Chronologie du père Marie-Joseph Lagrange des frères Prêcheurs par fr. Bernard Montagnes o.p.

1850 : 1er mai. Lyon : Mariage de Claude-Pierre Lagrange (né le 27 octobre 1814 à St-Romain-sous-Gourdon, Saône-et-Loire) avec Marie-Élisabeth Falsan (née le 2 août 1826 à Lyon).

1852 : 4 septembre. Claude-Pierre Lagrange nommé notaire à Bourg-en-Bresse (Ain), où il vient d’acquérir l’étude de MFontaine au prix de 96 000 F.

1855 : 7 mars. Bourg. Naissance d’Albert-Marie-Henri Lagrange, quatrième enfant du couple, le second à survivre.

12 mars.  Baptisé à l’église Notre-Dame. Parrain : Claude-Alexandre-Albert Falsan, oncle d’Albert, demeurant à Lyon. Marraine : Marie Lagrange, tante d’Albert, religieuse de Saint-Charles à Lyon.

1858 : Ars. Albert reçoit la bénédiction de Jean-Marie Vianney.

1862 : Bourg. « Je sais m’être confessé, à 7 ans, à M. Morand, aumônier de la Visitation. » Albert suit les classes élémentaires du collège diocésain de Bourg.

1864 : Saint-Romain-sous-Gourdon. Noces d’or des grands-parents Lagrange.
Octobre : Albert L. entre au petit séminaire d’Autun en 7e. Il y restera jusqu’en 1869-1870.

1865 : Incident avec le directeur de la division des petits. « Ne pouvant me faire à des allures que je jugeais despotiques, je l’avais prié de nous lire le règlement, car je voulais bien obéir à la règle, mais non pas à l’arbitraire. Ce gamin de dix ans réclamant une constitution lui parut grotesque. »

1866 : 27 mai, fête de la Sainte Trinité. Première communion (seul Albert Falsan a pu venir remplacer les parents).
1er juin. Saint-Romain-sous-Gourdon. Décès de Louis Lagrange, père de Claude-Pierre.

1867 : 19 mai. Albert reçoit la confirmation de Mgr Thomas, évêque de La Rochelle. François-Xavier est son saint de confirmation.

1868 : Autun, en classe de quatrième. « Au petit séminaire d’Autun, on nous faisait apprendre S. Luc [en grec] par cœur dès la quatrième. »

1869 : Été. « Mon père m’avait mené au Creusot, pour voir si j’avais le goût des machines. Je tombai malade de dégoût et d’ennui. La cause était entendue. »

1870 : 25 mars, Autun. « En seconde, le jour de l’Annonciation, j’avais eu la révélation que j’entrerais dans l’ordre de Saint-Dominique. Je n’en ai qu’un vague souvenir. »
15 juillet. Dijon : Le père d’Albert le mène à Dijon pour entendre les plaidoiries d’une importante affaire. Sera-t-il avocat plus tard ? « Au musée de Dijon, je vis – et je demeurai frappé pour longtemps – l’Amour dominateur [du monde] de Rude. »
Octobre. Autun. « Nous rentrâmes à Autun. Quelques jours après nous étions chassés par des garibaldiens espagnols. » Albert suit la classe de rhétorique au collège de Bourg.

1871 : Été. « On me mena aux eaux d’Uriage. Révélation de la grande nature alpestre. Lecture de Walter Scott, Waverley. » Autres lectures : Le Tasse, Jérusalem délivrée, « mais ce fut un attrait passager. Déjà Dante m’avait pris, et il m’a gardé. »
15 août, Autun : Le séminaire incendié.
Octobre. Année de philosophie commencée à Autun. « Dès l’hiver, je dus rentrer à la maison, faible, incapable de travail ; d’ailleurs l’âme n’y était pas. »

1872 : 17 et 18 mars. Lyon. Albert passe le baccalauréat. Reçu, ses amis le conduisent à N.-D. de Fourvière.
8 mai : « De plus en plus la musique, la poésie, l’éloquence ont un plus grand prestige à mes yeux. Je veux connaître les arts et Paris. Après cela, que deviendrai-je ? Tu ris peut-être en pensant à mon ancienne vocation dominicaine. Eh bien ! c’est précisément pour la voir se renouveler et se décider de plus en plus que j’attends la première communion [des enfants]. »
Mai. Autun. Préparation au concours de Saint-Cyr.
26 mai, fête de la Sainte Trinité : Albert chargé de garder les enfants qui se préparent à la première communion. « J’ai eu une claire vision que je serais un jour dominicain. » « J’en fis même le vœu, sans en rien dire à personne. »
Été : « Je rentrai à Bourg, bachelier, mais refusé à Saint-Cyr, où d’ailleurs je ne serais rentré à aucun prix. »
14 juillet. Autun : Réunion des Conférences de Saint-Vincent de Paul. « Je vis là M. Foisset et M. Cornudet. »
21 août. Autun. Réunion des anciens du séminaire. Présents : Louis Lagrange, curé de Saint-Romain-sous-Gourdon ; Claude Lagrange, notaire à Bourg, son frère ; Louis et Albert, de Bourg, fils de Claude.
Automne. Bourg. Albert commence sa première année de droit, avec inscription à Dijon.

1873 : 23 mars. Saint-Romain-sous-Gourdon : Décès d’Antoinette-Philippe Cléau, veuve de Louis Lagrange (†1.6.1866). « On m’amena près de son lit de mort. Ce fut mon premier contact avec son mystère. »
Été : « J’allai en Suisse avec Hubert du Puy ; au Beuvray, je passai quelques jours délicieux avec M. Bulliot, poète et archéologue. 7 août : Landriot. »
Fin octobre. Paris. Claude Lagrange présente Albert à Eugène Beluze. Albert loge au Cercle catholique du Luxembourg. Albert suit les cours de droit. Inscrit aussi à la Sorbonne pour une licence ès lettres.

1874 : Paris. Étudiant en droit.

1875 : Soissons. Année de service militaire.
15 novembre. Paris. Ouverture de la faculté de droit à l’Institut catholique.

1876 : Paris. Albert prend sa 13inscription de droit à l’Institut catholique.
25 octobre. Paris. 14inscription.

1877 : 13 janvier. Paris. 15inscription.
Printemps-Été : Épisode de la « conversion » à Paris, dans l’église Saint-Sulpice. Retour à Bourg. Démarche de M. Duchêne auprès de Claude Lagrange.
3 novembre. Paris : 16inscription, toujours à l’Institut catholique. Albert choisit le P. Souaillard O.P. pour directeur de conscience. M. Hogan P.S.S., directeur à Saint-Sulpice, l’accepte comme séminariste du dehors, lui conseille de lire saint Paul selon l’ordre de son histoire.

1878 : 8 juillet. Paris. Albert reçu docteur en droit. « J’étais libre désormais de suivre ma vocation. Je compris dès lors que la vie dominicaine en était le terme. » Il s’inscrit comme stagiaire au barreau de Paris. « Ses jeunes confrères l’ont élu maître de leur conférence préparatoire aux exercices du stage » (Abel). « Il plaida pour la première fois comme défenseur d’office d’un délinquant vulgaire » (Fernessole). « Il porta quelquefois la parole devant le tribunal » (Cl.-P. Lagrange).
Été : Départ pour l’Algérie, avec Paul Beluze. Passe dans l’église des dominicains de Marseille. Va voir son frère Louis, militaire à Fort-National.
Été : Pèlerinage à Ars, où il implore « la grâce de mourir dans l’ordre de Saint-Dominique, fût-ce martyr ».
Automne : Au séminaire Saint-Sulpice d’Issy. Il suit les cours de philosophie de M. Pierre Valet P.S.S. Il prend pour directeur M. Alphonse Lafuye, économe.
21 novembre. Issy. Il prend la soutane le jour où les sulpiciens se consacrent chaque année à Marie. Il a pour condisciples Henry Hyvernat, Jacques Thomas, Eugène Jacquier.
1er décembre. Issy. Arrivée de Pierre Batiffol.

1879 : 24 mai. Paris. Décès de Paul Beluze. « Je ne parle pas de ma douleur. »
6 juin. Issy. Albert L. tonsuré ; son nom inscrit dans un cœur d’or offert par les ordinands à Notre-Dame-de-Lorette.
Août. Sélignac. « Avant la fête de l’Assomption, j’avais fait trois jours de retraite à la chartreuse de Sélignac : le P. Doussot y était encore ; il m’engagea à voir la province de Toulouse. Je pris rendez-vous avec l’abbé Castellan. »
30 août, fête de sainte Rose de Lima. Saint-Cyr-au-Mont-d’Or. Il obtient le consentement de ses parents pour entrer dans l’ordre des Prêcheurs.
8 septembre. Avec l’abbé Castellan, le matin à Saint-Maximin, le soir à la Sainte-Baume.
9 septembre. Marseille. Il rencontre le P. Cormier, provincial, qui lui propose de suivre la retraite du couvent de Saint-Maximin.
10 septembre. Saint-Maximin. Il arrive au couvent avec le P. Cormier, qui vient prêcher la retraite conventuelle.
19 septembre. Il quitte le couvent de Saint-Maximin, où il reviendra bientôt recevoir l’habit dominicain.
Septembre. Pèlerinage à Ars avec Pierre Batiffol et sans doute Henry Hyvernat.
5 octobre. Marseille. Le matin à l’église du Rosaire, avec son cousin Langeron. Le soir retour au couvent de Saint-Maximin.
6 octobre. Saint-Maximin. Le provincial Cormier donne l’habit dominicain à Albert Lagrange, qui reçoit le nom de frère Marie-Joseph. Le noviciat comprend douze frères, dont la moyenne d’âge est de vingt-cinq ans. Maître des novices : le P. Albert Gebhart.

1880 : 6 avril, fête de l’Annonciation (renvoyée). Saint-Maximin. Expérience spirituelle (Souvenirs personnels, p. 279).
3 mai. Saint-Maximin. Le maître des novices écrit au maître de l’ordre pour que le noviciat ne soit pas dispersé (à cause des mesures gouvernementales contre les congrégations) et trouve asile à Salamanque. Accordé par MLarroca.
30 juin. Saint-Maximin. Fausse alerte d’expulsion.
6 octobre. Saint-Maximin. Le prieur Vincent de Pascal reçoit la profession simple de quatre novices, dont celle du fr. M.-J. Lagrange. Celui-ci va passer ensuite une semaine dans sa famille, jusqu’au 13 octobre.
30 octobre. Saint-Maximin. La communauté, constamment sur le qui-vive depuis le 17 octobre, est expulsée du couvent manu militari.
4 novembre. Salamanque. La communauté de Saint-Maximin arrive au couvent Saint-Étienne où elle rétablit la vie régulière interrompue depuis la révolution de 1835. M.-J. Lagrange fait sa première année de théologie (1880-1881).
Du 25 novembre au 9 décembre. Salamanque. Séjour du P. Cormier.
5 décembre, 2dimanche de l’avent. Rétablissement de l’office de nuit.
17 et 18 décembre. Avila. Mgr Antoine Colomer, O.P., de la province des Philippines, vicaire apostolique du Tonkin oriental, évêque titulaire de Themiscyra, confère au fr. M.-J. Lagrange les quatre ordres mineurs et le sous-diaconat, avec dispense des interstices, grâce aux lettres dimissoriales accordées par Mgr Pierre Soubiranne, évêque de Belley. Le fr. M.-J. Lagrange découvre sainte Thérèse d’Avila au carmel de l’Incarnation.

1881 : 11 juin. Salamanque. « En un mot, considérer S. Thomas comme la conclusion harmonieuse de toute la doctrine catholique, et non comme le point de départ de toutes les chicanes. Ô très pure Marie, enseignez-moi à combattre les hérésies, non les catholiques. »
28 juin. Salamanque. Le provincial Cormier vient effectuer la visite canonique (ouverte le 1er juillet) et passer trois mois à Saint-Étienne.
2 juillet. Salamanque. « On photographie tous les frères » (Chronique).
14 juillet. Salamanque. « L’événement du jour est la nouvelle qu’une mission est accordée à notre province au Brésil. »
7 août : M.-J. L. va soigner sa gorge en France et retrouver sa voix presque éteinte.
7 septembre. Salamanque. Le P. Cormier nomme et installe prieur le P. Étienne Gallais.
22 septembre : Retour de M.-J. L.
23 septembre : Commencement de la retraite prêchée par le P. Cormier.
9 octobre : Le P. Cormier retourne en France.
24 novembre : Pèlerinage des frères à Alba de Tormes, au tombeau de sainte Thérèse.

1882 : 26 janvier. Salamanque. Décès de fr. Raphaël (Célestin) Goulesque.
19 avril : Pèlerinage à Alba de Tormes, à l’intention du chapitre provincial de Toulouse.
29 avril. Toulouse : Le chapitre élit le P. Réginald Colchen prieur provincial.
13 juillet. Salamanque. Arrivée du P. Henri Guillermin, nommé vicaire du provincial à Saint-Étienne durant deux mois afin de réorganiser les études.
22 juillet : M.-J. L. nommé collégial.
2 septembre : Arrivée du provincial Colchen, qui restera durant trois mois. Il prêche la retraite conventuelle à partir du 21 septembre.
28 septembre : Expérience spirituelle (Souvenirs personnels, p. 284).
8 novembre : Pèlerinage à Alba de Tormes, pour le troisième centenaire de la mort de sainte Thérèse. Grand-Messe chantée par le P. Colchen (qui retourne en France le 12 novembre).

1883 : 22 février. Salamanque. Promenade « missionnaire » des frères, M.-J. L. en tête, qui « veulent essayer si, plus tard, ils pourront faire de bons missionnaires » (Chronique).
29 avril. Lyon. Décès de Marie-Françoise Lagrange, sœur Sainte-Bernardine, marraine de M.-J. L.
2 juillet. Salamanque. Pèlerinage à Alba de Tormes avec le maître de l’ordre Larroca.
6 juillet : M.-J. L. part pour la France à cause de la très grave maladie de son père.
14 août : Retour de M.-J. L.
3 septembre : Arrivée du P. Emmanuel Manuel, qui vient prêcher la retraite conventuelle.
21 septembre. Bourg-en-Bresse. Décès de Claude-Pierre Lagrange.
22 septembre, samedi des quatre-temps. Salamanque. M.-J. L. ordonné diacre. En même temps il apprend la nouvelle de la mort de son père.
6 octobre : Profession solennelle de M.-J. L. reçue par le prieur Étienne Gallais.
22 décembre. Zamora. M.-J. L. ordonné prêtre par l’évêque de Zamora.
23 décembre. Salamanque. Première messe, à l’autel du Rosaire. Y assistent sa mère et sa sœur Thérèse.
25 décembre : M.-J. L. célèbre la messe de minuit.

1884 : 22 mai. Salamanque. M.-J. L. demande conseil à Henry Hyvernat pour étudier les langues orientales.
14 juillet : M.-J. L. reçu lecteur en théologie. Il prête « sans scrupule, avec une conviction ferme », le serment de tenenda solida S. Thomae doctrina.
Septembre : Retraite conventuelle prêchée par le P. Dominique Lambert. M.-J. L. chargé d’enseigner l’histoire ecclésiastique (1884-1885 et 1885-1886).

1885 : 23 avril. Paris. Début de la mystification ourdie par Léo Taxil au sujet de Diana Vaughan (jusqu’au 19 avril 1897).
Septembre. Salamanque. Retraite conventuelle prêchée par le P. Colchen.

1886 : Saint-Maximin. Le chapitre provincial décide le retour en France des frères exilés à Salamanque.
Août à Toulouse. Le collège de théologie s’y organise. M.-J. L. enseigne la philosophie et l’Écriture sainte en 1886-1887 et 1887-1888. En même temps il est Père maître des frères convers.

1887 : Le 8 juillet à Toulouse. M.-J. L. demande conseil à Henry Hyvernat pour se spécialiser en Écriture sainte.

1888 : Le 26 septembre à Toulouse. Le conseil provincial a décidé d’envoyer M.-J. L. à Paris étudier les langues orientales et travailler avec le P. Scheil.
2 octobre : Le couvent de Paris ne pouvant recevoir M.-J. L., le provincial Colchen demande à l’envoyer à Vienne.
27 octobre. Vienne. Arrivée de M.-J. L.

1889 : 2 février. Lettre du provincial Colchen (arrivée à Vienne le 5 février) qui cède M.-J. L. à Saint-Étienne de Jérusalem pour y fonder une école d’Écriture sainte.
8 février. Vienne. M.-J. L. esquisse un programme d’études bibliques.
Juin. Jérusalem. Une circulaire annonce le projet de fonder à Saint-Étienne une faculté de langues orientales et d’Écriture sainte.
18 juillet. Vienne. M.-J. L. part pour la France.
14 août. Saint-Maximin. Arrivée de M.-J. L. Il fait part au provincial Colchen des difficultés qu’il voit au projet de Jérusalem.
25 août. Rome : Le maître de l’ordre autorise la fondation d’une école d’Écriture sainte à Jérusalem.
26 août. Rome. Le maître de l’ordre confirme que M.-J. L. est destiné à Jérusalem.
5 septembre. Vienne : M.-J. L. de retour pour un autre semestre.

1890 : 18 janvier. Toulouse. Le P. Colchen demande que M.-J. L. puisse, à la fin de son semestre d’études, faire un voyage en Orient.
5 février. Vienne : M.-J. L. reçoit la lettre du P. Colchen lui demandant d’aller à Jérusalem.
14 février. Trieste. M.-J. L. s’embarque pour Alexandrie, où il arrive le 19.
9 mars. Jaffa. Arrivée de M.-J. L., qui parvient le 10 à Jérusalem.
2 avril. Jérusalem. « Je crois que nous pouvons commencer dès le mois d’octobre prochain. »
16 avril : Début du voyage de M.-J. L. avec l’abbé Heidet et le P. Van Kasteren S.J. en Transjordanie.
15 juillet. Jaffa. M.-J. L. s’embarque en compagnie du P. Ollivier.
Août. Saint-Maximin. M.-J. L. fait sa retraite, y rencontre le provincial Gallais, le 7 août. Celui-ci voudrait le garder à Toulouse.
12 août. Rome. Rien n’est changé aux ordres concernant M.-J. Lagrange à Jérusalem.
27 septembre. Marseille. M.-J. L. s’embarque pour l’Orient.
29 septembre. Rome. M.-J. L. institué lector primarius à Saint-Étienne de Jérusalem.
6 octobre. Jérusalem : Arrivée de M.-J. L. Sa patente de lector primarius arrive le 15.
4 novembre : Commencement des cours d’études bibliques.
15 novembre : Inauguration officielle de l’École pratique d’études bibliques. Discours du P. Lagrange et du P. Séjourné.
22 décembre. Rome. Le P. Cyprien Florissone, de la province de Lyon, nommé maître des novices profès à Jérusalem ; quatre frères novices profès de Lyon (Alexis Casterot, Antonin Jaussen, Emile Princet, Abel Veillat) assignés à Saint-Étienne.

1891 : 8 janvier. Rome. Décès du maître de l’ordre Marie-Joseph Larroca.
9 mars. Jérusalem. M.-J. L. soumet au vicaire général de l’ordre le projet de Revue biblique trimestrielle.
23 mars. Rome. M.-J. L. institué vicaire de Saint-Étienne ad triennium (patente arrivée à Jérusalem le 4 avril ; il accepte le 7 avril).
5 juin, fête du Sacré-Cœur à Jérusalem, pose de la première pierre du bâtiment de l’École.
14 juillet, M.-J. L. part pour la France.
19 septembre. Lyon. le chapitre général élit maître de l’ordre André Frühwirth. Celui-ci choisit le P. Cormier comme socius français. M.-J. L. soumet au chapitre un mémoire sur les études bibliques dans l’ordre.
23 septembre. Bourg-en-Bresse. M.-J. L. expédie l’Avant-propos de la Revue biblique.
26 septembre. Marseille. Il s’embarque pour la Palestine.
2 octobre. Toulouse : il est élu prieur du couvent Saint-Romain. Élection cassée à Rome le 8 octobre.
10 octobre. Jérusalem. Il est de retour.
16 octobre. Jérusalem. Retraite conventuelle.
30 octobre. Rome. MFrühwirth prend ses fonctions de maître de l’ordre.
9 au 16 novembre. Voyage archéologique dans le midi de la Judée.
7 décembre. Jérusalem. Inauguration du bâtiment de l’École biblique.
14 décembre. Ouverture des conférences publiques de l’École.
30 décembre. Le premier numéro de la Revue biblique arrive à Jérusalem.

1892 : Février : voyage au Jourdain, auquel participent les jeunes assomptionnistes de Notre-Dame de France.
7 mars. Jérusalem, fête de S. Thomas, à laquelle sont invités les franciscains. M.-J. L. présente une étude sur S. Thomas, en français.
7 avril. Rome. Saint-Étienne est érigé en couvent formel (pouvant recevoir des novices). M.-J. L. est nommé prieur (entre en fonction le 16 avril).
21 avril. Voyage au-delà du Jourdain.
Fin mai. Rome. M.-J. L. reçu par MFrühwirth, qui lui accorde trois lettres de recommandation (au ministre des Affaires étrangères Ribot, au président du Conseil de la Propagation de la Foi, au président de la Société de secours pour les religieux expulsés). Invité par Rossi, M.-J. L. fait une communication à la Società romana per gli studi biblici sur l’inscription nabatéenne à Jérusalem.
20 juin. Sèvres. M.-J. L. remercie MFrühwirth de son accueil à Rome. Paris : Rencontre à l’Institut de France, « où j’ai été très bien vu par les plus grands savants français qui applaudissent à la fondation de l’École ».
8 juillet. Lyon.
25 juillet. Roybon.
Fin juillet. Marseille. M.-J. L. s’embarque pour Constantinople où il va solliciter le firman.
15 août. Smyrne.
30 août. Constantinople. Visite au grand vizir pour le firman de Saint-Étienne.
9 septembre. Jérusalem. Retour de M.-J. L.
17 septembre. Rome. Bref de Léon XIII (obtenu par le cardinal Zigliara) approuvant le dessein de l’École biblique et la fondation de la Revue biblique.
24 septembre. Jérusalem. Retraite conventuelle prêchée par le P. Ambroise Gardeil.
2 octobre. Paris. Mort d’Ernest Renan.
20 octobre. Constantinople. Firman du sultan autorisant la reconstruction de la basilique d’Eudocie.

1893. 25 janvier. Paris. Article de Mgr d’Hulst dans le Correspondant sur la question biblique. Voyage au Sinaï, à Aqaba.
15 mai. Jérusalem. Ouverture du congrès eucharistique international présidé par le cardinal Langénieux.
11 août : Retraite.
Été : M.-J. L. rédige la monographie Saint Étienne et son sanctuaire de Jérusalem (manuscrit soumis dès la fin de décembre à l’approbation de MFrühwirth).
15 octobre : Il prêche la fête de sainte Thérèse au Carmel du Pater (thème : l’amour de sainte Thérèse pour N.S.J.C.)
29 octobre : Il demande de supprimer son article déjà imprimé pour la Revue biblique sur la question biblique.
18 novembre. Rome. Encyclique Providentissimus Deus« La Revue biblique n’avait point à faire une soumission obséquieuse et développée comme si elle avait été visée en mauvaise part par l’encyclique. Nous fîmes suivre [la traduction française] d’une courte adhésion, non point résignée, mais joyeuse. »

1894 : 7 février. Rome. Le pape fait transmettre par le P. Granello à M.-J. L. sa bénédiction apostolique après l’adhésion de la Revue biblique à l’encyclique Providentissimus.
7 mars. Jérusalem. À la fin de la séance académique en l’honneur de S. Thomas d’Aquin, M.-J. L. interprète une pièce humoristique : poésie et philosophie se disputent, jusqu’à ce que la théologie les réconcilie.
8 mai : Fête de Jeanne d’Arc organisée par M.-J. L. pour les communautés françaises de Jérusalem. Présence d’un groupe nombreux d’officiers de marine.
24 mai : M.-J. L. demande que Saint-Étienne soit érigé en studium formel.
6 juillet. Rome. M.-J. L. passe l’examen ad gradus et reçoit le diplôme attestant qu’il est approuvé pour devenir maître des études et bachelier du studium.
11 juillet. Rome. MFrühwirth érige Saint-Étienne en studium formel.
13 juillet. Bologne. M.-J. L. est venu y rencontrer le P. Azzopardi.
22 juillet. Paris. M.-J. L. envoie à Rome le contrat avec l’éditeur Lecoffre, qui publiera désormais la Revue biblique. Batiffol deviendra secrétaire de la revue.
25 au 29 juillet. Reims. IXcongrès eucharistique international, où M.-J. L. plaide la cause de Saint-Étienne et obtient une aide pour commencer les travaux de la basilique.
21 août. Roybon. Le volume sur Saint Étienne va sortir.
25 août. Roybon.
Septembre. Genève. Xcongrès des Orientalistes, où M.-J. L. présente la mosaïque arménienne découverte à côté de l’emplacement de la basilique d’Eudocie.
8 septembre. Marseille. Départ vers la Palestine. Retour à Jérusalem le 14 septembre.
28 octobre. Rome. M.-J. L. nommé maître des études au studium de Jérusalem. Le 10 novembre, il sera nommé bachelier.
30 octobre. Jérusalem. Lecture de la patente instituant régent des études le P. Azzopardi. Sans être régent, M.-J. L. demeure directeur de la Revue biblique.

1895 : Janvier. Paris. La Revue biblique commence de paraître chez Lecoffre-Gabalda.
21 mai. Rome. Étienne le Vigoureux confirmé prieur de Saint-Étienne.
1er juin. Avila. Le chapitre général recommande aux provinciaux d’envoyer à Saint-Étienne des frères qui y apprendront les langues orientales et s’appliqueront à l’étude de la Bible.
10 octobre. Jérusalem. M.-J. L. institué sous-prieur.
9 décembre. Rome. Télégramme de MFrühwirth ; « Saint-Père bénit de tout cœur pose première pierre. »
10 décembre. Jérusalem : Bénédiction de la première pierre de la basilique de Saint-Étienne.

1896 : 4 février. Jérusalem. Départ du voyage pour l’Égypte et le Sinaï. Le P. Coconnier et Mme Galichon-Sargenton font partie de l’expédition.
5-12 février. Le Caire.
12 février. Suez.
16 février : L’expérience du désert (Revue biblique 1896, p. 621).
24 février : Sinaï (Ibid., p. 641).
5 mars : Notre-Dame de la Chaux : Décès de l’oncle curé Louis Lagrange.
7 mars. Rome. Le P. Cormier nommé procureur général, et consulteur du Saint-Office.
Février-mars : Bénéfice du voyage au Sinaï (Revue biblique 1915, p. 253).
27 avril. Paris. Article du P. Pègues sur Diana Vaughan dans l’Univers.
Commencement de l’été. Jérusalem. Visite à l’École biblique des trois jésuites Leroy, Fonck et Condamin.
2 juin. Rome. MFrühwirth écrit que le P. Azzopardi pourrait laisser la régence, que prendrait le P. Lagrange.
20 juillet. Neuilly. M.-J. L. rencontre Loisy.
6 août. Paris.
10 septembre. Jérusalem. Conversation du patriarche Piavi avec Athanase Vanhove, A.A., au sujet de l’École biblique. « C’est une école rationaliste, protestante, qui renverse toutes les traditions. »
Octobre : Voyage à Pétra (28 octobre, l’inscription nabatéenne retrouvée et estampée).
4 novembre. Rome. Le P. Azzopardi nommé maître en théologie. M.-J. L. institué régent des études (patente lue à Jérusalem le 14 novembre).
8 décembre. Jérusalem. Séance solennelle pour conférer la maîtrise au P. Azzopardi.

 

1897 : 13 janvier. Rome. Décret du Saint-Office sur la comma johannique (parvenu à Jérusalem le 9 avril, accompagné d’une carte du P. Granello).
30 janvier. Paris. Batiffol a été chargé par le recteur de l’Institut catholique Péchenard, et en dépit des sournoises intrigues de la « coterie Duchesne » d’un cours sur l’Église naissante pour les jeunes filles.
2 février. Jérusalem. Premier projet de ce qui deviendra la collection des « Études bibliques ».
15 mars : « Je me crois obligé de renoncer à l’authenticité mosaïque du Pentateuque, comme ensemble de rédaction. »
Avril : La Revue biblique (p. 318-319) annonce le congrès de Fribourg. Au programme prévu : Lagrange, « Les sources de la Genèse ».
1er avril : Le P. Pègues demande au maître de l’ordre l’autorisation d’assister à la présentation de Diana Vaughan prévue à Paris le 19 avril.
9 avril. Jérusalem. Arrivée du décret du 13 janvier.
17 avril : Loisy à Mignot. « Aucune relation n’existe plus entre la Revue biblique et moi. »
19 avril. Paris : La mystification de Léo Taxil dévoilée. Avait débuté le 23.4.1885.
25 mai. Jérusalem. Un jeune assomptionniste qui suit les cours de M.-J. L. annonce à Loisy que Von Hügel et Lagrange discuteront à Fribourg l’authenticité mosaïque du Pentateuque. Déjà M.-J. L. explique à son cours le Deutéronome dans le sens de l’hypothèse documentaire.
10 juin : Le prieur de Saint-Étienne, Le Vigoureux, se plaint au maître de l’ordre de la campagne que mène le patriarche Piavi contre son couvent.
27 juin : M.-J. L. demande au maître de l’ordre l’autorisation d’aller en France pour le congrès catholique de Fribourg et le congrès des Orientalistes de Paris.
5 juillet. Rome. Permission accordée.
18 juillet. Jérusalem. M.-J. L. remercie de la permission d’aller en France.
6 août. Bourg-en-Bresse. Il voudrait rencontrer MFrühwirth à Oullins avant de partir à Fribourg. Rencontre à Oullins ou à Lyon ; Me Frühwirth désigne comme censeurs de la communication pour Fribourg le P. Berthier et le P. Gardeil.
16-20 août. Fribourg. 4congrès scientifique international des catholiques.
19 août : À la section des sciences exégétiques, communication de M.-J. L.
22 août. Roybon. M.-J. L. rend compte à MFruhwirth du congrès du Fribourg ; dit son projet de pénétrer dans l’université.
5-12 septembre. Paris. 5congrès des Orientalistes, où M.-J. L., le 8 septembre, « essaie de tirer quelques conclusions des études épigraphiques pour l’étude de l’Ancien Testament ».
Après le 3 octobre. Voyage à Petra. Embuscade dans laquelle tombent les explorateurs.
Fin novembre. Rome. Léon XIII institue à l’Apollinaire une chaire d’exégèse biblique dont est chargé le P. Genocchi.
5 décembre. Paris. F. Vigouroux met en garde Batiffol contre la publication dans la Revue biblique des « Sources du Pentateuque ». Batiffol encourage M.-J. L. à publier l’article.
16 décembre. Rome. Me  Frühwirth demande à M.-J. L. de proposer un plan pour les études bibliques à Rome.

 

1898 : Janvier. La Revue biblique publie « Les sources du Pentateuque ». S’ensuit une polémique de presse avec le journal l’Universreproduite à Jérusalem dans Saint François et la Terre sainte.
14 février : « Je me suis définitivement entendu avec Lecoffre pour l’impression de sa Genèse. »
15 avril. Jérusalem. Le patriarche Piavi dénonce « Les sources du Pentateuque » au préfet de la congrégation de la Propagande (Souvenirs personnels, p. 318).
17 avril, dimanche de Quasimodo. Inauguration de la basilique Saint-Étienne, bénite par le patriarche Piavi.
10 mai : Mémoire de M.-J. L. touchant les reproches adressés à l’École biblique.
15 mai. Rome. Suppression de l’Académie biblique.
18 juin. Jérusalem. Élection priorale, le P. Gardeil élu. Élection non confirmée.
27 juin. Rome. MFrühwirth institue le P. Le Vigoureux prieur (pour un second priorat).
19 juillet. Jérusalem. M.-J. L. reçoit une dépêche de MFrühwirth le convoquant à Rome.
Fin juillet. Rome. M.-J. L. reçu par le cardinal Satolli. D’abord pas d’audience pontificale, puis reçu par Léon XIII, qui l’a « tenu avec lui longtemps », mais sans parler de la Bible.
2 août : Statut donné à la Revue biblique par MFrühwirth (Souvenirs personnels, p. 320).
11 août. Roybon. M.-J. L. remercie MFrühwirth de l’accueil reçu à Rome.
19 août. Roybon.
8 septembre. Marseille. Départ pour Jérusalem. M.-J. L. envoie une page spécimen de la Genèse.
18 septembre. Jérusalem. Incident avec le P. Le Vigoureux.
27 octobre. Rome. MFrühwirth demande à M.-J. L. d’attendre pour publier son ouvrage.
Novembre. Toulouse. Batiffol prend ses fonctions de recteur de l’Institut catholique.
5 novembre. Paris. article du P. Méchineau dans les Études contre « Les sources du Pentateuque », traite M.-J. L. de transfuge.
24 novembre. Rome. Lettre de Léon XIII aux franciscains, contre la nouvelle exégèse.
8 décembre. Paris. Le P. Sertillanges nommé secrétaire de la Revue biblique.
31 décembre. Jérusalem. Nouvelle dénonciation envoyée à Rome par le patriarche Piavi.

 

1899 : 16 janvier. Rome. Le cardinal Satolli, préfet des Études, envoie une lettre d’approbation.
20 janvier. Rome. Réponse de la Propagande à Mgr Piavi : dossier transmis au Saint-Office.
20 janvier. Toulouse. Batiffol lance le Bulletin de littérature ecclésiastique.
11 février. Jérusalem. M.-J. L. transmet sa charge de régent des études, comme demandé par MFrühwirth, au P. Azzopardi.
16 février. Rome. MFrühwirth impose deux censeurs : Th. Esser à Rome, R. Walsh en Irlande.
21 février. Jérusalem. Rapport de M.-J. L. au cardinal Satolli (Souvenirs personnels, p. 328).
18 mars. Jérusalem. M.-J. L. accueille Fracassini.
4 juin. Rome. « Le Rme P. est tout disposé à permettre [à M.-J. L.de venir en France et à Rome, mais il ne croit pas encore le moment opportun et le prie d’attendre son avis. »
16 juillet. Rome. « Le Rme P. lui renouvelle les ordres donnés le 4 juin et d’une manière plus catégorique : ni le voyage de France ni le voyage de Rome ne sont opportuns, et il prie le P. L. d’attendre ses ordres. »
8 septembre. Rome. Encyclique de Léon XIII Depuis le jour sur l’enseignement à donner aux clercs pour parer aux nouveautés philosophiques ou exégétiques.
15 septembre. Rome. MFrühwirth renforce la censure romaine à laquelle doit être soumis tout ce qu’écrit M.-J. L.

 

1900 : 7 mars. Toulouse. M.-J. L. demandé comme professeur d’Écriture sainte à l’Institut catholique. Réponse de MFrühwirth, le 12 mars : Non expedire.
25 mars. Jérusalem. « Projet d’un commentaire complet d’Écriture sainte » (publié dans la Revue biblique de juillet).
29 mars : M.-J. L. invité à venir à Rome pour le congrès archéologique du 17 avril.
7 avril : Il quitte Jérusalem pour Rome.
12 mai : Il se trouve à Bourg-en-Bresse.
13 mai. Jérusalem. Consécration de la basilique Saint-Étienne par Mgr Duval, O.P.
24 mai : M.-J. L. à Paris, 94 rue du Bac.
8 juin. Rome. Réponse de la Propagande au patriarche touchant la dénonciation de M.-J. L.
10 juin : M.-J. L. à Bourg-en-Bresse.
11 juin. Rome. Lettre de la Propagande à Me Frühwirth et au ministre général O.F.M.
10 juin-15 juillet. M.-J. L. à Bourg-en-Bresse.
18 juillet. Rome. La présence de M.-J. L. n’est pas nécessaire pour assurer sa défense ; il peut donc retourner à Jérusalem.
22 juillet. Rome. M.-J. L. doit cesser de publier des ouvrages, mais même de répondre à des attaques de revues ou de journaux.
23 juillet : Il se trouve à Lyon. Le maître de l’ordre lui enjoint de retourner au plus tôt à Jérusalem. Manifestement ses supérieurs romains préfèrent le voir loin de France, loin des polémiques de presse, spécialement de l’abbé Dessailly dans la Vérité française (14 mai), auxquelles il a pris part depuis le mois de mai ; loin aussi de toute prise de parole en public, fût-ce au séminaire de Belley.

 

1901 : 7 février, article de l’Ami du clergé, « Les théories sur la composition du Pentateuque », dont un paragraphe est entièrement dirigé contre M.-J. L. et la Revue biblique.
Juin. Jérusalem. Fin du priorat du P. Le Vigoureux.
2 juillet : Élection priorale du P. Séjourné.
11 juillet : Suite de la polémique de l’Ami du clergé.
Août : M.-J. L. se rend en France pour santé, affaires de la Revue biblique, rencontres, impression des Juges.
29 août : Il se trouve à Paris.
30 août. Rome. Léon XIII crée la « petite » commission biblique : 3 cardinaux, 12 consulteurs.
9-12 septembre : M.-J. L. à Bourg-en-Bresse.
24 septembre : Il se trouve à Roybon. « Quinze jours d’air natal m’avaient remis. »
29 septembre. Rome. Il reçoit les insignes de maître en théologie de la main de MFrühwirth. La publication des Juges est autorisée. Il reste trois jours à Rome, puis ira s’embarquer à Marseille (la peste régnant à Naples).
11 octobre. Paris. Contrat entre M.-J. L., Hugues Vincent et Victor Lecoffre pour la collection des « Études bibliques ».
28 novembre : Suite de la polémique de l’Ami du clergé contre l’exégèse allemande.

 

1902 : 23 janvier. Rome. Première réunion de la Commission biblique sous la présidence du cardinal Parocchi.
10 mai. Bourg-en-Bresse. Décès subit d’Élisabeth Lagrange, mère de M.-J. L. La dépêche arrive à Jérusalem le 12. (Le livre des Jugespublié en 1903, est dédié : « Mariae Immaculatae Depeiparae. À la mémoire de mes parents Claude-Pierre Lagrange et Marie-Élisabeth Falsan. »)
Juillet, après les examens : M.-J. L. s’embarque pour la France.
22 août. Paris.
24 août. Rome. Le maître de l’ordre autorise M.-J. L. à prolonger son séjour en France pour donner six conférences à Toulouse.
21 octobre : Il passe une journée à Albi pour voir Mgr Mignot et le chanoine Birot.
30 octobre. Rome. Lettres apostoliques Vigilantiae instituant la « grande » Commission biblique : 5 cardinaux, 40 consulteurs.
4 novembre. Toulouse. Homélie de M.-J. L. à la messe du Saint-Esprit pour la rentrée de l’Institut catholique.
4-11 novembre. Toulouse. Les six conférences publiques sur la méthode historique.
12 novembre. Toulouse. Jubilé de l’Institut catholique. Séance solennelle de rentrée. M.-J. L. regagne Jérusalem.
Vers le 15 novembre. Paris : L’Évangile et l’Église de A. Loisy mis en vente.
1erdécembre. Paris. La Revue du clergé français publie « Lectures du R. P. Lagrange à Toulouse », résumé des conférences par le chanoine L. Maisonneuve.
18 décembre. Rome. Mémoire de Mgr Batiffol au P. Esser sur l’état actuel des controverses en France touchant les questions scripturaires (publié dans M. Loisy et le modernisme, Paris, 1932, p. 85, note 1).

 

1903 : 26 janvier. Rome. M.-J. L. nommé consulteur de la Commission biblique.
1er février. Rome. Dépêche de MFrühwirth le convoquant à Rome.
5 février. Port-Saïd. M.-J. L. est en route vers Rome, accompagné du P. Séjourné et du P. Vincent.
20 février. Rome. Réunion des consulteurs de la commission biblique à laquelle il assiste.
8 mars. Rome. Réunion des cardinaux et des consulteurs de la Commission chez le secrétaire d’État.
22 mars. Rome. Lettre de recommandation en faveur de l’École biblique accordée par MFrühwirth au P. Séjourné.
28 mars. Rome. Basi generali de l’accord conclu entre la Commission et la Revue biblique, accord approuvé par Léon XIII.
Début avril : Le pape autorise M.-J. L. à retourner à Jérusalem.
2 mai : « Retenu par une maladie assez violente, je ne fus de retour à Jérusalem que le 2 mai. »
13 mai. Jérusalem. M.-J. L. demande au cardinal Rampolla de le laisser à Jérusalem, dans l’intérêt de l’École.
22 juin. Rome. Réponse de Rampolla : Stare in decisis.
3 juillet. Rome. Ce qui aurait dû être le premier décret de la Commission biblique (texte dans F. Turvasi, Giovanni GenocchiRome, 1974, p. 222).
20 juillet. Rome. Mort de Léon XIII.
4 août. Rome. Élection de Pie X.
26 septembre. Rome. MFrühwirth nomme M.-J. L. régent des études à Jérusalem.
7 décembre. Rome. Faute d’argent, il n’est plus question de l’institut biblique projeté par Léon XIII et par Rampolla.
16 décembre. Rome. Cinq ouvrages de Loisy à l’Index.
18 décembre. Paris. M.-J. L. élu membre correspondant de l’Académie des inscriptions et belles-lettres.

 

1904 : La Revue biblique inaugure une nouvelle série pour répondre au désir du pape.
18 janvier. Rome. « Ce matin séance des consulteurs bibliques. On a annoncé que le pape approuve la décision du cardinal (pas la nôtre) de faire venir à Rome le directeur de la Revue biblique » (Genocchi à Lagrange).
23 février. Rome. Lettres apostoliques Scripturae Sanctae créant les grades en Écriture sainte, que la Commission biblique est chargée de délivrer.
28 février. Jérusalem. « Il faut que la Revue biblique offre un asile aux gens intelligents qui ne veulent pas qu’on détruise le catholicisme avec l’exégèse, soit par témérité soit par bêtise. C’est la via media et regia qu’il faut suivre » (Lagrange à Genocchi).
21 mai. Viterbe. Le chapitre général de la Quercia élit le P. Cormier maître de l’ordre. Le chapitre général recommande l’École biblique et aussi la Revue biblique.
10 juin. Rome. Bref de Pie X accordant à l’église Saint-Étienne de Jérusalem le titre de basilique mineure.
31 août. Jérusalem. « Rentré [d’un voyage en Orient] le 31 août, je ne tardai pas à recevoir l’ouvrage du R. P. Delattre, S.J. » Autour de la question biblique. Une nouvelle exégèse et les autorités qu’elle invoque, Liège-Paris, 1904.
9 octobre. Jérusalem. Réponse de M.-J. L., Éclaircissement sur la méthode historique à propos d’un livre du R. P. Delattre, S. J., Paris, Lecoffre, 1905.
4 novembre. Rome. Lettre du préposé général S. J., Louis Martin, aux provinciaux de la Compagnie sur l’étude de l’Écriture sainte (déconseillant la méthode historique).

 

1905 : Janvier. Jérusalem. M.-J. L. achève de rédiger l’article « Les Patriarches ».
Janvier. Paris. Éclaircissement imprimé et distribué (Pie X fait accuser réception le 11 février).
17 février. Rome. MCormier refuse que l’Éclaircissement soit mis sur le marché.
Mars : M.-J. L. part pour Rome, d’où il reviendra ensuite à Marseille, rejoindre le P. Vincent, pour aller se reposer à Saint-Bernard-du-Touvet.
19 avril. Rome. M.-J. L. rédige une note destinée à MCormier (concernant le recueil préparé par Dhorme).
7 mai. Rome. La Commission biblique précise ses rapports avec la Revue biblique. La revue n’est l’organe de la Commission que pour les communiqués officiels. Autrement dit, la revue n’est pas sous la tutelle de la Commission.
14 juillet : M.-J. L. nommé membre du comité général du Palestine Exploration Fund.
24 août. Roybon. Il pense rester en France jusqu’au 9 septembre.
2 septembre : Encore à Roybon.
24 octobre. Rome. MCormier refuse l’autorisation de publier « Les Patriarches » dans la Revue biblique et diffère la publication du commentaire de la Genèse.

 

1906 : 28 janvier. Rome. Règlement pour la censure des publications de l’École biblique (tous les articles de M.-J. L. doivent être envoyés au maître de l’ordre pour approbation préalable) approuvé par MCormier le 2 février.
27 juin. Rome. Décret de la Commission biblique sur l’authenticité mosaïque du Pentateuque.
21 juillet. Rome. M.-J. L. autorisé (par télégramme) à aller en France.
29 juillet. Jérusalem. « Je pars pour la France, où mon adresse est chez M. Lecoffre. Je pense aller à Paris en octobre. »
10 septembre. Rome. MCormier au P. R. Boulanger, au sujet de l’École biblique de Jérusalem. « Le Saint-Père me dit : En cette matière, soyez dur ; vous pouvez être assuré de l’appui du Saint-Siège. »
28 septembre. Bruxelles. M.-J. L. rend visite aux Bollandistes.
30 septembre. Paris. Il écrit sa peine de la mort de Mgr Le Camus. Il rencontre le provincial R. Boulanger. N’ayant pas obtenu la permission de donner les conférences, il va retourner à Jérusalem (Boulanger à Cormier, 8 octobre).
8 octobre. Bourg-en-Bresse. Ayant quitté Paris le 6 octobre, il décrit à X. Faucher : « J’avais une excellente occasion de donner des conférences à Paris. Le P. général a refusé pour des motifs futiles, qui dissimulent son parti pris de ne rien me laisser faire. Il me renvoie à Jérusalem où je retourne. »
Novembre. Paris. l’Académie des inscriptions et belles-lettres décerne le prix Saintour au P. Lagrange pour ses Études sur les religions sémitiques, 2éd., Paris, 1905.

 

1907 : 24 février. Jérusalem. « Je pars dans huit jours pour l’Égypte et Rome […] où je serai, s’il plaît à Dieu, le mercredi saint [27 mars]. C’est pour la commission de Studiis. » (à B. Allo).
19 mars : M.-J. L. arrive à Rome, malade.
20 mars : Genocchi le conduit chez le cardinal Svampa.
31 mars : « Tristesse poignante du jour de Pâques, 31 mars 1907.» Accueil du cardinal Rampolla (« Plus modéré, P. Lagrange, plus modéré ! Le Saint-Père est inquiet ; des évêques ont écrit »). (Souvenirs personnels, p. 166-167).
4 avril : Pie X reçoit la commission des études, présentée par le P. Cormier. Pendant ce temps, à Jérusalem, Salvatore Minocchi reçu à Saint-Étienne.
7 avril. Jérusalem. Soirée d’adieux au P. Séjourné, qui regagne la France.
8 avril. Jérusalem. Voyage de printemps, auquel M.-J. L. avait invité Minocchi.
18-27 mai. Viterbe. Le chapitre général recommande, en matière d’interprétation de la Bible, de suivre les directives du Saint-Siège et de s’inspirer de la Lettre du P. Cormier à un étudiant en Écriture sainte.
27 mai. Rome. « Le secrétaire d’État notifie au P. Cormier l’interdiction de publier la Genèse du P. Lagrange.
1er juillet. Rome. Au sujet de Fribourg, mais aussi de Jérusalem, Cormier à Desqueyroux : « Le Saint-Père m’a dit de procéder avec égards, mais tout en travaillant à mettre les choses dans le vrai. »
3 juillet. Rome : Décret Lamentabili.
12 août. Jérusalem : M.-J. L. élu prieur (le 22 juillet) accepte sa charge. Jaussen devient régent des études.
28 août. Rome. Le P. Réginald Walsh, de la province d’Irlande, sous-prieur et maître des novices au couvent romain de Saint-Clément, professeur à l’Angelicum, part pour Jérusalem effectuer la visite canonique de Saint-Étienne.
8 septembre. Rome. Encyclique Pascendi.
Octobre : « Le décret Lamentabili sane exitu et la critique historique », RB 26 (1907) 342-354.
Octobre. Jérusalem. Visite canonique de Saint-Étienne (conclusions : 15 décembre 1907).
6 octobre. Liège. Delattre publie Le critérium à l’usage de la nouvelle exégèse. Réponse au R. P. M.-J. Lagrange, Liège, Dessain, 1907 (« réplique fortement conseillée au P. Delattre par le Saint-Père lui-même », écrit un responsable jésuite de Belgique le 12 octobre 1907).
26 décembre. Rome. Cormier à Lagrange : « J’ai répondu à Mgr Baudrillart qu’il vous serait difficile, à vous, de donner les conférences demandées, mais que le P. Dhorme pourrait le faire. »

 

1908 : 23 janvier. Florence. Salvatore Minocchi frappé de suspense a divinis pour avoir prononcé une conférence sur la Genèse s’inspirant du P. Lagrange.
8 février. Rome. Cormier à Boulanger : « Au fond ils [les modernistes] nous exploitent. C’est ce que me disait dernièrement le Saint-Père pour une mauvaise affaire, où un prêtre se réfugiait derrière le P. Lagrange. »
15 février : La Riscossa rend M.-J. L. responsable de la défection de Minocchi.
23 février. Rome. Audience accordée « ces jours derniers » par Pie X à l’évêque de Grenoble, à qui le pape déclare : « P. Lagrange… aliquando claudicat ».
7 mars. Rome : Loisy excommunié vitandus.
22 mars. Rome. Le nom de M.-J. L., proposé pour une commission de savants catholiques, provoque une moue significative du cardinal Rampolla.
Juillet-Août : A. Delattre publie une nouvelle réplique : « Une lumière sous le boisseau », dans Revue apologétique, juillet-août 1908.
24 octobre. Jérusalem. Dans une lettre à l’éditeur Lecoffre, M.-J. L. envisage une nouvelle collection d’« Études palestiniennes et orientales ».
6 novembre. Jérusalem. « Du caractère historique des trois premiers chapitres de la Genèse. Votum du P. Lagrange, consulteur de la Commission biblique (discuté par la Commission le 20.12.1908 et le 7.3.1909 : F. Turvasi, Genocchi, p. 266-267, p. 270).

 

1909 : 15 février. La fondation des Acta Apostolicae Sedis fait que la Revue biblique cesse de servir à la promulgation des actes de la Commission biblique.
26 mars. Jérusalem. « C’est plus fort que moi ! J’ai beau ne faire que tourner autour de la Bible, je m’en préoccupe toujours, et je m’imagine que c’est mon devoir sacré, quand bien même mon repos aurait un peu à en souffrir » (à Hyvernat).
5 mai. Jérusalem : Circulaire de M.-J. L., prieur, afin de solliciter une subvention de la part des souscripteurs. Publiée dans RB de juillet.
7 mai. Rome : Lettres apostoliques Vinea electa érigeant l’Institut biblique pontifical à Rome.
1er juin : Départ de Jérusalem avec le P. Vincent pour la France.
15 juin-1er juillet : À Paris avec le P. Vincent.
21 juin. Rome. Pie X à Cormier en audience, au sujet du P. Lagrange : « Maintenant il n’y a rien, mais c’est le passé. Il ne s’applique pas assez à la théologie. »
30 juin. Rome. Décret de la Commission biblique touchant le caractère historique de Genèse 1-3.
14-16 juillet : M.-J. L. en visite à Londres avec le P. Vincent et le P. Dhorme.
17 juillet : Revenu à Paris, d’où il va à Saint-Brieuc, chez son frère, puis en Belgique (après le 27 juillet).
Août : Séjour à Roybon (Isère).
19 août. Marseille. Départ pour Jérusalem.
Octobre. Jérusalem : M.-J. L. essaie d’obtenir que l’École biblique soit reconnue d’utilité publique (à ce sujet A. Leroy-Beaulieu a consulté un membre du conseil d’État).

 

1910 : 20 mars. Jérusalem. « Je viens de terminer mon commentaire sur S. Marc ; je n’ai plus à faire que l’introduction. J’ai beaucoup travaillé pendant deux ans, et c’est ce que j’ai fait de plus sérieux. Mais je doute fort qu’il passe » (à X. Faucher).
Avril : La Revue biblique publie la cinquième et dernière liste de souscripteurs.
Juin. Rome. La thèse de Bonsirven sur le judaïsme refusée par la Commission biblique (Bonsirven à Lagrange, 14 juin 1910).
29 juin. Rome. Serment « biblique » prescrit par le motu proprio Illibatae.
14 août. Jérusalem. M.-J. L. réélu (plus exactement postulé) prieur.
1er septembre. Rome. Le motu proprio Sacrorum antistitum prescrit le serment antimoderniste, règlemente les lectures dans les séminaires (ni journaux, ni revues).
6-9 septembre. Rome. Chapitre général, qui recommande la vigilance concernant le modernisme (n° 87). Le chapitre, tout en conseillant, pour les études complémentaires, l’Angelicum à Rome, reconnaît cependant que les provinciaux peuvent envoyer des étudiants dans les collèges de l’ordre à Louvain, à Jérusalem, à Fribourg (n° 89).
6 novembre. Jérusalem : Les dominicains de Saint-Étienne, M.-J. L. en tête, signent le serment antimoderniste. Rien ne permet de douter que l’adhésion ne soit sincère.

 

1911 : Février-mars. Jérusalem : Visite du marquis Melchior de Vogüé.
1er mars : Projet de fondation dominicaine en Égypte (à Héliopolis).
3 mars : Évangile selon saint Marc sort des presses ; arrive à Jérusalem le 16 mars.
5-11 mars : M.-J. L. au Caire.
16 mars. Jérusalem. Visite des 120 officiers de l’escadre de la Méditerranée. Discours du P. Lagrange à l’issue de la messe à Sainte-Anne, le 18 mars.
16 avril, Pâques. Jérusalem. Le P. Lebreton hébergé à Sainte-Anne par les Pères Blancs.
18 avril : M.-J. L. s’embarque pour la France.
1er mai. Rome. Le P. Cormier édicte la visite par correspondance du couvent de Saint-Étienne. Sa lettre est lue publiquement à Jérusalem le 9 mai.
9-14 juin : M.-J. L. à Paris. De là, il se rend à Fribourg (pour rencontrer le P. Cormier), puis à Bourg-en-Bresse, à la fin de juin. Il donne une conférence à Besançon sur les fouilles.
16 juillet. Marseille. Départ pour Jérusalem.
3 août : M.-J. L. est fait docteur honoris causa par la faculté de théologie de l’université de Breslau (Analecta Sacri Ordinis Praedicatorum, t. X, 1911-1912, p. 158, publie le texte). Il refuse cet honneur le 18 octobre.
14 septembre : Le P. Fonck, S. J., recteur de l’Institut biblique, au cours de son voyage en Palestine, se répand en propos hostiles au P. Lagrange. Il lui rend visite. Il reconnaît avoir fait adjuger à l’Institut biblique de Rome une somme de 100 000 couronnes autrichiennes destinée à envoyer, un an sur deux, un étudiant ecclésiastique autrichien à l’École biblique de Jérusalem.
27 septembre. Jérusalem. Rapport du consul de France sur la fondation projetée par les jésuites de l’Institut biblique à Jérusalem.

 

1912 : 14 janvier. Jérusalem. M.-J. L. a commencé son S. Luc, chapitre 1er.
16 mars. Rome. Le cardinal De Lai demande au cardinal Mercier d’exclure Lagrange et Zapletal de la semaine d’ethnologie religieuse de Louvain.
29 juin. Rome. Décret de la Consistoriale désavouant le P. Lagrange. Connu à Jérusalem le 5 août. Expérience spirituelle de M.-J. L. à Aïn Karim, racontée dans les Souvenirs personnels, p. 203.
6 juillet. Jérusalem. M.-J. L. propose au P. Cormier sa démission de prieur. Acceptée par celui-ci le 12 juillet : notification reçue à Jérusalem le 26 juillet.
15 juillet. Rome. Décret du 29 juin communiqué au P. Cormier par la congrégation des Religieux.
27 juillet. Rome. Le P. Cormier fait expédier à M.-J. L. le décret du 29 juin.
5 août. Jérusalem. Arrivée du décret du 29 juin.
6 août. Jérusalem. Réponse de M.-J. L. au P. Cormier. Il demande un congé d’un an.
11 août. Jérusalem. Le P. A. Gardeil élu prieur de Saint-Étienne. Quoique confirmé le 20 août, il refuse le 26 août.
15 août. Rome. Le P. Cormier montre à Pie X la réponse qu’il a reçue de M.-J. L.
16 août. Rome. Le décret du 29 juin est publié dans les Acta Apostolicae Sedis.
17 août. Jérusalem. Lettre de M.-J. L. au pape (que Pie X, le 4 septembre, conseille au P. Cormier de publier ; elle paraîtra dans la Croix du 18 septembre).
1er septembre. Rome. Ordre que le P. Cormier donne par télégramme : M.-J. L. doit quitter Jérusalem.
3 septembre : Départ pour la France.
7 septembre. Paris. Un article de Maurice Pernot, « L’École biblique de Jérusalem et l’influence française en Orient, dans le Journal des Débats, déclenche une campagne de presse qui durera jusqu’à la fin de l’année. L’ambassadeur de France à Constantinople approuve sans réserve le point de vue de Pernot. Il communique l’article au consulat de Jérusalem.
12-22 septembre : M.-J. L. à Roybon, chez son beau-frère Rambaud.
22 septembre. Jérusalem. R. Créchet élu prieur ; confirmé le 1er octobre.
28 septembre : M.-J. L. arrive à Paris. Il s’installe à Sèvres, le 1er octobre, chez le P. Xavier Faucher.
1er novembre : À Paris, chez le P. Séjourné.
1er décembre : Il prêche l’avent à Saint-Séverin ; premier sermon, sur le pape.
14 décembre : Attendus du décret du 29 juin publiés dans l’Unità cattolica.

 

1913 : Le 14 janvier : Le neveu de M.-J. L., lieutenant Albert Rambaud, tué au Maroc.
Fin janvier : M.-J. L. à Bourg-en-Bresse ; il rentrera à Paris vers le 10 février.
20 mars, jeudi saint. Jérusalem. Arrivée du P. Fonck, pour créer à Jérusalem une succursale de l’Institut biblique de Rome.
28 mars. Jérusalem. Le P. Fonck rend visite au P. Créchet, prieur de Saint-Étienne.
11 avril. Bordeaux. Le cardinal Andrieu condamne le Bulletin de la semaine à cause de sa position sur l’affaire Lagrange.
Mai : M.-J. L. de passage à Marseille.
11 mai : Il espère repartir pour Jérusalem en juillet.
5 juin. Rome. M.-J. L. « est autorisé à rentrer à Jérusalem : il doit reprendre le cours d’exégèse : on loue son intention d’étudier les épîtres de S. Paul (AGOP IV, 296, p. 450).
12 juin. Paris. M.-J. L. avertit E. Tisserant de son prochain retour à Jérusalem : il reste à Paris jusqu’au 20 juin, il partira le 4 juillet de Marseille. « Le P. général ne me dit pas d’aller à Rome. »
Entre le 17 et le 28 juin : M.-J. L. convoqué à Rome, reçu par Pie X.
21 juin. Paris. Prix Lefèvre-Deumier accordé à M.-J. L. par l’Académie des sciences morales et politiques.
3 juillet : M.-J. L. accueille le cercueil de son neveu Albert Rambaud à Marseille.
4 juillet : Funérailles d’Albert Rambaud à Roybon.
5 juillet : M.-J. L. s’embarque à Marseille.
12 juillet : De retour à Jérusalem.
10 octobre. Jérusalem. Le P. Fonck arrive, accompagné d’une dizaine d’étudiants.

 

1914 : Le 8 mars. Jérusalem. M.-J. L. espère terminer le Commentaire aux Romains vers le mois d’octobre.
12 mai. Jérusalem. Il rentre d’un voyage à Chypre.
30 mai. Jérusalem. Conclusion de la visite canonique effectuée par le P. Gabriel Horn. Les Pères de Saint-Étienne auraient souhaité une forme d’hommage à M.-J. L., qui n’a aucune charge, ni dans le couvent ni dans le collège. M.-J. L. remercie qu’on l’ait laissé ainsi, libre de travailler. Il se déclare prêt à renoncer à la direction de la RB si le maître de l’ordre le désire.
4 août. Jérusalem. Départ des mobilisables : Vincent, Abel, Petitot, Dhorme, Carrière.
8 août. Jérusalem. Départ de Savignac.
20 août. Rome. Mort de Pie X (pape depuis le 4 août 1903).
3 septembre. Rome. Élection de Benoît XV.
10 octobre : Le manuscrit du Commentaire aux Romains arrive à Rome. L’avant-propos, dans l’imprimé, porte la date du 15 octobre, fête de sainte Thérèse.
14 décembre. Jérusalem. Lettre d’adieux de M.-J. L. au P. Vincent. Testament spirituel. Même jour : Arrestation et expulsion des dominicains français.
15 décembre : Les prisonniers sont emmenés à Naplouse, puis à Damas ; de là, après deux jours d’attente, ils sont transférés à Beyrouth. De Beyrouth au Pirée, ils font la traversée sur un bateau italien.

 

1915 : 5 janvier : M.-J. L. arrive à Rome avec trois autres dominicains de Jérusalem (Créchet, Génier, Synave) et le frère Martin Grillet.
8 janvier. Rome. M.-J. L. reçu en audience par Benoît XV.
Mi-janvier : M.-J. L. s’installe à Paris chez le P. Séjourné. Il prêche le carême à Saint-Philippe-du-Roule (1er dimanche, 21 février – Pâques, 4 avril).
9 mars. Paris. Un de ses auditeurs du jeudi lui demande une bibliographie sur les évangiles.
Juillet : Voyage à Fribourg.
Septembre : Il prêche une retraite à Toulouse, une autre à Sorèze. Il fait sa retraite à Prouilhe.
1er-10 novembre : Il prêche à Grenoble.
Avent. Paris. Il prêche à Saint-Honoré-d’Eylau.

 

1916 : Carême. Paris : Il prêche à Saint-Philippe-du-Roule. « Ce sont des leçons sur l’Évangile. Cela vide l’église, mais quelques personnes aiment beaucoup cela. Je m’accorde un succès d’estime » (à Hyvernat, 10.4.1916).
Juillet : Lagrange à Lausanne. On lui conseille de se faire opérer.
3 août. Fribourg (Suisse) : Le chapitre général élit le P. Louis Theissling maître de l’ordre.
18 août. Roybon. M.-J. L. fait son obédience, par lettre, au nouveau maître de l’ordre.
7 septembre. Roybon : Il soumet au P. Theissling la décision (à prendre par le maître de l’ordre) concernant l’opération chirurgicale. Il a pris, en effet, l’engagement de prêcher les dimanches de Neuilly.
11 octobre. Lyon. Il est opéré à la clinique Saint-Charles. Deux mois plus tard, il n’est pas encore sorti de la clinique.

 

1917 : 15 janvier. Lyon. Sorti enfin de clinique, il séjourne chez sa cousine Mme Frachon. Il a encore besoin de soins, et le P. Vincent, infirmier militaire, lui fait les pansements. Il s’occupe de l’épître aux Galates.
2 mars. Lyon. Toujours chez Mme Frachon, encore des problèmes de santé à la suite de l’opération.
1er juillet : Article « Les Français et les Allemands en Palestine. Souvenirs », dans la Revue pratique d’apologétique 24 (1917) 385-404.
Décembre-Janvier. Paris. Conférences à l’Institut catholique : Le sens du christianisme d’après l’exégèse allemande. D’abord prévues du 11 avril au 20 juin 1918, mais avancées « afin de pouvoir aller à Jérusalem, si je suis enfin remis » (à B. Allo, 9 déc.).
16 décembre. Paris. Te Deumchangé à Notre-Dame pour la libération de Jérusalem par les Anglais.

 

1918 : Février. Jérusalem. Jaussen et Savignac sont déjà rentrés à Saint-Étienne.
16 juillet. Roybon. « Je viens encore de passer sur le billard, comme disent les troupiers. »
7 septembre. Roybon : Il est encore au repos.
9 septembre : Il part pour Rome. Benoît XV lui accorde une audience.
4 octobre. Rome. Audience du cardinal Van Rossum, président de la Commission biblique (F. Turvasi, Genocchi, p. 363).
5 octobre. Rome. M.-J. L. rédige, à destination du P. Theissling, un « dossier du couvent de Saint-Étienne de Jérusalem ». Abel est rentré à Jérusalem.
6 novembre : M.-J. L. quitte Rome. Il s’embarque, le 7 novembre, à Tarente, avec sir Mark Sykes, sur un torpilleur anglais.
11 novembre : Il arrive à Port-Saïd.
12 novembre : Il arrive à Jérusalem (avec le lieutenant E. Tisserant), après 47 mois d’absence.
8 décembre. Jérusalem : Te Deum à Sainte-Anne. Discours du P. Lagrange.

 

1919 : 26 janvier. Jérusalem : M.-J. L. en est au chapitre X du S. Luc.
26 avril. Jérusalem. Le retour des Pères permet de procéder à une élection priorale : Dhorme élu.
19 juin. Jérusalem. M.-J. L. a rédigé un mémoire (non retrouvé) afin que l’École biblique soit reconnue d’utilité publique, ou rattachée à l’Institut de France, mémoire remis à la mission française de Syrie.
29 juin. Rome : Lettre de Benoît XV concernant la fondation à Jérusalem d’une succursale de l’Institut biblique de Rome.
29 septembre. Jérusalem : M.-J. L. a fini S. Luc.
11 décembre. Paris. À la direction de l’enseignement supérieur, projet d’union entre la France, la Grande-Bretagne et les États-Unis en vue des travaux scientifiques relatifs à la Palestine.
26 décembre. Paris. Rapport d’Haussoulier à l’Académie des inscriptions et belles-lettres, envisage la création à Jérusalem d’une École française d’archéologie distincte de l’École biblique.
26 décembre. Jérusalem. Le cardinal Dubois, chargé d’une mission diplomatique et religieuse en Syrie et Palestine, célèbre la fête de saint Étienne chez les dominicains.

1919-1920 : Seul élève de l’École biblique, Joseph Chaine (« Journée et menus propos du Père Lagrange », dans Mémorial Lagrange, Paris, 1940, p. 355-360).

 

1920 : 7 janvier. Jérusalem. Conférence de M.-J. L. sur Sion et le Golgotha, en présence du cardinal Dubois.
20 février. Jérusalem. Lettre de l’École biblique au Haut-Commissariat de France à Beyrouth sur le projet de fondation d’une autre école française.
21 avril. Rome. Décret du Saint-Office contre l’article de J. Touzard « Moïse et Josué » dans le DAFC. Met fin à la carrière scientifique de Touzard.
28 avril. Jérusalem. M.-J. L. a déjà commencé son S. Matthieu.
Mai. Rome : Le Manuel biblique de Brassac dénoncé au Saint-Office par des évêques français.
24-29 mai : Le chapitre général de Corias, afin de promouvoir les études bibliques dans l’ordre, recommande au maître de l’ordre d’inciter les prieurs provinciaux à envoyer des étudiants à Saint-Étienne de Jérusalem.
14 août. Jérusalem. M.-J. L. demande « que le gouvernement de la République, ou l’Académie des inscriptions et belles-lettres si elle en a le mandat, ratifie les avances qui nous sont faites par le consortium américain, c’est-à-dire déclarer plus ou moins officiellement que nous avons son agrément pour représenter la France comme institution archéologique à Jérusalem ».
15 septembre. Rome. Encyclique Spiritus Paraclitus.
15 octobre. Paris. Accord de l’Académie des inscriptions et belles-lettres avec l’École biblique de Jérusalem, qui devient École française d’archéologie.
3 novembre : L’École américaine, l’École anglaise et l’École française de Jérusalem se groupent pour former un institut tricéphale d’archéologie palestinienne.
9 novembre. Rome. Publication suspendue du livre d’Alberto Colunga, O.P., Introductio theologico-historica in sacram scripturam universam.
9 novembre. Jérusalem. « On nous reconnaît comme École archéologique française et les Anglais nous traitent avec les Américains sur le pied d’un consortium. C’est un très beau succès, mais je suis trop homme d’Église par tout mon fond pour ne pas souhaiter encore plus de bienveillance du Saint-Siège » (à B. Allo).
31 décembre. Jérusalem. « Tout le monde se jette sur l’à-côté pour ne pas s’exposer. J’ai été tenté de le faire, mais c’est trop tard » (à E. Tisserant).

 

1921. 23 février. Jérusalem. Adieux du détachement français à Saint-Étienne (photographie publiée dans L’Illustration de mars 1921). Les militaires reviennent le 26 offrir un crucifix au P. Lagrange.
Juin : M.-J. L. se trouve en France pour raison de santé. Le 11, il bénit le mariage d’une nièce.
26 juin-5 juillet. Paris. Il séjourne au 34 rue du Bac.
10 juillet. Rome : « Devant ceux qui pourraient suspecter ou redouter son enseignement [celui de l’École biblique], je déclare que j’en prends une entière responsabilité. La loyauté et l’orthodoxie du R. P. Lagrange en font actuellement pour moi aucun doute » (Theissling au provincial de Toulouse).
Juillet : M.-J. L. se repose à Roybon.
3 septembre. Bourg-en-Bresse. Visite dans sa famille.
7 septembre. Marseille. Il s’embarque pour Jérusalem, où il est de retour le 14.
Le 20 septembre. Paris. Décret accordant la Légion d’honneur à M.-J. L. (Journal Officiel du 22 septembre).

 

1922 : 22 janvier. Rome. Mort de Benoît XV. Pie XI élu le 6 février.
30 janvier. Jérusalem. Remise de la Légion d’honneur à Lagrange et à Carrière.
4 avril. Jérusalem. Le Maître de l’ordre Louis Theissling vient effectuer la visite canonique de Saint-Étienne. Visites et cérémonies.
10 avril : Ouverture de la visite canonique.
11 avril : Rapport écrit de M.-J. L. au maître de l’ordre touchant les difficultés qu’a eu à subir l’École biblique.
15 avril : Conclusion de la visite. Le P. Theissling quitte Jérusalem le 19 avril.
24 mai. Jérusalem. M.-J. L. part pour Le Caire, où il reste jusqu’au 3 juin.
13 juin. Jérusalem. Dhorme réélu prieur.
23 juin. Rome. « Rapport confidentiel adressé à S. S. Pie XI par le P. Louis Theissling, maître général des dominicains, sur la visite du couvent Saint-Étienne à Jérusalem.
28 juin. Rome. Audience accordée par Pie XI au P. Theissling au sujet de l’École biblique.
30 juin. Rome. Conclusions de la visite canonique adressées à Jérusalem.
14 juillet. Jérusalem. M.-J. L. a une alerte de santé, à la fin de la messe.
20 juillet. Rome. Theissling à M.-J. L. « J’ai présenté à Sa Sainteté vos commentaires, et je puis ajouter que le Saint-Père m’en a témoigné sa gratitude et m’a exprimé son admiration pour vos travaux. »
Août. Jérusalem : M.-J. L. se met au S. Jean.
13 octobre. Paris. Rapport d’Edmond Pottier à l’Académie des inscriptions et belles-lettres sur la fondation de l’École française de Jérusalem et sur ses travaux.
29 octobre. Jérusalem. M.-J. L. demande, à cause de sa santé défaillante, d’être relevé de la direction de l’École et de la RB.
18 novembre. Rome. Le P. Theissling accepte de faire droit aux instances de M.-J. L., mais lui demande de rester à Jérusalem.
28 novembre. Jérusalem. M.-J. L. propose le nom de Dhorme pour lui succéder.
11 décembre. Rome. Le P. Theissling demande à Dhorme et remercie M.-J. L. de lui avoir conseillé le nom de celui-ci.

 

1923 : 2 février. Rome. Le P. Theissling nomme Dhorme directeur de l’École et de la Revue.
11 février. Jérusalem. Pour faciliter la succession, M.-J. L. propose de se retirer.
16 février. Jérusalem. M.-J. L. au secrétaire perpétuel de l’Académie des inscriptions et belles-lettres ; il demande à être relevé de sa fonction et remplacé par Dhorme.
Fin février : S. Matthieu sort des presses.
Du 31 mai au 7 juin : E. Tisserant à Saint-Étienne de Jérusalem.
16 juin. Rome. Lettre du cardinal Gasparri répondant à l’hommage du S. Matthieu (publiée dans Analecta Sacri Ordinis Praedicatorum, t. XVI, 1923-1924, p. 194).
22 juin. Jérusalem. M.-J. L. confirme ses dispositions ultimes rédigées le 14.12.1914.
1er juillet : Départ pour la France.
14 juillet. Saint-Maximin. Le provincial de Toulouse, Bonhomme, fait état d’une conversation qu’il vient d’avoir avec M.-J. L. afin que celui-ci reste à Saint-Maximin, où sa présence est souhaitée par le prieur du couvent comme par le maître des novices.
19 juillet. Roybon. M.-J. L. adresse une lettre de remerciement au Saint-Père.
22 juillet. Rome. Le P. Caterini, procureur général, vicaire du maître de l’ordre, accepte de donner M.-J. L. à Saint-Maximin.
26 août. Jérusalem. Dhorme demande au maître de l’ordre que M.-J. L. reste à Jérusalem.
Septembre : Le provincial de Toulouse apprend la décision du P. Theissling : M.-J. L. doit retourner à Jérusalem.
18 octobre. Jérusalem. Retour de M.-J. L.
12 décembre. Rome : Le Manuel biblique ou Cours d’Écriture sainte de Louis Bacuez et Fulcran Vigouroux, refondu par Auguste Brassac, en usage dans tous les séminaires tenus par les sulpiciens, est mis à l’Index.
17 décembre. Paris. Condamnation de Brassac annoncée par les Débats et par la Croix du 18.
20 décembre : Émotion de Condamin, de Batiffol.
26 décembre : La nouvelle parvient à Jérusalem.
31 décembre. Rome. Publication du décret du 12 décembre dans AAS 19 (1923) 615. Suit, p. 616-619, la lettre du cardinal Merry del Val au supérieur de Saint-Sulpice, datée du 22 décembre.

 

1924 : Janvier. Les publications de l’École biblique sont indirectement visées par la condamnation de Brassac.
21 janvier. Rome. « Note sur les ouvrages publiés par le P. Lagrange », rédigée par le P. J. Vosté, O.P., sans doute à la demande du P. Theissling.
23 janvier. Rome : Theissling à Dhorme : des menaces pèsent sur l’École biblique.
24 janvier : Le bruit court de la prochaine mise à l’Index de la Méthode historique, ou même de la collection des « Études bibliques », à l’exception de l’archéologie et de la géographie.
13 février. Rome. Theissling à Dhorme : « La menace dirigée contre le P. Lagrange, et qui n’était que trop réelle, peut être considérée maintenant comme dissipée. »
12 mars. Rome. Le Saint-Office notifie la soumission des sulpiciens A. Brassac et J. Ducher.
5 mai. Rome : Instructions du Saint-Office pour contrôler strictement l’étude et l’enseignement de la Bible.
7 juin. Rome. Article du P. Vaccari, S. J., dans la Civiltà cattolica. Brassac a été condamné parce qu’il suivait les principes de l’école large (c’est-à-dire ceux enseignés par le P. Lagrange dans la Méthode historique).
27 juin, fête du Sacré-Cœur. Jérusalem. Avant-propos du S. Jean.
29 octobre. Jérusalem. Arrivée de l’abbé Bruno de Solages (qui restera jusqu’au 30 juin suivant).
10 décembre : Pauline Lagrange, sœur aînée de M.-J. L., épouse de Vincent Rambaud, est mourante.
12 décembre. Jérusalem. Après une syncope et une crise d’angoisse, M.-J. L. rédige son testament. Le 13, il part pour la France.
19 décembre. Marseille. En arrivant, il apprend que Pauline est décédée le 16.
20 décembre : Il demande au maître de l’ordre s’il doit passer par Rome à son retour. Réponse : oui.

 

1925 : Janvier. Voyage à Rome. Crise cardiaque. Audience accordée par Pie XI.
10 janvier. Nice. M.-J. L. à la villa « Malgré tout », chez Mme Galichon-Sargenton.
21 janvier. Paris. Le président du conseil Édouard Herriot, dans un débat à la Chambre, demande la suppression de l’ambassade de France auprès du Vatican.
28 janvier. Jérusalem. M.-J. L. de retour. Le lendemain, syncope. Repos forcé.
2 mai. Rome. Mort du maître de l’ordre Louis Theissling.
Août. Jérusalem : Le P. Savignac élu prieur.
18 octobre. Jérusalem. Première pierre du Biblicum. Le prieur Savignac y assiste seul, à cause de la retraite conventuelle à Saint-Étienne. Compte rendu publié dans la Croix du 5 novembre.
26 novembre. Rome. J.-B. Frey, spiritain, nommé secrétaire de la Commission biblique et E. Ruffini, consulteur.

 

1926 : 29 janvier. Jérusalem. À l’issue de la messe, M.-J. L. a une crise cardiaque. Il va se reposer à la Trappe de Latroun. « Je suis au repos absolu », écrit-il le 4 février.
7 février : Il est de retour à Saint-Étienne.
3 mars : De nouveau à Latroun jusqu’au 7 mars.
31 mars. Jérusalem. E. Tisserant à Saint-Étienne jusqu’au 5 avril.
Mars-avril : M.-J. L. rédige ses Souvenirs personnels (publiés 41 ans plus tard).
20 avril. Jérusalem. Il envoie un article sur Aristote à la Revue thomiste.
22 mai : Le chapitre général élit Bonaventure Garcia Paredes, maître de l’ordre.
Mai : M.-J. L. se repose en France. Il passe la majeure partie du mois de juin à Saint-Maximin, où, le 8 juillet, les lecteurs demandent que Pègues, régent, soit remplacé par Lagrange. Refus catégorique du provincial Tapie.
Août : M.-J. L. à Roybon.
Début septembre : À Saint-Cyr-au-Mont-d’Or, chez sa cousine Falsan.
Mi-septembre : À Montpellier, où du 20 au 30 septembre, il prêche la retraite aux sœurs de Sainte-Marie-des-Tourelles. La nuit du 29 au 30, crise et hospitalisation.
1er novembre : Une nouvelle crise à Marseille rend impossible l’embarquement prévu le 3 novembre. Le 6 novembre, il est hospitalisé à l’hôpital Saint-Joseph.
Mi-novembre. Marseille. Sur son lit d’hôpital, il décide d’écrire L’Évangile de J.-C.
24 décembre. Marseille. Il est encore à l’hôpital, d’où il espère sortir dans une quinzaine de jours.

 

1927 : Janvier. Convalescence à Hyères.
Février-avril : M.-J. L. à Saint-Maximin, où il prépare la 3édition du S. Jean.
28-29 avril : À Marseille, pour embarquer vers Jérusalem, « dernière étape de ma vie de Bédouin nomade », « ma dernière étape en ce monde ».
4 mai : De retour à Jérusalem, après onze mois et demi d’absence.
28-29 juin : M.-J. L. docteur honoris causa de la faculté de théologie de Louvain (pour le 5centenaire de l’université), en même temps que Batiffol, Mercati, Schmidt,
Juillet : Le doctorat de M.-J. L. dénoncé à Rome.
22 juillet. Jérusalem. M.-J. L. commence à rédiger L’Évangile de J.-C.
7 septembre : Le P. Pègues écarté de Saint-Maximin par décision de Pie XI.
Décembre. Jérusalem : Retour des troubles cardiaques de M.-J. L. Repos forcé.

 

1928 : Mi-février. Manuscrit de L’Évangile de J.-Cterminé et envoyé à Rome pour examen.
Mars : « Confidences » sur les années de séminaire à Autun, dans la revue des anciens élèves Hier et aujourd’hui.
24 avril : M.-J. L. va se soigner à l’hôpital de Jaffa (jaunisse).
4 mai : Il revient à Jérusalem, un peu remis.
Mai : La Vie spirituelle (fondée par le P. Bernadot à Saint-Maximin) rattachée à la province de Paris, où Bernadot et Lajeunie vont pour fonder la Vie intellectuelle.
23 juin. Rome. L’Évangile de J.-C. est en cours d’examen. Des plaintes sont parvenues au Saint-Office contre M.-J. L. pour sa préface au livre du P. Mac Nabb.
12 août : L’Évangile de J.-Cdédié à Léon XIII (« Je ne suis guère à la page, avec mon attachement pour Léon XIII, mais la reconnaissance n’est pas interdite aux religieux » à E. Tisserant, 2.12.1928).
6 décembre. Paris. P. Batiffol, présentant L’Évangile de J.-Cdans la Croixévoque ses souvenirs communs du temps du séminaire d’Issy.

 

1929 : Mi-janvier. Jérusalem : M.-J. L. apprend le décès de son ami Batiffol († 13.1.1929) ; choc très rude ; recrudescence des crises cardiaques.
20 mars : Il s’embarque pour la France. Il doit réorganiser les études d’Écriture sainte au studium de Saint-Maximin, où il reste d’avril à juin et où il donne des cours d’introduction historique au Nouveau Testament.
12 avril. Saint-Maximin. Visite d’E. Tisserant, de Mme Sargenton, du chanoine Tellier de Poncheville ; du P. Vincent, le 13.
8 juin : M.-J. L. délégué par le provincial Bonhomme pour représenter l’ordre au VIIcentenaire de l’université de Toulouse.
Après le 10 juillet. Roybon. M.-J. L. met en chantier son manuel de critique textuelle du Nouveau Testament.
29 juillet : De Roybon, le prieur de Saint-Étienne, Savignac, demande au vicaire de l’ordre que M.-J. L. retourne à Jérusalem, tandis que, de Marseille, le provincial de Toulouse, Bonhomme, lui, réclame que M.-J. L. soit assigné à Saint-Maximin. M.-J. L. demeure à la disposition du vicaire de l’ordre pour lui obéir.
5 août. Rome. Décision prise par le vicaire de l’ordre, M.-J. L. doit rester à Jérusalem.
19 août. Culoz. M.-J. L. chez son cousin Albert Férier. Puis à Roybon, où, le dimanche matin 1er septembre, il a une crise cardiaque.
10 septembre. Marseille : Pour s’embarquer le 12.
17 septembre. Jérusalem : Il est de retour.
22 septembre : Le provincial de Paris, Martin Gillet, élu maître de l’ordre (charge vacante depuis la démission forcée de Paredes le 30 mars 1929).
7 novembre. Jérusalem : Crise cardiaque de M.-J. L.
9-13 novembre : Au repos à Jaffa.

 

1930 : 9 janvier. Nouvelle crise cardiaque, à la suite de laquelle M.-J. L. est envoyé au vicariat du Caire.
1ermars : Il est de retour à Jérusalem.
25 mars. Rome. Lettre du cardinal Pacelli, secrétaire d’État, remerciant M.-J. L. au nom du pape pour L’Évangile de J.-C.
24 avril. Jérusalem. M.-J. L. remercie le maître de l’ordre pour la lettre du cardinal.
6 juillet. Rome : Augustin Bea, S. J., nommé président de l’Institut biblique à Rome.
29 juillet. Jérusalem. Entretien d’Albert Gélin avec M.-J. L. Le 31 juillet, ils sont ensemble à Bethléem.
7 septembre. Jérusalem. Crise cardiaque.
5-6 octobre. Jérusalem. Fête de famille pour le 50anniversaire de la profession de M.-J. L.
7 octobre : Malgré la retraite conventuelle, M.-J. L. va prendre quelques jours de repos à l’hôpital de Jaffa, jusqu’au 15 octobre.
8-15 octobre : À Jaffa, il rédige les « Notes sur ma vie » (publiées dans les Souvenirs personnels).

 

1931 : 20 janvier. Il part faire un séjour en Égypte, d’où il retournera le 19 février.
Février : Il reçoit la visite au Caire de Maurice Pernot (Débats, 13.3.1938).
27 février. Jérusalem. M.-J. L. accompagné de Vincent et de Carrière, visite le musée du Biblicum.
2 juillet : De Huissen (Hollande), le P. Gillet annonce au prieur de Saint-Étienne que Dhorme ne retournera pas à Jérusalem. Lettre reçue à Jérusalem le 9 juillet.
12 juillet. Jérusalem. M.-J. L. au P. Gillet au sujet du « départ » de Dhorme.
29 juillet et 6 août. Paris. Dhorme explique au P. Gillet ses raisons de quitter l’ordre.
16 août : M.-J. L. au repos à Abey (Liban).
Septembre : Lettres où s’exprime la détresse de M.-J. L. devant la défection de Dhorme.
13-21 octobre. Jérusalem. Visite du P. Lemonnyer, vicaire du P. Gillet, pour réorganiser l’École biblique.
3 novembre. Rome. M.-J. L. nommé régent, Savignac bachelier, Abel maître des étudiants.
13 novembre. Paris. L’Académie des inscriptions et belles-lettres nomme M.-J. L. directeur de l’École, à la place de Dhorme.
28 novembre. Jérusalem. B. Carrière élu prieur (sa confirmation arrive le 13 décembre).
10 décembre. Jérusalem. Arrivée du P. Festugière.
23 décembre : Enthousiasme pour M.-J. L. au séminaire de Fano. Le recteur, inquiet, consulte la congrégation des Séminaires.

 

1932 : 6 janvier. M.-J. L. se rend à Suez (voir le commandant C. Bourdon). Il est accueilli par le P. Athanase, O.F.M., curé de la paroisse latine de Port-Tewfiq. De là, il va se reposer au Caire.
23 janvier. Rome. Encyclique du P. Gillet sur les études. Le maître de l’ordre tente d’obtenir que l’École biblique de Jérusalem devienne la faculté d’études bibliques de l’Angelicum.
11 février. Jérusalem. M.-J. L. hospitalisé à l’hôpital français jusqu’au 27 février.
12 mai. Jérusalem : Le journal hébreu Haaretz annonce que Paul Dhorme a quitté l’ordre dominicain et l’Église catholique.
29 mai : M.-J. L. à Ismaïlia, en route pour la France.
5 juin – 12 juin : À Saint-Maximin, où il fait deux conférences.
15 juin : Au couvent de Montpellier durant plusieurs jours.
Fin juin : À Paris, le provincial Padé et le régent Chenu lui cèdent le P. Benoit et lui promettent le P. de Vaux en 1933. Reçu très cordialement par le cardinal Verdier, par le nonce Maglione (très satisfait du livre M. Loisy et le modernisme). Il rencontre aussi E. Tisserant.
Août : Chez François Ferrier à Culoz.
11 août : À Saint-Cyr-au-Mont-d’Or.
Début septembre : À Roybon, d’où il part le 5.
7 septembre. Marseille : Il s’embarque pour Jérusalem, où il arrive le 15.
1er décembre. Jérusalem. Arrivée du P. Gillet, accompagné du P. Garde, pour la visite canonique, qui sera clôturée le 8. Le P. Gillet se fait remettre par M.-J. L. une copie dactylographiée de ses Souvenirs personnels.
12 décembre : Le P. Gillet et le P. Garde partent pour Beyrouth.

 

1933 : Janvier. Rome : Rapport du P. Gillet à Pie XI après la visite canonique de Saint-Étienne.
4 février : M.-J. L. part pour l’Égypte, où il reste jusqu’au 28 février.
16 février : Conférence de M.-J. L. à l’inauguration du Cercle thomiste du Caire.
9 avril. Jérusalem. Visite à Saint-Étienne du roi Albert de Belgique et de la reine Élisabeth.
11 avril : Épreuves de l’article « L’inspiration des livres saints à propos d’un ouvrage récent », dont la censure romaine n’autorisera pas la publication.
12 mai. Jérusalem. Le P. Vincent, directeur de la RB, proteste contre le refus que les censeurs de Rome ont opposé à l’article de M.-J. L.
27 mai. Rome. Le P. Raymond Louis explique au P. Vincent pourquoi l’article de M.-J. L. était inopportun.
5 juin. Jérusalem. M.-J. L. insiste pour obtenir le P. de Vaux à l’automne.
27 juillet. Jérusalem. M.-J. Lagrange reçoit la décoration de l’ordre de Léopold.
7 août : Il part pour Abey (Liban), où il va passer trois semaines chez les capucins.
4 novembre. Jérusalem. Arrivée du P. de Vaux.
15 décembre. Jérusalem. Réponse (négative) de M.-J. L. à Antoine Malvy, S. J., qui lui avait suggéré de se porter candidat au fauteuil de Bremond à l’Académie.
24 décembre. Jérusalem. Jubilé d’ordination (pour lequel M.-J. L. a reçu la bénédiction apostolique) fêté dans l’intimité.
25 décembre : Le P. Mallon, S. J., supérieur du Biblicum, envoie une lettre de félicitations.

 

1934 : Le 18 janvier. M.-J. L. va passer trois semaines en Égypte. La photographie « officielle » (reproduite dans la RB de 1938), exécutée par un photographe du Caire, date sans doute de ce moment-là.
15 mars. Jérusalem : Conférence de Massignon à Saint-Étienne sur le P. de Foucauld.
Été : M.-J. L. en France. 6 juillet à Saint-Maximin ; 19 juillet, 30 juillet, à Roybon ; 11 août, il rencontre le P. Gillet à Aix-les-Bains ; 20 août, à Saint-Cyr ; 21 août, il rencontre à Vienne l’abbé Venard ; 6 septembre, à Roybon.
11 septembre. Marseille. Entretien avec le P. Genevois sur le P. Cormier. Il s’embarque le 12 et sera de retour à Jérusalem le 18. Sur le bateau rencontre avec Bernard d’Orgeval.
30 septembre, fête de saint Jérôme. Jérusalem : Le P. Bea, S. J., (venu installer le P. Lobignac supérieur du Biblicum) invite M.-J. L. à déjeuner. « Notre conversation a été extrêmement courtoise » (à Gillet, 6.11.1934).
15 octobre. Jérusalem. M.-J. L. constitue un dossier d’archives de 122 pièces sur l’École et sur la question biblique.
19 décembre. Jérusalem. Le P. Vincent Hermel élu prieur de Saint-Étienne.

 

1935 : 26 janvier. Jérusalem. Arrivée du prieur Hermel. Arrivée de Jean Guitton (qui restera jusqu’au 15 mars).
29 janvier. Jérusalem. Si Saint-Étienne doit être rattaché à la province de Paris, M.-J. L. demande à être rendu à sa province de Toulouse.
6 mars. Jérusalem. Arrivée du « Cahier de la Nouvelle Journée », 28 : L’œuvre exégétique et historique du P. Lagrange.
7 mars. Jérusalem. Fête dans l’intimité des 80 ans de M.-J. L. jubilaire ; Thellier de Poncheville le harangue (Compte rendu dans l’Année dominicaine, avril 1935, p. 124-125). Photographie de la communauté.
Avril : M.-J. L. au Caire. Au retour, le P. Lavaud voyage avec lui du Caire à Jérusalem, où il vient fêter Pâques (21 avril).
14 mai. Jérusalem. M.-J. L. adresse à Rome, pour la cause de béatification, les lettres reçues du P. Cormier.
16 mai. Rome : Article de l’Osservatore romano pour le jubilé de M.-J. L., « nouveau fondateur de la science biblique ». Reproduit dans la Croix du 3 juillet.
27 juillet. Jérusalem. Pour raison de santé, M.-J. L. va devoir quitter Jérusalem.
4 août. Jérusalem. Dispositions relatives à ses papiers personnels. Le reste du mois d’août, malade, il se repose à Abey (Liban).
10 septembre. Jérusalem. Les médecins jugent nécessaire son départ en Europe.
21 septembre. Rome. Patente d’assignation de M.-J. L. à la province de Toulouse signée par le P. Gillet.
29 septembre. Rome. Le chapitre général fait l’éloge de l’École biblique (discours du P. Gillet, Acta p. 32 ; Actan° 89) et rend hommage à M.-J. L. jubilaire (Acta n° 22).
2 octobre. Jérusalem : lettre de remerciement de M.-J. L. au P. Gillet.
6 octobre, fête du Rosaire : M.-J. L. quitte Jérusalem, après des adieux discrets.
12 octobre : Il débarque à Marseille et arrive, le soir même, à Saint-Maximin.
6 décembre : Le provincial Vayssière désire que M.-J. L. soit accepté comme maître en théologie dans la province (et devienne de droit membre du conseil provincial et du chapitre provincial).

 

1936 : 12 janvier. Saint-Maximin. M.-J. L. s’apprête à aller déposer pour la cause du P. Cormier. Il attend la visite de Mgr Tisserant.
Février. Saint-Maximin : Il reçoit la visite de Joseph Chaine.
27 février : Il achève un séjour de convalescence à l’Institut héliothérapique de Cannes.
27 février : Il dépose à Marseille pour la cause du P. Cormier. « J’aurais été peiné de mourir sans lui avoir payé ma dette de reconnaissance. »
1er mars : À Montpellier (jusqu’au 25 mars), sollicité par les sœurs des Tourelles.
4 avril, veille des Rameaux. Saint-Maximin : Paul Claudel rencontre M.-J. L.
4 mai : Conférence à Aix-en-Provence sur la Vie de Jésus de Mauriac. Répétée à Lyon le 20 mai, à un groupe d’universitaires catholiques. (« Si j’avais su que [Mauriac] souffre d’un cancer ou de tuberculose à la gorge, avant de commencer cette campagne, probablement je ne l’aurais pas entreprise. Ce mal cruel explique assez son pessimisme ! » écrit-il le 1er juin.)
19 juin. Rome. Tisserant et Mercati nommés à la Commission biblique.
Juillet : M.-J. L. à la Sainte-Baume. Doit-il retourner à Jérusalem comme le P. Benoit le demande ?
21-30 juillet : Chapitre provincial à la Sainte-Baume, auquel participe M.-J. L., entendu particulièrement sur la question des études. Éloge que le chapitre fait de lui : Acta, Postulationes n° 1.
Août : M.-J. L. à Roybon.
Septembre : Retraite à Saint-Maximin.
22 septembre. Saint-Maximin. Il rédige ses dispositions ultimes.
6 octobre. Saint-Maximin : E. Tisserant est venu le visiter ; M.-J. L., malade, l’a reçu au lit.
Octobre : Supplique adressée au Vatican, sur initiative de Joseph Chaine et de Jean Guitton, « Remarques sur la situation faite aux savants catholiques de France en ce qui concerne les études bibliques ».
18 novembre. Saint-Maximin. Promenade de la communauté à La Rouvière. M.-J. L. lit un poème à l’adresse du prieur Thomas Lacrampe.
2 décembre. Montpellier : Conférence sur le retour à la Bible. Le 7 et le 14, conférences à la salle des œuvres sur l’Orphisme et le Christianisme. Instructions aux sœurs des Tourelles.
18 décembre. Toulouse. Conférence sur le retour de la Bible. Le lendemain, conférence aux séminaristes de l’Institut catholique sur le prologue de Jean.

 

1937 : Janvier. Les sœurs des Tourelles donnent à M.-J. L. une photographie de la Vierge d’Autun. « J’ai fait mes études au petit séminaire de cette ville ; c’est pourquoi je suis très dévot à cette image de Marie » (5 janvier). « Elle préside à ma table de travail » (22 février).
20 avril : Conférence à Aix sur la véracité des récits évangéliques.
Mai. Saint-Maximin : M.-J. L. rédige ses « Souvenirs de Salamanque », publiés dans La Vie dominicaine.
Juillet : À Roybon, où, le 5 août, il rédige son testament. Le 12, il notifie à Jean Gabalda les dispositions prises le 5 relativement à sa succession.
10-25 août : À Saint-Cyr-au-Mont-d’Or, chez Mlle Falsan.
Du 25 août – 1er septembre : À Chadefaud, par Barrèges (Puy-de-Dôme), session chez Marcel Légaut. Le P. René d’Ouince, S. J., nouveau directeur des Études, se trouve parmi les auditeurs (Un prophète en procèsParis, 1970, t. I, p. 86-87). Gérard Soulages a aussi évoqué ses souvenirs (Fidélité et ouverture, mai 1992, p. 42-43).
4 septembre : M.-J. L. arrive à Montpellier, où il espère voir Guillaumont et Daumas. Il en repart le 7 septembre.
19 septembre. Saint-Maximin : Il rédige une « Note pour les droits d’auteur après ma mort » afin que ses droits reviennent à l’École biblique.
19 septembre : Il demande à Rome s’il peut se remettre à la Genèse.
Octobre : Il accepte de donner deux cours réguliers aux étudiants dominicains, un sur la Genèse, un sur le Nouveau Testament.
4 octobre. Rome. L’article sur « les Patriarches » (composé à l’imprimerie le 28 septembre) est interdit de publication.
21 octobre. Le P. Hugues Vincent vient passer deux semaines à Saint-Maximin, d’où il repart pour Jérusalem le 2 novembre.
20 décembre. Épreuves de l’article sur Dhorme, L’évolution religieuse d’Israël (cet article est daté du 21 novembre). Ne sera pas autorisé non plus par la censure de Rome.
31 décembre : Conférence à Toulon, à ses instituteurs.
Décembre : Joseph Chaine et Jean Guitton à Rome effectuent des démarches afin d’obtenir que la Genèse de M.-J. L. puisse paraître.

 

1938 : Le 2 janvier. Saint-Maximin. M.-J. L. reçoit J. Chaine et J. Guitton, à leur retour de Rome.
3 janvier : Il adresse un appel au P. Cordovani, maître du Sacré Palais.
12 janvier. Rome. L’interdiction de l’article sur Dhorme est maintenue.
16 janvier. Jérusalem : Le P. Vincent, mécontent des embarras créés par la censure romaine, transmet la direction de la RB au P. de Vaux.
30 janvier : Réunion à Toulon avec les instituteurs.
20 février : Le manuscrit de Genèse I-XI remis aux dominicaines des Tourelles pour dactylographie.
24 février – 1er mars. Montpellier. M.-J. L. donne une conférence aux séminaristes, à la demande de l’évêque. Causeries diverses (aux Tourelles, chez Mme Reynès-Monlaur, dans des groupes d’étudiants). Guitton lui communique le dernier livre de Loisy. Excursion à Saint-Guilhem-du-Désert en compagnie de quelques amis.
1ermars : De retour à Saint-Maximin.
2 mars : Visite du P. F.-M. Braun, O. P.
3 mars : M.-J. L. écrit au P. Vincent que la semaine de Montpellier avait « secoué [sa] torpeur intellectuelle ».
4 mars : Cours sur la Passion dans S. Jean et dans les synoptiques.
5 mars : Correction des épreuves pour la RB « L’authenticité mosaïque de la Genèse et la théorie des documents ».
8 mars : M.-J. L. « grippé » ; très forte fièvre ; congestion pulmonaire.
9 mars : Évolution brutale de la maladie. M.-J. L. remercie le médecin, reçoit l’extrême-onction. « Je m’abandonne à Dieu ». Dans la nuit, celui qui le veille entend un murmure : « Jérusalem… Jérusalem… »
10 mars : M.-J. L. s’éteint vers 9 heures, entouré de la prière des frères.
12 mars : Obsèques présidées par Mgr Simeone, évêque de Fréjus-Toulon. Inhumation dans le cimetière conventuel.
17 mars : Service funèbre en la basilique de Saint-Étienne à Jérusalem.

201901

 

 

 

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