22 octobre 2025
Apôtre de la vérité
L’impression que le père Lagrange a produite sur nous tous est celle d’un exemple merveilleux de vie religieuse, de vie spirituelle et d’exigence scientifique. Il nous disait souvent que, pour
un Dominicain, le seul but de l’étude, même la plus scientifique, la plus aride, c’est l’apostolat de la vérité, ce qui est utile pour la défense de la
foi, mais alors, il faut mettre tout son effort pour cela. Il pensait toujours à l’École biblique et cherchait des volontaires pour cela. Il avait repéré le père Labourdette et aurait voulu qu’il se consacrât aux études bibliques. Le père Labourdette se défendait en disant que ce qui l’intéressait c’était plutôt l’étude de la théologie mystique. Le père Lagrange lui répliquait : « Mais justement, il nous faut cela dans l’étude de la Bible et, spécialement de saint Jean. » (Témoignage de fr. Marie-Joseph Nicolas O.P.)
« Ô Marie, Reine de Vérité, la Lumière, faites que je voie ! » (P. Lagrange, Journal spirituel.)
15 octobre 2025
Sainte Thérèse d’Avila. Vierge et Docteur de l’Église (+1582)
La ferveur thérésienne ne se borne pas aux années de noviciat. La retraite annuelle, au long de la vie active du P. Lagrange, lui permet de se plonger à nouveau dans les écrits de la sainte. Toutes les citations qui suivent ont été écrites durant une retraite.
Au passage, il note « belle doctrine », ou encore « belle pensée » de sainte Thérèse. ».
Il s’exclame : « Mon Dieu, votre lumière est admirable ! Soyez béni de l’avoir prodiguée à votre fidèle servante, Thérèse de Jésus ! »
Il rend grâce ainsi : « Lu les Moradas de ma chère sainte Thérèse : quelle clarté, quelle suavité, quel entraînement d’amour de Dieu. » « Durant cette retraite, j’ai relu les Fondations, qui m’ont rappelé la Providence spéciale de Notre Seigneur pour ceux qui sont consacrés à son service. »
Il invoque Thérèse : « Ma bonne et chère sainte, ma courageuse sainte, donnez-moi quelque chose de votre amour pour Jésus. ».
S’adressant au Seigneur, il confesse : « Je me suis présenté à vous avec cette tiédeur invétérée, vous priant de me guérir. Et je suis monté pour demander des lumières à sainte Thérèse, et sans aucune consolation, j’ai compris que j’abusais de sa doctrine, si j’attendais l’heure de la grâce sans rien faire. »
Une autre fois : « Cette retraite a commencé dans un sentiment de sécurité et de foi, elle se continue sans que je voie autre chose que la bonté de l’oraison, donum optimum. Sont-ce les carmélites [à qui il avait prêché] qui m’ont obtenu ce désir par l’intercession de sainte Thérèse ? »
Il remarque : « Sainte Thérèse devrait m’enseigner le courage. »
Il prend comme résolution de retraite : « Lire souvent sainte Thérèse puisque ses œuvres me font un bien si grand ». Il reconnaît que « la lecture de sainte Thérèse m’a toujours fait beaucoup de bien ».
Et aussi que « la lecture des lettres de sainte Thérèse – toujours elle – me donne beaucoup d’estime du courage, de l’action. ».
Et encore : « L’impression profonde que me font toujours les écrits de sainte Thérèse me persuade que cette chère sainte me veut du bien. ».
À la lecture de sainte Thérèse, 5e demeure, ch. 3, il note : « Une grâce aussi éminente que celle de l’union n’est pas donnée en vain ; si l’âme qui la reçoit n’en profite point, elle tourne au profit des autres. J’ai connu une personne à qui ce que je dis est arrivé. »
Quand il médite sur la souffrance et l’épreuve que Jésus envoie de ses mains percées pour nous, pensée à laquelle il faut toujours revenir, il ajoute : « Les épreuves des pères Déchaussés et de la sainte Mère elle-même sont aussi bien consolantes. »
Extrait de Le père Lagrange d’une Thérèse à l’autre par Fr. Bernard Montagnes o.p. http://www.mj-lagrange.org/?p=2106
14 octobre 2025
Le sacerdoce du P. Lagrange était placé sous le patronage de Marie
Un jour, aussi brusquement, qu’il avait été demandé au père Lagrange de quitter Jérusalem, un autre ordre [de Rome] le fait retourner à Jérusalem pour reprendre tout ce qu’il avait abandonné : c’était donc lui qui avait raison, en définitive, contre ses adversaires. À qui le devait-il ? Il l’a écrit lui-même, beaucoup plus tard : « Avec la résolution de l’obéissance mon sacerdoce a été placé sous le patronage de Marie. Si j’ai quelque sens juste des réalités spirituelles, c’est dans ce fait que je lui dois tout, qu’elle a toujours été la Mère la plus tendre, Elle, la Vierge fidèle. Vous ne savez peut-être pas que l’École biblique a été, dès son origine, fondée sous sa protection. Comment elle nous a secourus, je ne saurais le dire, mais je suis sûr que c’est elle qui nous a sauvés, avec une telle maîtrise que chaque épreuve était suivie d’un avancement. Puisse cette œuvre travailler à la gloire de son Fils ; si nous sommes d’autres Jésus Christ par le sacerdoce, combien nous devons aimer sa Mère ! ». (Témoignage du Rév. Jacques Loew, dominicain (1908-1999).
« Je veux le dire encore une fois, je suis fils de Marie : tuus sum ego, salvum me fac ! ». [je suis à toi, sauve-moi !] (Marie-Joseph Lagrange, Journal spirituel.)
10 octobre 2025-Jour-anniversaire
Avec ma prière à la messe de ce vendredi 10 octobre. Fr. Manuel.
Comme tous les 10 du mois, jour anniversaire de la « naissance au ciel » du père Lagrange. Nous sommes en communion de prière avec Fr. Manuel Rivero o.p. qui célèbre la messe du jour aux intentions des « amis du père Lagrange », et pour la béatification de cette grande figure de l’Église qu’est le père Lagrange. Prions pour la Paix !
Demain, 11 octobre, à 18 heures, sur la place Saint-Pierre, à Rome, le pape Léon XIV, « nous invite particulièrement à réciter le chapelet pour la paix tous les jours du mois prochain »
7 octobre 2025
Notre-Dame du Rosaire
Le 7 octobre est fêté Notre Dame du Rosaire. Cette solennité a été instituée par le pape Pie V en 1573 pour remercier la Vierge Marie de la victoire de
Lépante. En effet, face aux Turcs, le pape avait demandé à tous les fidèles de réciter le chapelet. Cela fait donc plusieurs siècles qu’au mois d’octobre les catholiques font mémoire de la force de cette belle prière et des grâces que la Mère de Dieu obtient par cette récitation.
Mais c’est le pape Léon XIII en 1883 qui consacra tout le mois d’Octobre à Marie et au Rosaire.
Le P. Lagrange, dès le début de sa vie religieuse, avait entrevu le lien entre le Rosaire et la prédication dominicaine : « Le Rosaire à des rapports que je ne saisis pas encore très bien, mais qui sont très profonds, avec notre vocation (Marie-Joseph Lagrange Journal spirituel, 1, 21 décembre 1880, éd du Cerf, 2012).
Illustration : Saint Pie V a la vision de la victoire de Lépante, à la force du chapelet
6 octobre 2025
Mémoire de la Sainte Vierge Marie
« Magnificat. Amoris jubilantis » (Mon âme magnifie le Seigneur (Hymne à la sainte Vierge). (Amour qui jubile.)
Comment jubiler, ô ma Mère Immaculée quand on est enveloppé de misères et de péchés ? On se glorifie dans son néant, on jubile de la grandeur de Dieu et de sa miséricorde pour les humbles. (Marie-Joseph Lagrange, o.p. Journal spirituel, 1879-1932, le 2 octobre 1880, pp. 92-93, éd. Cerf, 2014.)
« Pour concevoir le Fils de Dieu, pour le mettre au monde, pour l’y élever, et même pour le communiquer et le livrer, il semble que la divinité tout entière n’a pas voulu du tout se passer de la très sainte Vierge. Tout démontre que les Trois Personnes divines ont décidé de ne plus rien faire en cet ordre de choses si nouveau que par Marie. Et cette conduite qu’elles ont visiblement adoptée dans l’Incarnation et le premier avènement de Jésus-Christ, elles la gardent, en effet, tous les jours, d’une manière invisible mais non moins réelle, dans la sainte Église, lorsque Jésus s’étend et pour ainsi dire s’incarne dans ses membres, et elles la garderont sans nul doute jusqu’à la consommation des siècles, même dans le dernier avènement et dans le règne céleste de Jésus-Christ. (Montfort, Vraie dévotion, I, ch. I, art I-3)
Voilà pourquoi la liturgie ne craint d’appliquer à Marie les strophes où sont chantées les splendeurs mêmes de la Sagesse divine :
‘Yahvé m’a créée au début de ses desseins,
‘avant ses œuvres les plus anciennes.
‘Dès l’éternité je fus fondée,
‘dès le commencement, avant l’origine de la terre.
‘Quand l’abîme n’était pas, je fus enfantée,
(Proverbes, VIII, 22, 24.)
« L’Église, en accommodant ainsi les saintes Écritures, ne croit pas exagérer la place immense que la place que Marie occupe dans le plan divin, la providence privilégiée dont elle est l’objet, et enfin l’espèce de majesté et de souveraineté hors pair à laquelle elle est prédestinée.
« De la Toute-Puissance à lui il saura tirer les plus beaux dons qu’un Dieu puisse faire à sa créature de choix. Mais en même temps, de toutes ses possibilités à elle d’obédience et de soumission à Dieu, il saura tirer les plus grandes choses qu’un être pût offrir à Dieu qui la choisissait. Qu’on relise le Magnificat (Luc I, 46-54) à la lumière de cette haute considération et l’y verra se dévoiler cette dignité unique que je bien appeler la grandeur métaphysique de la Vierge. À travers ces strophes on sent passer comme un mélange singulier le divin et l’humain : à entendre cette jeune fille, il y a Dieu et il y a Élie ; et elle dit cela avec tant de bonne grâce et de simplicité que nul ne peut s’en offusquer.
« Cependant lorsqu’elle parle ainsi elle n’est pas encore en possession de la gloire qui lui est réservée de toute éternité (Luc XXIV, 26). Elle n’est que dans la fleur de l’âge. Mais déjà elle est dans sa jeune maternité, et l’on voit que Dieu l’habite entièrement et qu’elle même lui vouée absolument. C’est la marque de la grandeur qu’elle emprunte de son Enfant par le fait même qu’elle est la Mère et que cet Enfant est Dieu. »
« Tu es, lui dit Dante, celle qui as ennobli la nature humaine tellement que son auteur n’a pas dédaigné de devenir son ouvrage (DANTE, Paradis, chant 33).
(P. Rogatien Bernard, O.P. Le Mystère de Marie, extrait, DDB, 4e édition, 1954.)
FrenchItalianGermanSpanishChineseHaitian CreoleMalagasyPortuguese (Brazil)Portuguese (Portugal)TagalogVietnamese

