15 juin 2025
Solennité de la Trinité (Jean 16, 12-15)
Il y a le haut, il y a le bas
Il y a la droite, il y a la gauche.
Il y a le ciel, il y a la terre.
Un bout du monde, et l’autre bout du monde.
De haut en bas,
et de bas en haut,
la Croix unit les hommes à Dieu.
D’un bout du monde à l’autre bout du monde,
la Croix unit les hommes entre eux.
Quand je fais sur moi le signe de la Croix,
c’est tout(e) entier(e) que je me présente devant toi.
((https://catechese.catholique.fr/outils/conference-contribution/301015-signe-de-croix-gestuation/)
Le rôle du Saint Esprit. Le retour prochain, la foi des disciples
L’Esprit ayant été promis pour assister les Apôtres, et aussi pour les consoler du départ du Christ, l’Église a entendu son nom de Paraclet, littéralement Assistant ou Défenseur, dans le sens voisin de Consolateur. Il est surtout Assistant pour l’autorité ecclésiastique enseignante, et surtout Consolateur de tous comme l’hôte très suave de chaque âme.
Tout ce que Jésus venait de dire avait sa portée dans la perspective indéfinie entre son départ et le moment de la réunion dans l’éternité. Cependant un bonheur plus prochain était réservé aux Apôtres, sur lequel il voulut insister pour les soutenir dans l’épreuve toujours instante : « Encore un peu, et vous ne me voyez plus, et derechef encore un peu et vous me verrez. »
Cette annonce de la résurrection n’était pas nouvelle. Cependant, elle ne fut pas comprise des Apôtres qui ne savaient comment concilier : « encore un peu », avec le terme du voyage vers le Père, qui apparaissait lointain. Ils disaient donc : « Qu’entend-il par encore un peu ? Nous ne savons pas ce qu’il veut dire. » Il voulait surtout soutenir leur foi. La trahison, le procès, le crucifiement, les sarcasmes satisfaits des Juifs, allaient les submerger dans la tristesse. Mais il en était de ces douleurs comme de celles de la femme qui enfante, suivies d’une grande joie. Jésus reviendra vers ses disciples, ils le verront, le cœur dilaté. Il les entretiendra du Père ouvertement.
Puis de nouveau les temps s’étendent sans limite, le jour de la joie se prolonge et vient le jour de la prière au nom de Jésus qui trouve accès auprès du Père, sans que désormais il ait à intervenir, parce que son Père aime ceux qui ont cru en son Fils. C’est bien maintenant la séparation définitive – sur cette terre – qu’il faut envisager. Toute la carrière humaine de Jésus se résume en ces mots : « Je suis sorti du Père, et je suis venu dans le monde ; je quitte le monde et je vais vers le Père. »
Cette parole était si nette – l’arrière-plan invisible lui-même paraissant illuminé par la clarté des termes –, que les disciples crurent avoir compris. Ne prenant pas garde que leur Maître avait remis à plus tard plus de lumière, constatant seulement que sa déclaration n’était mêlée d’aucune comparaison ou parabole, ils essayent de prouver qu’ils voient clair en répétant ce dont ils étaient certains : « Nous croyons que vous êtes sorti de Dieu. » Leur bonne volonté était entière, mais leur courage allait fléchir. Jésus les en avertit[2] : « Vous serez dispersés chacun chez soi, et vous me laisserez seul. » Mais il n’est jamais seul, étant toujours avec le Père, et ainsi il est sûr de la victoire, il la tient déjà. Le dernier mot est d’avoir confiance en lui quoi qu’il en coûte.
(Extrait d’un commentaire du père Lagrange dans l’Évangile de Jésus Christ avec la synopse évangélique, Artège, 2017. P.564.)
10 juin 2025 Jour-Anniversaire de la naissance au ciel du P. Lagrange
Le P. Lagrange, un bon ouvrier de la Parole de Dieu,
Grand serviteur de notre Mère l’Église
C’est ainsi que le décrit le père Pierre Benoit, O.P. (1906-1987), Directeur de l’École biblique de
Jérusalem de 1964 à 1972, dans les paroles prononcées, le 13 novembre 1967, à l’occasion de l’inhumation de ses restes, à Jérusalem. Un homme d’un grand zèle apostolique, de sa foi aussi forte et profonde qu’intelligente et éclairée, de son humilité et de son obéissance. Plus qu’intelligent et savant : il fut doux et humble de cœur.
Texte entier : https://www.mj-lagrange.org/?p=16148
8 juin 2025
Solennité de la Pentecôte
L’Esprit Saint, le grand ami (Jean 14, 1-27)
Comme un ami, chargé par ses amis de leur procurer un logement au terme de l’étape, part en avant, ainsi Jésus se rend dans la maison de son Père, où il y a beaucoup de demeures ; il le sait, puisqu’il va leur préparer des places. Puis il reviendra et les ramènera pour être avec eux. Et cependant il faut qu’ils sachent le chemin. Thomas hésite ; il entend tout cela d’un départ ordinaire : où donc exactement se rend Jésus ? Et si l’on ignore où, comment connaître la voie ? – La voie, il venait de le leur dire, c’était la foi en lui, qui est la voie, puisque c’est par lui qu’on connaît le Père. Et puisque ce chemin est une voie de l’intelligence, on le suit en appréhendant la vérité, et il est la vérité. Et cette vérité est la vie de l’âme, toujours en lui, car il est la vie. Ses disciples l’ont vu, ils ont donc déjà vu le Père.
Ils l’ont vu, mais dans l’obscurité de la foi qui leur dit que le Fils est le même que le Père. Philippe souhaiterait davantage : « Seigneur montrez-nous le Père, et cela nous suffit. » Mais la vision parfaite est réservée à l’éternité. Philippe doit se contenter de croire, ce que dans le dernier entretien de la Dédicace, Jésus avait déjà révélé aux Juifs, et qu’il énonce maintenant plus clairement : « Ne crois-tu pas que je suis en le Père et que le Père est en moi ? » Cette parole étonnante, et où les Juifs réprouvaient un blasphème, est aussi l’affirmation du Père demeurant en Jésus. Car si la meilleure raison de croire est sa parole, du moins ne peut-on récuser le témoignage des œuvres, des miracles qui sont en lui l’œuvre du Père.
Cette foi, dans les disciples, ne doit point être inactive. Des fidèles ne doivent point se troubler ; bien plus, ils devront agir, et leur Maître leur donnera les secours nécessaires ; c’est la seconde exhortation.
Leur meilleure ressource sera la prière, toujours exaucée, parce que les disciples prieront le Père au nom de Jésus, et telle est l’unité du Père et du Fils, que le Fils fera ce qu’ils demanderont, l’ordre étant désormais que le Père soit glorifié dans le Fils. Et celui qui aura la foi, armé de cette prière, fera les mêmes œuvres que Jésus, et même de plus grandes. En effet, il n’est pas sorti du pays d’Israël, et il les envoie pour convertir les gentils.
Pour cette œuvre l’amour de Dieu aussi est nécessaire, l’amour qui garde les commandements. La foi seule ne serait pas un appel suffisant au don que la prière de Jésus obtiendra du Père, celui du Paraclet, défenseur, protecteur, grand ami, qui n’est autre que l’esprit de vérité. Celui-ci assistera les disciples dans leurs voies comme la lumière, en chassant les ténèbres paralysantes, rend la confiance de marcher et d’agir. Mais cette lumière est intérieure. Le monde n’en reçoit pas le bienfait, parce qu’il regarde au dehors, où l’on ne saurait la percevoir ; les disciples en jouiront, parce qu’ils la trouveront au-dedans d’eux-mêmes.
Jésus lui-même viendra à eux. Le monde ne le verra pas, sa vie étant une vie spirituelle, mais les disciples vivant de la même vie le verront, et ils connaîtront le secret de cette union qui les rattache au Père : Jésus en eux, eux en lui, et lui en son Père.
(Extraits de L’Évangile de Jésus Christ avec la synopse évangélique. Artège 2017, pp. 553-556, par Marie-Joseph Lagrange O.P.)
5 juin 2025
Qu’ils deviennent parfaitement un (Jean 17, 26)
Que pèsent à l’encontre de ce vœu de Jésus les amours-propres blessées, les orgueils récalcitrants, causes ordinaires des schismes, les préjugés héréditaires, ou même certains scrupules de faux nationalisme qui les perpétuent ? Mais qui ne voit que cette union s’élève bien au-dessus d’un vague sentiment de solidarité humaine ou chrétienne, et que c’est une unité dans la foi ? Seigneur Jésus, que votre prière soit exaucée !
C’est à ceux qui ont gardé l’unité que Jésus promet enfin d’être encore unis à lui dans la gloire que le Père lui a donnée par son décret éternel.
Sûr d’avoir accompli sa mission, Jésus fait maintenant appel à la justice du Père. Il la continuera d’une façon plus secrète, afin, dit-il à son Père, « que l’amour dont tu m’as aimé soit en eux, et moi en eux ».
Extrait d’un commentaire du P. Marie-Joseph Lagrange dans L’Évangile de Jésus Christ avec la synopse évangélique, Artège, 2017, p. 568.
FranceseIngleseTedescoSpagnoloCineseCreolo haitianoMalgascioPortoghese, BrasilePortoghese, PortogalloTagalogVietnamita