Prier le Rosaire avec les Équipes Notre-Dame de St-Denis de La Réunion

En ce mois d’octobre, mois du Rosaire, nous pensons à ce que disait le père dominicain Marie-Joseph Lagrange, fondateur de l’École biblique de Jérusalem, qui priait chaque jour, à genoux, le chapelet dans la basilique Saint-Étienne de Jérusalem : « Le mois d’octobre nous a toujours été favorable ». Oui, l’intercession de la Vierge Marie, Notre-Dame de la Victoire, rend notre temps favorable pour l’accomplissement de la volonté de Dieu dans nos vies.  Notre pape François a choisi ce mois d’octobre comme mois extraordinaire de la mission, notamment par la prière, source de grâces et de conversions. Nous allons prier les mystères lumineux en portant dans notre prière tous les couples et toutes les familles quelle que soit leur situation. Dieu aime chaque famille. Toutes les familles ont besoin du soutien du Saint-Esprit.  Nous méditerons les mystères de la vie publique de Jésus à la lumière de la spiritualité des Équipes Notre-Dame, fondées par le père Henri Caffarel, prêtre catholique, né à Lyon et parti vers le Seigneur en 1996, prophète pour le couple et le mariage. Faisons le signe de la croix qui est le signe de notre salut :

Au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit. Amen.

Credo. Notre Père. Trois Ave Maria. Gloria. 

 

Mystère lumineux

Le baptême de Jésus au milieu des pécheurs

Dans son évangile, saint Luc nous introduit dans la prière de Jésus lui-même. Il s’agit d’une caractéristique où il excelle pour notre joie. Lors de son baptême dans les eaux du Jourdain, Jésus priait. Lors de la Transfiguration, Jésus priait. Jésus demeurait uni à son Père dans la prière. Il accomplissait ainsi la mission reçue de son Père : la manifestation de l’amour de Dieu pour les hommes et leur salut. Quand Jésus prie, l’Esprit Saint descend sur lui. Quand Jésus prie à la Transfiguration, son corps resplendit de la lumière de Dieu. Par sa foi en Jésus, le chrétien qui prie reçoit le Saint-Esprit, lumière de Dieu. Dans l’Ancien Testament, les rois étaient adoptés par Dieu lors du rite d’intronisation. Devenir roi par la volonté de Dieu et au service du peuple équivalait à une adoption divine, une nouvelle relation avec Dieu, une nouvelle naissance comme l’annonçait le Psaume messianique numéro 2 : Jésus, Messie, oint de l’Esprit Saint, est reconnu par Dieu le Père comme son Fils devant la foule de pécheurs qui ont demandé le baptême à Jean le Baptiste : « Tu es mon fils, moi, aujourd’hui, je t’ai engendré. » Fils unique engendré par le Père de toute éternité, Jésus apparaît comme le Messie, libérateur d’Israël, dans le temps. La libération du péché et de la mort qu’il apporte va au-delà d’une libération politique. Entré dans le temps, par son Incarnation dans le sein de la Vierge Marie, Jésus introduit l’humanité dans l’éternité. Les couples dans les Équipes Notre-Dame prient de manière individuelle, en couple et en famille. Au cours des réunions mensuelles, la prière occupe une place centrale et permanente. Le Magnificat de la Vierge Marie clôt ces rencontres entre plusieurs couples. La prière agit à la manière d’un ciment qui unit fortement le couple et la famille.

Prions pour que la prière soit le souffle et le ciment des couples et des familles.

Prions pour que les joies et les peines soient partagées dans la prière.

Prions pour que la prière devienne le repos et la force des parents et des enfants.

Notre Père. Ave Maria. Gloria.

 

 

Les noces de Cana

De l’Évangile selon saint Jean 2, 1s : « Le troisième jour, il y eut des noces à Cana de Galilée, et la mère de Jésus y était. Jésus aussi fut invité à ces noces, ainsi que ses disciples. Or, il n’y avait plus de vin, car le vin des noces était épuisé. La mère de Jésus, lui dit : « Ils n’ont pas de vin. » Jésus lui dit : « Que me veux-tu, femme ? Mon heure n’est pas encore arrivée. » Sa mère dit aux servants : « Tout ce qu’il vous dira, faites-le. » 

Pour saint Jean, dans le quatrième évangile, la vie publique de Jésus débute lors d’une célébration des noces à Cana. Jésus est venu célébrer les noces de Dieu avec l’humanité, l’union sponsale du Christ et de l’Église. Marie, qui n’est pas citée par son prénom mais dans sa mission de mère de Jésus, y est présente. La mère de Jésus a des yeux pour voir et des oreilles pour entendre. Son regard attentif lui fait percevoir l’absence de vin. Elle n’exige rien de son fils Jésus.  Marie présente les besoins : « Ils n’ont pas de vin. » En cela, Marie nous apprend à prier avec confiance dans la Providence. La réponse de Jésus peut nous paraître choquante : « Que me veux-tu, femme ? Mon heure n’est pas encore arrivée. » Le père Lagrange, bibliste, qui a vécu 50 ans à Jérusalem, commente cette phrase de Jésus à la lumière des langues orientales et de la culture du pays. Le sens de la phrase varie selon l’intonation et le regard. Tantôt elle signifie « occupez-vous de vos affaires », et tantôt avec un sourire « laissez-moi faire, tout ira bien ». Dans ce contexte, le père Lagrange propose cette traduction : « Ne t’inquiète pas ». La prière de la Vierge Marie obtient aux couples et aux familles de passer des disputes à la réconciliation, de l’égoïsme à l’amour oblatif, de la tristesse à la joie. Aujourd’hui le concubinage s’est généralisé. Le sacrement du mariage demeure pour les chrétiens l’union en Dieu et la sainteté dans la vie ordinaire accomplie dans la foi et l’amour extraordinaires. L’Église catholique élève l’union de l’homme et de la femme, à hauteur de Dieu, par le sacrement du mariage. La relation sentimentale et sexuelle devient relation surnaturelle, découverte de Dieu et union au Christ. L’union conjugale ressemble à une liturgie divine dans la beauté et la grâce. Un littérateur écrivait sur le mariage : « l’un souffre et l’autre s’ennuie ». Le conjoint qui aime souffre, celui qui aime moins s’ennuie. La banalisation menace la vie familiale. C’est pourquoi l’homme et la femme doivent éviter les vulgarités et l’excès de familiarité. Les Équipes Notre-Dame proposent aux couples de prendre rendez-vous-même s’ils vivent ensemble et qu’ils se voient souvent. Il y a toujours des non-dits qui agissent comme les cellules cancérigènes qui se reproduisent de manière nuisible. Lors de ces rendez-vous, cœur à cœur, sans enfants, sans bruit, ni téléphone ni télévision allumée, chaque conjoint offre à l’autre la possibilité de s’exprimer sans que sa parole soit coupée ou critiquée tout de suite. Trois questions fondamentales favorisent ce dialogue en couple : « est-ce que ça va ? » ; y a-t-il quelque chose qui te dérange ? ; « y a-t-il quelque chose que tu aimerais ? » Il arrive que des réponses soient dures. Pourtant il revient au conjoint visé par d’éventuelles remarques de dire « merci, chéri (e) » pour la sincérité et le partage. Au bout de ce moment d’expression réciproque, le couple prend un autre rendez-vous pour continuer à travailler les questions. Aimer, c’est un travail, ou plutôt un art qui demande effort, durée et fidélité. Le bonheur réside précisément dans ce partage unique. Le bonheur n’est pas une destination mais une manière de marcher !

Prions pour la communication non violente dans le couple.

Prions pour les couples en concubinage qui hésitent à se marier civilement ou à l’église.

Notre Père. Avec Maria. Gloria.

 

Jésus dans la synagogue de Nazareth

De l’Évangile selon saint Luc 4, 16s : « Jésus vint à Nazareth où il avait été élevé, entra, selon sa coutume le jour du sabbat, dans la synagogue, et se leva pour faire la lecture. On lui remit le livre du prophète Isaïe et, déroulant le livre, il trouva le passage où il était écrit : « L’Esprit du Seigneur est sur moi, parce qu’il m’a consacré par l’onction, pour porter la bonne nouvelle aux pauvres. (…) Il replia le livre, le rendit au servant et s’assit. Tous dans la synagogue tenaient les yeux fixés sur lui. Alors il se mit à leur dire : « Aujourd’hui s’accomplit à vos oreilles ce passage de l’Écriture. »

Dans le sacrement du mariage, les époux reçoivent l’Esprit Saint afin de vivre leur baptême dans la relation conjugale et l’éducation des enfants. Il s’agit de « l’aujourd’hui de Dieu ».

Dans la synagogue de Nazareth, Jésus a lu le prophète Isaïe et il l’a commenté. Dans les Équipes Notre-Dame, les couples lisent la Parole de Dieu. Ils la commentent et l’actualisent. Ils peuvent dire avec Jésus : « Aujourd’hui s’accomplit cette parole. » La relation sentimentale risque de devenir « l’égoïsme à deux » sans l’ouverture aux autres. L’amour conjugal se déploie dans la vie familiale, sociale et ecclésiale. Il y a une fécondité sociale en tout amour. Car le propre de l’amour est de se répandre et de rayonner. Jésus a reçu l’Esprit Saint pour porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, pour guérir les malades et libérer ceux qui dépendaient du pouvoir du diable et de la mort. Dans le sacrement du mariage, l’union sexuelle a une double finalité : affermir l’intimité conjugale et le don de la vie, les enfants. L’écologie est maintenant à l’honneur. Nombreux sont les couples qui aspirent à une écologie intégrale selon l’expression du pape François qui tient compte de toutes les dimensions de la personne humaine et de la création. L’Église catholique propose aux couples la planification des naissances selon des méthodes naturelles. La pilule représente aux yeux des scientifiques une aventure hormonale en perturbant l’ovulation naturelle. On ne maîtrise pas tous les effets secondaires de l’utilisation de la pilule contraceptive. C’est pourquoi des femmes affirment vouloir « plaquer leurs plaquettes des pilules » au profit d’un contrôle naturel et scientifique de la fécondité qui n’est pas à confondre avec la méthode Ogino. Dans la préparation au mariage, des médecins chrétiens qui connaissent la méthode Billings informent sur l’observation naturelle de la glaire cervicale et sur la méthode sympto-thermique. Il y a la dimension biologique mais aussi les dimensions psychologiques, affectives et spirituelles des relations sexuelles dont le but est de grandir dans l’amour et de donner la vie.

Prions pour les formateurs des Centres de préparation au mariage, pour le CLERC, pour l’AMAFAR et pour les associations de formation des parents.

Prions pour les gynécologues et pour les sages-femmes. 

Prions pour les psychologues, les assistantes sociales et tous ceux qui travaillent pour le bien des couples et des familles.

Notre Père. Ave Maria. Gloria.

 

La Transfiguration de Jésus

De l’Évangile selon saint Luc 9, 28s : « Jésus prenant avec lui Pierre, Jean et Jacques, gravit la montagne pour prier. Et il advint, comme il priait, que l’aspect de son visage devint autre, et son vêtement, d’une blancheur fulgurante. »

Pierre, Jean et Jacques ont éprouvé un grand bonheur à prier avec Jésus qui leur a dévoilé la lumière de sa divinité cachée sous le voile de sa chair humaine. Dans le mariage il y a aussi la lumière de Dieu cachée dans la chair humaine. Le bonheur de la personne humaine se trouve en Dieu. Les Pères de l’Église, dans les premiers siècles de l’histoire du christianisme, aimaient présenter l’homme comme un arbre renversé dont les racines s’enfoncent dans le Ciel. La vie vient de Dieu. Les racines de la vie humaine restent cachées dans le cœur de Dieu. Dieu est Amour. L’humanité a été créée par amour. L’homme et la femme vivent un mystère d’amour.

L’expérience prouve que les richesses et les plaisirs ne parviennent point à combler la soif du cœur ni le désir de l’âme. L’insatisfaction est inhérente à toute expérience humaine. L’amour humain comporte joie et force mais l’insatisfaction demeure. La personne humaine est appelée à aller plus loin sans s’arrêter aux créatures. La personne humaine a été créée pour Dieu. Nous pouvons parler aujourd’hui d’idolâtrie au sujet des relations sentimentales qui ont pris la place de Dieu. Dans l’Ancien Testament, le peuple était tombé dans l’idolâtrie du Veau d’or. Maintenant le risque est de tomber dans l’idolâtrie des relations sentimentales et sexuelles qui ne peuvent pas donner ce qu’elles ne sont pas. Il y a une approche inflationniste de la vie amoureuse qui provoque la déception. Le conjoint n’est pas dieu. Parfois il se prend pour « dieu » exigeant adoration et manifestant une jalousie aux antipodes de l’amour. Pour la foi biblique, les conjoints sont des compagnons en marche vers Dieu. Le choix de Dieu demeure premier. À ce propos, le chrétien qui vit du Christ ressuscité, ne renonce pas à sa foi pour une relation amoureuse qui exigerait l’apostasie, c’est-à-dire l’abandon de sa foi chrétienne vivifiante. Renoncer à sa foi pour un mariage avec quelqu’un d’une autre religion ressemblerait à la démarche malheureuse d’Esaü, qui avait vendu son droit d’aînesse pour un plat de lentilles !

Prions pour la vie spirituelle des couples et des familles.

Prions pour que les couples et les familles prient à la maison : au lever et au coucher avec le signe de la croix, la bénédiction de table, le partage de l’Évangile et la prière du chapelet le soir.

Notre Père. Ave Maria. Gloria.

  

La célébration de l’Eucharistie

Du livre des Actes des Apôtres 2, 42 : « Les disciples de Jésus se montraient assidus à l’enseignement des apôtres, fidèles à la communion fraternelle, à la fraction du pain et aux prières. La crainte s’emparaît de tous les esprits : nombreux étaient les prodiges et signes accomplis par les apôtres. Tous les croyants, ensemble, mettaient tout en commun ; ils vendaient leurs propriétés et leurs biens et en partageaient le prix entre tous selon les besoins de chacun. Jour après jour, d’un seul cœur, ils fréquentaient assidûment le temple et rompaient le pain dans leurs maisons, prenant leur nourriture avec allégresse et simplicité de cœur. Ils louaient Dieu et avaient la faveur de tout le peuple. Et chaque jour, le Seigneur adjoignait à la communauté ceux qui seraient sauvés. » 

Les Équipes Notre-Dame rassemblent chaque mois quatre, cinq ou six couples pour une soirée de prière, de réflexion et de partage autour d’un dîner. Chaque famille reçoit à tour de rôle chez elle. Saint Luc, dans les Actes des Apôtres, décrit la vie de la première communauté chrétienne qui se réunissait pour louer Dieu en partageant la Parole de Dieu et le Corps du Christ. La célébration de l’eucharistie avait lieu dans les maisons. La joie, fruit de l’Esprit Saint, illuminait ces rassemblements des premiers chrétiens. La joie manque cruellement dans la

La joie et le bonheur ne sont pas des biens faciles mais des biens ardus. Ils méritent l’effort et la foi en Dieu. L’Église a toujours de beaux jours devant elle car elle offre des raisons de vivre et d’espérer. La joie de la prière chrétienne, don surnaturel, dépasse tous les biens du supermarché.

Prions pour que les baptisés n’apostasient pas leur foi chrétienne en délaissant les assemblées dominicales et la célébration de la messe. Prions pour les membres des Équipes Notre-Dame et pour ceux qui vont les rejoindre sur notre île de La Réunion. Prions pour les groupes de prière qui nourrissent la foi et la joie des fidèles chrétiens.

 Notre Père. Ave Maria. Gloria.

Prions : Dieu qui es fidèle et juste, réponds à ton Église en prière, comme tu as répondu à Jésus, ton serviteur. Quand le souffle en elle s’épuise, fais-la vivre du souffle de ton Esprit : qu’elle médite sur l’œuvre de tes mains, pour avancer, libre et confiante, vers le matin de sa Pâque. Par Jésus le Christ, notre Seigneur.

Lundi 28 octobre 2019. Équipes Notre-Dame. Radio-Arc-en-ciel, Prière du Rosaire animée par Marylène et François, Jean-Marie, Denise, Sonia et Henri à la technique et,

Fr. Manuel Rivero o.p.
Dominicains
Cure de la cathédrale
22 avenue de la Victoire
97400 Saint Denis de La Réunion

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