30 septembre 2024
Saint Jérôme
J’estime que le père Lagrange est comme l’initiateur de toute la renaissance catholique des études bibliques. Penser qu’au début de ce renouveau il y a eu un saint nous encourage à vivre ces Études avec l’attitude de saint Jérôme et des autres saints exégètes qui ont cherché le visage de Dieu dans les Écritures. (Lettre du cardinal Carlo Maria Martini s. j. (1927-2012), de Jérusalem, le 22 juillet 2007, au père Manuel Rivero, o. p., en faveur de la cause de béatification du père Lagrange.)
Saint Jérôme dans l’œuvre du père Marie-Joseph Lagrange Dominicain
Dans ses écrits, le père Lagrange nous dévoile sa relation avec Dieu dans la prière souvent à la suite des enseignements reçus au cours de retraites spirituelles. C’est à juste titre que le cardinal Carlo Maria Martini, jésuite, archevêque de Milan, parlait de « la prière de feu » du fondateur de l’École biblique de Jérusalem qui avait marqué les débuts de ses études d’exégèse. Le Journal laisse transparaître ce coeur à coeur avec Dieu qui fut la racine, le moteur et le but de la recherche biblique du « nouveau saint Jérôme » comme aiment l’appeler les biblistes et théologiens qui voient en lui un « docteur » que l’Église écoute et vénère.
Le père Lagrange avait un cahier de notes scientifiques prises en 1905 afin de préparer un livre sur le Royaume de Dieu … Voilà une échappée révélant à quelle source le père Lagrange puisait son inspiration. De façon moins personnelle, dans les Conseils pour l’étude, qu’il adressait aux jeunes dominicains venus dès 1890-1891 faire leur théologie à Jérusalem, sans doute alléguait-il, à travers des citations de saint Jérôme et de saint Augustin, sa propre expérience chrétienne.
Contemplation : « Je te le demande, frère très cher, vivre au milieu de ces textes sacrés, les méditer, ne rien connaître, ne rien chercher d’autre, ne crois-tu pas que c’est déjà, dès ici-bas, habiter le royaume céleste ? » (Jérôme, au prêtre Paulin, LIII, 10)
Prédication : « Un homme parle avec d’autant plus ou d’autant moins de sagesse qu’il a fait plus ou moins de progrès dans la science des saintes Écritures. » (Note de cours, ASEJ, fonds Lagrange).
Note :
Saint Jérôme et le lion
La légende dorée raconte l’histoire de la rencontre du saint et du lion. Se promenant dans le désert saint Jérôme se retrouve en face d’un lion qui, au lieu de l’attaquer, se lèche la patte d’un air malheureux.
Saint Jérôme, plein de pitié, retire l’épine qui le blessait. Accompagné du lion reconnaissant, il rejoint son monastère où le fauve jette d’abord l’effroi et la crainte. Mais devant sa douceur et son affection pour le saint, les moines se prennent d’amitié pour le lion et le chargent de garder l’âne du monastère. Mais un jour, le lion revient seul car des bédouins avaient enlevé l’âne. Accusé de l’avoir mangé, le lion subit avec patience et humilité la pénitence qui lui fut infligée, puis disparut. Il retrouva les voleurs, les mit en fuite puis ramena l’âne au monastère mais, épuisé par ses recherches, il expira aux pieds de saint Jérôme.
Photo : St Jérôme (autel saint Jérôme, basilique st-Étienne, Jérusalem)
28 septembre 2024
- Guillaume Courtet, op, 1590-1637.
Ô saints martyrs, colonnes inébranlables de notre foi, donnez-nous votre courage généreux : vous avez aimé Jésus-Christ et vous êtes morts pour lui ; votre amour l’a vengé des calomnies absurdes des païens, de la lâcheté des tièdes ; vous êtes jusqu’à la fin des temps notre modèle et notre soutien. (Marie-Joseph Lagrange op, Journal spirituel, Cerf, 2014.)
https://dominicains.re/saintguillaumecourtet.html
25 septembre 2024
Mémoire du bienheureux Marc de Modène OP, +1498.
Marc, né à Modène, dans la première moitié du XVe siècle, entra dans l’Ordre au couvent de sa ville natale. Ce fut un contemplatif et un religieux rayonnant de sainteté. Il s’adonna avec ferveur à l’étude de la doctrine sacrée, et la force de son éloquence, ‘plus puissante que sa voix même’, suscita de nombreuses conversions. Il demeura longtemps au couvent de Pesaro dont il fut le prieur. Il y mourut le 21 septembre 1498. (Historia OP. Les saints dominicains)
Béatifié, par équivalence, par le pape Pie IX, en 1857.
Ô mon Jésus, toutes les fois que j’ai voulu mettre du mien, j’ai mis obstacle à votre amour. C’en est fait, je vous abandonne ma volonté : tua voluntas fiat, non seulement parce que vous êtes mon maître absolu, mais encore parce que je vous ai abandonné ma volonté, parce que je vous aime et que tout mon bonheur est d’agir selon votre bon plaisir. Ô divine Marie, vous m’avez tendu une main secourable, sans vous j’étais perdu ; donnez-moi Jésus pour père, pour ami, pour l’époux de mon âme. Ô Jésus, mon Dieu et mon tout, ne me quittez plus et ne permettez pas que je vous quitte.
(Marie-Joseph Lagrange O.P. Journal spirituel, Cerf. 2017
23 septembre 2024
Témoignage du cardinal Henri de Lubac (1896-1991), théologien, jésuite,
The Spirit of the Scriptures: The Source of Revelation S.J. Smith
L’ESPRIT DES ÉCRITURES – Extrait de la monographie : La source de la révélation par Henri de Lubac. New York : Herder et Herder, 1968. xii, 244 p.
Ce livre est la traduction d’un ouvrage publié en français sous le titre précis : L’Écriture dans la Tradition. Il contient trois chapitres extraits d’autres ouvrages de de Lubac. Les trois chapitres « partagent un seul objectif : la compréhension spirituelle des Écritures, telle qu’elle existait au cours des siècles chrétiens ». L’ensemble du livre peut être considéré comme un appel aux exégètes et aux théologiens pour qu’ils prennent au sérieux « l’idée clé qui, depuis les temps apostoliques, a dominé la doctrine de la compréhension spirituelle des Écritures, telle qu’elle s’est élaborée à travers les âges », c’est-à-dire que le Nouveau Testament est caché dans le Vieux ; l’Ancien « Je » est révélé dans le Nouveau.
Paul, Origène, Tertullien, Ambroise, Augustin, Grégoire le Grand, Jean Chrysostome, Bernard, Bonaventure, Jean de la Croix, Newman, M.-J. Lagrange sont quelques-uns des maillons de la chaîne des témoignages qui s’étend à travers les siècles.
Ils témoignent du sens spirituel de l’Écriture. Ils témoignent du fait qu’il ne suffit pas de considérer l’Ancien Testament comme unique ; document inspiré qui nous instruit sur le passé du peuple de Dieu, sur sa foi, ses attentes, sur les préparations faites par Dieu à travers lui pour son Christ. Ceci est évidemment faux et doit être présupposé, mais c’est incomplet. Ce point de vue doit être complété par une attitude qui cherche dans la Bible « non pas une parole morte, emprisonnée dans le passé, mais une parole vivante, adressée immédiatement à l’homme d’aujourd’hui… une parole qui le touche, puisqu’elle EST pour lui » ; qu’elle a été prononcée et qu’elle reste prononcée ». La béatification du cardinal Henri de Lubac a été demandée le 31 mars 2023.
21 septembre 2024
Saint Matthieu, Ap. et Évangéliste
Notre premier évangile, dont l’identité n’est pas douteuse, est attribué par la tradition ecclésiastique à l’apôtre Matthieu, classé par les trois synoptiques parmi les Douze (Mt 10,3 ; Mc 3,18 ; Lc 6,15), et que le premier évangile est le seul à nommer Matthieu au moment de sa vocation, tandis que Mc et Lc le nomment Lévi (Mt 9,9 ; Mc 2,14 ; Lc 5,27).
Cette tradition a selon nous une valeur décisive. Il semble que personne parmi les critiques n’en conteste l’existence. Mais un très grand nombre de savants non catholiques affirment qu’elle dépend du seul Papias. Mais quelques-uns soutiennent encore l’opinion dominante il y a une trentaine d’années, que Papias, responsable de la tradition, ne regardait pas Matthieu comme l’auteur de notre premier évangile, mais d’un recueil de discours. Si Papias désignait ce recueil, plusieurs pensent qu’il ne s’est pas trompé en l’attribuant à l’apôtre Matthieu. Mais s’il avait en vue le premier évangile, comme on le reconnaît aujourd’hui, il s’est trompé, et il a égaré la tradition tout entière.
Comme Papias affirme en même temps que Matthieu s’est servi de la langue dite hébraïque, la question de sa langue originale se greffe sur la première. Il y a cependant intérêt à les envisager séparément, car si notre première affirmation est d’une grande portée, il semble qu’il n’en est pas ainsi de cette autre affirmation que Matthieu a écrit en hébreu ou en araméen. En effet, la langue employée ne change rien à la valeur du témoignage. De plus l’évangile en grec est l’évangile canonique dont l’Église s’est toujours servie comme d’un ouvrage inspiré, le traitant exactement comme le texte de saint Luc, lequel, sans aucun doute, a écrit en grec. On serait donc tenté de traiter ce point comme une question d’érudition pure. En fait, cependant, il a de grandes conséquences quant à l’intégrité de l’évangile, et c’est sur lui que s’arrête la critique moderne. C’est donc celui qui nous retiendra le plus.
(Marie-Joseph Lagrange des Frères Prêcheurs, Évangile selon saint Matthieu, col. Études bibliques, chap. I « La tradition », Lecoffre-Gabalda, 1941, p.VI.
10 septembre 2024
Souvenons-nous du grand serviteur de Dieu le frère Marie-Joseph Lagrange, O.P.
Que son intercession nous obtienne la grâce dont nous avons besoin
et que notre demande monte vers le Père, au nom de son Fils Jésus Christ, dans la communion du Saint-Esprit,
un seul Dieu vivant pour les siècles des siècles. Amen.
Comme chaque mois, la messe est célébrée par Fr. Manuel Rivero, O.P.
Et si vous partagiez vos témoignages ?
7 et 8 septembre 2024
Fête de la Nativité de l’Immaculée Vierge Marie.
« Immaculée Vierge Marie, faites-moi aimer Jésus. » (Marie-Joseph Lagrange. Journal spirituel 3 septembre 1881)
« Le rôle de la femme dans l’Église (…) c’est vraiment l’icône de la Vierge, de Notre Dame, celle qui aide l’Église à grandir. » (Pape François)
« L’heure vient, l’heure est venue où la vocation de la femme s’accomplit en plénitude, l’heure où la femme acquiert dans la cité une influence, un rayonnement, un pouvoir jamais atteints jusqu’ici. C’est pourquoi, en ce moment où l’humanité connaît une si profonde mutation, les femmes imprégnées de l’esprit de l’Évangile peuvent tant pour aider l’humanité à ne pas déchoir. » (Message du Concile Vatican II aux femmes (8 décembre 1965) : AAS 58 (1966), p. 13-14. Cité par Jean-Paul II dans l’introduction de sa lettre apostolique Mulieris dignitatem, le 15 août 1988.)
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