Écho de notre page Facebook : avril 2025

20 avril 2025

Dimanche de Pâques

Christ est ressuscité ! Alleluia !

Saint Pierre et saint Jean au Saint Sépulcre

« Il fallait que Jésus ressuscite d’entre les morts »

Jn 20. Pierre sortit donc et aussi l’autre disciple. Et ils se rendaient au tombeau. Or tous deux couraient ensemble. Et l’autre disciple courut plus vite que Pierre et arriva le premier au tombeau. Et se penchant il voit les bandelettes gisantes ; cependant, il n’entra pas. Arrive donc aussi Simon-Pierre, qui le suivait. Il entra dans le tombeau. Il contemple les bandelettes gisantes et le suaire qui était sur sa tête, non pas gisant avec les bandelettes mais roulé séparément dans un endroit. Alors donc l’autre disciple entra aussi, lui qui était arrivé le premier au tombeau. Et il vit. Et il crut. – Car, ils ne comprenaient pas encore par l’Écriture qu’il devait ressusciter des morts.

Pierre et [Jean] étaient probablement ensemble lorsque Marie de Magdala leur avait porté la fatale nouvelle de l’enlèvement du corps. Ils partirent aussitôt. Très affectés, tous deux couraient. Jean, plus jeune, courut plus vite que Pierre et arriva donc le premier. Cependant il n’entra pas sûrement par égard pour son compagnon. Il se pencha seulement et vit au-delà de la petite antichambre les bandelettes gisantes. Pierre qui le suivait entra résolument jusque dans le tombeau. Il vit lui aussi et plus nettement les bandelettes, ce qui prouvait bien qu’on n’avait pas enlevé le corps, car on l’eût pris tel quel. Et, fait plus étonnant encore, le linge qu’on avait placé sur la tête n’était pas mêlé aux bandelettes en désordre ; il était roulé seul à part. L’autre disciple entra et vit la même chose. Tous deux gardèrent le silence, saisis et recueillis, et n’échangèrent pas leurs impressions. Saint Jean dit seulement que dès lors il crut que Jésus était ressuscité, et ce fut sûrement aussi la conviction de Pierre. Jusqu’à ce moment ils n’avaient pas compris d’après l’Écriture que le Christ devait ressusciter. Il l’avait cependant annoncé lui-même à tous ses Apôtres. Mais l’événement leur paraissait tellement improbable que seule l’évidence du fait eut le pouvoir de les convaincre, et il leur apparut alors que cette consécration suprême du Messie avait été prédite (Isaïe 53,11).

Commentaire de P. Marie-Joseph Lagrange o.p. dans l’Évangile de Jésus Christ avec la synopse évangélique. Artège-Lethielleux 2017, pp.629-630.)

13 avril 2025

Dimanche des Rameaux et de la Passion

Et comme il s’approchait déjà de la descente du mont des Oliviers, toute la troupe des disciples transportés de joie se prirent à louer Dieu d’une voix forte pour tous les miracles qu’ils avaient vus, disant : « Béni soit celui qui vient, lui le Roi, au nom du Seigneur ; paix dans le ciel, et gloire dans les hauteurs ». (Luc 19, 37)

Commentaire du père Marie-Joseph Lagrange, o.p. dans l’évangile selon saint Luc : […] Luc introduit ici comme une pause, qui permet de donner aux paroles de la foule le caractère d’un cantique pour rendre gloire à Dieu. Cette pause laissera aux Pharisiens le temps d’intervenir, et fixera aussi la situation de la Lamentation sur Jérusalem. […]  Par opposition aux Pharisiens qui vont paraître, ceux qui figurent ici sont tous des disciples ; ils ont été entraînés par les miracles de Jésus, ils y ont vue l’action de Dieu, et ils lui en rapportent la gloire à haute voix. (cf. également  Luc Ap 19, 5 et Rm 15, 11 – citation.)

 

10 avril 2025 Jour-anniversaire du retour au Père de Fr. Marie-Joseph Lagrange, dominicain, fondateur de l’École biblique et archéologique de Jérusalem

Amis et adhérents réunis par la prière pour demander, par l’intercession du P. Lagrange, l’amélioration de la santé du Saint-Père François, notre demande de grâce personnelle et le bon rétablissement de notre président victime du Chikungunya.

Prions ensemble.

 

 

6 avril 2025 : La femme infidèle (Jn 8, 1-11)

Méditation (extrait) du P. Marie-Joseph Lagrange sur l’Évangile de ce jour.

Or, un jour, il [Jésus] fut interrompu par l’invasion d’un groupe tumultueux. On avait surpris une femme en flagrant délit d’adultère, et on l’avait conduite aux scribes et aux Pharisiens, laissant à leur zèle le soin de poursuivre le châtiment par les voies légales et devant le tribunal compétent. Le flagrant délit paraissait même justifier une exécution sommaire. De toute façon, l’occasion parut bonne de sonder les sentiments de Jésus. Il passait pour accueillir bénignement les pécheurs ; on le disait même leur ami. Oserait-il pardonner dans un cas si grave ? Suivis d’une foule surexcitée, les Pharisiens lui amènent la femme et lui exposent le cas. Assez naïvement ils découvrent leur intention secrète : « Dans la Loi, Moïse nous a prescrit de lapider de telles personnes. Toi donc, que dis-tu ? » La Loi n’était pas citée très exactement : elle condamnait à mort la femme coupable (Lv 20,10), mais n’infligeait la lapidation qu’à la fiancée infidèle (Dt 22,23s), et quelques-uns maintenaient une différence de peine. Cependant, la femme étant encore plus coupable que la fiancée, il était rationnel de lui appliquer à elle aussi le supplice le plus redouté. Aussi Jésus ne soulève-t-il aucune argutie. Mais il ne lui sied pas de se prononcer. Il n’est pas venu comme ministre d’un tribunal, obligé de condamner d’après la Loi, mais pour inviter les pécheurs à prévenir par la pénitence les jugements de Dieu. Affectant de demeurer étranger à une scène pénible, il s’était penché et écrivait du doigt sur la terre, comme pour passer le temps en attendant qu’on le laissât reprendre son enseignement, ou pour fixer par l’écriture quelques pensées. Comme il est écrit dans Jérémie (17,13) : « Ceux qui se détournent de moi seront inscrits sur la terre », saint Jérôme a pensé que Jésus écrivait les péchés des accusateurs. Ce rapprochement ingénieux suppléait au silence du texte et donnait satisfaction à la curiosité. Quelques-uns l’approuvent encore sans fondement, car les zélateurs ne se sentent pas compromis ; ils sont agacés seulement que Jésus déjoue leur calcul par une indifférence feinte, et ils insistent opiniâtrement. Il dit alors : « Que celui de vous qui est sans péché lui jette le premier une pierre. » Et en effet, c’était au dénonciateur à frapper le premier (Dt 13,10 ; 17,7).

Qu’un magistrat coupable, la honte au cœur, prononce une condamnation comme représentant de la Loi, c’est une conséquence de l’infirmité de toute justice humaine. Mais ces passionnés du droit strict auraient bien fait d’examiner leur conscience avant d’exercer tant de zèle. Les plus âgés se défient. Jésus aurait-il pénétré les secrets de leur cœur ? Leur a-t-il tendu un piège en se désintéressant si ostensiblement de la cause pour intervenir ensuite avec plus d’éclat ? Ils se défilent les premiers. Les autres justiciers en font autant. Jésus reste seul avec la femme et sans doute aussi ses disciples et quelques curieux. Il se redresse. Il interpelle la femme encore saisie d’épouvante. On voudrait l’entendre solliciter son pardon à genoux. Jésus lui dit : « Personne ne t’a condamnée ? » Toujours effarée, elle n’articule que les mots nécessaires : « Personne, Seigneur. » Jésus lui dit : « Moi non plus je ne te condamne pas », à cette mort affreuse de la lapidation. Mais il est un autre juge. Prends garde. « Va, désormais ne pèche plus. » La justice et la miséricorde se sont rencontrées. La justice ne consent pas à une absolution juridique qui ne tiendrait pas compte du caractère antisocial de la faute ; la miséricorde ne consent pas à condamner, parce qu’elle a lu le repentir dans ce cœur encore serré par l’effroi. Recommander le ferme propos, c’est supposer le repentir.

(L’Évangile de Jésus avec la synopse évangélique, éd. 2017 Artège-Lethielleux.)

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