Écho de notre page Facebook : mars 2019

31 mars 2019

Regard de Jésus (détail)
Fra Angelico (1400-1455)

Dieu seul peut rendre à la raison affaiblie par le péché son empire sur les puissances sensibles, c’est en lui qu’elle trouve sa force ; et c’est la prière qui lui donne ce regard souverain qui charme les passions indomptées et les amène soumises aux pieds de l’intelligence. (Marie-Joseph Lagrange des Frères prêcheurs. Journal spirituel, p. 109, Cerf, 2017.)

 

 

25 mars 2019

L’Annonciation à la lumière de la vie et de l’œuvre du père Lagrange
Texte paru dans la Revue du Rosaire de septembre 2010
par Fr. Manuel Rivero, o.p.

Dieu aime ce qui est petit et pauvre. Sa puissance se déploie dans la faiblesse humaine. Le père Lagrange précise que Nazareth, petit village, n’est pas cité dans l’Ancien Testament ni par l’historien juif Flavius Josèphe ni dans le Talmud. C’est là que l’ange Gabriel est apparu à Marie. Les Grecs orthodoxes placent l’Annonciation près de la fontaine de Nazareth suivant un évangile apocryphe désigné sous le nom de l’apôtre Pierre. Faute de renseignements vérifiables, nous pouvons imaginer Marie en train de prier comme aiment à la montrer les artistes chrétiens, le livre de la Parole sur ses genoux ; ou en train de nettoyer sa maison et de faire cuire le repas ; ou encore un seau d’eau fraîche sur la tête, porté avec équilibre et élégance comme le font encore beaucoup de femmes de pays pauvres.

Les Grecs se saluent en se souhaitant la joie tandis que dans les langues araméenne et hébraïque, la salutation souhaite la paix. D’où les différentes traductions possibles en français : « Je vous salue », « Paix sur toi » ou « Réjouis-toi, Marie ».

Quant à l’étymologie de Marie, une multitude de livres et d’articles ont vu le jour à la recherche de la bonne explication. Le père Lagrange retient celle de « dame » ou « princesse » en harmonie avec la pratique de l’Église qui se confie à l’intercession de la Vierge Marie sous le vocable de « Notre-Dame ».

L’évangéliste saint Luc s’est intéressé à la généalogie des femmes. Élisabeth, cousine de Marie, descend de la tribu d’Aaron. Pour le père Lagrange, il ressort de l’Évangile que non seulement Joseph mais aussi Marie descendaient de la tribu de David. L’Annonciation : « Il sera grand et sera appelé fils du Très-Haut, et le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David, son père », et le Benedictus : « Le Seigneur nous a suscité une corne de salut, dans la maison de David, son serviteur » (Luc 1, 69), relient la naissance de Jésus au roi David. Jésus, dont l’étymologie évoque déjà sa mission de Sauveur est né de la descendance du roi David, la tribu du Messie selon les prophéties.

La question de Marie : « Comment cela sera-t-il, puisque je ne connais pas d’homme ? » est interprétée par de nombreux exégètes catholiques comme un propos de virginité. Au premier siècle, de nouveaux courants ascétiques comme les Esséniens de Qumrân pratiquaient le célibat et la chasteté. « Si Marie entendait demeurer vierge, pourquoi était-elle fiancée ? » se demande le père Lagrange. Il y répond en évoquant le probable souhait de Marie d’échapper aux propositions répétées de mariage. Avec Joseph, homme juste, Marie pouvait accomplir sa vocation divine dans la paix. Par ailleurs, il nous est possible de penser en cohérence avec la foi et la droiture de Marie et de Joseph que ces deux fiancés avaient pris cette décision d’un commun accord, s’aimant avec tendresse, respect et renoncement pour le Royaume des Cieux (Voir Alonso Gómez Fernández, Tras las huellas de José. Icono del Padre y Guardián del Arca, Santo Domingo, República Dominicana, Ediciones Ama, 2008, p. 220).

À la différence de Zacharie qui n’avait pas cru et qui avait demandé un signe, Marie croit aux paroles de l’ange Gabriel : « Je suis la servante du Seigneur ; qu’il m’advienne selon ta parole ! »

Prions pour nos frères juifs. Confions-les à l’intercession de la Vierge Marie, femme cent pour cent juive et cent pour cent chrétienne, la première chrétienne, la première Église.
Prions aussi pour ceux qui n’arrivent pas à croire en la Parole de Dieu révélée dans la Bible.

 

17 mars 2019

Transfiguration (détail) (1518-1520)-Raffaello Sanzio-Pinacothèque Vaticane.

 

« La présence de Dieu est une lumière : parce que, quand on voit tous les objets en Dieu, aucun d’eux ne peut arrêter la pensée, la fixer et la détourner de sa fin suprême. Dans la nuit, on se heurte à chaque pierre du chemin ; le jour, on franchit les plus sérieux obstacles. » (Marie-Joseph Lagrange, Journal spirituel, p. 109, Cerf, 2017.)

 

 

14 mars 2019

Saints Dominicains (détail) Fra Angelico ; cinquième panneau de la prédelle du Retable de Fiesole ; 1420 env. ; Londres, National Gallery.

 

« Quand nous lisons la vie des saints, d’un S. Paul, d’une sainte Perpétue, d’une Ste Thérèse, ou d’un S. Dominique, de S. Vincent de Paul ou de S. François de Sales, de S. Charles Borromée ou de Ste Jeanne de Chantal, sans parler de ceux qui sont plus hauts encore, dont les perfections nous éblouissent dans la splendeur de Dieu, nous comprenons le charme souverain qui a attiré tant d’âmes après ces âmes… Qui se donne volontiers à un autre homme ? Et pourtant on se donne aux saints, parce que la beauté de leur âme est vraiment un rayon de la beauté de Dieu <par ce qu’ils avaient Dieu, ils ont atteint la plus haute perfection de l’homme, que leur intercession vienne en aide à notre faiblesse>. » (Marie-Joseph Lagrange, Journal spirituel, p. 373, Cerf, 2017.)

 

 

10 mars 2019

 

 

Marie-Joseph Lagrange (7 mars 1855 – 10 mars 1938)

Aujourd’hui est le « jour-anniversaire » de la « montée au Ciel » du père Marie-Joseph Lagrange o.p., fondateur de l’École biblique et archéologique française de Jérusalem. La messe est célébrée par Fr. Manuel Rivero o.p. à la mémoire du P. Lagrange, pour sa prochaine glorification et aux intentions particulières des amis de l’association. C’est aussi l’occasion à tous ceux qui aiment le P. Lagrange et qui demandent son intercession pour obtenir des grâces, de s’associer à cette célébration et de présenter à Dieu leur prière.

 

 

5 mars 2019

La vocation personnelle

Couronnement de la Vierge
Beato Angelico (1438-1440)

Devenir fils de saint Dominique, Albert Lagrange y a déjà songé à plusieurs reprises, dès le séminaire d’Autun. Comment l’appel s’est-il manifesté ? Par saint Dominique en personne, tel du moins que l’a peint Fra Angelico, tel que l’a présenté le P. Lacordaire.

« Depuis que j’avais lu les Conférences de Notre-Dame et la Vie de saint Dominique, l’idéal dominicain dominait de haut ma pensée. Je m’étais donné à saint Dominique moins après la lecture de l’œuvre (de Lacordaire), que pour avoir été séduit par la radieuse image du saint empruntée au couronnement de la Vierge par le bienheureux Angelico de Fiesole. Je ne doutais pas de l’exactitude de ce portrait : et c’était bien, en effet, ce qu’on peut imaginer de la vision aimante d’une âme pure. Longtemps avant d’entrer dans son Ordre, j’étais son fils, je le priais chaque jour. »

(Souvenirs personnels, p. 254-255, cité par B. Montagnes, Marie-Joseph Lagrange. Une biographie critique, p. 32, Cerf, 2004.)

 

3 mars 2019

La Vierge à la grenade, Sandro Botticelli, 1487, (détail), Galerie des Offices, Florence, Italie.

La Vierge à la grenade, Sandro Botticelli, 1487, (détail), Galerie des Offices, Florence, Italie.

Quel fruit ai-je porté ?

« Notre Seigneur a dit : Vous les connaîtrez à leurs fruits. Parole terrible pour moi. Durant le temps que j’ai passé plus en contact avec le monde, quel fruit ai-je porté ? » (Marie-Joseph Lagrange, Journal spirituel, 26 septembre 1913, Cerf, 2014.)

 

Lecture d’image :

La symbolique chrétienne interprète les grains serrés et unis dans le sang sous une même écorce comme le Corps du Christ, c’est-à-dire l’Église, l’union des fidèles soudés par une même foi. À partir de la Renaissance, dans le domaine artistique, la grenade est associée à la Vierge et à l’enfant Jésus. On compte ainsi de nombreuses Vierges dites « à la grenade ». La grenade éclatée avec ses grains répandus est l’allégorie de la charité et des dons de l’amour généreux. (Hans Biedermann, Michel Cazenave, Encyclopédie des symboles, Librairie générale française, Paris, 1996.)

 

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