vers les années 1928, j’étais jeune Frère. C’était un homme tout à fait paisible, sans aucune rancœur, qui ne nous a jamais parlé de ses débats avec Rome. Il nous a paru tout de suite comme un homme tout à fait supérieur, un humaniste, mais aussi un modèle d’observance de la vie religieuse. Petit détail : quand il revenait d’un des rares voyages qu’il faisait, il apportait ses comptes – il y mettait du temps pour les faire. Je l’ai vu faire la “venia”, non seulement à ses retours de voyage, mais quand il avait fait quelque erreur. Cela nous donnait d’autant plus d’admiration qu’il était d’une intelligence et d’une culture qui dominaient tout le monde à Saint-Maximin. J’ai admiré son humilité. Il est revenu plus tard (à Saint-Maximin) et s’est retiré et nous a enseigné la Bible. Je me souviens encore de l’accent qu’il y mettait. L’impression qu’il a produite sur nous tous est celle d’un exemple merveilleux de vie religieuse, de vie spirituelle et d’exigence scientifique.
(Témoignage de fr. Marie-Joseph Nicolas, O.P., (1906-1992) dans le cadre du procès diocésain, le 12 mars 1992)
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