du Père, celui du Paraclet, défenseur, protecteur, grand ami, qui n’est autre que l’Esprit de vérité. Celui-ci assistera les disciples dans leurs voies comme la lumière, en chassant les ténèbres paralysantes, rend la confiance de marcher et d’agir. Mais cette lumière est intérieure. Le monde n’en reçoit pas le bienfait, parce qu’il regarde au dehors, où l’on ne saurait la percevoir. Les disciples en jouiront, parce qu’ils la trouveront au dedans d’eux-mêmes. (Père Lagrange. L’Évangile de Jésus-Christ.)

 

 

 

 

 

18 mai 2014 « Pour connaître Jésus, il faut le prier, pas juste l’étudier » (Pape François, le 16 mai 2014)Dominique- http://www.news.va/fr/news/pour-connaitre-jesus-il-faut-le-prier-pas-juste-le Le Père Lagrange, dans son Journal spirituel, recommande de commencer toute lecture, ou étude par une petite prière de tout cœur. Réflexion pour aujourd’hui Ne crois-tu pas ? (Jean 13, 10) La foi… pour tous, savants ou ignorants, la difficulté principale est la même, croire au monde à venir et vivre selon cette croyance. Voilà pourquoi, en dépit des subtilités, la foi est si bien définie. Fides sperandarum substantia rerum (la foi est la substance – ce qu’il y a de meilleur, de plus nourrissant – des choses à espérer). Quelle profondeur ! (P. Lagrange, Journal spirituel).

 

 

16 mai 2014 Marie couronne2Marie, Mère du Christ

En ce mois de mai, mois de Marie chère au cœur du Père Lagrange, nous proposons à votre lecture un extrait de ce patrimoine religieux que constitue le « Mariale doré », œuvre de Jacques de Voragine, (1228-1298), dominicain.

Marie fut très unie à son Fils : Mon aimé est à moi et moi à lui – Je suis pour mon aimé et lui pour moi (Cantique des cantiques 2, 16 ; 7, 10).  Et cette mère fut très unie à son Fils qui, sans elle, n’aurait pu être conçu : Ainsi tu concevras et mettras au monde un fils (Luc 1, 31). Cela ne surprend pas puisque son sein était une fleur de pureté : Mon lit est fleuri (Cantique des cantiques 1, 16). Sans sa mère il n’y a pas de Fils : Entrés dans la maison, ils trouvèrent l’enfant avec sa mère (Matthieu 2, 11). Cela aussi n’est pas surprenant, puisque Marie est chemin de vérité : En moi est toute grâce de vie et de vérité (Siracide 24, 24-25). Sans sa mère, le Fils n’aurait pas été invité aux noces : Des noces furent célébrées à Cana de Galilée et la mère de Jésus y était (Jean 2, 1). Ce n’est pas surprenant, parce que Marie est un lit de pureté : Il est comme l’époux qui sort de la chambre nuptiale (Psaume 18, 6). Et le Fils ne fut pas crucifié en l’absence de sa mère : Sa mère se tenait à côté de la croix de Jésus (Jean 19, 25). Parce que Marie était mère de miséricorde, elle se trouvait là par affection maternelle. Elle aurait été prête à être crucifiée avec son Fils : Un épée transpercera ton âme (Luc 2, 35). L’Esprit Saint fut envoyé en présence de Marie : Ils étaient tous assidus dans la prière avec les femmes et Marie, mère de Jésus (Actes 1, 14). Et il est dit plus loin comment, tandis qu’ils priaient, ils reçurent l’Esprit Saint. Ce n’est pas étonnant puisque Marie est l’aqueduc de la grâce spirituelle : Moi comme l’aqueduc, je sortis du paradis (Siracide 24, 30). De tout cela, il ressort clairement que la mère fut toujours unie au Fils. La mère était très chère à son Fils : celui-ci le montra quand, sur la croix, il eut à cœur de la confier à Jean. Durant sa vie, le Christ eut à sa disposition diverses choses. Il eut, bien que modestement, de l’argent qui lui était donné pour faire face à ses dépenses. Il eut un corps et une âme, il eut une mère et il eut l’Église. Si certaines réalités moins nobles furent confiées à des personnes misérables, celles qui lui étaient chères furent confiées à des personnes très chères. C’est l’argent, qu’il considéra toujours comme méprisable et vil, qui le livra à l’abominable Judas Iscariote. Mais il confia son corps à des gardiens qui lui étaient chers, à savoir Joseph et Nicodème. Il confia l’Église, qui lui était chère, à celui qui lui était particulièrement cher : l’apôtre Pierre. Enfin, sa Mère qu’il aimait par-dessus tout, fut confiée à un gardien très cher : le disciple Jean. Quant à son âme, aimable plus que tout, il la confia au gardien le plus cher, il la confia au Père Éternel en disant : Dans tes mains, Père, je remets mon esprit (Luc 23, 46). Puisque Marie lui est confiée, Jean détient la source de la miséricorde, le trésor de la grâce, la porte de la patrie céleste. Les pécheurs peuvent donc venir à lui, le dépositaire du trésor de la grâce et de la miséricorde ; les justes, également, parce qu’il détient le trésor de la grâce ; de même les fidèles, les exilés et les pèlerins s’adressent à lui parce qu’il dispose de la porte de la patrie céleste. La Mère jouit d’une grande vénération de la part de son Fils : Il leur était soumis (Luc 2, 51) ; il obéit rapidement à son appel, comme il est dit dans l’évangile : Le vin vint à manquer aux noces, sa Mère dit aux servants : Faites tout ce qu’il vous dira (Jean 2, 5) ; et dès qu’il comprit le sens de ces paroles il accomplit le miracle et changea l’eau en vin ; son Fils la retrouva rapidement quand elle quitta ce monde ; il la plaça, au ciel, à sa droite ; enfin, il en fit notre patronne. De ces trois dernières raisons, il avait été dit, concernant Bethsabée, mère de Salomon : Le roi se leva, alla à la rencontre de sa mère et l’adora. Puis fut placé le trône de sa mère qui s’assit à sa droite. Elle dit : Je te demande seulement une petite chose : ne me mortifie pas ! Et le roi lui dit : Demande, mère. Jamais je ne détournerai mon visage du tien (1 Rois 2, 19-20). Le Christ plaça Marie à sa droite et en fit notre intermédiaire.

Ô Marie, conduisez-moi par le plus court chemin à Jésus ! (P. Lagrange, Journal spirituel).

 

 

11 mai 2014 La porte du bercailJésus pasteur2 1En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui n’entre pas par la porte dans la bergerie, mais qui y monte par ailleurs, est un voleur et un brigand. 2Mais celui qui entre par la porte est le berger des brebis. 3Le portier lui ouvre, et les brebis entendent sa voix ; il appelle par leur nom les brebis qui lui appartiennent, et il les conduit dehors. 4Lorsqu’il a fait sortir toutes ses propres brebis, il marche devant elles ; et les brebis le suivent, parce qu’elles connaissent sa voix. 5Elles ne suivront point un étranger ; mais elles fuiront loin de lui, parce qu’elles ne connaissent pas la voix des étrangers. 6Jésus leur dit cette parabole, mais ils ne comprirent pas de quoi il leur parlait. 7Jésus leur dit encore : En vérité, en vérité, je vous le dis, je suis la porte des brebis. 8Tous ceux qui sont venus avant moi sont des voleurs et des brigands ; mais les brebis ne les ont point écoutés. 9Je suis la porte. Si quelqu’un entre par moi, il sera sauvé ; il entrera et il sortira, et il trouvera des pâturages. 10Le voleur ne vient que pour dérober, égorger et détruire ; moi, je suis venu afin que les brebis aient la vie, et qu’elles soient dans l’abondance.

Commentaires du Père Lagrange, extraits de son Évangile selon saint Jean. Dans un bercail on doit entrer par la porte : de même dans la société de l’avenir, où Jésus est la porte ;  – entre un pasteur et le troupeau il y a des rapports d’intimité : de même entre Jésus et ses disciples, et il est de la sorte le bon pasteur. Au début du petit tableau, l’opposition est entre ceux qui entrent par la porte et ceux qui escaladent. Ces derniers sont nommés les premiers, moins pour faire allusion aux Pharisiens auxquels Jésus vient de dire leur fait, que pour continuer ensuite par ce qui regarde le vrai pasteur : son entrée en scène est préparée par ce contraste. Le gardien reçoit ici le nom de portier à cause de l’importance de la porte dans la parabole. Quand un pasteur est entré, il donne le coup de langue qui le fera reconnaître de ses brebis, car plusieurs troupeaux sont mêlés dans le parc. Celles qui lui appartiennent se groupent naturellement auprès de lui. Pour faire sortir les brebis, le pasteur les pousse devant lui ; c’est seulement alors, quand il est sûr qu’elles y sont toutes, qu’il se met à leur tête. Il suffit que le pasteur donne constamment son coup de langue pour que les brebis ne s’écartent pas. Il est vrai qu’il y a souvent un autre berger en queue, sans parler des chiens ; mais Jésus fait ressortir l’ascendant du pasteur. À la sollicitude extrême du pasteur répond un attachement peu commun des brebis : non seulement elles n’en suivraient pas un autre, ce qui est très naturel ; mais elles le fuiraient même, ce qui arrive surtout quand leur propre berger les appelle. C’est donc bien une parabole, c’est-à-dire un tableau de la vie ordinaire, tracé d’une main très sûre. Mais à quoi Jésus veut-il le comparer ? Toute parabole est obscure tant qu’on ne connaît pas le point qu’elle doit mettre en lumière. On pouvait soupçonner que Jésus se donnait comme le pasteur ; mais qui eût pensé qu’il était la porte ? Au début de la parabole il n’est pas question de la porte à propos des brebis, mais à propos du pasteur, par opposition aux voleurs. Il y a des voleurs qui escaladent et des pasteurs qui passent par la porte ; ces derniers doivent passer par Jésus, c’est-à-dire recevoir de lui leur mission. Toute la difficulté c’est que ces pasteurs devront en réalité succéder au bon pasteur. La porte où passent les brebis, c’est aussi celle par laquelle on accède au bercail. Ces voleurs qui veulent s’emparer des brebis ne sont pas les Pharisiens qui sont plutôt dans le bercail, où ils font la loi, mais des révolutionnaires à prétentions messianiques. S’ils ont eu d’abord quelque succès, on ne peut pas dire que les brebis, c’est-à-dire les foules simples et dociles, se soient attachées à eux tandis que l’autorité des Pharisiens n’était guère contestée. Jésus insiste sur la porte. Le portier n’a aucun rôle dans l’explication, et on l’entend assez d’après ce qu’il en a coûté à Augustin pour lui trouver un répondant qui ne fût pas inférieur à cette Porte divine : le Christ lui-même ? le Saint-Esprit ? Les pasteurs qui entreront par la porte, c’est-à-dire qui seront choisis par Jésus, appartiennent à un avenir encore voilé. Si le voleur reparaît ici, c’est pour préparer par contraste l’apparition radieuse du bon pasteur. S’il ne s’agissait que de la brebis, son compte est réglé : mais c’est une note du voleur : quand il ne peut tirer utilité de son vol, il détruit pour détruire. N’est-il pas dit que Jésus donnera la vie et quelque chose de plus, une vie plus abondante, la vie éternelle, mais simplement une vie spirituelle très abondante (2 Corinthiens 9, 11).

 

 

10 mai 2014 Aujourd’hui 10 mai, nous sommes en communion de prières avec fr. Manuel Rivero qui célèbre la messe de ce jour aux intentions confiées à l’intercession de la Vierge Marie et du Père Lagrange : pour Elisabeth, Fabrice, Marie-Françoise, Nicole et pour toutes celles qui sont particulièrement chères à notre cœur. Annick remercie le P. Lagrange, en reconnaissance d’une faveur reçue après lui avoir demandé d’intercéder auprès du Père.

Prière

 

 

8 mai 2014

Vierge-du-MagnificatMarie à Nazareth Dieu tout-puissant, Dieu très saint, Dieu Sauveur, Dieu infiniment miséricordieux, qui rassasie les pauvres qui ont faim, qui résiste aux superbes en les laissant à leur impuissance à s’approcher de sa Sainteté, Dieu clément et prompt à pardonner, Dieu qui avait promis le salut à Abraham dans son héritier et non dans une Loi dont ses interprètes ne comprenaient plus l’esprit, tel était le Dieu qu’adorait Marie dans les Écritures. La source était limpide dans son cœur. Une nouvelle révélation la fit jaillir, et ce fut le Magnificat. Notre pauvre érudition n’est pas toujours exempte de myopie. Nous pointons avec diligence louable tous les mots du Cantique qui se trouvent déjà dans l’Ancien Testament. Avec plus de raison encore nous y cherchons des situations analogues, comme celle d’Anne, mère de Samuel. Mais nous ne comprenons pas assez à quel point le Magnificat exprime les sentiments suggérés par la Révélation ancienne, embrassée dans son esprit, au moment où elle va se dépasser elle-même par l’amour du salut, dans un tressaillement de joie. D’où vient en effet cette joie, ce transport de joie ? Un ange a abordé Marie, non pas au milieu de ses compagnes, se chamaillant à qui passera la première à la fontaine, comme l’entend une tradition locale des Grecs, mais dans le silence de sa demeure, si simple qu’on pouvait à peine la nommer une maison. Et l’ange a proposé à Marie, au nom de Dieu, d’être la Mère du Messie. Marie a compris. Mais cela pouvait-il être d’accord avec le vœu que lui avait inspiré la sainteté de Dieu, qui ne s’unit qu’aux cœurs purs ? Elle apprend maintenant le secret des secrets, la merveille des merveilles, comment la sainteté de Dieu, qui se plaisait aux retranchements et aux abstentions de la créature, aujourd’hui dans ce miracle unique ferait œuvre de fécondité. En Marie, pleine de grâce, elle ne trouvait rien à détruire, et c’est précisément en tant que Saint que Dieu lui donnerait un fils. La Sainteté si redoutable dans l’intérêt de l’isolement de Dieu se communiquait, en envahissait même l’humanité. D’où cette parole étonnante : « ET POUR CELA, l’enfant né [sera] saint, il sera le Fils de Dieu. » Le pas franchi, la Sainteté non seulement sauvegardée, mais prodiguée, le reste serait l’œuvre de la Puissance, à laquelle rien n’est impossible, et Marie n’avait plus qu’à dire : « Voici la servante du Seigneur, qu’il m’arrive selon votre parole. » (extrait de Marie à Nazareth par le Père Marie-Joseph Lagrange)

 

 

1er mai 2014

Le Père Marie-Joseph Lagrange avait une grande dévotion pour saint Joseph :joseph artisan2 Saint Joseph, priez pour nous. Ô bon saint Joseph, si caché avec Jésus et Marie, vous savez combien j’aime à être regardé, estimé, aimé ; donnez-moi de vivre humble et caché en Dieu, avec Jésus et Marie (P. Lagrange. Journal spirituel, inédit, 6 avril [1883]. Vendredi). Saint Jean XXIII : Ô saint Joseph, gardien de Jésus, époux très chaste de Marie, qui avez passé votre vie à accomplir parfaitement votre devoir en entretenant par le travail de vos mains la Sainte Famille de Nazareth, daignez protéger ceux qui, avec confiance, se tournent vers vous. Saint Jean-Paul II : Que saint Joseph, saint grand et humble, soit l’exemple dont s’inspirent les travailleurs chrétiens, en l’invoquant en toute circonstance.

 

 

27 avril 2014 La miséricorde de Notre Seigneur

P. Lagrange méditant2La miséricorde de Notre Seigneur s’annonce, même avant sa naissance, par le nom qu’il prend : Jésus, Sauveur. Celui qui sauve l’honneur, la fortune, la vie, le courage de son frère est miséricordieux : que dire de celui qui sauve l’âme. Dès le premier moment il se met à la portée des plus petits : natus est vobis hodie Salvator (aujourd’hui vous est né un Sauveur), aux bergers qu’il remplit de joie. Pour récompenser les mages, il les réjouit en revoyant l’Étoile. Joies religieuses, pures et profondes : il vient apporter la miséricorde. Le dénuement, les privations de Notre Seigneur sont un acte vrai de miséricorde pour toutes les âmes qui dans la suite viendraient se réconforter dans cette méditation : il touchait l’âme de tous les chrétiens de tous les temps. Notre Seigneur est bien aussi le docteur de la miséricorde : “Tu aimeras ton prochain comme toi-même (Luc 10, 27)” (Père Lagrange, Journal spirituel).

Le pape Jean XXIII, appelé “le bon pape Jean”, était un disciple de Jésus Christ au cœur embrasé d’amour, rayonnant d’esprit de pauvreté chanté dans les Béatitudes, offrant sa vie pour la rénovation de son Église, John XXIIIl’unité des chrétiens et la paix du monde. Un jour alors qu’il visitait la prison Regina Cœli, parmi les détenus qu’on laissa approcher du Pape se trouvaient deux assassins. L’un d’eux après avoir baisé l’anneau de Jean XXIII, leva vers lui un regard désolé : “Les paroles d’espérance que vous avez prononcées valent-elles aussi pour moi, qui suis un si grand pécheur ?” Pour toute réponse, le Pape se pencha sur le criminel et l’embrassa… « L’Église d’aujourd’hui préfère user des armes de la miséricorde que de celles de la sévérité » (Discours d’ouverture du Concile) (Les fioretti du bon pape Jean d’Henri Fesquet).       JPII-JXXIII-2Le pape Jean-Paul II au terme de sa lettre encyclique sur la Miséricorde Divine nous dit : « Au nom de Jésus Christ crucifié et ressuscité, dans l’esprit de sa mission messianique toujours présente dans l’histoire de l’humanité, nous élevons notre voix et nos supplications pour que se révèle encore une fois, à cette étape de l’histoire, l’Amour qui est dans le Père ; pour que, par l’action du Fils et du Saint-Esprit, il manifeste sa présence dans notre monde contemporain, plus fort que le mal, plus fort que le péché et que la mort. Nous supplions par l’intermédiaire de Celle qui ne cesse de proclamer “la miséricorde de génération en génération”, et aussi de ceux qui ont déjà vu s’accomplir totalement en eux les paroles du Sermon sur la montagne : “Bienheureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde” ». « Dieu Saint, Dieu Fort, Dieu Éternel, prends pitié de nous et du monde entier. » (extrait du chapelet de la Miséricorde Divine enseigné par le Christ à Sœur Faustine Kowalska, canonisée par Jean-Paul II le 30 avril 2000.)

 

 

25 avril 2014 Quel était ce Marc ?san marco La tradition sur le nom de Marc est aussi sûre qu’on peut le souhaiter. Mais quel était ce Marc ? Elle le désignait comme un disciple de Pierre. Et en effet, saint Pierre (1 Pierre 5, 13) salue les églises auxquelles il écrit de la part d’un Marc qu’il nomme son fils. Ce fils spirituel n’est autre, comme tout l’indique, que Jean, surnommé Marc, dont parlent les Actes des Apôtres ; Jean était un nom hébreu d’origine, auquel on avait joint le prénom romain Marcus, connu en Orient sous sa forme grecque, Marcos ; la coutume des deux noms était assez répandue. En effet, lorsque Pierre fut délivré par l’ange, il se rendit dans la maison de Marie, mère de Jean, surnommé Marc (Actes 12,12). Jean Marc était donc dès ce moment connu de l’Apôtre. Étant cousin de saint Barnabé, il fut introduit par lui dans la compagnie de saint Paul, et il se mit au service des deux missionnaires dans leur premier voyage apostolique (Actes 12, 25). Pour une raison que nous ignorons, Marc se sépara d’eux et revint à Jérusalem. Paul se refusa désormais à le prendre pour compagnon, mais Barnabé renonça lui aussi à accompagner Paul, plutôt que de se séparer de Marc (Actes 15, 37 et suivants). Cela se passait vers l’an 52. Dix ans plus tard nous retrouvons Marc à Rome auprès de Paul. L’Apôtre lui rend cet hommage qu’il est, avec Aristarque et Juste, le seul juif d’origine qui travaille avec lui pour le règne de Dieu (Colossiens, 4, 10 ; Philémon 24). À moins d’avoir été témoin oculaire en qualité d’Apôtre, on ne pouvait être dans une situation plus favorable pour écrire l’évangile que ce jeune habitant de Jérusalem, en relations avec Pierre aussitôt après la mort de Jésus, et que l’Apôtre vieilli nommait son fils. Plus instruit dans les lettres grecques et romaines, Marc fut non seulement l’auditeur de Pierre ; il fut aussi son truchement, en contact immédiat avec la pensée de l’Apôtre, qu’il obligea sans doute plus d’une fois à bien préciser ses souvenirs pour ne pas risquer d’en trahir l’expression. [..] Selon une tradition déjà fixée à Rome vers l’an 200, Marc fut le fondateur de l’église d’Alexandrie et son premier évêque. (extrait de l’introduction de L’Évangile selon saint Marc par le Père M.-J. Lagrange)     20 avril 2014

Résurrection !

résu-MagdLa Magdeleine était aux pieds de Jésus, pleurante encore, mais de joie. Elle est à sa place, elle y veut demeurer, prolonger les effusions de son amour. Mais ce n’est plus le temps des larmes de la pécheresse répandues sur les pieds du Sauveur.  Jésus appartient au monde d’en-haut. S’il n’est pas encore remonté vers son Père, il ne tardera pas, et il lui incombe d’en avertir ses disciples. C’est, semble-t-il, le sens de cette parole : « Ne me touche pas, car je ne suis pas encore remonté vers le Père, mais va vers mes frères et dis-leur : je monte vers mon Père et votre Père, et mon Dieu et votre Dieu. » De ce moment Marie-Magdeleine était consacrée l’apôtre des apôtres. Elle obéit, comme font ceux qui s’arrachent à la conversation avec leur Maître pour aller porter la bonne nouvelle : « J’ai vu le Seigneur ! » Mais on ne la crut pas (Mc 16, 9-11) Mon Dieu, augmentez ma foi, faites-moi vivre de foi ! Extraits de L’Évangile de Jésus-Christ et du Journal spirituel du P. Lagrange.

19 avril 2014angel silence

S’attacher à Jésus Crucifié. L’important n’est pas de faire beaucoup de ceci ou de cela, de lire beaucoup de vies de Saints ou de traités de vie spirituelle, mais de purifier son cœur et son esprit pour se préparer aux approches du Maître. Soyez, dit-il, comme des gens qui veillent en attendant leur Maître, ils veillent ; la nuit le silence règne partout, ils entendront le moindre bruit que fera le Maître en arrivant. (Père Lagrange. Journal spirituel)

 

 

 

 

18 avril 2014 la mort de JésusLes sept dernières paroles de Jésus en croix d’après les commentaires du P. Lagrange dans « L’Évangile de Jésus-Christ »

La 7e parole (Pater, in manus tuas…) Père ! je remets mon esprit entre tes mains ! Jésus se donne à son père, il donne sa vie dans la confiance, il descend au séjour des morts, il nous ouvre les cieux. Prier, sans prétention, mais avec confiance. Ô Jésus, Dieu homme, vous connaître et vous aimer !

 

La mort de Jésus Et Jésus, ayant poussé un grand cri, expira… Ayant donc montré par ce grand cri qu’il rendait librement son esprit à son Père, Jésus expira. Ayez pitié de nous, très doux Jésus, qui dans votre clémence avez souffert pour nous.

Consummatum est

La 6e parole (Consummatum est) C’est consommé. En disant : « J’ai soif », Jésus avait accompli une parole d’un psaume sur le juste souffrant (Ps 68, 22.). Désormais il avait bu le calice jusqu’à la dernière goutte. Il s’écria : « Tout est consommé », en bon ouvrier qui a fini sa tâche. Jésus a tout subi pour nous apprendre à aimer Dieu. Immaculée Vierge Marie, faites-moi aimer Jésus.

 

 

 

17 avril 2014 5-2Les sept dernières paroles de Jésus en croix d’après les commentaires du P. Lagrange dans « L’Évangile de Jésus-Christ ». La 5e parole (Sitio) J’ai soif ! Les soldats, ayant toujours plus ou moins soif, avaient d’ordinaire avec eux dans un vase un mélange d’eau et de vinaigre, dont ils se contentaient faute de mieux. L’un d’eux met la main sur une éponge, peut-être celle qui fermait le goulot de leur jarre, et la fixant imbibée de vinaigre à l’extrémité d’un javelot, il la présente à la bouche de Jésus. Il agissait ainsi par compassion – on donne ce que l’on a ; – et comme d’autres, amusés par l’appel désespéré au prophète Élie, voulaient l’empêcher d’agir : « Laissez, leur dit-il, (après) nous verrons bien si Élie vient le descendre. » Ainsi ce brave garçon n’osait se montrer bon sans s’associer à la plaisanterie des autres. Seigneur, que ma charité soit sincère !

 

 

 

 

17 avril 2014 Les sept dernières paroles de Jésus en croix d’après les commentaires du P. Lagrange dans « L’Évangile de Jésus-Christ ».Jesus-on La 4e parole (Eloï !…) Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? Parmi ceux qui étaient présents, les docteurs seuls comprirent que Jésus citait un psaume. D’autres plus simples, n’entendant guère que les premiers mots, s’imaginèrent que Jésus appelait Élie. Il y virent la dernière hallucination de cette tête que la torture achevait d’égarer. Car Élie, tout le monde le savait chez les Juifs, reviendrait pour manifester le Messie, mais il n’irait pas le chercher sur une croix ! Prions avec confiance. La confiance ! Elle renferme toutes les qualités de la prière ; c’est elle surtout que Jésus nous recommande dans l’Évangile.

 

 

16 avril 2014

stazione11Les sept dernières paroles de Jésus en croix d’après les commentaires du P. Lagrange dans « L’Évangile de Jésus-Christ ». La 3e parole (… hodie) … aujourd’hui. En vérité, je te le dis, aujourd’hui tu seras avec moi, dans le Paradis. Selon les Psaumes de Salomon, les saints eux-mêmes sont le Paradis de Dieu et les arbres de vie. Compagnon de Jésus sur la Croix, l’heureux larron sera désormais sous sa sauvegarde auprès de Dieu. Et c’est ainsi que sur la Croix le Sauveur servait bien réellement les autres. Par la prière, confions-nous à Jésus.

 

 

 

 

 

 

15 avril 2014

Les sept dernières paroles de Jésus en croix d’après les commentaires du P. Lagrange dans « L’Évangile de Jésus-Christ ».2-1Rogier_van_der_Weyden_-_Crucifixion_Diptych_(detail_of_the_left_panel)_-_WGA25678 La 2e parole (Mulier…) Voilà ta mère… Jésus donc, voyant sa Mère, et tout près, le disciple qu’il préférait, dit à sa Mère : « Femme, voilà ton fils… » Ensuite, il dit au disciple : « Voilà ta mère… » « Femme voilà ton fils ! » Ce terme de femme sonne plus doucement aux oreilles d’un Oriental qu’aux nôtres. Et Jésus se séparant de sa mère, ne veut plus lui donner ce nom très doux. Cela aussi fait partie de son sacrifice. Sa pensée est de la confier à celui qu’il aime le mieux, par qui elle sera le mieux comprise quand elle parlera de son vrai Fils. […] Et depuis ce moment le disciple la prit chez lui. Quelle union entre eux fut créée par cette parole et par ce souvenir ! Tous les chrétiens, devenus frères de Jésus par le baptême, sont donc aussi fils de Marie. Vierge Marie, ma Dame, Mère, Reine et Maîtresse, apprenez-moi à connaître et à aimer le Seigneur Jésus.

 

 

 

14 avril 2014

Les sept dernières paroles de Jésus en croix d’après les commentaires du P. Lagrange dans « L’Évangile de Jésus-Christ ». 1-Christ_soufrant_avec_l_humanite_10La 1re parole de Jésus en croix (Pater…) Père ! pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font. Les Juifs croyaient savoir, mais ils étaient aveuglés par l’orgueil, racine de leur haine, et cet aveuglement étant volontaire dans son principe, ils avaient grand besoin de pardon. Jésus leur accorde le sien et implore son Père pour eux en montant sur la croix, puisqu’il est venu souffrir pour obtenir la grâce des pécheurs.

Prions pour nos frères juifs et pour tous ceux qui n’arrivent pas à croire en la Parole de Dieu révélée dans la Bible. 

 

 

 

 

 

12 avril 2014Mère des Douleurs-Descente_de_croix_du_retable_Stauffenberg_(_détail_),_oeuvre_du_Maître_du_retable_de_Stauffenberg,_actif_au_15ème_siècle_(Musée_d'Unterlinden,_Colmar)

Mère des Douleurs, Marie Immaculée, je viens me mettre à vos pieds pour la Grande Semaine : daignez m’accorder l’amour de Jésus Crucifié, ainsi qu’à tous mes frères et à mes parents

(Père Lagrange, Journal spirituel).

 

 

 

10 avril 2014

« Ne recherche pas toutes choses plus élevées que toi, ou au-dessus de tes forces : mais ce que t’ordonne Dieu, penses-y toujours ; tu n’as pas à t’occuper de la multiplicité de ses œuvres » (Ecclésiastique 3, 22). – C’est tout mon programme. (P. Lagrange. Journal spirituel.) 10 avril, en ce jour anniversaire, nous sommes en communion de prière avec fr. Manuel Rivero, qui, à St-Denis de la Réunion, célèbre la messe pour les amis du P. Marie-Joseph Lagrange.

08 avril 2014

je vis ma foi avec les méditations journalières de fr. Manuel Rivero http://www.jevismafoi.com/

07 avril 2014

La maman de fr. Manuel Rivero o. p. s’est éteinte doucement le 3 avril, entourée de l’affection et de la prière des siens. Prions pour elle !

Vierge d'Autun-     31 mars 2014

« Ô ma Mère, de votre main j’ai reçu les grâces, de votre main je recevrai les souffrances : la volonté sainte de Dieu par vos mains » (fr. Marie-Joseph Lagrange, Journal spirituel, inédit, 31 mai 1882). – Confions à l’intercession de la Vierge Marie et du père Lagrange, la maman de fr. Manuel Rivero, qui vient d’être hospitalisée dans un état grave.

 

 

 

 

 

28 mars 2014Frères2

Jésus est dans la Sainte Écriture, dans l’oraison, dans mes frères : dans la Sainte Écriture, il se montre lui-même à moi, l’oraison est un entretien avec lui, mais c’est dans mes frères que je puis lui rendre tout ce qu’il me donne

(P. Lagrange. Journal spirituel).

 

 

 

 

 

 

Annonciation-25 mars 2014 Mon âme magnifie le Seigneur !

« Comment jubiler, ô ma Mère Immaculée, quand on est enveloppé de misères et de péchés ? On se glorifie dans son néant, on jubile de la grandeur de Dieu et de sa miséricorde pour les humbles. » (extrait du Journal spirituel du Père Lagrange.)

Le Père Lagrange n’hésite pas à se glorifier dans sa faiblesse en reprenant le Magnificat de la Vierge Marie qui exalte l’amour de Dieu envers les faibles (Manuel Rivero, o.p. Le Père Lagrange et la Vierge Marie. Méditations des mystères du Rosaire).   20 mars 2014

Le mauvais riche accueilli par deux diables. Vitrail de la cathédrale de Bourges.

Le mauvais riche accueilli par deux diables. Vitrail de la cathédrale de Bourges.

Enseignement du P. Lagrange sur la parabole de Lazare et du mauvais riche : Jésus n’a pas l’intention de décrire ici le sort des défunts, il fait parler les morts comme s’ils éprouvaient les sentiments des vivants. Toutefois, la base de son enseignement est bien la réalité du jugement particulier, des récompenses et des châtiments d’outre-tombe. Le riche inhumain aurait pu et dû se servir de ses biens pour être bien traité dans l’au-delà. Rien d’effrayant comme le bonheur temporel de ceux qui limitent leurs espérances à cette vie. Serait-ce une morale nouvelle ? Non, c’est celle des Prophètes et de Moïse. Et si les Pharisiens si peu compatissants se moquent de l’enseignement de Jésus, cela n’a rien d’étonnant : ils ne comprennent même pas celui dont ils se réclament ! Le trait d’une résurrection qui serait inutile à qui méprise l’autorité divine est la conclusion décisive de la parabole, et c’est Jésus qui l’y a mis. Par toute cette parabole, Jésus montre ce qu’il entend par salut et perte de l’âme (Luc 16, 19-31. Synopse des quatre évangiles).

 

 

19 mars 2014

Saint Joseph

 

18 mars 2014

Humilité : 1. Connaître sa place. 2. Aimer sa place. 3. La chercher. Il n’y a que les humbles qui aiment et comprennent l’humilité. Il faut la chercher par une vue de foi, pour se conformer aux leçons et aux exemples de Jésus. La demander instamment, par Marie. (Père Lagrange, Journal spirituel.)         16 mars 201Transfiguration- Lors de la Transfiguration, Jésus dévoile la lumière de sa divinité aux trois disciples bien-aimés car en lui habite corporellement la plénitude de la divinité, s’exclamera plus tard saint Paul (Colossiens 2,9.) […] La Transfiguration est l’opposé de la Passion. À Gethsémani, Jésus transpirait de grosses gouttes de sang qui tombaient à terre. À la Transfiguration, Jésus rayonne la gloire de Dieu qui rend heureux ses disciples. […] La Transfiguration prépare ainsi les apôtres à affronter le scandale de la Croix. Prions pour tous ceux qui cherchent Dieu dans les ténèbres. Prions pour ceux qui dans leur souffrance ne croient plus au bonheur que Dieu donne. (Manuel Rivero, o. p., Le Père Lagrange et la Vierge Marie. Méditations des mystères du Rosaire.)

 

 

 

 

 

 

15 mars 2014

– Je vais m’éclater -, disent parfois les jeunes. S’éclater c’est facile. Ce qui est difficile c’est de s’unifier. La vie de l’homme contemporain reste menacée par la dispersion et l’aspect superficiel de beaucoup de relations qui le font se sentir étranger à lui-même. D’où son insatisfaction et son agressivité. Le Père Lagrange a cherché la sagesse et cet art de bien vivre en harmonie avec Dieu, avec les autres et avec soi-même que nous appelons la morale. Il a trouvé dans le commandement de l’amour prêché par Jésus la clé et le secret d’une vie réussie où l’homme devient lui-même en plénitude. (Manuel Rivero o.p. L’amour qui fait l’unité.)

 

 

12 mars 2014 Jesus et les scribes

Jésus lui-même est un signe. Une parole vive et spontanée plaît au peuple. […] Cependant quelques-uns des Scribes, […] se posant toujours en juges de la mission de Jésus, lui demandèrent de nouveau d’en faire la preuve en donnant un signe dans le ciel. C’est que Samuel avait déchaîné le tonnerre et la pluie au temps de la moisson des blés (1 Samuel 12, 16 suivants), et qu’Élie avait fait tomber le feu du ciel (1 Rois, 18, 38), puis imposé une sécheresse de trois ans terminée à sa prière (1 Rois 17, 1 ; 18, 45). La première fois, Jésus avait nettement refusé ce signe du ciel. Sa résolution n’est pas changée. Il veut seulement expliquer plus clairement à cette génération insatiable que ses paroles et ses miracles sont un signe suffisant, et qu’elle est gravement coupable de fermer obstinément son cœur. (P. Lagrange. L’Évangile de Jésus-Christ.)

 

 

11 mars 2014 Pater_Noster_in_Cantus_Planus

L’oraison dominicale commentée par le Père Lagrange dans l’Évangile de Jésus-Christ :

Notre Père, qui êtes aux cieux : – non point notre Maître, ni notre Roi, mais notre Père ; habitant plus haut que notre pensée ne peut atteindre, ou plutôt nos âmes où vous demeurez ; Que votre nom soit sanctifié : – que vous soyez reconnu de tous comme la perfection infinie, et la source de toute perfection ; Que votre règne arrive : – cette large effusion de votre grâce, que nous attendons de vous ; Que votre volonté soit faite sur la terre comme au ciel : – puisque votre règne s’établit et se dilate dans la mesure où votre volonté est obéie par nous. Donnez-nous aujourd’hui notre pain de chaque jour : – celui qui nourrit le corps, et celui qui nourrit l’âme ; Et remettez-nous nos dettes comme nous-mêmes remettons à ceux qui nous doivent : – c’est-à-dire pardonnez-nous nos offenses, non pas dans la mesure où nous pardonnons, marchandage insolent et imprudent, mais pardonnez-nous parce que nous pardonnons ; Et ne nous induisez point en tentation : – que votre Providence, propice à notre prière, ne nous laisse pas engagés dans des occasions de pécher dangereuses pour notre faiblesse ; Mais délivrez-nous du mal : – du mal physique, si douloureux et si déprimant à moins que votre secours ne nous conduise au parfait abandon ; du mal moral par votre lumière, votre pardon, et votre appui.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

10 mars 1938 – 10 mars 2014

En ce jour anniversaire, nous sommes en communion avec fr. Manuel Rivero qui célèbre la messe de ce jour pour les amis du Père Marie-Joseph Lagrange. 
N’oublions pas la prière pour la béatification du Père Lagrange.

 

 

 

 

9 mars 2014Duccio2

Retire-toi, Satan, car il est écrit : Tu adoreras le Seigneur ton Dieu, et tu ne rendras de culte qu’à lui seul. – Matthieu 4, 10. Jésus met un terme à la conversation, et renvoie Satan. Le nommer, c’était le démasquer et le vaincre. […] La tentation est très étroitement liée au baptême […] mais si l’on envisage sa raison d’être, elle apparaît comme une sorte de préambule à la mission de Jésus. Le baptême a montré que le moment est venu, mais Jésus ne devait se mettre à l’œuvre qu’après avoir vaincu en combat singulier celui dont il venait détruire l’empire. En même temps cette victoire nous éclaire sur l’esprit qui devait l’animer. L’Esprit le conduit et en même temps se révèle en lui. […] L’idée maîtresse et générale, c’est que la victoire devait venir de Dieu seul, selon l’ordre de sa volonté, sans essayer de la violenter ni de s’y soustraire, et cette volonté était, comme les Pères l’ont bien vu, que Satan fût vaincu non pas par la puissance, mais par la patience et l’humilité. (Père Lagrange dans Évangile selon Saint Matthieu.)   Vierge au manteau

 

 

 

 

3 mars 2014

Notre-Dame de la Compassion Pendant son adolescence, le jeune Albert faisait partie des Conférences de Saint-Vincent-de-Paul. À ce titre, il rendait visite aux pauvres. Ce faisant, il se sentait guidé par la Vierge Marie, Notre-Dame de la Compassion. Combien de fois n’a-t-il pas prié le Salve Regina où la Mère de Dieu est invoquée comme la « Mère de miséricorde » sensible à la misère : « Sainte Marie, vous avez mis dans mon cœur cette compassion viscérale pour les malheureux ; mon implacable et sauvage égoïsme a tout étouffé » (extrait de Le Père Lagrange et la Vierge Marie par Manuel Rivero o.p.).

 

 

1er mars 2014Confiance-

La confiance. Je suis dans les choses spirituelles comme un pauvre idiot qui vient chaque jour présenter son écuelle pour avoir sa soupe : je dois tendre à Dieu mon écuelle avec confiance. La confiance ! Elle renferme toutes les qualités de la prière ; c’est elle surtout que Jésus nous recommande dans l’Évangile. (P. Lagrange. Journal spirituel.)

 

 

 

26 février 2013

La prière du Rosaire établit un climat de silence intérieur et de paix. Le père Lagrange avait écrit dans son Journal : « La prière me repose mieux que tout » (19 octobre 1927). Si paradoxal que cela paraisse, la récitation des Ave Maria a pour but de faire silence en arrêtant le discours mental pour laisser la place centrale du cœur à Dieu. D’aucuns avouent leur gêne à ne pas penser posément à chaque parole murmurée dans la récitation du chapelet. En réalité, le Je vous salue Marie, le Notre Père et le Gloire au Père ressemblent au chant d’un canon par une chorale qui soutient une voix de soliste, celle du priant. Nul chrétien ne prie seul. Avec lui toute une chorale de saints avec la Vierge Marie, Reine du Rosaire, chante la gloire de Dieu trois fois saint. (Manuel Rivero o. p. Prier 15 jours avec le P. Lagrange.)

 

22 février 2014St Pierre recevant les clefs

« Mais pour vous qui dites-vous que je suis ? » insista Jésus. […] Pierre a dit : « Vous êtes le Christ, le Fils du Dieu vivant. » […] C’est sur ce point capital que Pierre prend ici position, plus nettement que personne […] montrant ainsi qu’il a bien compris la parole de Jésus : « Comme mon Père qui est vivant m’a envoyé. » (Jean 6, 57.) […] Par son amour pour Jésus, Simon est entré dans l’intimité du Père céleste qui la lui a révélée. Jésus confirme donc, au nom de son Père, ce que Simon a dit de sa personne. Il va dire à son tour ce qu’il pense de son disciple. […] « Et moi, je te dis que tu es Pierre (Kepha) et que sur cette pierre (kepha) je bâtirai mon église et les portes de l’enfer ne prévaudront point contre elle. »

[…] Ainsi Pierre serait le chef spirituel du royaume, son Maître de vérité. Un autre symbole indique le caractère universel de son pouvoir. Le chef du royaume terrestre du Christ recevra de lui les clefs que tout maître de maison confie à son fidèle majordome pendant son absence. Et parce que le royaume de la terre ne sera fondé qu’en vue du royaume des cieux, les mesures prises par Pierre sur la terre seront ratifiées dans le ciel. S’il lie sur la terre, la sentence vaut pour le ciel ; s’il délie, la grâce est accordée dans le ciel. Lier et délier sont comme les termes extrêmes qui encadrent tous les actes de l’administration de celui qui a les clefs de ce royaume, commencé ici-bas, consommé auprès de Dieu. […] Le Christ avait désigné Pierre comme le fondement ; l’édifice subsistait, il avait les mêmes adversaires, il tenait bon grâce au roc sur lequel il était bâti. C’était toujours Pierre qui tenait, mais ce n’était plus la personne de Pierre ; c’était son office, délégué à celui qui avait pris sa place. La promesse du Christ ne pouvait défaillir ; son objet était désigné par le fait de la succession. […] Après la résurrection, Pierre prend la direction de tout. Il faisait déjà dans l’Évangile figure de chef. Ce ne pouvait être à l’insu de Jésus ; Lui, le vrai Chef, dut s’en expliquer. Il le fit en des termes grandioses pour Pierre, engageant l’avenir, un avenir alors voilé, mais que sa parole domine encore avec une clarté toujours plus vive, une action toujours plus efficace. (Marie-Joseph Lagrange, L’Évangile de Jésus-Christ.)

 

20 février 2014 Marie, mère de DieuVoici un antique morceau de la liturgie syrienne :

De la mère de Dieu :

« Salut, parfaitement sainte, mère de Dieu, Marie ! Trésor glorieux et précieux de toute la terre ! Lumière étincelante et brillante, asile de l’incompréhensible, temple très pur du créateur de l’univers. Salut ! Par toi nous avons connu celui qui porte le péché du monde et le sauve. » (extrait de : Un évêque syrien du VIe siècle, Rabulas, évêque d’Édesse † 431 par M.-J. Lagrange o. p.)

 

18 février 2014 Sainte Bernadette, priez pour nous !

bernadette-soubirous-1844-1879C’est en priant son chapelet que la jeune bergère de Lourdes vit la Sainte Vierge pour la première fois. Pendant sa maladie, Bernadette disait : « Ma prière est ma seule arme ! »

Né un an après la déclaration du dogme de l’Immaculée Conception, le 8 décembre 1854, Albert Lagrange grandit dans une atmosphère de piété mariale exprimée dans l’art […] Quand les difficultés devenaient trop lourdes à porter, le frère Lagrange conseillait à ses frères de reprendre le chapelet pour obtenir la grâce de la vérité et de l’obéissance.

« J’ai toujours mis mon recours en Marie. Elle veillera sur nous. »

Rosaire en main, le frère Lagrange retrouvait la paix. (extraits de La spiritualité mariale du Père Lagrange par Manuel Rivero o.p.)

 

16 février 2014 * Ne pensez pas que je sois venu abroger la Loi ni les Prophètes : je ne suis pas venu abroger, mais parfaire. Car je vous dis que si votre justice ne l’emporte sur celle des scribes et des Pharisiens, vous n’entrerez pas dans le royaume des Cieux. (Mt 5, 17 et 20.) – L’Ancien Testament est comme une graine que le Judaïsme enfermait pour la sauvegarder, au risque de la rendre stérile ; Jésus vient en assurer la germination et le complet développement. Cela représente une justice plus abondante, — et donc plus parfaite — supérieure à celle qui ne savait pas subordonner la lettre des lois à l’esprit des Béatitudes. (Synopse des quatre évangiles d’après la synopse grecque du R.P. M.-J. Lagrange o.p. par R.P. C. Lavergne o.p.)     14 février 2014 Ben 3

C’est l’orgueil qui nous rend le cœur inattentif, indélicat, insensible, mauvais.

Inaltérable constance, universalité : ce ne sont pas les caractères de l’amour humain.

Il faut aimer toutes les âmes, sans distinction, les amis et les ennemis, les sages et les sots : tous ont été arrosés du sang de Jésus-Christ (Journal spirituel).

 

11 février 2014ND Lourdes

« Marie très pure, Notre-Dame de Pureté…, Notre-Dame de Lourdes, je vous confie mes parents, mon frère, mes sœurs… » Cette invocation du Père Lagrange dans son Journal spirituel peut aussi bien être la nôtre aujourd’hui.   10 février 2014 En ce jour, le 10 du mois de février, nous sommes en communion de prière avec fr. Manuel RIVERO qui célèbre une messe pour tous les amis du Père Lagrange ainsi que pour les intentions confiées par Maggy, Pierre, Greg, Yannick, Hippolyte, Pascal.

 

 

Lumière29 février 2014

« Vous êtes la lumière du monde. »  (Marc 5, 14) Ainsi le véritable signe était donné. Mais on ne voulait pas le comprendre. Lorsque Dieu avait envoyé dans le monde cette lumière qu’était Jésus, ce n’était certes pas pour la mettre sous le boisseau, mais sur le chandelier, afin qu’elle éclairât tout homme entrant dans le monde. Pourquoi donc ne la voyait-on pas ? C’est qu’il ne suffit pas que la lumière brille, il faut encore que l’œil soit bien disposé ! Si l’œil est bon, tout le corps jouit par lui de la lumière ; s’il est en mauvais état, l’homme se croit dans les ténèbres. (extrait de L’Évangile de Jésus-Christ par le P. Lagrange).

 

 

 

07 février 2014Humilité

Ô Marie Immaculée, vous êtes, ma bonne mère : je compte donc absolument sur vous, mais en revanche je ne puis rien vous refuser. Je vous promets donc d’être très fidèle à la grâce. Vrai pot sans couvercle ! (extrait du Journal spirituel de fr. Marie-Joseph Lagrange, à la date du 7 février 1881)

 

 

4 février 2014 Jésus miséricordieux-

– Un prophète n’est méprisé que dans sa patrie, et parmi ses parents, et dans sa maison (Marc 6, 4). La confiance en eux des gens de Nazareth, si bien informés, les amène à fermer les yeux à la lumière. Jésus les excuse, plutôt qu’il ne les gourmande, en alléguant la force du préjugé parmi les parents. Le reste de la Galilée le reconnaît comme prophète, et il ne s’est pas présenté comme tels aux païens de la Décapole. Ce sont donc seulement les siens qui le repoussent (Commentaire du P. Lagrange dans Évangile selon saint Marc).

 

 

 

 

2 février 2014 Présentation-

Dans la lumière de l’Esprit Saint, il revient à chacun de discerner en Jésus la présence du Messie révélé et d’orienter son existence par rapport à lui : « on tombe ou on se relève, selon qu’on prend parti pour lui » (M.-J. Lagrange, Évangile selon saint Luc, p. 87). Jésus deviendra cause – signe – de salut ou de catastrophe selon l’attitude prise à son égard. Le père Lagrange met l’accent sur la connaissance du Christ plutôt que sur la morale. C’est par le discernement de la vérité révélée en Jésus que l’homme parvient au salut par la foi. D’où la nécessité d’annoncer par la prédication la manifestation de Jésus Messie. Syméon annonce à la mère de Jésus la douleur maternelle compatissante du Calvaire : et toi-même, une épée te transpercera l’âme ! Et le père Lagrange de commenter : « Première douleur profonde de la Mère, frappée la première en attendant d’être associée à la Passion de son Fils (M.-J. Lagrange, L’Évangile de Jésus-Christ avec la Synopse évangélique, p. 36). Marie, chantée souvent dans un cantique populaire comme « la première en chemin », sera la première à connaître l’étreinte de la souffrance dès l’annonce faite par Syméon. Présente à tous les commencements importants de l’Évangile (Annonciation, Noël, Cana, Calvaire, Pentecôte), invoquée comme Notre-Dame des Commencements, elle est aussi la première à souffrir pour son fils, Jésus. (Manuel RIVERO, Le Père Lagrange et la Vierge Marie. Méditations des mystères du Rosaire, éditions du Cerf. Voir ci-dessous). http://www.editionsducerf.fr/html/fiche/fichelivre.asp?n_liv_cerf=9617

 

29 janvier 2014

Quel est le but des paraboles de Jésus ? Pour le P. Lagrange trois points sont clairs. Le premier, c’est que Jésus a adopté la parabole comme un genre simple, mieux accommodé à la capacité des gens du peuple qu’un enseignement plus précis. Le Semeur rLe second point, c’est qu’il n’a pas adopté la parabole à un certain moment de la prédication pour punir les Juifs, par un enseignement obscur, de leur résistance à un enseignement plus clair. En effet, il avait toujours employé la parabole, et d’autre part jamais l’empressement du peuple n’avait été plus grand qu’à la journée des paraboles ; la parabole du semeur compte évidemment sur de bonnes dispositions chez un grand nombre des auditeurs. Les récalcitrants, c’étaient les Pharisiens, et les paraboles s’adressaient surtout au peuple. Le troisième point, il est certain cependant que Jésus fixait en faveur de ses disciples le sens des paraboles, et leur donnait ainsi un enseignement plus net et plus approfondi. En effet, la parabole est une comparaison familière, qui répand sur un point douteux la lumière d’une vérité communément admise. Quand la parabole est proposée après le thème à élucider, elle fait aussitôt toute l’évidence dont le sujet est susceptible. Si elle est proposée seule, on ne sait trop à quoi l’appliquer. Dans ce cas, elle provoque l’attention à la manière d’une énigme ; celui qui ne la comprend pas doit avouer son insuffisance, et solliciter la solution. Or c’est ainsi que Jésus procédait le plus souvent pour mettre en action les bonnes volontés. (Cf. Évangile selon saint Marc par M.-J. Lagrange des frères prêcheurs.)

 

 

 

28 janvier 2014St Thomas d'Aquin-

– Demander à saint Thomas d’Aquin l’innocence du cœur, l’amour de la vie cachée, la persévérance dans la vocation, la prière continuelle. (extrait du Journal spirituel du Père Lagrange, le 10 mars 1880.)

 

unité des chrétiens-27 janvier 2014

Pour le Père Lagrange, que tous ceux qui souhaitent l’unité des chrétiens sentent leurs désirs s’enflammer en lisant cette parole : Je prie « afin que tous soient un, comme toi-même, ô Père, tu es en moi et moi en toi, afin qu’eux aussi soient en nous ». (Marie-Joseph Lagrange, o. p. L’Évangile de Jésus-Christ.)

 

 

25 janvier 2014st Paul

Avant ma conversion, je succombais à mes passions. Après, Dieu les a endormies. Maintenant, la guerre est engagée : Jésus est ma force ! (P. Lagrange. Journal spirituel)

 

 

20 janvier 2014 The_Trinity_Faith_Hope_Love_tz37-v

Admettons que j’aie fait des progrès dans les vertus morales, comme un philosophe. Maintenant, allons au temple, disons comme le pharisien : je jeûne, etc. Ne vaut-il pas mieux être le publicain, avec sa fange et son humilité ? La science, la sobriété, etc., c’est bien, mais la vie divine, l’union à Jésus, l’amour de Dieu !!! Tout cela est dans la Croix, les vertus théologales (P. Lagrange. Journal spirituel).

 

 

18 janvier 2014repas chez les publicains-

Je ne suis pas venu appeler les justes, mais les pécheurs. (Marc 2, 17). Parole vraiment divine ! Je ne suis pas venu… Où était-il donc auparavant ? N’appartenait-il pas à la terre, lui qui venait de se dire fils de l’homme ? (P. Lagrange, Évangile de Jésus-Christ). Marc veut nous montrer que la parole de Jésus n’était pas moins efficace « pour gagner les âmes que pour guérir les corps » (P. Lagrange, Évangile selon saint Marc.)

 

 

Prédication-16 janvier 2014

Les maladies de la peau s’étalent au regard et l’on sait combien elles sont obstinées. Le miracle était donc particulièrement reconnaissable. Et cependant Jésus avait prescrit le secret. Il savait certes que ses miracles ne demeuraient pas ignorés et qu’ils surexcitaient les espérances populaires, mais il était décidé à ne pas déchaîner d’agitation messianique. Il évitait donc d’entrer dans les villes au grand jour. Son ministère n’en était pas compromis, car désormais la foule allait à lui, même dans les campagnes désertes (Marc 1, 43-45) (P. Lagrange, Évangile selon saint Marc).

 

 

15 janvier 2014

Le secret de MarcSt-Marc10

Cette première journée de prédication se termine par des miracles. Comme c’était un samedi, on attendit le coucher du soleil, qui terminait le jour du repos, pour amener les malades et les possédés. Marc ne dit pas que Jésus délivra tout ce monde, mais « beaucoup », pour marquer à la fois la libéralité de Dieu et son libre choix. Émus de cette soudaine irradiation de l’évangile, les démons en dénonçaient l’auteur. Le Sauveur, résolu à poursuivre œuvre dans l’humilité, ne leur permettait pas de parler. C’est ce qu’on a nommé « le secret de Marc » (Marc 1, 32-34) (P. Lagrange, Évangile selon saint Marc).

 

 

guérison d'un possédé14 janvier 2014

« Je sais qui tu es ; le Saint de Dieu ! » (Mc 1, 24)

Un « saint de Dieu », c’est une personne qui lui est spécialement consacrée, qui lui est unie par la raison et par le cœur, qui lui appartient à la façon d’un objet employé uniquement à son service. « Le » saint de Dieu est celui qui est tout cela d’une manière spéciale et même unique (Lc 4, 34, Jn 6, 69) (P. Lagrange. Évangile selon saint Marc).

 

13 janvier 2014

appel_apotres Simon et André Jésus voulait même avoir des coopérateurs.

Les premiers choisis furent des pêcheurs, peut-être simplement parce qu’en remontant en Galilée Jésus longea le petit lac de Gennésareth, nommé mer d’après l’hébreu, faute d’un autre terme. Peut-être aussi voulut-il tout d’abord marquer leur office essentiel d’un trait symbolique saisissant. Le monde où les hommes vont et viennent, selon leurs affaires ou leurs plaisirs, est aux yeux de Jésus comme une mer. De même que les pêcheurs prennent les poissons, les apôtres devront attirer à eux les hommes, mais pour les sauver. C’est l’appel spécial adressé par Jésus à Simon, et à son frère André, au moment où, de leur barque un peu éloigné de la rive, ils jetaient dans l’eau le filet garni de plomb qui enveloppait les poissons comme dans un cercle de mailles (Mc 1, 16-18) (P. Lagrange. Évangile selon saint Marc).  

 

 

Baptism of Jesus12 janvier 2014

Il n’est pas nécessaire d’être croyant pour comprendre que le baptême du Christ fut une très grande chose. L’Église célèbre le baptême du Christ le jour octaval de l’Épiphanie. C’était bien, après l’épiphanie de sa Nativité, sa seconde épiphanie d’entrée en scène, et cela d’après le style des rois qui se targuaient d’origine divine : nous le comprenons aujourd’hui mieux que jamais. Le croyant y a toujours vu un admirable dessein de Dieu : il ne s’étonne pas que la voix du Père qui retentit dans l’éternité ait été entendue sur les bords du Jourdain par le Fils incarné, et que le Saint-Esprit, nœud du Père et du Fils, ait paru comme un lien entre le ciel et la terre. (P. Lagrange. L’Évangile de Jésus-Christ. Matthieu 3, 13-17.)  

 

11 janvier 2014St Jean Baptiste-

Une âme moins ardente et moins aimante eût cru faire beaucoup en se résignant à une situation diminuée. L’humilité du Baptiste est d’une autre nature ; humilité profonde, certes, mais débordante de joie, parce qu’il aime celui qu’on lui présente comme un rival. Il est satisfait, parce que Lui va grandir, Lui qui est le fiancé, dans l’éclat de sa beauté, et dont la voix le fait tressaillir. Se souvenant peut-être du cantique des cantiques, il se laisse envahir, lui l’ami austère, par un saint enthousiasme. (P. Lagrange. Évangile selon saint Jean 3, 27-30.)   

 

 

St Étienne prie  10 janvier : fr. Manuel Rivero célèbre la messe de ce jour pour vous, les amis du P. Marie-Joseph Lagrange, et pour vos intentions, particulièrement pour les intentions qui lui sont confiées. Nous nous unissons à cette prière.      

 

 

 

 

9 janvier 2014 

Jesus-reads3 Jésus entra donc dans la synagogue, selon son habitude, dit saint Luc, car il avait certainement toujours été assidu à ces offices religieux. On connaissait sa piété. On savait que, loin d’être illettré, il employait à l’occasion les textes sacrés pour édifier ses parents et ses connaissances. Lorsqu’il se présenta pour lire, le serviteur ne fit aucune difficulté de lui remettre le rouleau sacré des Écritures, qui est encore aujourd’hui le trésor de chaque synagogue. Il le déroula avec respect, et s’arrêta comme par hasard à un passage du prophète Isaïe (61, 1 s.) : L’Esprit du Seigneur est sur moi, Parce qu’il m’a oint pour annoncer la bonne nouvelle aux pauvres ; Il m’a envoyé proclamer aux captifs la délivrance Et aux aveugles une vue claire, Renvoyer libres les opprimés, Proclamer une année (1) de grâce du Seigneur. (1)  Commentaire du P. Lagrange : Limiter la prédication de Jésus à un an à cause de ce texte, c’est aussi bien limiter à un an le temps du salut, période qu’on croyait devoir être très longue, sinon indéfinie. Cette année dure encore.  

 

8 janvier 2014

De la barque il paraissait un fantôme : on le voyait, on avait peur, on criait. Alors lui : « Courage, c’est moi, ne craignez pas. » (Marc 6, 49).

    

6 janvier 2014

Saint Dominique. Détail dans le couvent de Salamanque.

Saint Dominique. Détail dans le couvent de Salamanque.

Les historiens ont constaté que les groupes chrétiens qui se sont attachés à la Vierge Marie, la prenant pour mère et pour modèle dans leur vie de foi et de prière, ne sont pratiquement jamais tombés dans l’hérésie […] C’est la Vierge Immaculée qui oriente le P. Lagrange vers l’étude de la Sainte Écriture pour y goûter l’amour de Dieu. Étudiant à Salamanque, il demande à sa Mère Immaculée de le préserver de l’orgueil qui naît d’une intelligence puissante et brillante comme la sienne : « Je devrais, au milieu de mes frères si purs, être sans cesse humilié, contrit. Au contraire les études enflent, je m’exalte, je commence à m’enorgueillir des dons humains que je regardais avec raison comme des causes de ma perte par l’abus que j’en faisais. Puis j’apprends vite et facilement, j’en devrais profiter pour donner plus de temps à la prière, pour garder le silence en classe : au lieu de cela je ne songe qu’à étaler une vaine et prétentieuse supériorité. (Journal spirituel) » (La spiritualité mariale du P. Lagrange par Manuel Rivero o. p.).

 

 

03-05  janvier 2014

Jésus, Sauveur Adoration fra AngelicoLa miséricorde de Notre-Seigneur s’annonce, même avant sa naissance, par le nom qu’il prend : Jésus, Sauveur. Celui qui sauve l’honneur, la fortune, la vie, le courage de son frère est miséricordieux : que dire de celui qui sauve l’âme. Dès le premier moment il se met à la portée des plus petits : natus est vobis hodie Salvator [Aujourd’hui vous est né un Sauveur (Luc 1, 11)], aux bergers qu’il remplit de joie. Pour récompenser les mages, il les réjouit en revoyant l’Étoile. Joies religieuses, pures et profondes : il vient apporter la miséricorde. Le dénuement, les privations de Notre-Seigneur sont un acte vrai de miséricorde pour toutes les âmes qui dans la suite viendraient se réconforter dans cette méditation : il touchait l’âme de tous les chrétiens de tous les temps. Pauvreté, obscurité, humilité de sa vie, œuvre personnelle de miséricorde : en même temps ces actes appelaient à lui les âmes qui devaient l’imiter. La Très Sainte Vierge et saint Joseph ont éprouvé les premiers ces consolations en même temps qu’il leur prodiguait les épreuves. (Père Lagrange. Journal spirituel.)

 

 

1er janvier 2014Ste Marie, mère de Dieu-

La Bienheureuse Vierge Marie a détruit dans sa personne toutes les hérésies : elle est Mère de Dieu donc, le Fils de Dieu, Jésus-Christ, n’est qu’une seule personne, et il a deux natures puisqu’il est aussi vraiment son Fils, né de sa substance. Daignez donc, ô Mère de la Sagesse, instruire vos enfants. (Père Lagrange. Journal spirituel.)

Sainte Marie, Mère de Dieu, Mère du Roi de la Paix, nous confions à ton intercession nos souhaits afin que l’année qui commence soit un temps d’espérance et de coexistence pacifique pour le monde entier.

 

30 décembre 2013 Presentation de JésusLe père Lagrange voit dans la Présentation de Jésus au Temple l’annonce du sacrifice de la croix :

Selon la force du terme légal, dès cette heure le premier-né de Marie est sanctifié à Dieu. C’est le terme dont Jésus se servira à la veille de sa Passion : « Je me sanctifie moi-même pour eux, afin qu’ils soient aussi sanctifiés en vérité » (Jean 17, 19). Or la consécration au Dieu saint se fait par le sacrifice. Les premiers-nés de l’homme ne sont pas immolés, et Jésus lui-même est racheté pour cinq sicles au jour de sa Présentation, mais l’immolation l’attend dans l’avenir. Le vieillard Siméon en eut le pressentiment comme du résultat final de la contradiction qui devait conduire Jésus à la mort, une mort salutaire à tant d’autres (M.-J. Lagrange, L’Évangile de Jésus Christ).

 

29 décembre 2013

« Lève-toi, prends l’Enfant et sa mère, et retourne au pays d’Israël. » furent les paroles de l’ange du Seigneur apparu en songe à Joseph, en Égypte.sainte-famille

Mais, Joseph craignit de se rendre en Judée car Archelaüs y régnait à la place d’Hérode. Le souvenir du massacre ordonné par Hérode ne permettait pas de ramener un enfant à Bethléem. Joseph prit donc le chemin de la Galilée, où Antipas gouvernait avec plus de douceur. […] Jésus rentra donc à Nazareth avec Marie, sous la conduite prudente de Joseph. (P. Lagrange. L’Évangile de Jésus Christ.) Il ne faut pas séparer ce que Dieu a uni, saint Joseph de la Sainte Famille, Jésus et Marie, l’humanité et la divinité. (P. Lagrange, Journal spirituel.)

 

28 décembre 2013

ange« Une voix a été entendue dans Rama, lamentation et maint gémissement : Rachel pleure ses enfants et n’a pas voulu être consolée, car ils ne sont plus. » (Matthieu 2, 18.)

L’Église éprouve les sentiments de Rachel et s’associe au deuil des mères. Dans la liturgie des saints Innocents elle supprime l’alleluia et emploie la couleur violette. C’est un dernier mais perpétuel souvenir de la plainte de Jérémie. (Jérémie 31, 15-17.) (Père Lagrange. L’Évangile de Jésus Christ.) Nos pensées et notre prière sont pour tous les enfants victimes de la guerre et des catastrophes naturelles, partout dans le monde d’aujourd’hui !

 

 

27 décembre 2013

« Si je voulais qu’il demeure jusqu’à ce que je vienne, que t’importe ? » Jn 21, 22. Dans un milieu tout vibrant de l’attente du retour du Christ comme celui des premiers chrétiens, on interpréta cette interrogation comme affirmative. On s’était habitué à la pensée que Jean ne mourrait pas avant le grand avènement, et on en exprimait devant lui l’assurance. Jean lui-même écrivant ou dictant l’évangile, ne voulant rien changer à la parole du Christ telle qu’il l’avait saint jean écrivant--rapportée de vive voix, se contenta de noter qu’il fallait la prendre dans son sens propre, sans transformer en une certitude le doute que Jésus n’avait point voulu éclaircir. Le récit se termine sur ce départ de Jésus, non point par une disparition soudaine et mystérieuse, mais comme s’il s’éloignait suivi de deux amis, le long des rives enchantées. Saint Jean a ce don de s’élever aux pensées les plus hautes, sans que le ton de l’entretien cesse d’être intime et cordial. (P. Lagrange, L’Évangile de Jésus-Christ.)

 

 

24 décembre 2013

« Allons donc jusqu’à Bethléem, et voyons ce que le Seigneur nous a fait connaître. » Les bergers vinrent en hâte, virent le signe donné par Dieu, répandirent à leur tour la bonne nouvelle, et retournèrent vers leurs troupeaux. Mais l’écho le plus fidèle de toutes ces paroles, la pénétration la plus intime de toutes ces choses étaient dans le cœur de Marie, où convergeaient tous les desseins de Dieu (Père Lagrange. L’Évangile de Jésus-Christ). icone naissance de jésus

Joyeuses et Saintes fêtes de la Nativité du Seigneur !

22 décembre 2013

Jésus avait achevé sa mission dans le nord de la Terre sainte. 4e bougieQuittant Nazareth, il s’était surtout donné aux villes des bords du lac, Capharnaüm, Corazin, Bethsaïde. C’est là qu’il avait recruté ses meilleurs disciples, mais, dans son ensemble, cette population avait eu des yeux pour ne point voir, des oreilles pour ne pas entendre. Il voulut une dernière fois leur adresser un appel d’autant plus pressant qu’il était plus attristé, et cita les villes coupables au tribunal de Dieu. […] Et aujourd’hui ! Il n’est pas dans le monde entier de site qui inspire au disciple de Jésus-Christ plus de tristesse que les bords si riants au printemps du lac de Gennésareth. La parole qui a réveillé sur ses rives la grande espérance du salut a pris son essor dans le monde entier. Partout elle est écoutée, mise en pratique, elle sauve. Ici elle a cessé de retentir. Dans leur Tibériade, les Juifs ne veulent garder d’autre mémoire que celle de leurs grands rabbins. […] Après cet adieu, Jésus tourna sa face vers Jérusalem, qui lui sera encore plus inclémente, et l’obligera, elle aussi, à lui faire entrevoir le châtiment. Chacun des deux apostolats aboutira au même échec, à la même douleur dans le cœur aimant ; au même endurcissement chez les chefs des Juifs, plus coupables parce qu’ils ont été plus favorisés (Père Lagrange. L’Évangile de Jésus-Christ. Matthieu 1, 18-24. Adieux aux villes du bord du lac).

 

21 décembre 2013Visitation Arcabas-

Ce qui est propre au Magnificat, c’est que cette fois les expressions ne pas trop fortes pour dire ce qui s’est opéré en Marie, et qu’elles paraissent à peine suffisantes pour exprimer l’humilité de celle qui glorifie le Seigneur. Pour que toute gloire Lui soit rendue, elle avoue sa bassesse, et cependant, répondant à la félicitation d’Élisabeth, elle avoue que toutes les générations la nommeront bienheureuse […]. Tout est en situation dans le Magnificat, même dans cette part indispensable d’honneur rendu aux attributs du Seigneur ; ce n’est point l’enthousiasme d’un disciple de Jésus, écrivant à la lumière de ses miracles et de sa résurrection, mais la joie discrète d’une fille de David, d’une fille d’Abraham, remontant le cours des âges pour y rencontrer la promesse, et qui la sait accomplie en elle, rayonnant déjà de l’auréole promise à son front de mère par l’acclamation suppliante de toutes les générations. Et en effet toutes les générations accomplissent cette prophétie en la saluant mère de Dieu (P. Lagrange. L’Évangile de Jésus-Christ).

 

20 décembre 2013

L’enfant qui doit naître n’aura d’autre Père que Dieu. Certes ce n’est pas l’opération divine dans le sein de Marie qui en fera ce qu’il est déjà, le Fils de Dieu. Sa génération est éternelle, et le Messie n’aura pas d’autre personnalité que Lui. Mais cette opération donnant naissance à une nature humaine sans autre action humaine, on peut dire qu’elle sera la cause de la sainteté hors de pair de l’enfant, et la raison pour laquelle on lui donnera un titre auquel il a droit éternellement, celui de Fils de Dieu. L’union du Fils de Dieu avec la nature humaine eût pu comporter une naissance ordinaire, – les théologies ne le nient pas, – mais quelle suprême convenance à ce qu’il ne donne à personne autre qu’à Dieu le nom auguste de Père ! Quelle clarté plus grande sur le fait des deux natures unies en une personne ! Quelle dignité plus haute pour Marie, qui seule avec le Père peut dire : « Mon Fils Jésus ! » Quelle consécration de la vie de parfaite chasteté si féconde en biens spirituels parmi les hommes ! (Père Lagrange. L’Évangile de Jésus-Christ).

 

 

Marie Sagesse-19 décembre 2013

Daignez, ô Mère de la Sagesse, instruire vos enfants : votre conversation n’a pas d’amertume, votre discipline est douce, vos leçons forment l’esprit et le cœur (P. Lagrange, Journal spirituel).

Le père Lagrange confiait ses études et sa compréhension de l’Écriture sainte à l’intercession de la Vierge Marie, « siège de la Sagesse », son guide et sa lumière dans sa recherche exégétique (Fr. Manuel Rivero. Le Père Lagrange et la Vierge Marie).

 

 

17 décembre 2013Vierge Brg en Bresse

La Vierge Marie a trouvé la sainteté en menant la vie ordinaire d’une façon extraordinaire par sa foi et son esprit de service (Fr. Manuel Rivero. Le Père Lagrange et la Vierge Marie).

« Très Sainte Vierge, vous avez bien voulu être ma patronne pour ce mois de décembre et m’inviter à fêter avec plus de joie la fête de la Grâce ! Daignez donc me prendre dans votre miséricorde et m’accorder de n’offenser jamais le Seigneur Jésus ! » (P. Lagrange. Journal spirituel.)

 

 

15 décembre 2013 3e dimanche Avent

La mission du Baptiste et celle du Fils de l’homme Mt 11, 2-11. Jésus voulut faire connaître le lien voulu de Dieu qui unissait la mission de Jean à la sienne, le dessein qui subordonnait l’ancienne alliance au règne de Dieu, l’inintelligence des docteurs qui avaient méconnu Jean et qui étaient en train de méconnaître le Fils de l’homme. Il se solidarise avec Jean, ce qui prouve bien qu’il ne l’a pas jugé fléchissant dans son témoignage de précurseur.

 

 

13 décembre 2013 Jésus enseigneMt 11, 16-19.

Jean-Baptiste était venu sous les dehors d’un ascète. Certes, cela paraissait admirable. Mais quoi ? On pouvait y voir un artifice du démon. Le Fils de l’homme buvait et mangeait comme les autres hommes. Il n’y avait donc rien à attendre d’un glouton, porté au vin, ami des publicains et des pécheurs. Que fallait-il donc pour contenter ces critiques atrabilaires ? Ils ressemblaient à un groupe d’enfants maussades qui ne trouvent jamais à leur goût les jeux de leurs camarades. Ceux-ci ont bien droit de leur faire ce reproche : « Nous avons joué de la flûte pour vous, et vous n’avez pas dansé ; nous nous sommes lamentés et vous ne vous êtes pas battu la poitrine. » C’est ainsi que les Juifs d’humeur chagrine s’isolent et se tiennent à l’écart de l’élan religieux que Dieu met en branle. Heureusement d’autres sont plus dociles. Ce sont les fils de la Sagesse, car ils ont compris ses voies, et, lui rendant hommage, ils la justifient contre ses calomniateurs. Dans cette instruction, occasionnée par la question des envoyés du Baptiste, c’est toute l’économie de l’ancienne alliance que Jésus a acceptée, tout en la subordonnant à la nouvelle, sans rupture, sans rien abandonner, mais en établissant dans les termes les plus forts la supériorité du nouvel ordre. (P. Lagrange. L’Évangile de Jésus-Christ.)

 

doux et humble de coeur

11 décembre 2013

C’est par sa modestie et sa douceur que Jésus prépare les esprits à recevoir sa doctrine. Elle demeure un joug et un fardeau, car elle n’est pas un vain jeu de l’esprit, elle tend à la pratique, à la réforme des mœurs, à la pénitence, à l’abnégation : déjà il l’a affirmé avec force. Mais son joug est bénin, son fardeau léger ; et ceux qui sont las de s’efforcer en vain à la pratique des observances meurtrissantes et lourdes, imposées par les sages et les habiles, trouveront auprès du maître doux et humble – le repos. (Père Lagrange. L’Évangile de Jésus-Christ. Invitation à accepter le joug du Christ. Matthieu 11, 28-30.)

 

  10 décembre 2013 En ce jour anniversaire de la naissance au ciel du Père Lagrange, nous étions tous en communion de prière.

La Vierge d'Autun, chère au coeur du P. Lagrange.

La Vierge d’Autun, chère au coeur du P. Lagrange.

 

9 décembre 2013

Il me semble que ma Mère Immaculée me recommande une grande fidélité à mes petits devoirs, la docilité, l’union à Jésus Crucifié, la prière continuelle, l’étude de la sainte Écriture pour y voir l’amour de Dieu, beaucoup de surnaturel dans mes affections, même pour mes parents, voire les âmes. « Mon Seigneur Jésus, donnez-moi la Très Sainte Vierge pour Mère. » (Père Lagrange. Journal spirituel).

 

 

 

8 décembre 2013 Mt 3, 2 Avent 2-

Annonce de l’arrivée du Messie La prophétie s’était tue ; les faux prophètes cessèrent de lui opposer leur contrefaçon menteuse. Et c’est après ce long silence, dans un temps d’élégance et d’urbanité, près de cette Jéricho, donnée par Antoine à Cléopâtre pour les délices de ses baumiers, rebâtie par Hérode en station hivernale, sur les confins du luxe et du désert, que Jean surgissait, nouvel Élie par le costume, non moins audacieux par la liberté de ses invectives. Mais si puissante était sa voix, que le désert en fut ému et que la rumeur parvint jusqu’aux villes du pays haut. Serait-ce que Dieu allait agir ? On savait bien depuis Amos que « le Seigneur Iahvé ne fait rien sans qu’il ait révélé son secret à ses serviteurs les prophètes. Le lion a rugi : qui ne craindrait ? Le Seigneur Iahvé a parlé : qui ne prophétiserait ? » En effet Jean disait : « Faites pénitence, car le royaume des cieux est proche ! » (Père Lagrange, L’Évangile de Jésus-Christ).   7 décembre 2013La Charité Benoit-XVI-theologien-de-la-charite Saint Ambroise a eu ces deux mouvements vis-à-vis de l’âme de saint Augustin : il eut compassion de ce grand génie, il l’aime de zèle, mais il ne lui fait sentir que son amour de compassion : « Et j’ai commencé à l’aimer non en tant que docteur enseignant le vrai, mais en tant qu’homme bienveillant à mon égard. » Il ne faut pas expliquer la charité de Dieu, mais la faire comprendre en la montrant (Père Lagrange, Journal spirituel).

 

5 décembre 2013 Silence-La prière aime la solitude : quand le prochain paraît, la charité se fait active. C’est le tout de la nouvelle Loi. L’ancienne était tout entière une exhortation aux œuvres. Les œuvres une fois animées d’un pur amour de Dieu, et du prochain, il n’en faut rien rabattre. Dans son programme, Jésus n’a pas prononcé un mot qui induise à croire que la connaissance de sa doctrine est comme un talisman qui à lui seul garantit la vie éternelle. Loi de là. Celui qui aura écouté ses paroles et même y aura ajouté foi, sera rejeté s’il ne les a pas mises en pratique. La doctrine est distribuée à tous (Père Lagrange. L’Évangile de Jésus-Christ).

 

 

4 décembre 2013

Distinguer l’adoration de la vénérationStJeandeDamas Jean Damascène fut parmi les premiers à distinguer, dans le culte public et privé des chrétiens, l’adoration (latreia) de la vénération (proskynesis) :  la première ne peut être adressée qu’à Dieu, suprêmement spirituel, la deuxième au contraire peut utiliser une image pour s’adresser à celui qui est représenté dans l’image même. Bien sûr, le saint ne peut en aucun cas être identifié avec la matière qui compose l’icône. Cette distinction se révéla immédiatement très importante pour répondre de façon chrétienne à ceux qui prétendaient universel et éternel l’observance de l’interdit sévère de l’Ancien Testament d’utiliser des images dans le culte. Tel était le grand débat également dans le monde islamique, qui accepte cette tradition juive de l’exclusion totale d’images dans le culte. Les chrétiens, en revanche, dans ce contexte, ont débattu du problème et trouvé la justification pour la vénération des images. (Benoît XVI, le 6 mai 2009) http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/audiences/2009/documents/hf_ben-xvi_aud_20090506_fr.html

 

 

1er dimanche de l’Avent Mt 24, 37-441er-bougie-avent Veiller Le maître avait eu soin de laisser entendre qu’il tarderait. Mais le voleur ne prévient pas. Si seulement le maître de la maison soupçonnait son dessein, quelle ne serait pas sa vigilance ! Tellement inattendue est souvent l’arrivée de Dieu, qu’on ne peut la comparer qu’à celle du voleur qui a pris toutes ses mesures pour surprendre (P. Lagrange. L’Évangile de Jésus-Christ).

 

 

 

30 novembre 2013 André et PierreLa première vocation d’André : l’appel André, frère de Simon, l’un des premiers apôtres de Jésus. Le second pouvait-il être autre que le narrateur de cette scène, le plus cher souvenir de sa jeunesse ? André va quérir son frère, et quand Simon est en présence de Jésus, le Maître arrêtant sur lui son regard change son nom en celui de Pierre. Plus tard il expliquera pourquoi. Mais déjà, par cette attention affectueuse, il prend possession de lui comme d’un des siens (Jean 1, 35-42). L’appel définitif d’André : (Marc 1, 16-18) et (Matthieu 4, 18-20). André intervient : (Jean 6, 8) et (Jean 12, 21). De l’Évangile de Jésus-Christ par le Père Lagrange.

 

 

29 novembre 2013 jésus figuier« Sachez que le règne de Dieu est proche. » Luc 21-29-33 Saint Luc reproduit la parabole du figuier. Il a donc entendu cette parabole de l’aurore du règne de Dieu sur la terre. Le figuier a ses premières feuilles aux jours du printemps. Cette saison existe à peine en Palestine. L’été succède presque aussitôt à l’hiver. Or l’été, pour saint Luc, c’est le règne de Dieu. Cette génération n’aura pas tout à fait disparu, que déjà seront survenus le règne et la délivrance : « Le ciel et la terre passeront », dit Jésus, « mais mes paroles ne passeront pas », ces paroles qui furent la prédication du règne, qui sont encore vivantes et efficaces, et qui le seront toujours (de L’Évangile de Jésus-Christ par le P. Lagrange).

 

 

27 novembre 2013 Discours sur la ruine du temple Luc 21, 12-19Ruine du temple Tromperie, guerres, tremblements de terre, famines, signes effrayants, persécutions, contradictions…. “Pendant ce temps, que feront les disciples ? Attendront-ils, effrayés, une délivrance miraculeuse ? “Non, ils devront prêcher la bonne nouvelle du salut opéré par Jésus, avec tant d’activité que de zèle, qu’elle soit portée à toutes les nations, à toute cette humanité d’élite dans l’ordre de la pensée qui est unie, plutôt que séparée, par les eaux de la Méditerranée. Et saint Paul jugeait déjà de son temps que ce miracle était accompli (Romains 10, 18). “Cet évangile sera celui de Jésus, non seulement parce qu’il reproduira ses paroles, mais aussi parce qu’il annoncera le salut en lui ; les disciples seront persécutés à cause de son nom, parce qu’ils rendront témoignage à Jésus. […] “Mais celui qui persévérera jusqu’à la fin sera sauvé, c’est-à-dire que celui qui tiendra jusqu’au bout obtiendra le salut de son âme, ce salut dont Jésus a dit plus d’une fois que les trésors du monde entier ne le valent pas (Marc 8, 35 ; 10, 26) Extrait de L’Évangile de Jésus Christ par Marie-Joseph Lagrange).”

 

 

26 novembre 2013 Marie lisantDieu aime ce qui est petit et pauvre. Sa puissance se déploie dans la faiblesse humaine. Le père Lagrange précise que Nazareth, petit village, n’est pas cité dans l’Ancien Testament ni par l’historien Flavius Josèphe, ni dans le Talmud. C’est là que l’ange Gabriel est apparu à Marie. Les Grecs orthodoxes placent l’Annonciation près de la fontaine de Nazareth suivant un évangile apocryphe désigné sous le nom de l’apôtre Pierre. Faute de renseignements vérifiables, nous pouvons imaginer Marie en train de prier comme aiment à la montrer les artistes chrétiens, le livre de la Parole sur ses genoux ; ou en train de nettoyer sa maison et de faire cuire le repas ; ou encore un seau d’eau fraîche sur la tête, porté en équilibre et élégance comme le font encore beaucoup de femmes de pays pauvres. (Le père Lagrange et la Vierge Marie par Manuel Rivero o. p.)

 

 

24 novembre 2013

Le règne de Dieu Le grain de sénevé devenu un arbre – nous dirions un arbuste – indiquait l’extension du règne de Dieu. Le pain fermenté ne tient pas beaucoup plus de place que le pain azyme, mais il prend une saveur différente. Le règne de Dieu sera donc comme une force cachée puisqu’elle est mêlée à la farine, mais agissante, dont les effets s’étendent à toute la pâte. Et assurément le règne de Dieu, tel qu’on l’attendait, devait être un règne meilleur : les Israélites étaient déjà bons, les Gentils devaient se convertir. Mais l’idée d’une vertu intérieure, qu’elle s’exerce dans l’âme ou parmi les hommes, était étrangère aux rêves des voyants. Les rabbins eux-mêmes, intarissables sur la transfiguration des plantes, des animaux, des hommes, ne parlent pas de cette vertu de Dieu qui, d’après saint Paul, est tout l’évangile (1) (extrait de L’Évangile de Jésus Christ par Marie-Joseph Lagrange. Les paraboles du règne de Dieu). (1) Romains 1, 16 : « Car je ne rougis pas de l’Évangile : il est une force de Dieu pour le salut de tout croyant, du Juif d’abord, puis du Grec. » JMJ-2013

 

23 novembre 2013 Le Christ vient de Dieu et les apôtres viennent du Christ : ces deux choses découlent en bel ordre de la volonté de Dieu (42, 2) (Clément de Rome). En sa qualité d’apôtre du Christ, le père Lagrange a partagé sa foi et ses connaissances toute sa vie au service de l’Évangile.

 

 

22 novembre 2013

Sainte Cécile, chantez maintenant pour Dieu seul ; obtenez-nous la grâce d’être purs de cœur et de corps, afin que cette grâce en attire une autre : que pouvons-nous demander à Dieu ? Gratiam pro gratia (Grâce sur grâce. Jn 1, 16). (P. Lagrange. Journal spirituel).

La Présentation de Marie au Temple

 

 

 

21 novembre 2013

Le secret du Roi Marie, dès le premier instant de sa Conception, était enrichie d’une grâce plus haute que celle des Séraphins… et c’est cette grâce qui habitait l’âme de cette enfant, gracieuse, mais vouée à l’obscurité ; de si grands dons dans une vie si ordinaire, disons si vulgaire. […] Oui, toute la gloire de Marie est dans son intérieur. Mais par là aussi elle est un jardin fermé, une fontaine scellée. Qui osera pénétrer ce secret ? Celui qui en aurait le dessein permettrait de mesurer l’épaisseur de son sens profane. La communication de Marie avec Dieu est le secret du Roi qu’il garde pour Lui seul. (Marie-Joseph Lagrange. Marie à Nazareth).

 

20 novembre 2013

La raison est la maîtresse des passions, l’homme est le roi du monde, fort bien! Mais l’homme désarmé, en présence d’animaux sauvages et irrités, n’est pas plus misérable que la raison humaine livrée à ses propres forces contre les assauts des passions furieuses. Dieu seul peut rendre à la raison affaiblie par le péché son empire sur les puissances sensibles, c’est en lui qu’elle trouve sa force; et c’est la prière qui lui donne ce regard souverain qui charme les passions indomptées et les amène soumises aux pieds de l’intelligence (extrait du Journal spirituel du P. Lagrange).

 

18 novembre 2013 Il est venu pour servir…

Ne sachant qu’écrire aujourd’hui, la pente de mon cœur m’amène à vos pieds, ô Vierge Immaculée. Je vous vois dans la pauvre maison de Nazareth ; que d’humbles offices, que d’humiliations. Notre-Dame, dit saint Bonaventure, n’avait pas d’autre serviteur que son Fils Jésus : quelle source d’attendrissement et d’amour, les services, l’empressement filial d’un Dieu ! Et Jésus est toujours ainsi auprès de l’âme qui l’aime : il est venu pour servir… C’est là que je viendrai apprendre l’humilité : daignez me l’enseigner, humble ménagère de Nazareth, Reine des Anges. (extrait du Journal spirituel du P. Lagrange).

 

Sainte Gertrude d'Helfta

Sainte Gertrude d’Helfta

16 novembre 2013   Esto mihi… « Soyez-moi un Dieu protecteur et une maison de refuge, afin que vous me sauviez. Car vous êtes ma force et mon refuge, et à cause de votre nom, vous serez mon guide et vous me nourrirez » (Notre-Seigneur à sainte Gertrude (1). Paroles de l’Introït du dimanche de la quinquagésime) « Plus je suis privé d’appui humain, plus j’ai le devoir de m’abandonner à vous, mon Sauveur, parce que vous me montrez ainsi que vous me voulez. Recourir à vous seul, en parler d’abord à vous toujours… Mon Tout, soyez-moi toutes choses » (extrait du Journal spirituel du P. Lagrange). http://www.youtube.com/watch?v=CFQ2HA1STzA   (1) Gertrude de Helfta (1256-1302), sainte, religieuse bénédictine, théologienne et mystique allemande, pour laquelle le P. Lagrange avait une grande vénération.

 

 

 

 

 

 

 

15 novembre 2013

Aujourd’hui, fête de saint Albert le Grand (1200-1280), dominicain, saint et docteur de l’Église, patron de baptême du père Lagrange.

Saint Albert le Grand nous rappelle qu’entre science et foi une amitié existe et que les hommes de science peuvent parcourir à travers leur vocation à l’étude de la nature, un authentique et fascinant parcours de sainteté (Benoît XVI).

Le père Lagrange. Celui qui a réconcilié la science et la foi (Jean Guitton).

Chers frères et sœurs, prions le Seigneur pour que ne viennent jamais à manquer dans la sainte Église de doctes théologiens, pieux et savants comme saint Albert le Grand et pour que ce dernier aide chacun de nous à faire sienne la « formule de la sainteté » qu’il adopta dans sa vie: « Vouloir tout ce que je veux pour la gloire de Dieu, comme Dieu veut pour sa gloire tout ce qu’Il veut », soit se conformer toujours à la volonté de Dieu pour vouloir et faire tout, seulement et toujours pour Sa gloire (Benoît XVI).

 

14 novembre 2013

Le voici ! Le voilà !

Luc 27, 20. Interrogé par les Pharisiens sur le moment où arriverait le Royaume de Dieu, il leur répondit : « La venue du Royaume de Dieu ne se laisse pas observer, et on ne saurait dire : Le voici ! Le voilà car, sachez-le le Royaume de Dieu est parmi vous. »

Jésus et les pharisiensLe règne de Dieu n’est point un phénomène qu’on puisse observer comme l’apparition d’une comète ou l’arrivée d’un conquérant, comme si l’on pouvait dire : « Le voici ! » ou « Il est là ! ». « Car voici que le règne de Dieu est au milieu de vous. » Il est assurément très vrai que Dieu habite dans les cœurs qui l’aiment, et qu’il y règne. Mais les Pharisiens n’étaient pas de ceux-là. Et Jésus n’enseigne nulle part que le règne de Dieu est invisible ; loin de là, puisqu’il l’organise d’avance en royaume avec son chef. Il a donc simplement voulu répondre à la question posée : Quand viendra le règne de Dieu ? – Le règne de Dieu est déjà là, grandissant au milieu d’eux, et ils ne savent pas le voir, parce que ce n’est pas un phénomène éclatant. Il y faudrait les yeux de la foi (P. Marie-Joseph Lagrange. L’Évangile de Jésus Christ. L’avènement du Fils de l’homme).

 

 

13 novembre 2013 Ingratitude !Dix lépreux « Il ne s’est donc trouvé pour revenir rendre gloire à Dieu que cet étranger ! » (Luc 17, 18. Les dix lépreux). Jésus manifeste une sorte d’étonnement de l’ingratitude des neuf autres, et il confirme la faveur de la guérison accordée à la foi. L’évangéliste ne dit pas de quelle nation étaient les autres, mais, n’étant pas étrangers, ils étaient donc Juifs. Le Samaritain est reconnaissant parce que la guérison ne lui était pas due, surtout de la part d’un Juif. Les autres se seront dit que le grand prophète avait été envoyé à leur peuple, et que les miracles étaient faits pour eux. (Marie-Joseph Lagrange. L’Évangile de Jésus Christ. L’avènement du Fils de l’homme).

 

12 novembre 2013

Zachée-Zachée 

Luc 19, 1-10 Le fait de Zachée a servi aux disciples atténués de Pélage pour soutenir que dans l’œuvre du salut le premier mouvement devait venir de l’homme. – Serait-il cependant monté sur son sycomore, s’il n’avait été ému dans le cœur par la présence de Jésus, venu à Jéricho pour le convertir ? C’est donc bien Dieu qui commence, mais il faut suivre son impulsion comme Zachée, le saint ami du Sauveur que la France honore à Rocamadour (Marie-Joseph Lagrange. L’Évangile de Jésus Christ. Jésus à Jéricho). Pour la Légende de Zachée à Rocamadour, voir http://www.notre-dame-de-rocamadour.com/1-2.html

 

 

 

 

 

11 novembre 2013

Deux obsessions comparables Il m’arrivait souvent à Jérusalem(1) de comparer en esprit Lagrange à Foucauld(2). Leurs deux obsessions étaient en effet comparables. L’un et l’autre Père Charles de Foucauldavaient le désir de vivre sur les lieux mêmes où Jésus avait vécu. L’un et l’autre avaient juré de pousser le paradoxe jusqu’à son extrémité : d’être des adorateurs muets, inconnus, méconnus au milieu du peuple mahométan qui plusieurs fois par jour adore le Dieu unique dans les mosquées. En ce moment de l’histoire où j’écris et où nous sommes encore hantés par un demi-siècle de conflits au Proche-Orient et par les rapports des juifs, des musulmans et des chrétiens, je me souviens d’un dialogue avec le père Lagrange : –      L’avez-vous reçu, mon père, au couvent de Saint-Étienne, ce grand initiateur ? –      Je l’ai reçu ; je l’ai vu ; je l’ai entendu. Je ne l’ai pas reconnu. Je ne l’ai pas connu. Que de fois dans la vie on ne reconnaît pas ceux qui nous aiment. –      Vous étiez faits l’un pour l’autre. –      Ceux qui sont faits l’un pour l’autre doivent vivre l’un sans l’autre. –      Le père de Foucauld a retrouvé en Galilée et en Judée la poésie qu’il avait évoquée dans son récit sur Reconnaissance au Maroc. Comme vous, Foucauld songeait à une fondation. L’École biblique et toutes les communautés où on lit vos livres sur la Bible sont analogues à des monastères tels qu’il les imaginait. (Jean Guitton de l’Académie française. Portrait du Père Lagrange. Celui qui a réconcilié la science et la foi. Robert Laffont. 1992.) (1) En 1935, Jean Guitton fit un séjour de trois mois à l’École biblique de Jérusalem ; visite précédée d’une importante correspondance avec le père Lagrange de 1933 à 1935. (2) Charles de Foucauld (1858-1916), bienheureux, ermite, prêtre, missionnaire.

 

11 novembre 2013

Par la prière, en communion avec le pape François, nous nous faisons proches des victimes aux Philippines du terrible typhon Haiyan.

 

10 novembre 2013

Vous souvenez-vous ? C’est le jour anniversaire de la mort du père Lagrange. À cette occasion, nous sommes en communion de prière avec fr. Manuel Rivero qui célèbre une messe à l’intention de tous les amis du Père Lagrange. Confions à l’intercession de la Vierge Marie la Cause du Père Lagrange.  

 

Paroles pour un dimanche « N’avez-vous pas lu dans le livre de Moïse, à l’endroit du buisson » – le buisson ardent du Sinaï – « comment Dieu lui parla, disant : Je suis le Dieu d’Abraham, et Dieu d’Isaac, et Dieu de Jacob ? Il n’est pas Dieu de morts mais de vivants. Vous êtes grandement dans l’erreur ». Ces grands ancêtres, aux yeux de Dieu, sont toujours des vivants ; l’existence affaiblie des ombres est-elle vraiment une vie ? Est-ce donc là la récompense que Dieu donne à ses amis ? Ils ont soupiré après sa présence, lui aussi veut les avoir auprès de lui. S’ils ne sont pas ressuscités, ils vivent assez pour l’être un jour, et ils ne seront pas frustrés de la vie éternelle (extrait de Marie-Joseph Lagrange. L’Évangile de Jésus Christ. La Résurrection).   9 novembre 2013 Donner et recevoir Tout est réciproque dans l’amour, donner et recevoir. On aime à recevoir parce qu’on voit ainsi la bonté de celui qui nous aime, et qu’il nous aime. Mais on aime encore mieux donner, surtout quand l’être qu’on aime est faible, souffrant, insulté, et c’est pourquoi la Passion du Sauveur qui se continue est le grand aliment de notre amour (Marie-Joseph Lagrange. Journal spirituel).

 

8 novembre 2013

Père Pedro

Père Pedro

Les fils de la lumière Luc 16, 1-8. Les fils de la lumière ! Expression qui paraît pour la première fois, parce que la lumière vient de jaillir de la parabole, marquant de son rayon le front de ceux qui regardent en haut. Que doivent donc faire ces fils de la lumière ? Les biens temporels acquis, transférés, accumulés, gagnés trop souvent par des moyens louches, c’est de l’argent où l’injustice a laissé sa trace. Ceux qui en ont la disposition ne sont que des administrateurs, comme l’économe de la parabole. Qu’ils soient donc aussi avisés que lui, non pas en trompant leur Seigneur, mais en prélevant quelque chose pour les pauvres qui sont ses amis, s’ils veulent être reçus dans les tentes éternelles par ces pauvres désormais régnant avec Dieu (Marie-Joseph Lagrange. L’Évangile de Jésus Christ. Sur l’usage des biens du monde).

 

 

 

7 novembre 2013 La joie du pardon divin. (Luc 15, 1-32.)

Le retour de l'enfant prodigue. Bartolomé Esteban Murillo (1615-1688)

Le retour de l’enfant prodigue. Bartolomé Esteban Murillo (1617-1682)

Tout le chapitre quinzième de saint Luc est une révélation de la miséricorde de Dieu envers les pécheurs, miséricorde qui précède même le repentir du coupable, et le poursuit, afin de le rendre digne du pardon. Il y a plus, car la miséricorde était connue des Israélites et célébrée dans les Psaumes et par toute l’histoire ancienne. Ce que le Fils révèle ici, c’est la joie qui déborde du cœur du Père lorsqu’il a reconquis un de ses fils par le repentir. Cela, qui aurait osé y croire, sans l’affirmation de celui qui seul a pénétré ce secret, qui s’est associé à cette clémence infinie, qui en a été l’instrument, qui l’a racontée avec des accents auxquels ont répondu tant de larmes ? (Marie-Joseph Lagrange. L’Évangile de Jésus Christ).

 

 

 

6 novembre 2013 Porter-croix

Dispositions nécessaires pour suivre Jésus « Quiconque ne porte pas sa croix et ne vient pas à ma suite, ne peut être mon disciple » (Luc 14, 37). Ce que Jésus voulait c’était des disciples résolus à tout quitter et à tout souffrir pour lui… Pourquoi donc cette perspective de la mort ? Parce qu’elle se présentait à Jésus lui-même, sous la forme alors si fréquente de la mise en croix. Il fallait d’abord la porter soi-même au lieu du supplice, si bien que le disciple doit être prêt à prendre part, non pas à un cortège triomphal, mais à une sinistre rangée de condamnés, la croix sur l’épaule. Si l’on ne se sent pas le courage d’en venir là, mieux vaut s’abstenir, et ne pas s’attacher à Jésus pour ensuite l’abandonner (Marie-Joseph Lagrange. L’Évangile de Jésus-Christ).

 

4 novembre 2013

Aurore boréale

Aurore boréale

Un charme souverain

Combien de fois, au spectacle des cieux étoilés, ou de la mer, ou des montagnes, n’avons-nous pas frissonné de ce frisson qu’excite le spectacle de la beauté… et nous nous disions : quelle doit être la beauté du créateur… Mais quand nous lisons la vie des saints, d’un saint Paul, d’une sainte Perpétue, d’une sainte Thérèse, ou d’un saint Dominique, de saint Vincent de Paul ou de saint François de Sales, de saint Charles Borromée ou de sainte Jeanne de Chantal, sans parler de ceux qui sont plus haut encore, dont les perfections nous éblouissent dans la splendeur de Dieu, nous comprenons le charme souverain qui a attiré tant d’âmes après ces âmes… (Marie-Joseph Lagrange, Journal spirituel).

 

3 novembre 2013

Ô Seigneur Jésus, doux et humble de Cœur, rendez mon cœur comme votre Cœur ! Humilité : Deux grandes figures Saint_Martin de PorrèsSaint Martin de Porrès o. p. (1579-1639), est né à Lima (Pérou). Appelé couramment « Martin de la charité », Martin de Porrès, fut d’une humilité sans mesure. Il est un intercesseur hors pair pour tous ceux qui sont dans le besoin. Le serviteur de Dieu Marie-Joseph Lagrange o . p. (1855-1938), a mené son œuvre d’exégète avec une grande humilité. Cette œuvre éclaire aujourd’hui, pour nous, la Parole de Dieu. Jean-Paul II le décrira comme savant bibliste dominicain qui donna à l’étude biblique un renouveau, donnant à l’Église un regard sur les textes bibliques permettant d’allier foi et raison.

 

 

2 novembre 2013 La présence de Jésus en nous, qui m’a été on peut dire révélée, aide à comprendre le mystère de la vie éternelle. […] en ce moment les arbres semblent morts, ne croyez-vous pas que la vie agit en silence… c’est le mouvement, le mouvement de la foi, le mouvement de l’espérance, le mouvement de la charité (Marie-Joseph Lagrange. Journal spirituel).

 

1er novembre 2013

La fête de tous les saints est d’abord celle des saints martyrs, ce sont eux par antonomase qu’on inscrit au martyrologe, dont les reliques servent à consacrer les autels. Vous voyez que le saint est bien tout d’abord un héros, un héros de la charité divine.

Fra Angelico. Tous saints.

Fra Angelico. Tous saints.

C’est parce qu’ils ont aimé Dieu qu’ils ont sacrifié leur vie, Étienne le premier, glorieux athlète, puis tous, les vieillards et les jeunes gens, les jeunes filles et les jeunes mères, dominant non seulement l’amour de la vie, mais victorieuses du plus fort des attachements, de l’amour maternel, tous le savant et l’ignorant, saint Cyprien, le docteur de l’Afrique et les pauvres nègres récemment immolés dans l’Ouganda, ils sont morts pour la cause de la vérité, pour les droits de la conscience, et par charité aussi pour leurs frères exposés, dont ils ont sauvé la foi (Marie-Joseph Lagrange. Journal spirituel).

 

31 octobre 2013

Ne les isoler jamais

« Rien qui ne soit pour Jésus ; mais aussi rien qui ne soit offert à Marie pour Jésus. Prier Jésus, toujours, par Marie, toujours : ne les isoler jamais. Jésus dans les bras de Marie. » (Marie-Joseph Lagrange. Journal spirituel.)

Pour le frère Lagrange, Marie est à situer dans le mystère du Christ et de l’Église comme le dira plus tard le concile Vatican II dans sa Constitution Lumen gentium au chapitre VIII. (Manuel Rivero o. p. Le père Lagrange et la Vierge Marie. Méditations des mystères du Rosaire.) Marie et Jésus

 

 

© École biblique de Jérusalem

© École biblique de Jérusalem

30 octobre 2013

Une chose sainte

Le père Lagrange n’aspirait qu’à une seule récompense : Dieu lui-même. L’Église vénère le Christ à la table de l’Eucharistie et à la table de la Parole de Dieu. Le père Lagrange le dit à sa manière : « J’oserai dire que l’Écriture sainte est, comme les sacrements, une chose sainte » (Manuel Rivero o. p. Prier 15 jours avec le père Lagrange).

 

29 octobre 2013

Étoile d’espéranceVierge Immaculée

« Mon Seigneur Jésus, je n’ai plus confiance qu’en votre amour. Ma douce et tendre Mère, tota Mater, Marie Immaculée, vous êtes ma vie, ma douceur, mon espérance » (Marie-Joseph Lagrange. Journal spirituel).

Et quelle personne pourrait plus que Marie être pour nous l’étoile de l’espérance – elle qui par son « oui » ouvrit à Dieu lui-même la porte de notre monde; elle qui devint la vivante Arche de l’Alliance, dans laquelle Dieu se fit chair, devint l’un de nous, planta sa tente au milieu de nous (cf. Jn 1, 14) ? (Benoît XVI. Lettre encyclique Spe Salvi. 49.)

  28 octobre 2013 Jésus prie-

La confiance ! Elle renferme toutes les qualités de la prière ; c’est elle surtout que Jésus nous recommande dans l’Évangile (Marie-Joseph Lagrange. Journal spirituel). L’engagement de Lagrange dans les nouvelles disciplines intellectuelles de son temps était un véritable signe de confiance que la Parole de Dieu apparaîtrait avec évidence comme une parole libératrice, et que nous n’avions pas à craindre de passer par le doute et le questionnement. (Timothy Radcliffe o. p. La source vive de l’Espérance. L’étude et l’annonce de la Bonne Nouvelle).

 

27 octobre 2013

Parabole pour un dimanchePharisien_et_publicain « Quiconque s’élève sera abaissé, et quiconque s’abaisse sera élevé ! » (Luc 18, 14). Ce qu’il résulte de l’exemple pour tout le monde, et ce qu’il sera plus utile aux gens qui ont confiance dans leur justice de considérer, c’est que Dieu préfère un pécheur repentant à celui qui, ayant accompli plus que la loi, se décerne un brevet de justice (Marie-Joseph Lagrange. Évangile selon saint Luc.)

« Vierge Immaculée, ma Mère … donnez-moi l’humilité, l’esprit de prière, afin que je devienne pur devant vous comme la neige tombée ce matin » (Marie-Joseph Lagrange. Journal spirituel).

 

26 octobre 2013

Notre-Dame de Lourdes(détail)Un coeur à coeur avec Marie !

Dans son Journal spirituel, le père Lagrange révèle un dialogue fervent avec la Vierge Marie qu’il invoque surtout sous le vocable de Marie Immaculée, Vierge Marie Immaculée, Mère Immaculée. Dans son cœur à cœur avec Marie, il l’appelle « ma Dame, mon Avocate, ma Patronne, mon Guide, ma Reine, ma Mère ! » C’est à la bienheureuse Vierge Marie Immaculée qu’il se consacre le 31 mai 1880. Il remet son corps et son âme, tout son être, entre les mains de la Vierge Marie, « Maîtresse de sa vie présente et future ». Mû par un ardent désir de louer, de bénir et de prêcher l’amour de Jésus-Christ, il compte sur l’intercession de sa Mère. Dominicain, il oriente tous ses efforts vers « le salut des âmes », but de l’ordre créé par saint Dominique. Les chrétiens savent que la Vierge Marie n’est pas une mère possessive. Loin de s’enfermer dans une prière intimiste, la prière mariale du frère Marie-Joseph manifeste le don total de lui-même par amour au service du Règne de Dieu (Manuel Rivero o. p. La dévotion du père Lagrange à la Vierge Marie).

 

25 octobre 2013

« Ô Jésus, vous êtes le maître absolu et adoré de mon âme, et vous me donnez tout pouvoir sur votre Sacré-Cœur par l’intercession de la très pure Marie : donnez-moi, plus que je ne comprends, votre amour et celui du prochain. »

Promouvoir la confiance en Marie, la dévotion à Marie. La dévotion au Sacré-Cœur de Jésus par la vertu d’obéissance (Marie-Joseph Lagrange. Journal spirituel). Sacré-Coeur. Marseille

 

24 octobre 2013 Un dogme superflu ?

Foi, Espérance, Charité

Sainte Sophie et ses trois filles : Foi, Espérance, Charité.

Humilité, douceur, charité, prière continuelle : se laisser guider par Marie ! Quant à ceux qui disent que désormais le monde est mûr pour les vertus naturelles, que la religion chrétienne a conduit au grand principe de la charité, mais que son dogme est désormais superflu… fade rêverie qui ne tient pas compte des faits : que sont les vertus naturelles sans religion, où sont-elles ? – L’argument des vertus réservées, chasteté, humilité les touche peu, ils ne les regardent pas comme nécessaires à la bonne marche du monde. Il faut répondre que l’existence de ces vertus est une preuve du divin (Marie-Joseph Lagrange. Journal spirituel).

 

 

 

 

23 octobre 2013

Les saints embellissent le monde en le transformant par l’énergie de l’amour. Dans son Journal spirituel, le père Lagrange revient souvent sur le cœur du christianisme : la charité. En choisissant et rassemblant des mots, le père Lagrange « poétisait » la vie. Le prophète Isaïe compare la fécondité de la prédication à la puissance vivifiante de la pluie par qui la terre porte du fruit. RecouvrementRLe père Lagrange réalisait la Parole dans l’étude et l’enseignement, actes de charité, la charité de la vérité. La Vérité étant le don par excellence. Si de nombreux saints ont servi l’humanité par des aumônes et des soins médicaux, les prêcheurs accomplissent le service de la Vérité par l’annonce de la Parole de Dieu. Pour saint Thomas d’Aquin, le but de la vie religieuse n’est rien d‘autre que la charité. « Enseigner, c’est aimer », écrivait le philosophe espagnol Joaquim Xirau (1895-1946), pour qui la transmission du savoir passe par la bonté. Enseigner l’Évangile, c’est aimer l’autre en lui donnant Dieu. L’évangélisation engendre en ce sens une nouvelle création avec des mentalités et des relations nouvelles (Manuel Rivero o.p. Le Père Lagrange, lumière pour la nouvelle évangélisation).

 

 

22 octobre 2013

Soixante-dix fois sept fois POPE JOHN PAUL II MEHMET ALI AGCALa miséricorde dessine l’image du pontificat du bienheureux pape Jean-Paul II. Dans sa lettre encyclique Dives in misericordia, le pape Jean-Paul II écrit : « Ainsi, en actes comme en paroles, le Seigneur a-t-il révélé sa miséricorde dès les origines du peuple qu’il s’est choisi, et, tout au long de son histoire, ce peuple s’en est continuellement remis, dans ses malheurs comme dans la prise de conscience de son péché, au Dieu des miséricordes » (DM 4). Pour le Père Lagrange : « La miséricorde de Dieu est infinie ; il ne se lasse jamais de pardonner. Pierre devra pardonner soixante-dix fois sept fois, c’est-à-dire toujours. Celui qui a toujours besoin de la miséricorde ne doit jamais la refuser aux autres. On pourrait dire d’une certaine manière qu’il doit être plus enclin que Dieu au pardon, puisque lui-même en est si souvent l’objet. C’est ce que Jésus expose dans une parabole appropriée à la question posée, celle du débiteur acquitté, devenu un créancier impitoyable. La conclusion est que celui auquel Dieu a pardonné et qui refuse de faire grâce à son frère s’est rendu indigne de ce pardon. Objet de tant d’indulgence, s’il en avait été touché, ne se serait-il pas empressé de remettre à son prochain une toute petite dette ? » (Marie-Joseph Lagrange o. p. L’Évangile de Jésus Christ).

 

20 octobre 2013

 

La prière instante prière

Quel que soit le sort que Dieu réserve aux siens dans ce monde, il veille sur eux, il entend leurs prières ; qu’ils ne se lassent pas de prier, ils seront délivrés selon les voies choisies par une Sagesse infinie. Ce qui ne signifie pas nécessairement une série de victoires miraculeuses qui convertiront le monde, car Jésus laisse ses disciples sous l’impression d’une inquiétude mélancolique : Cependant, le Fils de l’homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ? Il en trouvera, il vient de nous le dire, puisque tant d’âmes seront sauvées, mais ces derniers temps avec leur incurie de la justice divine seront des temps d’épreuve, et c’est alors que la prière devra redoubler ses efforts (Marie-Joseph Lagrange. L’Évangile de Jésus Christ).

 

 

18 octobre 2013 Luc, historien religieux

Saint Luc. Il Guercino (1591-1666)

Saint Luc. Il Guercino (1591-1666)

Saint Luc est le patron de la peinture chrétienne. Et certes elle lui doit plus qu’à personne. C’est dans son évangile que les peintres du Moyen Âge et de la Renaissance ont pris leurs thèmes favoris, l’Annonciation, la Visitation, l’adoration des bergers, la présentation au Temple, l’enfant Jésus parmi les docteurs, la pécheresse, les disciples d’Emmaüs, et tant d’autres. Lui-même aurait été peintre, en même temps que médecin. Cette tradition vient de l’Église de Jérusalem. Nicéphore Calliste, du XIVe siècle, la récite d’après Théodore le Lecteur. L’impératrice Eudocie, fondatrice de l’église de la lapidation de saint Étienne, aurait envoyé à Pulchérie une icône de la mère de Dieu peinte par saint Luc. Le royaume et le règne de Dieu Nous avons dans Luc, touchant le règne de Dieu, un ensemble de textes beaucoup plus riches que ceux de Marc, non pas qu’ils s’en écartent, ou qu’ils aient été déformés par la pensée chrétienne, mais parce que Luc a pu recueillir, en partie comme Matthieu, mais avec plus d’abondance, des paroles authentiques de Jésus sur ce thème principal de sa prédication. C’est donc Luc surtout qui permettra d’apprécier la complexité de sa pensée. Elle déborde de toutes parts l’étroite idée du judaïsme officiel, le règne de Dieu sur la terre par l’observation de la Loi imposée aux gentils, mais elle diffère plus encore de la conception apocalyptique. Cette conception ne comportait qu’un règne – encore le mot n’était-il guère prononcé, – qu’une intervention miraculeuse de Dieu, elle aussi au bénéfice d’Israël, avec un changement notable des conditions de la vie, remplacées par une existence innocente, heureuse, glorieuse, plantureuse, dont la description n’était trop souvent qu’un agrandissement du bonheur assez vulgaire rêvé par un fidèle Israélite. Loin d’être diminuée dans la pensée de Jésus, l’intervention miraculeuse de Dieu introduira les fidèles dans la vie éternelle, une vie semblable à celle des anges (Luc 20, 36). Il ne dit rien de plus, car c’était dire tout ce que nous pouvons entendre : le royaume de Dieu, c’est le ciel. Mais le Sauveur ne renonce pas pour autant au règne de Dieu sur la terre. C’est pour l’établir qu’il recrute ses disciples. Ils y travailleront comme il l’a fait lui-même. Ce règne a ses vicissitudes que nous avons essayé d’indiquer. Il faudrait être aveugle pour ne pas constater que Jésus a mis en garde ses disciples contre des illusions messianiques aussi bien que contre les menaces et les mauvais traitements. Il a vraiment fondé ce que Luc voyait en mouvement sous ses yeux, une église militante, conquérante à la manière du Sauveur. Elle n’est pas synonyme de règne de Dieu, mais elle avance le règne de Dieu. Elle est autre chose que l’ancien peuple de Dieu. Le Christ glorieux reviendra quand le moment sera venu (Marie-Joseph Lagrange. Évangile selon saint Luc. Gabalda. Paris. 1941).

 

 

17 octobre 2013

Où le père Lagrange puisait-il force et lumière pour poursuivre son labeur acharné ? Les élèves venus à Jérusalem recevoir les leçons d’un maître ont découvert que ce savant était aussi un orant, vivant dans le va-et-vient incessant du laboratoire à l’oratoire, sans cloison étanche. C’est ainsi que pratiquer l’exégèse biblique en toute exigence scientifique a constitué pour lui un cheminement spirituel ; c’est ainsi qu’il a bien été un exégète en quête de Dieu. À présent que le front pionnier de l’exégèse biblique s’est déplacé, tellement les acquisitions antérieures vont de soi, nul ne doit plus ignorer quel combat le père Lagrange a dû livrer pour donner droit de cité, dans l’Église catholique, à l’interprétation historico-critique de la Bible, dans quel brasier il a eu à plonger lorsque la crise moderniste ébranlait le vieil édifice romain. (Bernard Montagnes. Marie-Joseph Lagrange. Une biographie critique. Cerf. Paris. 2055.)

 

16 octobre 2013

Marguerite-Marie Alacoque« Combien la dévotion au Sacré-Cœur dans la vie de la Bienheureuse Marguerite-Marie est sanctifiante. Quel feu consumant ! » (Marie-Joseph Lagrange. Journal spirituel).

Par son arrière-grand-mère, Jeanne Aumônier, le Père Lagrange était apparenté à sainte Marguerite-Marie Alacoque. Cette parenté – supposé, mais très vraisemblable – n’est pas l’explication unique à l’intérêt que le P. Lagrange portait à Marguerite-Marie Alacoque. En effet, le nom de celle-ci vient plusieurs fois sous sa plume. Mieux vaut parler de dévotion lorsque le P. Lagrange, le 15 janvier 1935, souhaite auprès de l’assistant français du maître de l’Ordre que le chapitre général introduise la fête de sainte Marguerite-Marie au calendrier des Prêcheurs. « Sa mission dans l’Église, écrit-il, se révèle de plus en plus efficace : il semble que sa fête nous attirerait les grâces du Sacré-Cœur. ». De même quand, le 5 janvier 1936, il recommande au P. Lyonnet, jésuite, qui faisait son troisième an à Paray-le-Monial, de prier sainte Marguerite-Marie pour lui (Bernard Montagnes. Marie-Joseph Lagrange. Une biographie critique. Cerf. 2004).

 

 

15 octobre 2013 Teresa_de_Jesús

« Mon Dieu, votre lumière est admirable ! Soyez béni de l’avoir prodiguée à votre fidèle servante, Thérèse de Jésus ! Ma bonne et chère sainte, ma courageuse sainte, donnez-moi quelque chose de votre amour pour Jésus. ! » (Marie-Joseph Lagrange. Journal spirituel). Depuis son séjour à Salamanque, le père Lagrange avait une grande vénération pour sainte Thérèse d’Avila. Dans son Memento, on trouve la mention d’un pèlerinage à Alba de Tormes, où se trouve le tombeau de sa sainte, qui révèle sa dévotion croissante et sa ferveur pour la spiritualité de la vierge séraphique « dont les écrits, observe-t-il à maintes reprises, lui font toujours le plus grand bien » (L.-H. Vincent. Le père Marie-Joseph Lagrange. Sa vie et son œuvre. Parole et Silence. 2013).

 

 

14 octobre 2013

La joie comme pédagogie JoieÀ Jérusalem, le père Lagrange soutenait l’apostolat des Frères des écoles chrétiennes, fondées par saint Jean Baptiste de la Salle, qui éduquaient des milliers d’enfants en Terre sainte. Il leur conseillait la joie comme pédagogie évangélique (1). Aujourd’hui encore la joie témoigne de la foi dans la Bonne Nouvelle. Il y a la joie immense de certains rassemblements comme les JMJ. Cette joie trouve ses racines dans la Croix du Christ. Il ne s’agit pas d’un bien-être éphémère mais d’un fruit de la présence de l’Esprit Saint tel que saint Paul le décrit dans son Épître aux Galates (5, 22). (1) Éloge funèbre du frère Évagre prononcé par le père Lagrange le 4 mars 1914 en l’église du patriarcat latin à Jérusalem, en présence du patriarche latin PH. Camassei et du consul général de France G. Gueyraud : « C’est de sa mère qu’il (frère Évagre) tint cette recette, qu’il recommandait volontiers, de prendre chaque matin une petite tasse de bonne humeur. Cette mère, si courageuse dans sa tendresse, ne se doutait sans doute pas qu’elle donnait une forme agréable à la célèbre maxime de saint Antoine contre les tentations. Le premier remède est la gaieté, le second, la gaieté, et le troisième ? La gaieté. » (Marie-Joseph Lagrange, O.P., L’Écriture en Église. Choix de portraits et d’exégèse spirituelle (1890-1937), Présentation par Maurice Gilbert, s.j.,  Lectio divina 142, Paris,  Éditions du Cerf, 1990, p. 54).

 

 

12 octobre 2013

« Cœur immaculé de Marie, priez pour nous ! »

« C’est parce qu’elle a eu “le cœur brisé” que le Cœur immaculé de Marie aime les âmes. » (Marie-Joseph Lagrange. Journal spirituel). Le Cœur immaculé de Marie, si cher à la dévotion du père Lagrange, brille comme le lieu de la rencontre de Dieu et de l’humanité, lieu fécond d’où sortira le salut du monde. (Fr. Manuel Rivero, o. p. Le Père Lagrange et la Vierge Marie. Méditations des mystères du Rosaire. Cerf. 2012.) Notre Dame de Fatima-« C’est par le Cœur immaculé de Marie qu’il faut demander la paix, parce que c’est à Lui que le Seigneur l’a confiée ! » (Jacinta à Lucie. 1919.) Prêchant à Fatima, le 13 mars 1942, aux fêtes du 25e anniversaire des apparitions, S. Em. Le cardinal Cerejeira, Patriarche de Lisbonne, rappelait que le pape Pie XII avait été sacré évêque à Rome au jour et à l’heure même où Notre-Dame du Rosaire apparaissait à Fatima, le 13 mai 1917, « apportant au monde un message dont la portée ne peut encore se mesurer. » (T.R.P. A. Magni et J. Castelbranco. Notre réponse au Message de Fatima. Éd. Villa Notre-Dame. Montana. Valais, Suisse.) La consécration du monde au Cœur immaculé de Marie Le Pape François profitera de la présence de la statue de la Vierge de Fatima à Rome pour consacrer le monde au cœur immaculé de Marie, le 13 octobre 2013. Une consécration faite avant lui par Pie XII, Paul VI et Jean-Paul II. Un geste inscrit dans le cadre de l’Année de la foi et marque le lien unissant ces différents pontificats. La consécration de Pie XII remonte au 31 octobre 1942 en pleine seconde guerre mondiale. Celle de Jean-Paul II, le 25 mars 1984, intervenait en pleines tensions internationales liées à la crise des euromissiles. Le Pape polonais avait consacré le nouveau millénaire à la Vierge le 8 octobre 2000 en présence de 1500 évêques du monde entier et devant la statue originale de la Vierge de Fatima. Le pape François s’inscrit dans cette histoire papale de la dévotion mariale.

 

10 mars 1938-10 octobre 2013 En ce jour anniversaire de la « naissance au ciel » du Serviteur de Dieu le fr. Marie-Joseph Lagrange O. P. ,  pour obtenir des grâces par son intercession, retrouvons-nous, en communion de prière avec nos amis qui ne sont pas de langue française : http://www.mj-lagrange.org/?page_id=35

 

 

11 octobre 2013 Giovannixxiii« Vive Marie Immaculée ! L’unique, la plus belle, la plus sainte, la plus chère à Dieu parmi toutes les créatures. Ô Marie, tu me parais si belle que, si je ne savais que c’est à Dieu seul qu’il faut rendre le culte suprême, je t’adorerais. Tu es belle ; mais qui peut dire combien tu es bonne ? Mais, hélas ! je n’ai pas toujours répondu à ton amour, je n’ai pas été pour toi comme tu as été pour moi. En me regardant, je comprends bien ce que je devrais être, au bout d’un an, et que je ne suis pas. J’ai toujours été un peu fou, un peu sot, spécialement ces jours-ci. Voilà toute ma vertu… « Ô Marie, puisque je n’ai pas été ce que j’aurais dû être, puisque tu me rappelles plus vivement que jamais mes devoirs particuliers, garde-moi toujours dans mes dispositions actuelles, c’est-à-dire avec la plus grande ferveur d’esprit à l’égard du bien à faire. De nouveau je me consacre à toi, ma mère bien-aimée ; donne-moi un peu de ce bon goût, de cette façon exquise de faire le bien qui me manque tellement et qui donnerait à ce que je fais une telle perfection. Que ma pensée revienne souvent à toi, que ma bouche parle de toi et que vers toi soupire mon cœur. Je te confie surtout l’affaire que tu sais bien ; tu me comprends : rends-moi humble, et je serai très saint. C’est à toi que je consacre ces petites mortifications que, avec ton secours, je me propose de pratiquer. Et, enfin, Mère Immaculée, introduis-moi auprès de Jésus, fin ultime de tous mes sentiments ; arrache-moi étroitement à Jésus, aide-moi à devenir fou d’amour pour lui. Ainsi-soit-il. » (Angelo Roncali, séminaire de Bergame, 8 décembre 1898.) Cité par cardinal Roger Etchegaray. Prier 15 jours avec Jean XXIII.

 

 

9 octobre 2013 Bon samaritain

Une force

La miséricorde est la véritable force qui peut sauver l’homme et le monde du péché et du mal. (Pape François, 7 octobre 2013). La miséricorde de Notre Seigneur s’annonce, même avant sa naissance, par le nom qu’il prend : Jésus, Sauveur. Celui qui sauve l’honneur, la fortune, la vie, le courage de son frère est miséricordieux : que dire de celui qui sauve l’âme. Dès le premier moment il se met à la portée des plus petits : natus est vobis hodie Salvator (aujourd’hui vous est né un Sauveur. Luc 1,11), aux bergers qu’il remplit de joie. Pour récompenser les mages, il les réjouit en revoyant l’Étoile. Joies religieuses, pures et profondes : il vient apporter la miséricorde. Le dénuement, les privations de Notre Seigneur sont un acte vrai de miséricorde pour toutes les âmes qui dans la suite viendraient se réconforter dans cette méditation : il touchait l’âme de tous les chrétiens de tous les temps. Pauvreté, obscurité, humilité de sa vie, œuvre personnelle de miséricorde : en même temps ces actes appelaient à lui les âmes qui devaient l’imiter. La Très Sainte Vierge et saint Joseph ont éprouvé les premiers ces consolations en même temps qu’il leur prodiguait les épreuves. (Marie-Joseph Lagrange, Journal spirituel. 4 avril 1879.)

 

7 octobre 2013

Reine du Très Saint Rosaire, vous que je désire tant faire connaître et aimer ! (Marie-Joseph Lagrange. Journal spirituel)

Plusieurs écrits ont paru sur le Père Lagrange, surtout depuis que Jean-Paul II a introduit sa cause de béatification. Je m’en tiendrai à quelques souvenirs du Père Jaussen, qui, pendant trente ans, avait été disciple et collaborateur du Père Lagrange à Jérusalem : « La dévotion du Père Lagrange envers la Vierge Marie, nous dit que ce frère dominicain, était plein de confiance, je dirai presque « enfantine », comme celle de sainte Thérèse de Lisieux. Je le vois encore récitant souvent le matin, dans une allée du jardin ou sous le cloître, le petit office de la Sainte Vierge ou un chapelet avant de se mettre au travail. Chaque année, la veille de l’Immaculée Conception, il conduisait les novices au sanctuaire de Saint Anne à Jérusalem… En juillet, il accompagnait ses étudiants au sanctuaire de la Visitation à Aïn Karim, lieu traditionnel de la visite de Marie à Élisabeth, pour exciter la charité dans les cœurs, à l’imitation de la charité de Marie. Chaque matin, autant que possible, il choisissait l’autel du Rosaire pour célébrer la Sainte Messe. La Vierge immaculée était honorée comme une Mère bien aimée sous le regard de laquelle vivait son serviteur. » Albert Enard. Assidus à la prière avec Marie, Mère de Jésus. Parole et Silence ; 2003.

 

6 octobre 2013

La famille

Une famille exemplaire, la famille Martin.

Une autre famille exemplaire, la famille Martin.

« La famille n’est pas seulement importante pour l’évangélisation du nouveau monde. La famille est importante, nécessaire pour la survie de l’humanité. Sans famille, nous courons le risque de mettre en péril la survie culturelle de l’humanité » (Pape François, 18 juillet 2013).

L’enfance du père Lagrange s’est déroulée sur le terreau de la foi et de la prière. La célébration des sacrements du baptême, de la première communion et de la confession ont purifié et affermi l’âme de celui qui deviendra maître en exégèse et en vie morale et spirituelle. Au moment de son adolescence, il s’ouvrit aux pauvres par sa participation à la Conférence  Saint-Vincent-de-Paul, véritable pédagogie qui fait sortir les jeunes du souci narcissique d’eux-mêmes afin de servir les ignorants et les malades. En relisant son parcours de vie, le père Lagrange attribuait un grand rôle à cette démarche qui lui permit de franchir des étapes dans la structuration de sa personnalité selon l’Évangile. Ces exemples nous renvoient à la nécessité de l’évangélisation dans la famille dont chacun des membres a une mission spécifique à réaliser. Les parents sont les premiers responsables de l’éducation de leurs enfants, aidés par leurs proches : oncles, tantes, parrains et marraines, éducateurs et professeurs… http://www.mj-lagrange.org/?p=3271 La Parole de Dieu et la prière mariale 88. Rappelant le lien indissociable entre la Parole de Dieu et Marie de Nazareth, j’invite, en union avec les Pères synodaux, à promouvoir parmi les fidèles, surtout dans leur vie de famille, les prières mariales comme une aide pour méditer les saints Mystères racontés par l’Écriture. Un moyen très utile est, par exemple, la récitation personnelle ou communautaire du saint Rosaire qui reprend avec Marie les Mystères de la vie du Christ, que le Pape Jean-Paul II a voulu enrichir avec les Mystères lumineux. Il est opportun que l’énonciation des différents Mystères soit accompagnée de brefs passages de la Bible relatifs au Mystère annoncé, afin de favoriser la mémorisation de certaines expressions significatives de l’Écriture relatives aux Mystères de la vie du Christ. (Verbum Domini)

 

4 octobre 2013

« Commençons par servir le Seigneur Dieu, car c’est à peine si nous avons accompli quelques progrès… » Ainsi parle François au moment où il achève sa course le 3 octobre 1226. Né en 1192 il a traversé le luxe, la frivolité, la conversion dans la rencontre avec le lépreux et avec le Christ en croix, la foi en l’eucharistie… la découverte de l’évangile… C’est Dieu, toujours, qui conduit. L’amitié entre les deux ordres mendiants des Prêcheurs et des Mineurs (franciscains) est très profonde ; elle se traduit notamment par l’adoption des mêmes textes liturgiques pour la fête de leurs fondateurs respectifs. Ainsi nous fêtons « Notre Père Saint François ». http://www.dominicains.sainte-baume.org/Dominicains/calendrier_dominicain_files/10%20octobre.pdf Il faut épouser l’humilité comme saint François a épousé la pauvreté, par un vrai mariage mystique. Ne pas se pousser au premier plan, affirmer son moi, occuper les autres de son estime, de son affection. (Marie-Joseph Lagrange, Journal spirituel) François d'Assise

 

2 octobre 2013  

Sentez-vous auprès de vous la présence de votre ange gardien ? ange gardien2C’est une grande dignité pour les âmes, écrit saint Jérôme dans son commentaire de l’évangile selon saint Matthieu, que chacune, depuis le jour de sa naissance, ait un ange préposé à sa garde. Dans l’Ancien Testament, les juifs croyaient déjà que chacun est confié à la protection particulière d’un ange. Cette conviction n’a jamais été démentie par l’Église, qui continue de célébrer la fête des Anges gardiens, le 2 octobre. Quant aux saints qui auraient eu la vision de leur ange gardien, ils sont nombreux. « Notre Ange gardien est toujours présent. Ne l’oublions jamais, invoquons-le toujours » (Jean XXIII). « Quelle consolation de savoir qu’un esprit céleste nous garde toujours et qu’il ne nous abandonne pas, même – chose admirable – lorsque nous offensons Dieu. Sachez que ce compagnon prie pour vous… de grâce, n’oublions pas ce compagnon invisible, toujours là pour vous écouter, toujours prêt à vous consoler… Souvenez-vous de sa présence… remerciez-le, priez-le ! … Invoquez-le souvent … Quelle sera votre consolation, quand, à l’heure de la mort, votre âme verra cet ange si bon qui vous accompagna tout au long de votre existence et qui eut pour vous une telle sollicitude maternelle ! » (Saint Padre Pio) « Sentez auprès de vous, chers tous, la présence des Anges et laissez-vous guider par eux. » (Jean-Paul II)

« Mon saint Ange gardien, protégez-moi. » « Mon saint Ange gardien, priez pour moi. » (Père Marie-Joseph Lagrange)

 

 

1er octobre 2013

Je lui dois tout ! therese

Dans la basilique de Lisieux, un panneau présentait (il y a une vingtaine d’années) les personnages sur lesquels s’est exercée l’influence de Thérèse de Lisieux. On y voyait une photographie du dominicain Lagrange accompagnée de la légende suivante : « Je dois à sainte Thérèse de n’être pas devenu un vieux rat de bibliothèque. Je lui dois tout, car sans elle j’aurais dû me racornir, me dessécher l’esprit. » Le même propos thérésien prêté au Père Lagrange se lit (avec la date de 1927) sous la plume de l’abbé Pierre Descouvemont dans l’article « Thérèse de l’Enfant-Jésus » du Dictionnaire de spiritualité (t. XV, col.603-604). http://www.mj-lagrange.org/?p=2106 Inséparable de l’Évangile, l’eucharistie est pour Thérèse le sacrement de l’amour divin qui s’abaisse à l’extrême pour s’élever jusqu’à Lui. Dans sa dernière Lettre, sur une image qui représente l’Enfant Jésus dans l’hostie consacrée, la sainte écrit ces simples mots : « Je ne puis craindre un Dieu qui s’est fait pour moi si petit ! (…) Je l’aime car Il n’est qu’Amour et Miséricorde ! » (LT 266). http://www.carmel.asso.fr/La-petite-Therese-selon-Benoit-XVI.html (Thérèse de l’Enfant-Jésus-et-de-la-Sainte-Face (1873-1897), canonisée en 1920, par le pape Pie XI,  déclarée sainte patronne des missions, patronne secondaire de la France par Pie XII en 1944. proclamée docteur de l’Église en 1997 par Jean-Paul II. Les parents de Thérèse de Lisieux ont été béatifiés, pour l’exemplarité de leur vie de couple, le 19 octobre 2008 par le pape Benoît XVI.)

 

30 septembre 2013

On la peignait en or st-Jérome-icon

« Saint Jérôme rendait en latin les principales œuvres de ces deux maîtres [Origène et Eusèbe de Césarée] dont il déplorait les erreurs ; héritier de leur génie il semait dans ses traductions et ses commentaires les trésors de son savoir. Jamais l’Écriture sainte ne fut plus étudiée, jamais les questions qu’elle soulève ne passionnèrent davantage l’opinion : les grandes dames romaines la lisaient ; on s’écrivait d’un bout à l’autre de l’empire pour avoir la solution d’une question controversée ; on la peignait en or, on la reliait en ivoire ; les Goths voulaient la posséder dans leur langue après les Syriens et les Coptes, avant les Arméniens : leurs prêtres posaient des questions au solitaire de Bethléem. On était sur la voie que vous suivez encore ; si ce grand mouvement avait continué que de mystères nous seraient dévoilés ! » (Extrait du discours du P. Lagrange lors de l’ouverture de l’École pratique d’études bibliques, le 15 novembre 1890. Cité par L.-H. Vincent : Le père Lagrange. Sa vie et son œuvre. Parole et Silence. 2013, p. 625-626.) Saint Jérôme rappelle que nous ne pouvons jamais lire seuls l’Écriture. Nous trouvons trop de portes fermées et nous glissons facilement dans l’erreur. La Bible a été écrite par le Peuple de Dieu et pour le Peuple de Dieu, sous l’inspiration de l’Esprit Saint. C’est seulement dans cette communion avec le Peuple de Dieu, dans ce ‘nous’ que nous pouvons réellement entrer dans le cœur de la vérité que Dieu lui-même veut nous dire. Le grand savant, pour qui « l’ignorance des Écritures est l’ignorance du Christ », affirme que l’ecclésialité de l’interprétation biblique n’est pas une exigence imposée de l’extérieur ; le Livre est vraiment la voix du Peuple de Dieu pérégrinant, et c’est seulement dans la foi de ce Peuple que nous sommes, pour ainsi dire, dans la tonalité juste pour comprendre la Sainte Écriture. Une authentique interprétation de la Bible doit toujours être dans une harmonieuse concordance avec la foi de l’Église catholique. Saint Jérôme s’adressait ainsi à un prêtre : « Reste fermement attaché à la doctrine traditionnelle qui t’a été enseignée, afin que tu puisses exhorter selon la saine doctrine et réfuter ceux qui la contredisent. » (30. Verbum Domini.)

 

29 septembre 2013

La Bible, gravure de Gustave Doré

La Bible, gravure de Gustave Doré

Le mauvais riche et le pauvre Lazare (Lc 16, 19-31) Telle qu’elle est, cette parabole terrifiante porte en elle-même son apaisement et sa sérénité, en rappelant un devoir facile. Cette leçon est assez utile pour qu’on s’en contente. D’après des critiques trop perspicaces, Luc aurait eu l’intention d’expliquer pourquoi les Juifs de son temps ne croyaient pas à la résurrection de Jésus. Quoi d’étonnant ! Infidèles à Moïse, ils ne se rendraient pas non plus au Christ ressuscité ! – Mais les Juifs ne refusaient pas de croire à Moïse ; ce trait décoché par Luc aurait complètement manqué son but. Tandis que les Pharisiens, auditeurs malveillants de Jésus, étaient obligés de convenir que sa doctrine sur les richesses, qui les choquait, était bien celle des autorités qu’ils faisaient profession de suivre. Ainsi Jésus enseignait en Israël, tantôt avertissant ceux qui voulaient le suivre de la nécessité d’un détachement qu’il savait leur rendre facile, tantôt répondant à la mauvaise humeur des Pharisiens. Parfois aussi il prenait à part des disciples qui lui étaient déjà attachés, surtout les Apôtres, pour les instruire de leurs rapports entre eux ou avec Dieu. Une petite parabole qui a trait à l’humilité. (Marie-Joseph Lagrange des Frères prêcheurs, L’Évangile de Jésus Christ, Gabalda, 1954, p. 419.) Le grand abîme C’est l’histoire d’un pauvre et d’un riche.
Tout l’art de l’évangile, c’est de renverser les situations ! Là, nous voyons Dieu à l’œuvre, élevant l’un jusqu’au ciel, renversant l’autre dans les enfers. Oui mais, … http://www.chalais.fr/le-grand-abime

 

 

28 septembre 2013 predication

Une parole mystérieuse « Pour vous, mettez-vous bien dans les oreilles les paroles que voici : le Fils de l’homme doit être livré aux mains des hommes. » Mais ils ne comprenaient pas cette parole : elle leur demeurait voilée pour qu’ils n’en saisissent pas le sens, et ils craignaient de l’interroger sur cette parole.(Lc 9, 44-45)

Cette parole était certes mystérieuse, non que les termes ne fussent clairs, mais par ce qu’elle contenait de paradoxal, appliquée au Messie ; les disciples ne la comprirent pas et leur saisissement les empêcha même de demander des explications, Luc ajoute que ce voile avait, lui aussi, une raison divine. On peut supposer que si les disciples avaient compris, peut-être quelques-uns auraient d’ores et déjà abandonné leur Maître. Il importait d’autre part que la prédiction demeurât telle quelle gravée dans leur mémoire, pour qu’ils comprissent enfin que l’abandon de Jésus avait été prévu par lui, accepté par lui, et muni du sceau divin. (Marie-Joseph Lagrange des frères Prêcheurs, Évangile selon saint Luc, Lecoffre-Gabalda, P. 280. Paris, 1951.)

La Parole de Dieu et la foi « À Dieu qui révèle il faut apporter ‘l’obéissance de la foi’ (Rm 16, 26; cf. Rm 1, 5; 2 Co 10, 5-6), par laquelle l’homme s’en remet tout entier librement à Dieu, en présentant ‘à Dieu qui révèle la pleine soumission de l’intelligence et de la volonté’ et en donnant de plein gré son assentiment à la Révélation qu’il a faite. » Avec ces paroles, la Constitution dogmatique Dei Verbum a exprimé, de manière précise, l’attitude de l’homme devant Dieu. La réponse propre de l’homme à Dieu qui parle est la foi. En cela il est évident que « pour accueillir la Révélation, l’homme doit ouvrir sa conscience et son cœur à l’action de l’Esprit Saint qui lui fait comprendre la Parole de Dieu présente dans les Écritures Saintes ». En effet, c’est précisément la prédication de la Parole divine qui fait surgir la foi, par laquelle nous adhérons de tout notre cœur à la vérité révélée et nous nous confions totalement au Christ : « la foi naît de ce qu’on entend, et ce qu’on entend, c’est l’annonce de la parole du Christ » (Rm 10, 17). C’est toute l’histoire du salut qui, de façon progressive, nous montre ce lien intime entre la Parole de Dieu et la foi qui s’accomplit dans la rencontre avec le Christ. Avec lui, la foi prend la forme de la rencontre avec une personne à laquelle on confie sa propre vie. Le Christ Jésus demeure aujourd’hui dans l’histoire, dans son Corps qui est l’Église; ainsi, notre acte de foi est simultanément un acte personnel et ecclésial. (25. Verbum Domini.)

 

 

27 septembre 2013 St Vincent de Paul 

Un rayon de la beauté de Dieu

Quand nous lisons la vie des saints, [aujourd’hui] d’un saint Vincent de Paul, […] nous comprenons le charme souverain qui a attiré tant d’âmes après ces âmes… Qui se donne volontiers à un autre homme ? Et pourtant on se donne aux saints, parce que la beauté de leur âme est vraiment un rayon de la beauté de Dieu, parce qu’ils avaient Dieu, ils ont atteint la plus haute perfection de l’homme, que leur intercession vienne en aide à notre faiblesse. (Marie-Joseph Lagrange, Journal spirituel, novembre 1908.)

 

 

26 septembre 2013 martyrs_arene_01en la fête des saints Côme et Damien

Ô Saints Martyrs, colonnes inébranlables de notre foi, donnez-nous votre courage généreux : vous avez aimé Jésus-Christ et vous êtes morts pour lui ; votre amour l’a vengé des calomnies absurdes des païens, de la lâcheté des tièdes ; vous êtes jusqu’à la fin des temps notre modèle et notre soutien (Marie-Joseph Lagrange, Journal spirituel, 22.11.1880).

En effet, de contempler la vie des hommes qui ont suivi fidèlement le Christ, est un nouveau stimulant à rechercher la Cité à venir (cf. He 13, 14 ; 11, 10), et en même temps nous apprenons par là à connaître le chemin par lequel, à propos des vicissitudes du monde, selon l’état et la condition propres à chacun, il nous sera possible de parvenir à l’union parfaite avec le Christ, c’est-à-dire à la sainteté. Dans la vie de nos compagnons d’humanité plus parfaitement transformés à l’image du Christ (cf. 2 Co 3, 18), Dieu manifeste aux hommes dans une vive lumière sa présence et son visage. En eux, Dieu lui-même nous parle, il nous donne un signe de son Royaume et nous y attire puissamment, tant est grande la nuée de témoins qui nous enveloppe (cf. He 12, 1) et tant la vérité de l’Évangile se trouve attestée. (50. Lumen Gentium.)

 

24 septembre 2013

La charité n’est pas une forme d’assistanat pour avoir la conscience tranquille, mais un choix de vie. Pape François, 22.09.13.

Il y a des hommes qui se préoccupent peu de Dieu et cependant veulent le bien dans des vues élevées : ils n’ont pas la charité explicite, leur charité serait bien meilleure si elle se fondait sur Dieu. (M.-J. Lagrange. Journal spirituel, février 1879.)

« Il faut, en effet, que tous, par la pratique d’une charité sincère, nous grandissions de toutes manières vers celui qui est la tête, le Christ dont le corps tout entier, grâce à tous les ligaments qui le desservent, tire cohésion et unité et, par l’activité assignée à chacun de ses organes, opère sa propre croissance pour s’édifier lui-même dans la charité. » (Ep 4, 15-16). (31. Lumen gentium.)   22 septembre 2013 Un exégète en quête de Dieu : Le père Lagrange Dès le départ de sa vie religieuse, durant le noviciat à Saint-Maximin en 1878-1880, alors que se manifestait déjà son goût passionné pour la Bible, tandis que rien ne semblait encore le destiner à une carrière scientifique d’exégète, le Père Lagrange se révèle, dans quelques notations, en quête de la sagesse divine, celle qui porte un nom propre, Jésus, celle à laquelle conduit la Mère de Dieu. http://www.mj-lagrange.org/?p=4280

 

 

21 septembre 2013 Saint Matthieu-Codexaureus_17en la fête de saint Matthieu

Le premier évangile fut toujours le plus cher à la piété et aux prédicateurs. Saint Dominique le possédait avec les épîtres de saint Paul dans le mince bagage qu’il portait lui-même au cours de ses marches apostoliques. Le Christ de saint Matthieu est moins familier que celui de saint Marc, si indulgent envers des disciples lents à comprendre ; il apparaît moins que dans saint Luc comme le Sauveur du monde, et il n’est pas déclaré le Verbe comme dans saint Jean. Il est le révélateur d’une doctrine essentiellement intérieure, et le fondateur de l’institution chrétienne, établie sur le fondement de Pierre, auquel sont associés les apôtres. Doux et humble de cœur, il n’éteint pas la mèche fumante, mais il résiste aux hypocrites et les démasque. Il est le Messie, législateur, non pas comme Moïse, au nom d’un autre, mais en Dieu : le Fils unique qu’Israël a méconnu, et que l’Église écoute. Et si Matthieu n’a pas le réalisme expressif de Marc dans ses récits, ni au même degré la grâce attendrie de Luc, ni le regard de Jean fixé sur les choses divines, il a plus de paroles de Jésus, simples et droites, et si pénétrantes qu’on croit les entendre, avec l’accent et presque les intonations qu’elles avaient sur ses lèvres. Aussi le plus ancien témoin de la tradition ecclésiastique, Papias, a-t-il vu dans l’évangile de Matthieu surtout les Paroles divines. (Marie-Joseph Lagrange des Frères Prêcheurs. Avant-Propos de la première édition de l’Évangile selon saint Matthieu. Gabalda. 1941.)

Jésus, dans l’Évangile de Matthieu, indique que « le champ c’est le monde ; le bon grain, ce sont les fils du Royaume » (13, 38). Ces paroles s’appliquent particulièrement aux laïcs chrétiens qui vivent leur vocation personnelle à la sainteté dans une existence selon l’Esprit qui s’exprime « de façon particulière dans leur insertion dans les réalités temporelles et dans leur participation aux activités terrestres ». (84. La Parole de Dieu et les fidèles laïcs. Verbum Domini.)

 

15 septembre 2013

Mère des Douleurs ND des Douleurs Peillon2

Ô Mère des Douleurs, donnez-nous de vivre plus que pour Jésus Crucifié ! Elle était là, pâtissant avec lui, augmentant ainsi sa torture et pourtant le consolant dans l’abandonnement des autres. Voir http://www.mj-lagrange.org/?p=388. En contemplant cette Mère, à qui « une épée a transpercé l’âme » (cf. Lc 2, 35), l’esprit se tourne vers toutes les femmes qui souffrent dans le monde, qui souffrent physiquement ou moralement. Dans cette souffrance, la sensibilité propre de la femme joue aussi son rôle; même si souvent elle sait mieux résister à la souffrance que l’homme. Il est difficile de faire le bilan de ces souffrances, il est difficile de les nommer toutes: on peut rappeler la préoccupation maternelle pour les enfants, surtout quand ils sont malades ou qu’ils prennent une voie mauvaise, la mort des personnes les plus chères, la solitude des mères qu’oublient les enfants adultes ou celle des veuves, les souffrances des femmes qui luttent seules pour survivre et des femmes qui ont été lésées ou qui sont exploitées. Il y a enfin les souffrances des consciences à cause du péché qui a blessé la dignité humaine ou maternelle de la femme, les blessures des consciences qui ne se cicatrisent pas facilement. C’est aussi avec ces souffrances qu’il faut venir au pied de la Croix du Christ. (19. Mulieris dignitatem. Jean-Paul II.)

 

14 septembre 2013

Le triomphe de la Croix

Ceux qui disent que le Christianisme est une suite naturelle de la philosophie païenne n’ont pas lu les actes des martyrs. C’est là que paraît le triomphe de la Croix sur une fausse sagesse : ce sont des femmes et des enfants qui ont vaincu la résistance acharnée de la nature contre la grâce. (Marie-Joseph Lagrange. Journal spirituel. 22 novembre 1880.)

En 1984, à la fin de l’Année sainte de rédemption entamée en 1983, le pape Jean-Paul II a confié aux jeunes du monde entier une croix en bois toute simple, haute de presque quatre mètres. Il leur demanda de la porter dans le monde comme signe de l’amour du Seigneur Jésus pour l’humanité. « Annoncez à tous qu’il n’y a de salut et de rédemption que dans le Christ mort et ressuscité », leur intima-t-il. Depuis lors, la croix a accompli un long et ininterrompu pèlerinage à travers les continents, démontrant ainsi, comme le pape l’avait souhaité, que « la croix marche avec les jeunes et les jeunes marchent avec la croix. »

 

Regard de Marie212 septembre 2013

en la fête du Saint Nom de Marie

Le frère Lagrange met en lumière à la suite d’Origène le rôle de la Vierge Marie dans l’intelligence des Écritures

Il sied d’être timide à la suite d’Origène. Osons le dire : les évangiles sont la part choisie de toutes les Écritures, et l’évangile de Jean est la part choisie parmi les autres ; nul ne peut en acquérir l’esprit s’il n’a pas reposé sur la poitrine de Jésus, et s’il n’a reçu de Jésus Marie pour sa mère. Le nom de Marie, cependant, ranime la confiance. C’est par elle que nous implorons la lumière surnaturelle nécessaire à l’intelligence, quelle qu’elle soit, d’un livre si chargé de sens divins. (M.-J. Lagrange, Évangile selon saint Jean, Paris, Gabalda, 1927, Avant-propos.) http://www.mj-lagrange.org/?p=920

Le nom de Marie est doux et suave. Bernard de Clairvaux écrit : « Le nom de Jésus est douceur à la bouche, harmonie à l’oreille, joie au cœur, il en est de même pour le nom de Marie. » Il ajoute : « Nous pouvons certes dire que le nom de Jésus est sublime et tout-puissant. Mais si quelqu’un éprouve appréhension ou crainte en face de l’austérité de la divinité masculine, il recourt à Marie dans laquelle n’existe rien de tout cela. Marie est un nom féminin qui privilégie et inspire la douceur. » Ce nom, Marie, s’interprète comme éclairée, illuminante, mer de chagrins, étoile de la mer, Dame. (Jacques de Voragine, dominicain (1228-1298). Le Mariale doré. « Le nom de Marie ». In la Revue du Rosaire, n. 215. Septembre 2009.)

 

11 septembre 2013

Les Béatitudes. Gustave Doré (1860).

Les Béatitudes. Gustave Doré (1860).

« Bienheureux, vous qui êtes pauvres, parce que le royaume de Dieu est à vous. » (Lc 6, 20)

L’introduction renferme à elle seule toute une doctrine, chère aux mystiques de tous les temps, déjà largement esquissée par saint Augustin et saint Thomas d’Aquin et que Pascal a fait goûter aux modernes : la vérité n’est féconde dans les âmes, bien plus, elle ne peut être comprise, que si la volonté, ou comme on dit le cœur, est déjà bien disposé à l’égard de Dieu. (Marie-Joseph Lagrange, L’Évangile de Jésus Christ.)

Le Seigneur exalte la simplicité de cœur de celui qui reconnaît en Dieu sa vraie richesse, qui met en lui, et non dans les biens de ce monde, son espérance. (107. Verbum Domini)   10 septembre 2013 en ce jour anniversaire de la “naissance au ciel” de frère Marie-Joseph Lagrange, nous sommes en communion de prière pour sa béatification. http://www.mj-lagrange.org/?page_id=35

 

 

9 septembre 2013 en la fête de saint Pierre Claver

La charité, privilège des enfants de lumière et de grâce

L’amour du prochain et l’amour de Dieu ne sont pas spécifiquement différents. Ratio diligendi proximum Deus est (La raison d’aimer le prochain, c’est Dieu. [Somme IIa-IIae, Q. 25, a.1.]) – la charité est donc de tous points une vertu surnaturelle : la

Deus caritas est. Stèle au Mont Nebo.

Deus caritas est. Stèle au Mont Nebo.

charité est le privilège des enfants de lumière et de grâce. (Marie-Joseph Lagrange, Journal spirituel, 21 mars 1879.)

Il ne faut jamais oublier que « l’amour – caritas – sera toujours nécessaire dans la société la plus juste […]. Celui qui veut s’affranchir de l’amour se prépare à s’affranchir de l’homme en tant qu’homme. » 103. Verbum Domini. (Benoît XVI, Lettre Encyclique Deus caritas est (25 décembre 2005), n. 28 : AAS 98 (2006), p. 240.)

À la fin des temps, seule la charité subsistera. En effet, la foi ne sera plus nécessaire puisque nous verrons Dieu face à face. L’espérance aussi disparaîtra car tout aura été accompli et il ne restera plus rien à espérer. Seule subsistera la charité et c’est, dès à présent, que nous devons donner à chaque instant de notre vie son poids d’amour. (Louis-Marie Ariño-Durand o. p., 23 octobre 2011.)

 

 

8 septembre 2013

Nativité de l’Immaculée Vierge Marie.

Nativité de l'Immaculée Vierge Marie

Nativité de l’Immaculée Vierge Marie

« Immaculée Vierge  Marie, faites-moi aimer Jésus. (Marie-Joseph Lagrange. Journal spirituel 3 septembre 1881) « Le rôle de la femme dans l’Église (…) c’est vraiment l’icône de la Vierge, de Notre Dame, celle qui aide l’Église à grandir. » (Pape François dans l’avion de Rio.) « L’heure vient, l’heure est venue où la vocation de la femme s’accomplit en plénitude, l’heure où la femme acquiert dans la cité une influence, un rayonnement, un pouvoir jamais atteints jusqu’ici. C’est pourquoi, en ce moment où l’humanité connaît une si profonde mutation, les femmes imprégnées de l’esprit de l’Évangile peuvent tant pour aider l’humanité à ne pas déchoir. » (Message du Concile Vatican II aux femmes (8 décembre 1965) : AAS 58 (1966), p. 13-14. Cité par Jean-Paul II dans l’introduction de sa lettre apostolique Mulieris dignitatem, le 15 août 1988.)

 

 

 

7 septembre 2013

Notre Dame de Soufanieh

Notre Dame de Soufanieh

Prière pour la bien-aimée Nation syrienne, et pour toutes les situations de conflit et de violence au Moyen Orient et dans le monde.  En la veille de la fête de Marie, Reine de la Paix. À Marie, nous demandons de nous aider à répondre à la violence, au conflit et à la guerre, par la force du dialogue, de la réconciliation et de l’amour. Elle est mère : qu’elle nous aide à retrouver la paix ; nous sommes tous ses enfants ! Aide-nous, Marie, à dépasser ce moment difficile et à nous engager à construire chaque jour et dans tous les domaines une culture authentique de la rencontre et de la paix. Marie, Reine de la paix, prie pour nous ! (Extrait de l’appel du pape François, le 5 septembre, Angélus du dimanche 1er septembre 2013.)

 

 

 

 

P. Jacques Loew o. p.

P. Jacques Loew o. p.

6 septembre 2013

Témoignage du P. Jacques Loew, dominicain Étudiant Vatican II dans ses textes, j’ai été à nouveau saisi, ressaisi par la hauteur, et la largeur, et la profondeur du Mystère de notre foi, selon les mots de saint Paul. Nous avons là le pain quotidien de notre joie. Et j’ai parfois envie, sur chacune des colonnes de l’édifice de Vatican II, d’écrire le nom de ceux qui ont préparé ces grandeurs : un Père Lagrange pour la Bible, un chanoine Cardijn pour l’apostolat, les grands liturgistes allemands et français des années 1930-1960 (Jacques Loew. Le bonheur d’être homme. Entretiens avec Dominique Xardel, coll. « Les entretiens », éd. Centurion, 1988, Paris, p. 174.)

 

 

 

5 septembre 2013

La deuxième découverte du P. Lagrange

La deuxième découverte du P. Lagrange concerne l’explication de l’inspiration scripturaire. Entre théologiens et critiques du texte biblique, un dialogue de sourds s’installait et les accusations réciproques envenimaient l’atmosphère. Le P. Lagrange décida qu’il fallait clarifier à la base les exigences théologiques concernant l’Écriture. Malgré le succès d’autres théories très en vogue à St_Thomas1l’époque, il fut convaincu qu’un retour à la doctrine de saint Thomas d’Aquin sur l’inspiration permettrait de clarifier un point fondamental. Il publia donc, en 1895 et 1896, trois articles dans lesquels, à la suite de quelques confrères dominicains, il montrait que dans l’Écriture, tout est à la fois de Dieu, cause principale, et de l’écrivain sacré, cause instrumentale. Ce dernier est mû par Dieu aussi bien dans ses pensées et ses jugements que dans sa volonté libre, sa sensibilité et ses modes d’expression. Tout dans la Bible, jusqu’aux images et jusqu’aux mots retenus, est donc inspiré par Dieu. Cette doctrine sera reprise officiellement par Pie XII en 1943 et le concile Vatican II, sans toutefois utiliser les termes scolastiques, l’assumera à nouveau (Dei Verbum, 11). Quant à reconnaître ce qu’un auteur inspiré affirme comme vrai, il faudra déterminer ce sur quoi porte son affirmation et analyser soigneusement les modes d’expression, différents des nôtres, qu’il utilise. L’étude des genres littéraires sera donc la première conséquence exigée par cette doctrine. Cela aussi, Pie XII le redira. (Lagrange exégète, Maurice Gilbert s. j.)

Écriture sainte, inspiration et vérité Un concept clé pour accueillir le texte sacré, en tant que Parole de Dieu, faite paroles humaines, est indubitablement celui de l’inspiration. … La réflexion théologique a certainement toujours considéré l’inspiration et la vérité comme deux concepts clé pour une herméneutique ecclésiale des Saintes Écritures. Toutefois, nous devons reconnaître la nécessité actuelle d’approfondir de façon adéquate ces réalités, afin de pouvoir mieux répondre aux exigences relatives à l’interprétation des textes sacrés selon leur nature. Dans cette perspective, je souhaite  ademment que la recherche dans ce domaine puisse progresser et qu’elle porte du fruit pour la science biblique et pour la vie spirituelle des fidèles. (19. Verbum Domini.)

Au plan littéraire, les travaux du Père Lagrange ont permis de clarifier le statut des textes. Il a proposé la notion de « genre littéraire » pour distinguer entre texte poétique, récit historique ou chronique, texte de loi, texte de prière, texte d’épopée, de poème, de complainte,… Cette précision dans la nature du texte permet de ne pas placer tous les textes de la Bible au même plan et de sortir de l’usage intempestif de la notion de véracité divine impliquée par l’inspiration. L’exagération fait partie du genre littéraire épique ; ce n’est pas un mensonge ; elle permet de faire passer le message de salut qui associe le merveilleux à l’événement. De même un texte de loi ne saurait se lire comme un poème ; le poète joue sur les mots, sur leur valeur d’image ou de métaphore, alors que le juriste ne se le permet pas dans sa rédaction. (Comment Dieu agit-il dans l’évolution ? J.-M. Maldamé o. p.)

 

 

4 septembre 2013

L’Égypte et le P. Lagrange P. Lagrange au Caire (détail)

Le père Lagrange avait de l’avance….. En 1911, le P. Lagrange, qui avait un grand intérêt pour l’Égypte et l’égyptologie, entrepris des démarches en vue de la fondation d’un établissement dominicain à Héliopolis (aujourd’hui Aîn-ech-Chams)  Ce projet  consistait en un établissement en liaison avec l’École biblique, orienté vers l’activité paroissiale et la recherche en égyptologie. Ce projet ne pu être réalisé. (Louis-Hugues Vincent. Le père Lagrange. Sa vie, son œuvre, p. 328). Fiche livre : http://www.paroleetsilence.com/Le-pere-Marie-Joseph-Lagrange_oeuvre_11073.html La question est relancée au lendemain de la première guerre mondiale. En 1922, le maître de l’Ordre envisage la fondation d’un pied-à-terre au Caire pour les frères de Jérusalem. En 1928, le P. Antonin Jaussen, éminent orientaliste, élève du P. Lagrange,  ouvre le couvent dominicain du Caire. http://www.editionsducerf.fr/html/fiche/fichelivre.asp?n_liv_cerf=9563 En 1950, l’Institut dominicain d’études orientales (IDEO) est fondé au Caire par les frères Georges Anawati, Jacques Jomier et Serge de Laugier de Beaurecueil http://www.editionsducerf.fr/html/fiche/fichelivre.asp?n_liv_cerf=8072

 

 

3 septembre 2013 en la fête de saint Grégoire le Grand

Un goût passionné des Saintes Écritures Au XIXe siècle, face au modernisme rationaliste et au traditionalisme piétiste, le père Marie-Joseph Lagrange, dominicain, a œuvré pour dépasser la politique du « tout ou rien » par un effort d’interprétation critique de la Bible. Habité par un goût passionné des Saintes Écritures, il a consacré sa vie à mettre en lumière la dimension surnaturelle de la Révélation biblique – « pour le salut des âmes » – à travers l’étude et l’enseignement. (Prier 15 jours avec le père Lagrange. Manuel Rivero o. p.)

« On ne saurait retrouver le sens du christianisme par un groupement de textes si l’on ne pénètre pas jusqu’à la raison d’être du tout. C’est un organisme dont le principe vital est unique. Or il est découvert depuis longtemps, et c’est l’incarnation de Jésus-Christ, le salut assuré aux hommes par la grâce de la rédemption. En cherchant ailleurs, on s’exposerait à faire fausse route » (M.-J. Lagrange, Le Sens du christianisme d’après l’exégèse allemande, Paris, Gabalda.)

L’Église, lieu originaire de l’herméneutique de la Bible

Saint Grégoire le Grand

Saint Grégoire le Grand

En effet, comme l’a affirmé la Commission Biblique Pontificale, faisant écho à un principe partagé par l’herméneutique moderne, « le juste sens d’un texte ne peut être donné pleinement que s’il est actualisé dans le vécu des lecteurs qui se l’approprient ». Tout cela met en relief la relation entre la vie spirituelle et l’herméneutique de l’Écriture. En effet, « avec la croissance de la vie dans l’Esprit grandit, chez le lecteur, la compréhension des réalités dont parle le texte biblique ». L’intensité d’une authentique expérience ecclésiale ne peut que développer une intelligence de la foi authentique à l’égard de la Parole de Dieu ; réciproquement, on doit dire que lire dans la Foi les Écritures fait grandir la vie ecclésiale même. De là, nous pouvons comprendre d’une façon nouvelle l’affirmation connue de saint Grégoire le Grand : « les paroles divines grandissent avec celui qui les lit ». De cette façon, l’écoute de la Parole de Dieu introduit et accroît la communion ecclésiale avec ceux qui cheminent dans la foi. (30. Verbum Domini.)

 

 

2 septembre 2013 St Dominique (détail)4

La prière du fondateur de l’École biblique était “feu” véritable va-et-vient entre la Parole de Dieu scrutée dans l’étude scientifique, l’Écriture sainte et le Rosaire qui le plongeait dans un voyage intérieur riche en découvertes spirituelles accordées par l’Esprit Saint. http://www.mj-lagrange.org/?p=863 La Parole de Dieu et l’Esprit Saint La Parole de Dieu s’exprime donc en paroles humaines grâce à l’action de l’Esprit Saint. La mission du Fils et celle de l’Esprit Saint sont inséparables et constituent une unique économie du salut. L’Esprit, qui agit au moment de l’Incarnation du Verbe dans le sein de la Vierge Marie, est le même Esprit, qui a parlé par l’intermédiaire des prophètes, soutient et inspire l’Église dans sa tâche d’annoncer la Parole de Dieu et dans la prédication des apôtres. Enfin, c’est cet Esprit qui inspire les auteurs des Saintes Écritures. (15. Verbum Domini.) L’Esprit de Vérité […] Imaginez que vous lisez les Écritures, ça peut arriver. Le Verbe de Dieu est là, avec toute sa force, sa beauté, sa douceur, mais votre est cœur n’en saisit rien, votre intelligence glisse sur les lignes sans grand effet. Tout d’un coup, cette parole s’illumine, elle prend du corps, sous la lettre vous découvrez la Parole de Dieu qui vous est adressée, votre vie se trouve comme éclairée, réchauffée par ce qui s’ouvre devant vous dans ce texte. L’Esprit de Vérité fait de sorte que la Parole de Dieu devient nôtre. http://bordeaux.dominicains.com/new_site/index.php?controller=homelies&id=99

 

 

1er septembre 2013 Mere Teresa et JP II

La pauvreté est si réellement la racine et la mère de toute humilité et de tout bonheur, que l’abîme où je vois cela ne peut se décrire. L’homme qui verrait le bien de la pauvreté, l’amour de Dieu tomberait sur lui ! (Marie-Joseph Lagrange. Journal spirituel, septembre 1888.) Dans la Bible, le véritable pauvre est celui qui s’en remet totalement à Dieu et Jésus lui-même, dans l’Évangile, appelle bienheureux ceux à qui « appartient le royaume des cieux » (Mt 5, 3; cf. Lc 6, 20). […] L’Église sait aussi qu’il existe une pauvreté qui est vertu, à cultiver et à choisir librement, comme l’ont fait de nombreux saints, et qu’il existe une misère qui est souvent le résultat d’injustices, qui est provoquée par l’égoïsme, qui a pour symptôme l’indigence et la faim et qui alimente les conflits. Quand l’Église annonce la Parole de Dieu, elle sait qu’il faut favoriser un « cercle vertueux » entre la pauvreté « à choisir » et la pauvreté « à combattre », redécouvrant « la sobriété et la solidarité, comme valeurs évangéliques et, en même temps, universelles. Ce qui comporte des choix de justice et de sobriété ». (107. Verbum Domini.)

 

31 août 2013

Le père Lagrange, un zélé messager et témoin de l’Évangile

Défendre la dimension surnaturelle de la Bible et son inspiration par le Saint-Esprit a été la fin du labeur et des sacrifices du père Lagrange : « La Bible est un livre inspiré.

Saint Dominique (détail) Gentile da Fabriano

Saint Dominique (détail) Gentile da Fabriano

Quelque part qu’on fasse à la collaboration de l’homme, c’est un livre dont Dieu est l’auteur et dont l’interprétation authentique n’appartient qu’à l’Église. Dès les premiers siècles, on la considéra comme un dépôt sacré ; durant la persécution de Dioclétien, des chrétiens moururent pour ne pas la livrer aux infidèles : c’eût été selon leur forte expression empruntée au Livre saint lui-même, jeter les perles aux pourceaux. Peinte en or et en argent sur fond de pourpre, elle composait le plus riche trésor des bibliothèques monastiques. Saint Dominique, en la méditant, mouillait de ses larmes les pages divines. » http://www.mj-lagrange.org/?p=3271 La Nouvelle Évangélisation et la nouvelle écoute En conséquence, notre temps doit être toujours davantage le temps d’une nouvelle écoute de la Parole de Dieu et d’une Nouvelle Évangélisation. Redécouvrir le caractère central de la Parole divine dans la vie chrétienne nous fait retrouver aussi le sens le plus profond de ce que le Pape Jean-Paul II a rappelé avec force : continuer missio ad gentes et entreprendre avec toutes les forces la Nouvelle Évangélisation, surtout dans les pays où l’Évangile a été oublié ou souffre de l’indifférence du plus grand nombre en raison d’un sécularisme diffus. Que l’Esprit Saint éveille chez les hommes la faim et la soif de la Parole de Dieu et suscite de zélés messagers et témoins de l’Évangile ! (122. Verbum Domini.)

 

30 août 2013

Un exemple de piété, d’attention et d’ouverture aux autres jusqu’au terme de sa vie : le P. Lagrange

En 1936, de retour à Saint-Maximin, le P. Lagrange est sollicité pour donner des conférences aux frères étudiants, cours plus techniques en 1937, séances de P. Lagrange à Saint-Maximinprojections à la communauté, conseils au sujet des études demandés par les responsables […], contacts extérieurs, à Montpellier […] où il a l’audience du milieu universitaire, où il contribue à créer une antenne apostolique du couvent de Saint-Maximin. Une tournée de conférences sur la Vie Jésus de François Mauriac lui fait prendre la parole à Aix-en-Provence, à Lyon (où il s’adresse, dit-il, à un groupe très intéressant d’universitaires catholiques), à Marseille. Le cardinal Pacelli souhaitait même que le P. Lagrange fût consulté pour une révision de cette Vie de Jésus. […]

Le P. Lagrange prend la parole en public à Marseille, à Montpellier, à Toulouse, à Aix. De son activité de conférencier est issue plusieurs publications. (Bernard Montagnes o. p. Marie-Joseph Lagrange. Biographie critique.)

L’Église est missionnaire dans son essence. Nous ne pouvons pas garder pour nous-mêmes les paroles de la vie éternelle, qui nous ont été données dans la rencontre avec Jésus Christ : elles sont destinées à tous, à tout homme. Toute personne de notre temps, qu’elle le sache ou non, a besoin de cette annonce. Puisse le Seigneur lui-même, comme au temps du prophètes Amos, susciter dans les hommes une faim et une soif nouvelles des paroles du Seigneur (cf. Am 8,11). La responsabilité nous incombe de transmettre à notre tour ce que nous avons reçu par grâce. (91. Verbum Domini.)

 

 

29 août 2013 en la fête du martyre de saint Jean-Baptiste

Quand justice et vérité se rencontrent.

Comme en 1907, le Bulletin de la semaine avait publié une critique, injustifiée selon le P. Lagrange, il envoie à la revue un rectificatif qu’il conclut ainsi :

saint_jean-baptiste« Cela soit dit parce qu’un catholique doit être inflexiblement pour la vérité, pour la justice et, à l’occasion, pour la reconnaissance. » (Le profil humain et spirituel du père Lagrange. Bernard Montagnes o. p.)

Jean Baptiste parlant sans crainte devant les rois a donné sa vie pour la justice et la vérité. Précurseur du Christ dans sa naissance et dans sa mort, il s’est effacé devant lui lorsque l’heure eut sonné et il lui a rendu le plus beau témoignage, le témoignage du martyre. C’est la Parole de Dieu elle-même qui dénonce sans ambiguïté les injustices et qui promeut la solidarité et l’égalité. (100. Verbum Domini.)

 

 

28 août 2013

La vision de saint Augustin. Vittore Carpaccio.

La vision de saint Augustin. Vittore Carpaccio.

en la fête de saint Augustin Dans des Conseils pour l’étude, que le père Lagrange adressait aux jeunes dominicains venus, dès 1890-1891, faire leur théologie à Jérusalem, sans doute alléguait-il, à travers des citations de saint Jérôme et de saint Augustin, sa propre expérience chrétienne.

Contemplation : « Je te demande, frère très cher, vivre au milieu de ces textes sacrés, les méditer, ne rien connaître, ne rien chercher d’autre, ne crois-tu pas que c’est déjà, dès ici-bas, habiter le royaume céleste ? (Jérôme, au prêtre Paulin, LIII, 10) Prédication : « Un homme parle avec d’autant plus ou d’autant moins de sagesse qu’il a fait plus ou moins de progrès dans la science des Saintes Écritures » (Augustin, De doctrina christiana, IV, C. 5, 7). (Cité par Bernard Montagnes, Penseurs et apôtres du XXe siècle. Marie-Joseph Lagrange. publié par Jean Genest.)

Tradition et Écriture Le Concile Vatican II rappelle que cette Tradition d’origine apostolique est une réalité vivante et dynamique : elle progresse dans l’Église sous l’assistance du Saint-Esprit, non dans le sens qu’elle change dans sa vérité, qui est éternelle, mais plutôt que « la perception des réalités aussi bien que des paroles transmises s’accroît », par la contemplation et par l’étude, avec l’intelligence que donne une expérience spirituelle plus profonde, et par « la prédication de ceux qui, avec la succession dans l’épiscopat, ont reçu un charisme certain de vérité ». 17. Verbum Domini.

 

 

27 août 2013 Saint Augustin et Ste Moniqueen la fête de sainte Monique

L’amour prend patience

Le P. Lagrange n’a entrevu le succès de son grand dessein que de loin ; il a en surtout subi les avanies. À lui il a été donné de semer dans les larmes ce que d’autres récoltent dans la joie : « Vraiment, nous avons créé un mouvement, d’autres en recueilleront le fruit : il nous suffit d’avoir travaillé pour Dieu. » (Cité par Bernard Montagnes o. p. dans Marie-Joseph Lagrange. Biographie critique. 2004.)

J’encourage donc tous les fidèles à méditer fréquemment l’hymne à la charité que l’Apôtre Paul a écrit, et à se laisser inspirer par lui : « L’amour prend patience ; l’amour rend service ; l’amour ne jalouse pas ; il ne se vante pas, ne se gonfle pas d’orgueil ; il ne fait rien de malhonnête ; il ne cherche pas son intérêt ; il ne s’emporte pas ; il n’entretient pas de rancune ; il ne se réjouit pas de ce qui est mal, mais il trouve sa joie dans ce qui est vrai ; il supporte tout, il fait confiance en tout, il espère tout, il endure tout. L’amour ne passera jamais » (1 Co 13, 4-8). (103. Verbum Domini.)

Sainte Monique a su, dans les larmes et les prières, avoir confiance en Dieu et en son fils Augustin. Son exemple nous montre que pour conduire une âme à Dieu, il faut agir par la douceur, la confiance et la patience, car le Seigneur qui « n’éteint pas la mèche qui faiblit » (Is 42, 3) intervient en temps voulu.   26 août 2013 Disciple de Jésus, exégète du Père, le père Lagrange conduisait les hommes vers « la nouvelle naissance » par sa prédication à travers l’écriture de L’Évangile de Jésus Christ. (Le père Lagrange et la Vierge Marie, Manuel Rivero o. p. 2013.)

Je n’ai pas honte d’être au service de l’Évangile car il est la puissance de Dieu pour le salut de tout homme qui est devenu croyant. Saint Paul aux Romains 1, 16. (4. Verbum Domini.)

Tous ceux que nous connaissons, parmi les évêques de l’Antiquité qui ont laissé une réputation, se sont montrés fidèles à annoncer la Parole de Dieu; mais il n’en est peut-être pas un qui ait insisté autant que saint Césaire d’Arles sur la « nécessité et l’efficacité de l’enseignement oral ». (La prédication de saint Cézaire d’Arles par Guillaume Bardy. Revue d’histoire de l’Église de France. 1943.)

 

25 août 2013

Chercher la vérité dans la Parole de Dieu Sr op lectio2Le P. Lagrange a renouvelé l’interprétation de la Bible et offert aux chrétiens des chemins d’accès aux Écritures, marqués tant par une rigueur scientifique que par une authentique fidélité à la tradition. L’interprétation de la Sainte Écriture demeurerait incomplète si on ne se mettait pas à l’écoute de qui a véritablement vécu la Parole de Dieu, c’est-à-dire les saints. De fait, « viva lectio est vita bonorum » (Saint Grégoire le Grand). En effet, l’interprétation la plus profonde de l’Écriture vient proprement de ceux qui se sont laissés modeler par la Parole de Dieu, à travers l’écoute, la lecture et la méditation assidue. (48 Verbum Domini.) Saint Louis avait soin de chercher lui-même la vérité dans la parole de Dieu et dans la tradition de l’Église. Il demandait à Dieu, par la prière, la grâce de pratiquer les vérités qu’il avait apprises par la lecture des Pères, des saints. Il s’aperçoit ainsi combien la foi chrétienne avait été florissante en Afrique du temps de saint Augustin. Les instructions qu’il donna à sa mort à Philippe III et à sa fille Isabelle, furent des fruits de la lumière que Dieu répandit dans son âme par l’étude qu’il fit de l’Écriture sainte. (Vie de Saint Louis, roi de France par Le Nain de Tillemont. Paris. 1847.)

 

24 août 2013

L’influence d’une mère

Le père Lagrange se souviendra toujours de l’ambiance de sa maison familiale marquée par les dialogues avec sa mère qui fut aussi sa mère spirituelle. Comment ne pas relier sa vie et son interprétation de l’humanité de Jésus-Christ ? Vierge à l'enfant2aOn dirait qu’il eut en lui [Jésus], comme en d’autres, quelque chose de l’influence de sa mère. Sa grâce, sa finesse exquise, sa douceur indulgente n’appartiennent qu’à lui. Mais c’est bien par là que se distinguent ceux qui ont senti souvent leur cœur comme détrempé par la tendresse maternelle, leur esprit affiné par les causeries avec la femme vénérée et tendrement aimée qui se plaisait à les initier aux nuances les plus délicates de la vie. (M.-J. Lagrange. L’Évangile de Jésus-Christ. Paris. 1954.) L’Église, en défendant la dignité de la femme et sa vocation, a manifesté de la gratitude à celles qui, fidèles à l’Évangile, ont participé en tout temps à la mission apostolique de tout le Peuple de Dieu, et elle les a honorées. Il s’agit de saintes martyres, de vierges, de mères de famille qui ont témoigné de leur foi avec courage et qui, par l’éducation de leurs enfants dans l’esprit de l’Évangile, ont transmis la foi et la tradition de l’Église. (Mulieris Dignitatem, Jean-Paul II, 15 août 1988.)

 

Vierge du Rosaire. François Brea. 1555 (détail).

Vierge du Rosaire. François Brea. 1555 (détail).

22 août 2013

Je dirai un hymne à la Mère Reine, et je m’approcherai d’elle avec joie pour chanter dans l’allégresse ses merveilles… O Souveraine, notre langue ne peut te chanter dignement, parce que Tu es plus élevée que les Séraphins, Toi qui as engendré le Christ Roi… Salut, ô Reine du monde, salut ô Marie, Souveraine de nous tous.” Officium hymni Akatistos (in ritu byzantino.)

 

 

 

 

21 août 2013

« Quand je pense à l’accueil plein de bonté que fit Pie X à ma soumission de 1912, je me dis que si je lui avais écrit alors [en 1909] une lettre filiale pour lui ouvrir mon cœur plus complètement que je ne l’avais fait jusqu’alors, ses soupçons se seraient peut-être évanouis. » (Le Père Lagrange. Au service de la Bible. Souvenirs personnels, p. 184) http://www.mj-lagrange.org/?p=1098

 

20 août 2013

Prière pour l’Égypte

« Je demande à Dieu que cette terre, bénie par la présence de la Sainte Famille, retrouve la tranquillité et la coexistence pacifique, dans l’engagement partagé pour le bien commun. » Benoît XVI, Angélus du 2 février 2011. Avec le P. Lagrange, nous faisons nôtre cette prière.

 

19 août 2013 La carte de Mâdaba

la mosaïque après restauration telle qu’elle se présente aujourd’hui. Le plan d’origine permis au père Vincent d’écrire son livre, Jérusalem sous terre. Les récentes fouilles d’Ophel par Louis-Hugues Vincent, 1911.

La mosaïque après restauration telle qu’elle se présente aujourd’hui. Le plan d’origine permis au père Vincent d’écrire son livre, Jérusalem sous terre. Les récentes fouilles d’Ophel Louis-Hugues Vincent, 1911.

ou « mosaïque de Mâdaba » est une mosaïque géographique dans l’église Saint-George de Mâdaba, en Jordanie. Connue pour être la plus vieille représentation cartographique connue de la Terre sainte et en particulier de Jérusalem, elle date de la fin du VIe siècle, elle fut découverte en 1894, au cours de travaux de construction d’une église pour le rite grec. C’est le Révérend Père Cléophas, bibliothécaire du couvent grec de Jérusalem, passionné par l’antiquité chrétienne, qui au cours d’une visite sur les lieux, en 1896,  remarqua cet ouvrage dont il voulut bien en confier une copie aux lecteurs de la Revue biblique. Les premiers, le père Lagrange et le père Vincent furent autorisés à examiner ce qui restait de cet admirable monument de l’antiquité chrétienne collaborant ainsi à l’œuvre du père Cléophas. (Voir La mosaïque géographique de Mâdaba. Revue biblique, 1897, p. 165 et s.).

 

17 août 2013  L’idée lumineuse et géniale d’un jeune de 35 ans

Fouilles de la Basilique eudocienne de Saint-Étienne (V° siècle), Jérusalem06687-504

Fouilles de la Basilique eudocienne de Saint-Étienne (Ve siècle), Jérusalem
À droite, fouilles de la Basilique, avec au centre la colonne romaine couchée sur le sol et partagée en son milieu. À gauche, bâtiment de l’École Biblique. Au second plan, la clôture du couvent, puis une zone boisée et une vue sur le quartier Musrara. ; Prise de l’ancien couvent. (Photo Ebaf. Numérisation Jean-Michel de Tarragon)

[À 35 ans] le P. Lagrange a fondé l’École biblique sur l’idée lumineuse et géniale, et pourtant alors sans valeur, qu’il fallait étudier la Bible dans le pays où elle a été  écrite. Une fois là-bas, et tout en se débattant au milieu de difficultés matérielles et morales de toutes sortes, il a tout appris, même l’assyrien  et l’égyptien, pour être capable, ensuite, de préparer des maîtres. Il a su trouver une brigade de jeunes tout à fait remarquables. (Jean Bottéro o.p. http://www.mj-lagrange.org/?p=454 )

  Les jeunes sont, dès à présent, des membres actifs de l’Église et ils en représentent l’avenir. En eux, nous trouvons souvent une ouverture spontanée à l’écoute de la Parole de Dieu et un désir sincère de connaître Jésus. (104. Verbum Domini)

 

15 août 2013  

Magnificat ! Portrait de l’âme de Marie entièrement tissé de fils de l’Écriture Sainte, de fils extraits de la Parole de Dieu. Profondément pénétrée par la Parole de Dieu, elle peut devenir la mère de la Parole incarnée (28. Verbum Domini). « Marie adorait Dieu dans les Écritures. La source était limpide dans son cœur. Une nouvelle révélation la fit jaillir, et ce fut le Magnificat…. nous ne comprenons pas assez à quel point le Magnificat exprime les sentiments suggérés par la Révélation ancienne, embrassée dans son esprit, au moment où elle va se dépasser elle-même par l’amour du salut, dans un tressaillement de joie. Ses paroles, celles du Magnificat surtout, sont comme une aurore de l’Évangile… » (Extrait de Marie à Nazareth par le fr. Marie-Joseph Lagrange. http://www.mj-lagrange.org/?p=932) « Mère Immaculée, donnez-moi l’humilité. Oui, vous me la donnerez ! Ce qui manque le plus à ma prière, c’est peut-être la confiance. » (Marie-Joseph Lagrange, 4 juin 1881) Le père Lagrange avait une intimité de tous les instants avec « Notre-Dame des Commencements », ainsi qu’il aimait l’invoquer. Une école de vie et de prière, ici rapportée par sa contemplation des vingt mystères du Rosaire. « Un résumé de l’Évangile, nous orientant vers la fin que nous font espérer l’Incarnation et la Passion de Notre-Seigneur Jésus », témoigne le dominicain qui aimait marcher en égrenant son chapelet, pour irriguer ses recherches et enraciner son apostolat dans la maternité de la Vierge Marie.

 

 

14 août 2013Maximilien Marie Kolbe Comme le P. Marie-Joseph Lagrange, frère Maximilien-Marie Kolbe était un grand ami de Marie Immaculée. Le P. Ricciardi, postulateur de sa Cause de béatification disait de lui : « C’est l’offrande totale de soi-même à l’Immaculée qui fut la source de sa sainteté, la force motrice de tous ses actes héroïques répétés chaque jour. » Le fr. Kolbe a été canonisé par Jean-Paul II, le 10 octobre 1982. Święta Maryjo, Matko Boża, módl się za nami !

 

 

 

 

13 août 2013 Voilier2

La vie et l’œuvre du Père Lagrange se sont profondément insérées dans la vie même de l’Église : elles sont devenues une page de son histoire. La crise de croissance qu’a traversée la foi au temps du Père Lagrange en préparait d’autres que nous vivons aujourd’hui. Les Pères de l’Église nous offrent encore aujourd’hui une théologie de grande valeur parce que centrée sur l’étude de l’Écriture Sainte dans son intégralité (Verbum Domini). L’Église comme un navire en pleine mer est secouée mais ne sombre pas. Le Christ est son pilote, la Croix est son mât, les deux gouvernails sont les deux Testaments… et les marins se tiennent à bâbord et à tribord, ce sont les anges qui montent la garde ! (Saint Hippolyte. Antéchrist, 59)

 

12 août 2013 «

Il faut tout faire par amour, et rien par force ; il faut plus aimer l’obéissance que craindre la désobéissance. » Cette phrase de l’évêque de Genève conduisit à la sainteté Mme de Chantal, devenue sainte Jeanne-Françoise de Chantal. Dans son Journal spirituel, le père Lagrange dévoile son désir de “se conformer à l’obéissance… mais amoureusement “(26 septembre 1924).

 

 

11 août 2013 Etre sur terre le coeur de Dieu

L’interprétation de la Sainte Écriture demeurerait incomplète si on ne se mettait pas à l’écoute de qui a véritablement vécu la Parole de Dieu, c’est-à-dire les saints […]. Ce n’est certainement pas un hasard si les grandes spiritualités qui ont marqué l’histoire de l’Église sont issues d’une référence explicite à l’Écriture […]. Sainte Claire d’Assise reprend pleinement à son compte l’expérience de saint François : « La forme de vie de l’Ordre des Sœurs pauvres (…) est celle-ci : observer le saint Évangile de notre Seigneur Jésus Christ. (48. Verbum Domini.) Le père Lagrange a voué sa vie « pour le salut des âmes ». Son œuvre exégétique impressionnante avait un but surnaturel. La liturgie, la prédication et la vie fraternelle dans son couvent de Saint-Étienne à Jérusalem rayonnent de la lumière de la Parole de Dieu assimilée dans une prière de feu : « J’aime entendre l’évangile chanté par le diacre à l’ambon, au milieu des nuages d’encens : les paroles pénètrent alors mon âme plus profondément que lorsque je les retrouve dans une discussion de revue. » (Revue biblique, n.1, 1892.) Habité par un grand amour de la Parole de Dieu, celle-ci représente, pour lui, le fil rouge, voire le fil d’or, symbole de la divinité, qui traverse et relie toutes les étapes de son histoire. Devenu dominicain à Saint-Maximin (Var), il obtient de son père maître de faire de la Bible presque son unique lecture.

 

10 août 2013

Le 10 mars 1938, le père Lagrange est entré dans la joie de son Seigneur au couvent de Saint-Maximin (Var).

Prière pour la glorification du serviteur de Dieu Marie-Joseph Lagrange

© École biblique de Jérusalem

© École biblique de Jérusalem

Pour obtenir des grâces par son intercession

Père saint, tu as mis en ton serviteur le frère Marie-Joseph Lagrange, le désir de la vérité et un goût passionné pour la Parole de Dieu. À la lumière de la Loi de Moïse, des Prophètes et des Psaumes, il a scruté le mystère de Jésus-Christ et son cœur est devenu brûlant. Avec la Vierge Marie, il a médité l’Évangile dans la prière du Rosaire. Il a voué son existence à l’étude scientifique de la Bible dans l’harmonie évangélique de la foi et de la raison afin de sauver les âmes perturbées par la critique scientifique. Ceux qui l’ont connu ont témoigné de sa foi rayonnante et de son exemplaire obéissance dans les épreuves. Nous te prions, Père, de hâter le jour où l’Église reconnaîtra publiquement la sainteté de sa vie, afin que son exemple bienfaisant entraîne nos frères à croire en la Parole de Dieu. Que l’intercession du frère Marie-Joseph Lagrange nous obtienne les grâces dont nous avons besoin, et en particulier : (préciser laquelle). Nous te le demandons, Père, au nom de ton Fils Jésus-Christ, dans la communion du Saint-Esprit, un seul Dieu vivant pour les siècles des siècles. Amen. Retrouver la prière en plusieurs langues : http://www.mj-lagrange.org/?page_id=35

Votre intention de prière confiée à l’intercession du Père Lagrange Écrivez-nous : pere.lagrange@dominicain.net

 

 

 

8 août 2013Saint Dominique « Saint Dominique !

Quelle nature ardente et généreuse, droite. Sans la moindre finesse de dissimulation. Quelle grâce enflammée, quelle prière pour les âmes. C’est vraiment une nouvelle effusion de l’Esprit de Dieu… » Journal spirituel II, 18 octobre 1925. L’attachement profond du P. Lagrange au fondateur comme aux institutions de l’ordre des Prêcheurs se mesure davantage aux comportements qu’aux déclarations : depuis sa prise d’habit en 1879 jusqu’à son dernier jour en 1938, sa fidélité à saint Dominique ne s’est jamais démentie. (Bernard Montagnes : Le père Lagrange. Biographie critique.)

 

 

 

 

Transfiguration Fra Angelico3

 

 

6 août 2013 Écoutez-le ! « Celui-ci est mon Fils bien-aimé ! L’Élu, écoutez-le ! » En appelant son Fils Jésus « l’Élu », Dieu le Père le reconnaît comme le Messie envoyé pour sauver le monde, non pas à la manière d’un chef militaire mais selon la prophétie d’Isaïe qui annonçait un Serviteur souffrant et méprisé qui prendrait sur lui le péché des multitudes. (Manuel Rivero o.p. Le Père Lagrange et la Vierge Marie. Méditations des mystères du rosaire.)

 

 

5 août 2013Madonna En la fête de la Dédicace de Sainte-Marie-Majeure Ô très douce Mère, plus que jamais je me voue et me consacre à vous : je ne veux avoir d’autre soin que votre gloire : daignez, vous, prendre soin de votre enfant. (Marie-Joseph Lagrange. 28 avril 1883, Journal spirituel.)

 

 

 

 

4 août 2013 Curé d'Ars6

« L’enfant ne mourra pas, il deviendra un jour une lumière pour l’Église. » Selon le frère L.-H. Vincent o.p., disciple, confident et ami du frère Lagrange pendant quarante-cinq ans, le curé d’Ars aurait dit à sa maman : « L’enfant ne mourra pas, il deviendra un jour une lumière pour l’Église. » La sœur du frère Lagrange, Thérèse Lagrange, affirmait tenir ces paroles de sa mère peu avant la mort de celle-ci. http://www.mj-lagrange.org/?p=760

 

 

3 août 2013

Ave Maria Le père Lagrange, habité par la spiritualité mariale, vivait en présence de la Mère de Dieu. Il se plaisait à débuter chaque page d’écriture en faisant mémoire des paroles de l’ange Gabriel à Marie de manière à vivre en état d’Annonciation : Ave Maria. (cité par Manuel Rivero op dans Le Père Lagrange et la Vierge Marie. Méditations des mystères du Rosaire.

 

2 août 2013 Le ministère du père Lagrange a été celui de l’intelligence. De son temps il constatait déjà que les intellectuels ne se tournaient pas d’eux-mêmes vers l’Église, mais qu’il fallait aller vers eux. Jean Guitton, qui fut élève à l’École biblique, se plaisait à citer le dicton « L’encre de l’écrivain équivaut au sang du martyr » en l’appliquant à l’œuvre du père Lagrange. (Manuel Rivero, Prier 15 jours avec le père Lagrange)

 

1er août 2013 Le Verbe de Dieu qui nourrit Dès le premier numéro de la Revue biblique en 1892, le père Lagrange met en relief la dimension sacrée de la Bible : « J’oserai dire que l’Écriture sainte est, comme les sacrements, une chose sainte   » ; « L’Écriture sainte, comme substance divine, comme manne de l’intelligence, dans son dogme et dans sa morale, dans ses conseils pratiques par les religieux, et par conséquent connus dans leur saveur intime, est vraiment pour l’Église catholique, après l’Eucharistie, le Verbe de Dieu qui nourrit ». http://www.op.org/fr/content/le-pere-lagrange-lumiere-pour-la-nouvelle-evangelisation   31 juillet 2013 Saint Ignace de Loyola et le serviteur de Dieu Marie-Joseph Lagrange ont tous deux donné l’exemple d’un attachement sans réserve à l’Église et au pape. Saint Ignace de Loyola, priez pour moi (Marie-Joseph Lagrange, Journal spirituel)

 

30 juillet 2013

La patience est bonne même envers le mal qui vit en nous, et nous oblige à crier vers le Père. (Marie-Joseph Lagrange, L’Évangile de Jésus-Christ. Explication de la parabole de l’ivraie.)

 

 

29 juillet 2013 Résurrection

Ce que Jésus demande à Marthe de croire « Je suis la résurrection et la vie : celui qui croit en moi, fût-il mort, vivra. Et quiconque vit et croit en moi ne mourra point pour toujours ; Le crois-tu ? » Les Juifs croyaient à la résurrection, mais ils ne savaient pas que le Messie serait l’agent de cette résurrection ni que Jésus fût ce Messie. C’est ce que Jésus demande à Marthe de croire. (Marie-Joseph Lagrange, Évangile de Jean 11, 25-26.)

 

 

28 juillet 2013

La prière enseignée par le Seigneur est la prière de l’Église, qui ne connaît ni Juifs, ni Gentils, qui bénit les nations comme les familles, mais les veut toutes filles du même Père. (Marie-Joseph Lagrange, L’Évangile de Jésus Christ)

 

27 juillet 2013

Critiques au-dehors, angoisses au-dedans … Ceux que Dieu a doués d’une intelligence plus pénétrante et qui se rendent compte de la marche des choses, des besoins de l’avenir, de la distinction, dans l’œuvre de la rédemption, entre ce qui est absolu et ce qui est contingent, s’ils servent au fond la cause de Dieu, ils le paient souvent assez cher par les peines morales, des critiques au-dehors, des angoisses au-dedans : foris pugnae intus timores (2 Co 7, 5). Mais cela ne les décourage pas ; ils sentent la pureté de leurs intentions, ils ont conscience de n’avoir, sur aucun point, de l’obstination ; ils travaillent avec humilité et persévérance ; et c’est quelquefois au bout d’un demi-siècle que ce qui semblait téméraire devient le sentiment communément adopté. (Me H.-M. Cormier à M.-J. Lagrange, 20 juillet 1893. Cité par Bernard Montagnes dans Marie-Joseph Lagrange. Une biographie critique.)

 

25 juillet 2013 Réconcilier Église et modernité

Henri-Dominique Lacordaire o. p.

Henri-Dominique Lacordaire o. p.

Si l’inspiration libérale de Lacordaire se manifeste assez peu dans la génération dominicaine de 1880, elle paraît avec éclat chez le P. Marie-Joseph Lagrange, fondateur de l’École biblique de Jérusalem. Tout d’abord dans la vocation dominicaine de Lagrange, inspirée par Lacordaire, marquée aussi par Ozanam et par Montalembert. Ensuite dans la conception même de l’École pratique d’études bibliques, lieu d’accueil de la modernité culturelle et de confrontation avec la recherche savante. Enfin dans la pratique de la vie quotidienne au couvent Saint-Étienne lorsque Lagrange en était prieur et qu’il faisait davantage appel à la responsabilité des frères qu’à l’autorité du supérieur. Réconcilier ainsi l’Église et la modernité rejoint le projet fondamental de Lacordaire. Aussi Lagrange a-t-il fait de Lacordaire une de ces fondations spirituelles sur lesquelles repose le labeur scientifique de l’École biblique. (Bernard Montagnes, La postérité de Lacordaire, p. 451-468.) http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/mefr_1123-9891_1989_num_101_1_5625

 

 

23 juillet 2013

À l’occasion de l’ouverture des JMJ 2013 JMJrio La vérité de la Bible Un défi passionnant à relever par les jeunes. Dans son discours d’inauguration de l’École biblique, le 15 novembre 1890, fête de saint Albert le Grand, prénom de son baptême, le Père Lagrange écrit : « Il y a [dans la Bible] en histoire, en philologie, en archéologie, en morale, des problèmes qui ne seront pas de longtemps résolus, et qui nous touchent de si près que leur intérêt ne faiblit pas. Dieu a donné dans la Bible un travail interminable à l’intelligence humaine et, remarquez-le bien, il lui a ouvert un champ indéfini de progrès dans la vérité. Car ce que j’admire le plus dans la doctrine catholique, c’est qu’elle est à la fois immuable et progressive. Pour l’esprit ce n’est pas une borne, c’est une règle. Elle s’impose à lui, mais elle sollicite son activité ; elle aime être examinée de près parce qu’elle se sait sans reproche : les grandes intelligences qui ont fait éclater le cadre étroit de tant de religions, se trouvent à l’aise dans ses limites, et peuvent se livrer à loisir à leur passion dominante, le progrès dans la lumière. La vérité révélée ne se transforme pas, elle grandit. C’est une évolution, mais une évolution qui a pour cause première le Dieu révélateur, pour point de départ les dogmes, pour appui l’autorité de l’Église. C’est un progrès, parce que les acquisitions nouvelles se font sans rien enlever aux trésors du passé. » (Marie-Joseph LAGRANGE, L’Écriture en Église. Choix de portraits et d’exégèse spirituelle (1890-1937). Présentation par Maurice Gilbert, jésuite, collection « Lectio divina » n°142, Paris, Éditions du Cerf 1990, p.104.) Prions pour les jeunes avides de lumière mais menacés souvent de déception et de scepticisme. Puissent l’exemple et l’intercession du Père Lagrange éveiller le meilleur d’eux-mêmes à la recherche critique de la vérité, à l’écoute de la Parole de Dieu et à la mise en pratique – toujours difficile – des enseignements révélés. (Manuel Rivero, o. p.)

 

22 juillet 2013

C’est donc le 22 juillet 1927, fête de sainte Marie-Magdeleine que j’ai commencé ce que j’ai intitulé L’Évangile de Jésus-Christ. À cinq pages par jour très Noli me2régulièrement, ce fut terminé au début de février. (Journal spirituel, 8 septembre 1928.) http://www.marie-madeleine.sainte-baume.org/Sainte_Marie-Madeleine_et_Sainte_baume/Marie_madeleine_et_peres_Eglise.html « Ne me touche pas, car je ne suis pas encore remonté vers le Père, mais va vers mes frères et dis-leur : Je monte vers mon Père et votre Père, et mon Dieu et votre Dieu. » De ce moment, Marie-Madeleine était consacrée l’apôtre des apôtres. Elle obéit comme font ceux qui s’arrachent à la conversation avec leur maître pour aller porter la bonne nouvelle : « J’ai vu le Seigneur ! » (Marie-Joseph Lagrange, extrait du commentaire sur l’évangile.)

 

 

Afin que de génération en génération on sache. Psaume 78.6. Peinture de Benn.

Afin que de génération en génération on sache. Psaume 78.6. Peinture de Benn.

19 juillet 2013 Il est des étoiles qui brillent et des étoiles qui illuminent.

Le père Lagrange faisait partie de ces dernières. Jusqu’à la fin de son existence, il a illuminé la route des autres de la lumière de sa foi et de son amitié, sans chercher le succès ou la gloire personnelle. Homme de travail en équipe, soucieux de former des professeurs pour l’École biblique, il a accompagné, dans le plus grand respect de la liberté de chacun, le cheminement de beaucoup d’élèves qui se sont considérés d’eux-mêmes comme ses disciples. (Prier 15 jours avec le père Lagrange, par Manuel Rivero)

 

 

 

 

18 juillet 2013

St Martin de Porès

St Martin de Porès

« Charité et humilité sont deux vertus sœurs. L’humilité c’est le vide de nous-mêmes auquel se substitue la grâce de Dieu. Ce qui opère ce vide, c’est la charité : c’est elle qui vide le cœur de l’homme de tout intérêt mesquin et personnel. La charité c’est l’amour du bien en soi. Dieu est la bonté : Dieu se veut infiniment, il se voit infiniment : cette conformité entre sa Volonté et son Intelligence, c’est sa Bonté. Les êtres finis et contingents sont bons lorsque leur être est conforme à la volonté de Dieu. La charité est donc l’amour de Dieu. Dieu est tout à la fois l’objet premier de la charité, et le motif. C’est en passant par l’amour de Dieu que nous aimons le prochain pour chercher sa conformité avec la volonté de Dieu comme la nôtre propre. » (Marie-Joseph Lagrange, Journal spirituel, 1879.)

 

 

 

17 juillet 2013 L’humble et sincère vérité…

« Pas d’oraison funèbre, ni jamais de plaidoyer apologétique ! J’escompte seulement de votre amitié, s’il y a lieu, l’humble et sincère vérité sur ce que j’aurais tant souhaité d’être devant le bon Dieu et de réaliser pour sa gloire. » Le père Marie-Joseph Lagrange. Sa vie et son œuvre par Louis-Hugues Vincent, Parole et Silence, 2013.

 

 

16 juillet 2013 ND du Mt Carmel5

Invoquer Marie de nos voix… Pensée du père Lagrange pour le 16 juillet : Notre-Dame du Mont-Carmel, patronne du mois. Quid nobis prodest Mariam interpellare vocibus, nisi etiam humilitatis ejus exempla teneamus (Saint Augustin) : Quel profit y a-t-il à invoquer Marie de nos voix, si nous ne prenons aussi exemple de son humilité ?

 

 

 

15 juillet 2013

Connaître le cœur de Dieu dans la lecture biblique. « Il n’y a que l’Écriture pour nous donner sur Dieu ces vues à la fois profondes et consolantes qui le font aimer. » (P. Lagrange, Journal spirituel). Cité par Manuel Rivero dans Prier 15 jours avec le père Lagrange.

 

14 juillet 2013

Bienheureux Humbert de Romans, troisième maître de l’Ordre après saint Dominique, est fêté suivant le calendrier dominicain, le 14 juillet. Le père Lagrange écrit dans son Journal spirituel, le 4 avril 1880, cette phrase d’Humbert de Romans : Obedientae discretio est, ut  sit aliqualiter indiscreta : La mesure de l’obéissance consiste à ce qu’elle soit en quelque manière sans mesure. Le père Lagrange : une obéissance sans mesure. Ceux qui sèment…En grec, le mot « obéir » exprime l’écoute attentive et humble. À l’écoute de la Parole de Dieu, le père Lagrange a toujours cherché à accomplir la volonté de Dieu en suivant les décisions de ses supérieurs […] Le 15 juillet 1922, le père Lagrange avouait dans son Journal spirituel que l’obéissance et ses contraintes l’avaient conduit à donner le meilleur de lui-même au-delà de ce qu’il aurait pu faire s’il avait agi en toute liberté (Prier 15 jours avec le père Lagrange par Manuel Rivero, Nouvelle Cité, 2008.) Tout cela a été accompli avec courage et persévérance, car le père Lagrange savait qu’il y allait de la dignité de la science biblique catholique, et finalement de la foi (L’École biblique de Jérusalem, par Pierre Benoit, Cerf, Paris, 1980).

 

 

Le P. Lagrange fut sévèrement attaqué par des adversaires qui, ne comprenant pas sa méthode sagement critique, le soupçonnaient d’être un « moderniste » déguisé. Il faut lire ses Souvenirs personnels, parus aux Éd. du Cerf en 1967, [la Biographie critique de Bernard Montagnes en 2004, également au Cerf, la « toute dernière biographie » Le Père Lagrange. Sa vie et son œuvre de Louis-Hugues Vincent parue aux Éd. Parole et Silence, 2013] pour réaliser les combats qu’il eut à mener. Il les mena avec humilité et dans l’obéissance aux autorités religieuses, mais aussi avec courage et persévérance, car il savait qu’il y allait de la dignité de la science biblique catholique, et finalement de la foi. (Citation du Pierre Benoit dans L’École biblique de Jérusalem, Cerf, Paris, 1980.)   Le père Marie-Joseph Vincent. Sa vie et son oeuvre   Au soir du 12 juillet 1913, le retour du P. Lagrange, après dix mois et demi d’un exil anxieux, ramenait à l’École de Jérusalem la confiance et la joie. Il revenait libéré de toutes les accusations tendancieuses et malveillantes si tapageusement formulées contre lui ; nulle condamnation positive n’avait frappé sa doctrine ; il avait ordre de reprendre son enseignements scripturaire ; même les soupçons d’ « esprit rationaliste » qui avaient suggéré de ne pas laisser un certain nombre de ses ouvrages entre les mains des jeunes clercs ne s’étaient pas confirmés à l’examen, puisque la liste promise des opinions erronées qu’il s’était par avance engagé lui-même à rétracter demeurait attendue, et ne fut jamais reçue, que je sache. Le père Marie-Joseph Lagrange. Sa vie et son œuvre par Louis-Hugues Vincent, éd. Parole et Silence, 2013, p. 383)

 

 

11 juillet 2013 Saint Benoît

Le 15 novembre 1890, lors de la pose de la première pierre de l’École biblique de Jérusalem, le père Lagrange avait choisi une série de médailles et de reliques qui rappelaient l’état d’esprit de son fondateur, dont une médaille de saint Benoît, modèle de sainteté. medailleC S P B : Crux Sancti Patris Benedicti : Croix du saint Père Benoît. Sur l’arbre de la croix, on lit de gauche à droite: N D S M D : Non Draco Sit Mihi Dux : Le dragon ne doit pas être mon guide. De haut en bas: C S S M L : Crux Sacra Sit Mihi Lux : La croix doit être ma lumière. Une inscription plus longue entoure la croix. Elle commençait autrefois par le nom de Jésus “IHS”. Elle a été remplacée par le mot “PAX“.L’inscription se poursuit vers la droite par les lettres: V R S N S M V : Vade Retro Satana, Numquam Suade mihi Vana : Arrière Satan, ne me tente jamais par la vanité. S M Q L I V B : Sunt Mala Quae Libas, Ipse Venenum Bibas : Ce que tu offres, ce n’est que du mal, ravale ton poison. http://www.abbaye-saint-benoit.ch/benoit/medaille/

 

10 juillet 2013 Le 10 mars 1938 au couvent de Saint-Maximin (Var), le père Lagrange est entré dans la joie de son Seigneur. Il y a quelques années, fr. Manuel Rivero nous proposait une intention de prière pour la cause de béatification du Père Lagrange, soit personnellement, soit en communauté, le jour anniversaire de « sa naissance au Ciel », c’est-à-dire le 10 de chaque mois.

Retrouvez la prière qui se trouve ici.

8 juillet 2013

Lectio divina Fra_Angelico_052Au noviciat, le frère Marie-Joseph mena la vie cachée en Dieu. Son Journal spirituel, rédigé dans l’ambiance monastique du couvent royal, dévoile son combat spirituel ainsi que la douceur de la vie avec Dieu. Il convient de souligner que, dès le départ de sa vie religieuse, la Bible fut au centre de sa prière et de ses lectures. Ayant reçu le goût passionné des Écritures au séminaire d’Issy, Marie-Joseph reçu l’autorisation d’investir le plus clair de son temps dans la lecture de la Parole de Dieu. C’est dans la lectio divina qu’il grandit dans la connaissance et l’amour de Dieu. La Bible le conduisait à l’oraison et à l’adoration. (Prier 15 jours avec le Père Lagrange, par fr. Manuel Rivero, o. p. p. 31.)

 

 

5 juillet 2013 L’expérience de la vie porte à conclure que le monde n’est pas ordonné pour la vie présente, à moins de nier la Providence. C’est un monde détraqué, qui suit son cours, au milieu duquel Dieu opère des actes surnaturels, sans qu’ils servent à rétablir suffisamment l’ordre : tout commence ici-bas, mais tout finit ailleurs. Cette situation ne satisfait pas notre esprit, mais elle est conforme à l’enseignement de la foi, et dès lors il ne faut plus s’appuyer que sur la foi, rester dans son obscurité mystérieuse, faire taire les raisonnements humains, tout ce qui peut être un objet de scandale, à suivre son sens propre. Cela n’empêche pas de chercher la lumière, mais il la faut chercher le plus possible directement en Dieu, soit dans la Création, soit dans l’Écriture, soit dans les vérités que l’Église nous enseigne. (M.-J. Lagrange. Journal spirituel, 12 septembre 1894). Très douce Reine Immaculée, la fête de votre Grâce a été le point de départ de ma vocation … maintenant je vais commencer avec votre grâce à servir votre Fils Jésus. Donnez-moi de l’aimer uniquement, plus que mon âme : je serai un fils si respectueux et si aimant pour vous si vous me rendez semblable à Jésus. Partout je glorifierai, j’exalterai votre glorieux privilège, j’inviterai les pécheurs à recourir à votre miséricorde ; je sais bien, moi, que vous les aimez. Ô ma Souveraine, puissé-je mourir pour votre honneur ; que votre nom soit gravé dans mon cœur ; je me donne à vous aujourd’hui encore et à jamais. (Journal spirituel, 7 décembre 1880.) http://www.news.va/fr/news/lumen-fidei-premiere-encyclique-de-francois-pour-q

 

4 juillet 2013

Mgr Carrérot o. p.

Mgr Carrérot avec quelques élèves du séminaire de Porto Nacional

Les frères vénérés aujourd’hui au Brésil, comme le frère Gil Vilanova, l’explorateur intrépide des forêts, ou le frère Dominique Carrérot, fêté maintenant comme premier évêque de son diocèse, étaient compagnons d’études du père Lagrange à Salamanque (Espagne) dans les années 1880-1884. Belle génération intellectuelle et missionnaire ! http://www.ktotv.com/videos-chretiennes/emissions/nouveautes/documentaire-les-missionnaires-francais-de-l-araguaia/00062123 En 1911, le travail missionnaire initié par des frères dominicains auprès des Indiens du Tocantins portait un premier fruit : le pape Pie X érigeait dans le bassin de l’Amazonie une prélature apostolique confiée à frère Dominique Carrérot. Le siège en était établi dans la ville nouvelle de Conceicao do Araguaia, au lieu précis de la rencontre de groupes d’indiens Cayapos avec « frei Gil Vilanova », dominicain français d’origine marseillaise, explorateur intrépide des forêts. L’ordination épiscopale de Dominique Carrérot eut lieu en la cathédrale Saint-Etienne de Toulouse. Fr. Dominique Carrérot et Gil Vilanova étaient tous deux compagnons d’études du père Lagrange à Salamanque (Espagne) dans les années 1880-1884. Belle génération intellectuelle et missionnaire !

 

 

3 juillet 2013 Saint Thomas, apôtre

L'incrédulité de saint Thomas. Duccio di Buoninsegna (1260-1318)

L’incrédulité de saint Thomas. Duccio di Buoninsegna (1260-1318)

« Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je ne mets pas mon doigt à l’endroit des clous, si je ne mets pas la main dans son côté, non, je n’y croirai pas ». On entend dans ces paroles de Thomas comme un cri, celui de communier à son Seigneur, de participer au mystère de Celui qui a été crucifié et qui est mort pour lui. Le pain d’Élie…, les sentiments d’un saint Thomas… Par l’Eucharistie, nous prenons contact avec le Dieu vivant. (P. Lagrange, 23 février 1909)

 

 

 

 

 

 

7 juillet 2013 jeunes en prièreLa prière instante, qui ne se lasse pas, est irrésistible. On sait bien que Dieu ne cédera pas pour avoir la paix ; on apprend du Fils, qui connaît si bien le Père, qu’il ne paraît sourd à nos instances que pour nous obliger à persévérer dans la prière qui nous est si bonne. (Père Marie-Joseph Lagrange, L’Évangile de Jésus-Christ) « Prier, c’est négocier avec le Seigneur, au point d’importuner le Seigneur !» (Pape François, 1er juillet 2013.) http://www.zenit.org/fr/articles/prier-jusqu-a-importuner-le-seigneur

 

 

 

28 juin 2013 Saints Pierre et Paul

Saints Pierre et Paul

Saints Pierre et Paul

Pierre, le fondateur de la catéchèse

Le premier maître de cette catéchèse fut naturellement celui qui avait été associé de plus près à l’œuvre du Maître, le compagnon de ses courses, le chef incontesté de ses disciples, Simon-Pierre. Il prononça le premier discours de catéchèse, le premier évangile, dont il avait fixé le point de départ au baptême de Jean et le terme à l’ascension de Jésus dans le ciel (Actes 1, 22 et 2, 22 et suivants). Marie-Joseph Lagrange. L’Évangile de Jésus-Christ. Paul, la doctrine de l’Évangile « Si quelqu’un a soif, qu’il vienne vers moi et qu’il boive, celui qui croit en moi. Comme a dit l’Écriture : des fleuves d’eau vive couleront de son sein. » (Jean 7, 37 s.) Allusion énigmatique, claire pour qui eût compris, comme fera saint Paul (1 Corinthiens 10, 4), que le Christ était figuré par la Pierre d’où était sortie dans le désert une eau miraculeuse, car ce miracle devait se renouveler dans l’ordre spirituel aux jours du salut messianique, comme avait dit Isaïe : « Dites : Iahvé a racheté son serviteur Jacob… Il a fait couler l’eau du rocher, et les eaux se sont répandues. » (Isaïe 48, 20 s.) La traduction grecque ajoutait : « Et mon peuple boira. » Marie-Joseph Lagrange. L’Évangile de Jésus-Christ.

 

28 juin 2013 Ô Marie ! Marie ! Divine Marie ! Tendre Mère : accordez-moi de vous demeurer fidèle, et rendez-moi semblable à Jésus pauvre, humble et souffrant, à Jésus victime d’amour. (Marie-Joseph Lagrange. Journal spirituel.)

 

25 juin 2013 Éloge de saint Jean Baptiste

La perfection est communicative : il faut, par charité pour les autres, avoir un grand désir de les édifier. Cependant il faut distinguer : il ne faut pas agir pour les hommes, ne pas faire ses bonnes œuvres, pour être loué par les hommes : mais on peut réaliser les mêmes œuvres, par des vues élevées, ut glorificentur Deum (Afin qu’ils glorifient Dieu). Nous subissons tous l’empire de l’exemple. Éloge de saint Jean Baptiste : ille erat lucerna ardens et lucens… Jean était la lampe qui brûle et qui luit… (Marie-Joseph Lagrange, Journal spirituel, inédit, 29 mai 1879)

21 juin 2013

Le Père Lagrange aimait à invoquer saint Louis de Gonzague à l’intention de son frère Louis, et de tous ses proches portant le même prénom. Louis de Gonzague était un étudiant jésuite italien. Il est décédé à l’âge de 23 ans, au service des pestiférés à Rome en 1591. Louis de Gonzague est le patron mondial de la jeunesse.

Saint Louis de Gonzague

Saint Louis de Gonzague

Preghiere a San Luigi 1. Preghiera di Papa Giovanni Paolo II S. Luigi, povero in spirito a te con fiducia ci rivolgiamo benedicendo il Padre celeste perché in te ci ha offerto una prova eloquente del suo amore misericordioso. Umile e confidente adoratore dei disegni del Cuore divino, ti sei spogliato sin da adolescente di ogni onore mondano e di ogni terrena fortuna. Hai rivestito il cilizio della perfetta castità, hai percorso la strada dell’obbedienza, ti sei fatto povero per servire Iddio, tutto a lui offrendo per amore.
Tu, puro di cuore, rendici liberi da ogni mondana schiavitù. Non permettere che i giovani cadano vittime dell’odio e della violenza; non lasciare che essi cedano alle lusinghe di facili e fallaci miraggi edonistici. Aiutali a liberarsi da ogni sentimento torbido, difendili dall’egoismo che acceca, salvali dal potere del Maligno.
Rendili testimoni della purezza del cuore.
Tu eroico apostolo della carità ottienici il dono della divina misericordia che smuova i cuori induriti dall’egoismo e tenga desto in ciascuno l’anelito verso la santità.
Fa’ che anche l’odierna generazione abbia il coraggio di andare contro corrente, quando si tratta di spendere la vita, per costruire il Regno di Cristo.
Sappia anch’essa condividere la tua stessa passione per l’uomo, riconoscendo in lui, chiunque egli sia, la divina presenza di Cristo.
Con te invochiamo Maria, la Madre del Redentore.
A lei affidiamo l’anima e il corpo, ogni miseria ed angustia, la vita e la morte, perché tutto in noi, come avvenne in te, si compia a gloria di Dio, che vive e regna per tutti i secoli dei secoli. Amen. 2. Preghiera del Card. Carlo Maria Martini Signore Gesù, che hai rivelato a san Luigi il volto del Dio amore, e gli hai donato la forza di seguirti rinunciando a tutto ciò che al mondo appariva prestigio e ricchezza, di spendere la sua vita per i fratelli, nella letizia e nella semplicità di cuore, concedici, per sua intercessione, di accogliere il tuo disegno sulla nostra vita e di comunicare a tutti i fratelli la gioia del Vangelo, il sorriso della tua presenza d’amore.  Fa’ che la tua croce sia, come lo è stata per Luigi Gonzaga, la nostra consolazione, la nostra speranza, la soluzione dei problemi oscuri della vita, la luce di tutte le notti e di tutte le prove.
E tu Maria, che hai ispirato all’adolescente Luigi il proposito della verginità, consolida in noi il desiderio della purezza e della castità, ottienici il dono di contemplare il mistero di Dio attraverso quella Parola mediante la quale Gesù ci parla, ci chiama, suscita la nostra risposta.
Te lo chiediamo, Padre, per Cristo nostro Signore nella grazia dello Spirito Santo. Amen. Voir le site : http://www.santuariosanluigi.it/san_luigi.html

 

13 juin 2013 :

Où en est la béatification du Père Lagrange ? de Santa Sabina, Rome. En ce qui concerne l’évolution de la cause de béatification du père Lagrange, un nouveau responsable sera nommé par la Congrégation de la cause des saints qui prendra la suite du travail accompli par le frère Daniel Ols, rapporteur. Fr. Daniel Ols, o. p., prenant sa retraite le 15 septembre prochain. Le frère Vito Tomas Gomez, postulateur, m’a bien transmis les nouvelles orientations de la Congrégation pour la rédaction de la Positio. Il reste un travail d’archiviste important. Le prieur provincial de Toulouse devra proposer un collaborateur externe, historien et archiviste, que le postulateur de l’Ordre présentera à la Congrégation de la cause des saints. Ce frère devra prendre en charge une nouvelle rédaction de la Positio complétée par un travail de recherche en archives (Salamanque, Toulouse, Rome, Jérusalem …). Il devra  s’y employer à plein temps pendant un an de façon à fournir aux historiens et aux théologiens examinateurs de la Congrégation un texte scientifique et convainquant susceptible de passer la rampe des observations critiques.  Ce travail gagnera à compter sur une équipe de recherche. Fr. Manuel Rivero, o. p., vice-postulateur de la Cause de béatification du P. Marie-Joseph Lagrange, o. p.     Le rôle de l’enquête romaine : La Positio est une synthèse de tous les documents sélectionnés lors de l’enquête diocésaine. C’est sur la base de cette Positio que les collèges de consulteurs, cardinaux et évêques de la Congrégation et, finalement, le pape lui-même, devront se prononcer. Si l’avis est favorable, l’héroïcité des vertus pourra être reconnue au Serviteur de Dieu, qui deviendra alors Vénérable. Il faut pour la béatification une reconnaissance d’un miracle dû à l’intercession du Serviteur de Dieu. Ce qui fera l’objet d’un autre procès, dans le diocèse où aura lieu le miracle. Pour la canonisation un second miracle est demandé. La procédure est extrêmement longue et demande donc de nombreuses années d’autant qu’il y a une longue « file d’attente » à la Congrégation pour les causes des saints…

 

13 juin 2013

Être un prophète n’est pas une raison de ne pas étudier les Écritures. Nous méditons la Parole de Dieu, pour chercher à connaître Sa volonté et non pour trouver des preuves que Dieu est de notre côté. II est facile d’utiliser les Écritures comme livre source de slogans faciles, mais l’étude de la Parole de Dieu est la recherche d’une libération plus profonde que nous ne saurions l’imaginer. Par la discipline de l’étude, nous cherchons a saisir l’écho d’une voix qui nous appelle à une liberté ineffable, la liberté même de Dieu.

Le P. Lagrange écrivant

Le P. Lagrange

Lorsque Lagrange affrontait les problèmes posés par la critique historique, il cita les mots de saint Jérôme: « Sciens et prudens, manum misi in ignem. » (C’est en toute connaissance de cause que j’ai plongé la main dans le brasier). Conscient que cela pouvait lui coûter souffrance et douleur, il a plongé sa main dans le feu. L’engagement de Lagrange dans les nouvelles disciplines intellectuelles de son temps était un véritable signe de confiance que la Parole de Dieu apparaîtrait avec évidence comme une parole libératrice, et que nous n’avions pas à craindre de passer par le doute et le questionnement. Il soumit la Parole de Dieu à une analyse rigoureuse parce qu’il croyait qu’elle se montrerait impossible à dominer. Osons-nous partager son courage? Osons-nous plonger nos mains dans le feu, ou préférons-nous ne pas être dérangés ? (Cité par Timothy Radcliffe, o.p. dans son article La source vive de l’espérance. L’étude et l’annonce de la Bonne Nouvelle, Sainte-Sabine, Rome, octobre 1996.)

 

 

5 juin 2013 C’est un manque de courage que de se précipiter pour condamner. Quand Marie-Joseph Lagrange, o.p., fonda l’École

Fr. Timothy Radcliffe o. p.

Fr. Timothy Radcliffe o. p.

biblique, en 1890 à Jérusalem, et commença l’étude critique de l’Ancien Testament, montrant qu’il ne fallait pas toujours le comprendre de façon littérale, la fureur du Saint-Office tomba sur lui et il fut condamné. Des années plus tard, on a reconnu ce qu’il disait comme parfaitement orthodoxe et c’est universellement accepté par l’Église catholique. La peur ne sert jamais la recherche de la vérité, et c’est la tâche de nos gardiens de la vérité de s’assurer que la panique n’empêche jamais la réflexion ; c’est à eux d’avoir le courage d’arrêter une condamnation prématurée, de s’assurer qu’on prend le temps nécessaire. (Radcliffe Timothy, o.p., Pourquoi donc être chrétien ? Cerf, Paris, 2005, p. 268.)

 

 

 

02 juin 2013

Prélude de l’institution de l’Eucharistie. Première multiplication des pains. Luc 9, 11b-17

Mosaïque de l'église de la multiplication des pains à Tabgha.

Mosaïque de l’église de la multiplication des pains à Tabgha.

Jésus parlait du règne de Dieu à la foule, et il guérissait ceux qui en avaient besoin. Le jour commençait à baisser. Les Douze s’approchèrent de lui et lui dirent : « Renvoie cette foule, ils pourront aller dans les villages et les fermes des environs pour y loger et trouver de quoi manger : ici nous sommes dans un endroit désert. » Mais il leur dit : « Donnez-leur vous-mêmes à manger. » Ils répondirent : « Nous n’avons pas plus de cinq pains et deux poissons… à moins d’aller nous-mêmes acheter de la nourriture pour tout ce monde. » Il y avait bien cinq mille hommes. Jésus dit à ses disciples : « Faites-les asseoir par groupes de cinquante. » Ils obéirent et firent asseoir tout le monde ; Jésus prit les cinq pains et les deux poissons, et, levant les yeux au ciel, il les bénit, les rompit et les donna à ses disciples pour qu’ils les distribuent à tout le monde. Tous mangèrent à leur faim, et l’on ramassa les morceaux qui restaient : cela remplit douze paniers. Il serait faux de dire que le sacrement de l’Eucharistie fut institué ce jour-là en faveur de toute une foule. Mais c’était un prélude que le Maître proposait à la réflexion.  […] C’est comme un symbole que cette scène a toute sa portée. Si étonnante qu’elle soit en elle-même, elle l’est plus encore comme un pressentiment de l’avenir, et cependant elle devient aussi plus accessible à l’esprit et au cœur comme un signe sensible ordonné à une réalité spirituelle, non seulement plus haute, mais d’un autre ordre. C’est un fait que, dans le monde entier, les catholiques fidèles reçoivent sous la forme du même pain ce qu’ils croient être l’unique corps de Jésus Christ. Quelques-uns le profanent, d’autres agissent par vanité, un plus grand nombre par routine ; une foule innombrable y trouve vraiment l’aliment de l’âme, une invitation plus vive à servir Dieu, une impulsion nouvelle pour le mieux aimer. Que cette prodigieuse institution ait été figurée par une multiplication miraculeuse du pain, cela paraît plausible, et que le miracle se soit épanoui en de tels fruits de salut, cela le rend vraisemblable. L’harmonie de la figure et de la réalité est persuasive. En lui-même, d’ailleurs le miracle était à la fois si incompréhensible et si public qu’un immense enthousiasme se déchaîna. Nous ne l’apprenons que par saint Jean (6,14), mais c’est bien la clef de la situation. On ne prononce pas encore le nom de Messie, parce que Jésus ne s’est pas manifesté comme roi. Mais il est incontestablement le grand prophète attendu, car aucun prophète n’a rien fait d’aussi divin en faveur d’Israël. Et ce prophète deviendra le Messie s’il est couronné roi. Il l’est déjà en personne. Il n’est que de le reconnaître pour lui permettre d’inaugurer ses actions royales. On prétendait donc l’obliger à entrer dans ce nouveau rôle. – Ce n’était pas le sien. Marie-Joseph Lagrange, L’Évangile de Jésus Christ.

 

26 mai 2013

Dans l’ignorance où nous sommes de Dieu, il nous est doux de savoir qu’il est Père, par conséquent infiniment tendre et indulgent ; Fils incarné pour nous, vivant en nous pour nous faire participer à ce qu’il tient du Père ; Esprit vivifiant et sanctificateur, principe de charité. Oh ! Que cette révélation de la Trinité des personnes divines nous est utile, et qu’il en faut remercier Notre Seigneur !

 

24 mai 2013

Saint Dominique et le Père Lagrange

La sainteté consiste dans l’imitation de Notre Seigneur. Mais personne ne peut reproduire entièrement toutes les perfections

Saint Dominique

Saint Dominique

de ce divin modèle. Il m’a bien fait comprendre ce matin que je devais m’appliquer surtout à retracer en moi les traits de notre Père saint Dominique. De même que Marie est pour tous les chrétiens l’océan des grâces, le seul réservoir qui nous les distribue, saint Dominique est le fleuve qui nous les apporte. Or il eut surtout, en particulier, l’esprit de prière, de pénitence, de dévotion envers la Sainte Vierge par le Rosaire, le zèle des âmes : la contemplation dans la vie active. J’ai cru comprendre aussi comment la vie apostolique avait peut-être moins de danger d’orgueil que la vie érémitique. Demander bien assidûment l’esprit de saint Dominique. Ô mon Père, saint Dominique, vous savez que je vous aime ! Je suis entré dans votre Ordre avec l’espérance qu’un jour je serai reçu par vous à la porte du Ciel et conduit par vous aux pieds de Notre-Dame Marie Immaculée. – Accordez-moi cette grâce, à moi et à tous mes parents d’arriver au ciel sous votre bannière., … Je vous demande encore une abondante effusion de votre Esprit dans tout l’Ordre et le noviciat. Fiat spiritus tuus in me duplex [2 R 2,9]. [Que me revienne une double part de ton esprit !]

(Journal spirituel, inédit)

 

23 mai 2013

 Le Père Marie-Joseph Lagrange traduit et commente aujourd’hui l’Évangile selon saint Marc 9, 41-50.  Éditions Lecoffre Gabalda, coll. Études bibliques, Paris, 1935.

 9. 41Et quiconque vous donnera à boire un verre d’eau pour la raison que vous êtes au Christ, en vérité, je vous dis qu’il ne perdra pas sa récompense. 42Et quiconque scandalisera un de ces petits qui croient… il vaudrait mieux pour lui qu’on lui passe au cou une meule d’âne, et qu’on le jette dans la mer. 43Et si ta main est pour toi un sujet de scandale, coupe-la. Il vaut mieux que tu entres manchot dans la vie que d’aller, ayant les deux mains, dans la géhenne, au feu inextinguible. 45Et si ton pied est pour toi un sujet de scandale, coupe-le ; il vaut mieux que tu entres dans la vie boiteux, que d’être jeté dans la géhenne ayant les deux pieds. 47Et si ton œil est pour toi un sujet de scandale, arrache-le ; il vaut mieux que tu entres avec un seul œil dans le royaume de Dieu, que d’être jeté, ayant les deux yeux, dans la géhenne, 48où leur ver ne finit pas, et où le feu ne s’éteint pas. 49Car tous doivent être salés au feu. 50Le sel est bon ; mais, si le sel devient fade, avec quoi l’assaisonnerez-vous ? Ayez en vous-mêmes du sel, et soyez en paix les uns avec les autres. » Charité envers les disciples 41-42. Jésus reprend le fil du discours interrompu par Jean (Marc 38-40). Il parlait du mérite de ceux qui reçoivent les petits en son nom. Oui, même quand le service rendu ne serait qu’un verre d’eau offert au disciple altéré. Mais aussi le châtiment sera terrible, si on scandalise ces humbles croyants dont l’enfant est le type. La meule d’âne est une grosse meule en pierre, creusée en forme de vase. Une autre pierre, en forme de cône renversé s’y adapte, mise en mouvement par un âne, et broyant le grain placé entre les deux. La meule de dessous pouvait en effet être attachée au cou d’un homme pour l’entraîner au fond de l’eau, et ce genre de supplice n’était pas ignoré des contemporains (Suétone, Auguste 67). Le scandale est d’autant plus grave qu’il est donné de plus haut. Nouvelle raison de ne pas ambitionner le premier rang. Le scandale 43-48. On risque de donner le scandale, c’est-à-dire d’être pour les autres une occasion de chute, soit par des paroles, soit par des exemples. Mais on risque aussi d’être entraîné… Il faut donc éviter toute occasion de pécher : quand il s’agirait d’extirper le sentiment le plus intime, de se séparer de la personne la plus chère, de perdre ce qu’on a de plus précieux. Tout cela est exprimé par une sorte de parabole. Rien ne nous est plus cher que les membres du corps, la main, le pied, l’œil… rien si ce n’est la vie elle-même, ou plutôt, comme Jésus l’a déjà enseigné, la vie dans le royaume de Dieu. Il faudrait donc à l’occasion sacrifier ces membres, mais non pas dans le sens littéral. Par exemple la perte d’un seul œil n’empêcherait pas les mauvais désirs de pénétrer par la vue, et la perte des deux ne serait pas suffisante pour dompter la concupiscence. D’ailleurs personne n’a le droit de se mutiler. L’intention est donc symbolique, ou plutôt parabolique, sans allusion précise au rôle de chacun des membres. À la vie, c’est-à-dire la vie éternelle dans le royaume de Dieu de l’au-delà, est opposée la géhenne. C’était, à l’origine, le nom (Gê-hinnom) d’une vallée de Jérusalem où l’on avait sacrifié des enfants à Moloch en les faisant passer par le feu. Dans la géhenne, « leur ver ne finit pas et leur feu ne s’éteint pas », comme dans Isaïe (66,25). Le sel 49-50. Le verset 49 est difficile, même sans l’addition de la Vulgate : et omnis victima sale salietur, « et toute victime sera salée par le feu ». Ou bien : ceux qui n’auront pas fait les retranchements nécessaires seront salés par le feu. Mais pourquoi « tous » ? Ou bien : « tous », les uns dans le feu purificateur du retranchement, les autres dans le feu vengeur du châtiment. Ou bien : « tous » ceux qui veulent éviter la corruption, seront salés par le feu. De cette façon, le verset 49 entre déjà dans la pensée du verset 50. C’est le seul sens acceptable si l’on admet l’addition de la Vulgate, car un réprouvé n’est point une victime (offerte à Dieu). Il faudra donc être consumé par le feu du retranchement qui purifie et qui conserve comme le sel. Cette mention du sel amène un autre avis. Le sel affadi n’est plus bon à rien. Il faut donc le conserver dans son intégrité. Ce ne peut être que par la charité envers Dieu, principe des sacrifices nécessaires : elle s’exercera naturellement envers le prochain en conservant la paix.

 

17 mai 2013  Jean 20, 19-23 par Marie-Joseph Lagrange o.p. In Évangile selon saint Jean, p. 513-515, Librairie Lecoffre J. Gabalda, Paris, 1936. Apparition de Jésus aux disciples 19Comme il était tard ce même jour, le premier de la semaine, et les portes étant fermées par crainte des Juifs là où étaient les disciples, Jésus vint et se tint au milieu, et leur dit : Paix à vous ! Cette apparition est la même que celle dont parle Luc et qu’il fixe au dimanche soir. Le jour et le moment sont marqués : une heure très tardive, ce qui laisse aux disciples d’Emmaüs le temps de revenir à Jérusalem, même s’ils sont partis de l’Emmaüs qui devint Nicopolis, à 160 stades [30 km]. Les portes étaient fermées, non que les Juifs n’eussent pu les forcer, mais pour éviter des importuns qui pouvaient être des espions. Ce détail est mentionné pour montrer que Jésus entra d’une façon surnaturelle. Il n’en usait point ainsi de son vivant : c’est donc que son corps ressuscité a acquis des propriétés surnaturelles, qui lui sont pour ainsi dire naturelles. C’est ce que Luc exprime lui aussi d’une manière indirecte, par les faits, non par un enseignement théorique. […]

Emmaüs. Arcabas.

Emmaüs. Arcabas.

« La paix à vous » est bien cette fois la formule de salutation des Juifs, mais non cependant sans une certaine solennité […] : en souhaitant la paix, Jésus la donne, comme il l’avait déjà donnée. 20Et cela dit, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples se réjouirent donc en voyant le Seigneur. Jésus avait donc conservé sur son corps ressuscité la trace de ses blessures, comme de glorieuses cicatrices : non qu’il ne puisse apparaître autrement ; mais il les montre pour être reconnu comme le crucifié, et sans se faire un mérite de ses souffrances auprès de ses disciples, il les rappelle néanmoins, soit pour exciter leur foi et leur amour, soit pour que la joie soit plus complète, tant de douleurs n’étant plus qu’un souvenir. Le ressuscité en use selon les dispositions de ceux auxquels il apparaît. Il avait dû modérer l’ardeur aimante de Magdeleine ; il semble avoir eu besoin de convaincre ses disciples  […]. La joie, certes, bien naturelle avait été annoncée par Jésus. 21Il leur dit donc de nouveau :« Paix à vous ! Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie. » Jésus répète sa salutation, comme prélude d’un dernier acte avant de prendre congé, et parce que la paix est une disposition favorable à l’action divine. Parlant à son Père, il avait déjà regardé la mission des Disciples comme accomplie dans sa pensée. Il la leur intime maintenant dans les mêmes termes : comme il a été l’envoyé de son Père, ils seront ses envoyés : la résurrection dont ils sont les témoins sera sans doute la première bonne nouvelle qu’ils auront à annoncer au monde. 22Et cela dit, il souffla sur eux et leur dit « Recevez l’Esprit-Saint ; 23ceux à qui vous remettrez les péchés, ils leur seront remis : et ceux à qui vous les retiendrez, ils seront retenus. […] Ce que Jésus donne à ses apôtres est donc quelque chose de surnaturel que l’on doit rattacher à l’action de l’Esprit-Saint, représenté dans l’Ancien Testament surtout comme vivifiant, et que Jésus lui-même a désigné comme un Aide dans l’ordre de la vérité. Après la mission imposée au verset précédent, il semble bien que ce doit être un pouvoir, plutôt qu’une disposition de l’esprit ou du cœur, mais on ne saurait que conclure, si des paroles jointes au geste ne donnaient l’explication. Ce pouvoir, en effet, est exprimé clairement (verset 23) ; c’est celui de remettre les péchés, et c’est aussi celui de les retenir. C’est le pouvoir déjà donné à Pierre et aux apôtres, qui est ici renouvelé expressément, avec l’insufflation de l’Esprit, laquelle le confère définitivement. L’allusion à l’Esprit s’entend assez : remettre les péchés, c’est donner la vie spirituelle ; et cela ne doit pas se faire sans discernement, puisque dans certains cas les péchés sont retenus. Or cela ne saurait être par caprice, mais par suite d’un jugement porté sur les dispositions des hommes. Voir également : http://www.mj-lagrange.org/?p=3947

 

La Vierge et l'Enfant. Monastère de Cimiez. Nice

La Vierge et l’Enfant. Monastère de Cimiez. Nice

14 mai 2013

Marie ! Marie ! divine Marie ! tendre Mère : accordez-moi de vous demeurer fidèle, et rendez-moi semblable à Jésus pauvre, humble et souffrant, à Jésus victime d’amour. (Marie-Joseph Lagrange, Journal spirituel, le 6 octobre 1883)

 

 

 

 

 

La Trinité. Louis Brea. Église de Biot (Alpes-Maritimes).

La Trinité. Louis Brea. Église de Biot (Alpes-Maritimes).

11 mai 2013

Pour le Père Lagrange, que tous ceux qui souhaitent l’unité des chrétiens sentent leurs désirs s’enflammer en lisant cette parole : Je prie « afin que tous soient un, comme toi-même, ô Père, tu es en moi et moi en toi, afin qu’eux aussi soient en nous ». Cette unité, c’est la marque divine de la religion de Jésus : « de façon que le monde croie que tu m’as envoyé ». Et Jésus le répète avec une énergie croissante : « afin qu’ils soient un, comme nous sommes un ». Ce n’est pas par la simple imitation d’un modèle que se formera cette unité, c’est l’union au Père par Jésus qui créera une unité parfaite : « Moi en eux et toi en moi, afin qu’ils soient consommés dans l’unité. » […] Sûr d’avoir accompli sa mission, Jésus fait maintenant appel à la justice du Père. Il la continuera d’une façon plus secrète, afin, dit-il à son Père, « que l’amour dont tu m’as aimé soit en eux, et moi en eux » (Jean 17, 20-26. M.-J. Lagrange, L’Évangile de Jésus-Christ, p. 583.)

 

8 mai 2013

Ascension. Icône de Vérane Renaud.

Ascension. Icône de Vérane Renaud.

 

Pour le père Lagrange, l’Ascension représente l’accomplissement des prophéties de Jésus au long de sa vie publique. Sa montée au ciel évoque de manière métaphorique la glorification du corps de Jésus qui a subi la crucifixion et la mort. En ressuscitant, Jésus associe ses disciples à sa victoire. L’Ascension fait éclater la dignité du corps humain. Le mystère de l’Incarnation atteint son sommet dans le partage de la puissance de Dieu, « à la droite du Père », expression métaphorique qui exprime la royauté céleste du Christ.

 (Manuel Rivero o. p., Le Père Lagrange et la Vierge Marie. p. 128-129.)

 

 

4 mai 2013  La nouvelle naissance de Jésus

Le tombeau vide, Fra Angelico

Le tombeau vide, Fra Angelico

« Aucun des évangélistes n’a raconté, même d’un mot, la résurrection de Jésus. Un grand artiste, François Rude, a sculpté dans la pierre Napoléon se dressant sur le lit du tombeau pour s’éveiller à sa gloire. Les évangélistes n’ont pas essayé de dire le tressaillement de la chair livide et meurtrie, s’animant au souffle de l’âme, ce corps humain qui avait contraint le Fils de Dieu à la souffrance, transfiguré par la gloire dans la béatitude, la voix du Père prononçant dans son jour éternel : “Tu es mon Fils, je t’ai engendré aujourd’hui”, Jésus-Christ remerciant son Père de lui avoir donné les nations en héritage. Toutes choses ineffables, demeurées cachées dans le secret de Dieu. Et certes cette discrétion recommande hautement leur témoignage. Ils ont attesté ce qu’on a constaté sur la terre, d’abord que le tombeau était vide, ensuite que le Christ était toujours  vivant, dans un corps associé à la gloire de son âme, mais qui était bien le sien. Ils ne nous disent donc pas où est allée son âme, séparée pour un temps de son très saint corps. La première épître de S. Pierre nous apprend, ce que la parole au bon larron faisait à peine pressentir, que Jésus était allé “prêcher aux esprits en prison”, ce que la tradition enseignait de son côté sous le nom de descente du Christ aux enfers, c’est-à-dire dans la demeure où les anciens justes attendaient le bienfait de la Rédemption. Puis son âme rejoignit son corps, et ce corps, animé d’une vie plus parfaite, put sortir du tombeau sans déranger la pierre, roulée par un dessein pieux, et sans rompre les sceaux d’ennemis impuissants, ainsi que le divin Enfant était sorti du sein de sa mère (comparaison souvent relevée par les Pères). Il convenait cependant de ne pas laisser fermée cette tombe vide. S. Matthieu nous apprend qu’un ange du Seigneur ébranla la terre et roula la pierre, sur laquelle il s’assit en vainqueur :  “Son aspect était comme d’un éclair, et son vêtement blanc comme la neige.” À ce bruit les gardes s’éveillèrent ; à cette vue ils tremblèrent d’effroi, et, d’abord immobiles de stupeur, ne tardèrent pas à s’enfuir.» Marie-Joseph LAGRANGE, L’Évangile de Jésus-Christ avec la Synopse évangélique traduite par le père Ceslas Lavergne, o.p., Nouvelle édition, Paris, Éd. Gabalda et Cie, 1954, p. 643- 644.

 

2 mai 2013

Jésus dit au revoir à ses apôtres. La Maestà par Duccio (1308-1311)

Jésus dit au revoir à ses apôtres.
La Maestà par Duccio (1308-1311)

 

Le P. Lagrange dans son commentaire de la phrase de Jésus :

Que votre cœur ne se trouble pas.” (Jean 14,27), explique que Jésus “laisse la paix à ses disciples non pas de la façon dont leurs compatriotes ont coutume de se saluer en s’abordant et en se quittant : Paix (Chalom)! mais par un legs efficace de son amitié. Et s’ils étaient vraiment ses amis, leur apaisement irait jusqu’à la joie, parce qu’il va au Père, qui est plus grand que lui. Celui qui part en effet n’est pas le Fils éternel, qui n’a jamais quitté le sein du Père, mais ce Fils dans l’état d’homme, uni à Dieu, même ainsi, mais inférieur à lui par cette nature humaine qu’il a prise et qu’il va entraîner dans la gloire. Son départ ne tardera guère, car le prince de ce monde vient, Satan qui règne sur le péché; et quoiqu’il n’ait aucune prise sur lui, Jésus accepte de supporter ce qu’il a machiné contre lui, car il aime son Père et lui obéit amoureusement“.

 (Marie-Joseph Lagrange, L’Évangile de Jésus Christ)

 

29 avril 2013

Ste Catherine de Sienne. Jérusalem

Sainte Catherine de Sienne. Basilique St-Étienne. Jérusalem.

Serviteur souffrant. Il éclaire son commentaire biblique par l’enseignement de sainte Catherine de Sienne (1347-1380), la grande mystique dominicaine, qui s’élevait contre ceux qui ne voulaient que la gloire sans les souffrances. Elle nommait cette pensée la religion du Père, religion naturelle fondée sur Dieu créateur, par rapport à celle du Fils, Messie qui est entré à travers la croix et la mort dans la gloire du Père. (Voir “Le Père Lagrange et la Vierge Marie“, p. 124)

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